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Mars est sur le point de s’achever, il est donc temps pour moi de revenir sur mes quatre dernières semaines de lecture. Au menu de ce second mois de l’année 2023, des romans historiques, fantastiques et contemporains, des polars, de la jeunesse, des graphiques.

Côté chiffres, j’ai lu 23 titres : 13 romans adultes dont 6 pavés, 3 bandes dessinées, 3 romans jeunesse/ado, 0 documentaire et 3 albums jeunesse. Soit 10 services de presse, 2 emprunts et 11 achats. De très bonnes lectures dans l’ensemble avec des coups de coeur à la clé, pourvu que ça dure !

La plupart de ces lectures a déjà fait l’objet d’une chronique, les autres le seront dans les prochains jours. Comme d’habitude, j’ai pioché allègrement dans ma pal mensuelle, preuve que concocter ces petites piles à lire me convient bien.

On commence par les polars et une relique de ma pal : Le bouchon de cristal de Maurice Leblanc, une aventure d’Arsène Lupin réussie. Miss Marple est de retour avec La plume empoisonnée d’Agatha Christie, une histoire de corbeau très réussie. Et Ils étaient sept de C.A Larmer, le premier tome du Club des amateurs de romans policiers qui est un bel hommage à Agatha Christie ! Un polar nordique signé de la suédoise Maria Grund, La fille renard (SP).

On continue avec un classique, Les lettres choisies, de Madame de Sévigné qui n’a pas son pareil pour croquer ses contemporains dans des missives dont je n’ai fait qu’une bouchée.

On passe aux titres historiques et Les filles du Nightingale de Donna Douglas qui croupissait dans ma pal depuis 5 ans et qui m’a beaucoup plu. Direction la Russie avec le second opus de la saga Le palais des Mille Vents, Les nuits de Saint-Pétersbourg, de Kate McAlistair que j’ai absolument adoré. Autre bonne pioche : Le chant de la vengeance de Megan Chance, un roman très immersif. Place à la Belle Epoque avec Femmes de porcelaine de Virginie de Clausade tiré d’une histoire vraie.

Côté contemporains, on commence par Les tourments d’Hermine (SP), quatrième tome de L’immeuble de la rue Cavendish de Caroline Kant, que j’ai adoré, si vous ne connaissez pas encore cette série, foncez ! On poursuit avec Les vallées closes (SP) de Mickaël Brun-Arnaud, une lecture difficile. Direction l’Italie avec Un coup de soleil (SP) de Serena Giuliano et son ambiance chaleureuse. Enfin, La demoiselle de la poste (SP), troisième tome des Chroniques de Fogas de Julia Chapman.

Place à la jeunesse/adolescence avec Nos corps jugés de Catherine Cuenca, un roman très juste sur le viol et sur le droit des femmes à disposer de leur corps. Beaucoup plus jeunesse : Elisabeth sous les toits (SP) de Vincent Cuvelier et Guillaume Bianco, une plongée dans le Paris des Années Folles. Déception en revanche pour Un hiver sans fin de Kiran Millwood Hargrave que j’ai trouvé plutôt fade.

Côté graphiques, j’ai lu De cape et de mots de Flore Vesco et Kerascoët que j’ai adoré tant au niveau du scénario que des dessins. J’ai poursuivi ma lecture de la saga 190 rue des soupirs avec Fantôme aux tableau de Mr Tan et Yomgui Dumont. J’ai retrouvé ma chère Astrid Bromure dans sa septième aventure : Comment lessiver la baby-sitter de Fabrice Parme. De philosophie au féminin avec Libres de penser (SP) de Jean-Philippe Thivet, Anne Idoux-Thivet, Marie Dubois et Jérôme Vermer

Pour les plus jeunes, que de très bonnes pioches avec Le gâteau surprise de Pop (SP) de Pierrick Bisinski et Alex Sanders, Marcel le facteur (SP) et L’invention d’Héloïse (SP) de Kate Hindley.

En avez-vous lu certains ? Lesquels vous tentent ?

Serena Giuliano est l’autrice de Ciao Belia, Mamma Maria (prix Babelio 2020 et prix Marchiavel du roman Cercle Leonardo da Vinci 2020) Luna (prix des lecteurs U 2022), Sarà perché ti amo, qui ont conquis plus de 500 000 lecteurs.

À Salerno, les jours se suivent mais ne se ressemblent pas pour Éléonore. Entre ses ménages et ses jumeaux ados, elle n’a pas le temps de goûter à la dolce vita. Surtout, Éléonore ne parvient pas à oublier Marco, dont elle vient de se séparer. Pendant qu’elle récure chez les autres, au moins, son esprit est occupé.

Mais en pénétrant dans l’intimité de ses clients, elle va s’apercevoir que les apparences sont trompeuses, et sa routine bien huilée pourrait se trouver chamboulée… Son rêve de toujours deviendra-t-il réalité ? Et si un hasard s’apprêtait à rebattre toutes les cartes ?

Avec Un coup de soleil, Serena Giuliano nous propose une histoire solaire, qui fleure bon le sable chaud, tout en évoquant sans détour les sujets liés à la maternité.

Un récit qui met en scène Eléonore, une héroïne pas comme les autres de par sa profession, femme de ménage, qui permet à l’autrice de rendre hommage à sa nonna qui faisait, elle aussi, des ménages.

De sa plume enjouée et tendre Serena Giuliano tisse des portraits croisés, selon les jours et les clients d’Eléonore : Lundi, dottore Di Martino, veuf au cœur brisé. Mardi, signora Rizzo, la doyenne à l’esprit mal tourné. Mercredi, les Ferrara, culs-bénits, autoritaires. Jeudi, signora Marino, voyante : lit dans les cartes et les pensées. Vendredi matin, signor et signora Landi, aisés, bronzés, désespérés… Vendredi après-midi, signor D’Amato, l’homme invisible !

Ce titre « un coup de soleil » résume à lui seul ce roman estival ! On y découvre des tranches de vies avec en fil rouge, celle d’Eléonore qui les unit toutes. Cette niçoise exilée par amour à Salerne depuis dix-sept ans nous conte son quotidien avec ses joies et ses peines.

Un récit chaleureux, à l’image de son autrice, à la fois joyeux et émouvant, qui cache des blessures fortes et de jolies leçons de vie. J’ai beaucoup aimé cette histoire, les touches d’humour de l’autrice, c’est un roman qui donne le sourire et qui se dévore.

J’ai énormément apprécié son héroïne, ses enfants et certains de ses clients, notamment le dottore et Geraldina. Il se dégage de ce récit une bonne dose de bienveillance, d’amour et ça fait du bien.

On se sent comme une petite souris en pénétrant dans l’intimité des uns et des autres. Avec en filigrane, des histoires d’amour et d’amitié. Cela permet à Serena Giuliano d’aborder l’amour maternel, le divorce, le chagrin d’amour, le veuvage, la maladie, la grande vieillesse, le mal de mère…

Et ce ne serait pas un roman de Serena Giuliano sans l’Italie. Cette ville de Salerno en toile de fond, il a l’air d’y faire bon vivre avec ses places, ses glaciers, ses petites rues où le linge pend, c’est un vrai dépaysement et une évasion garantie, j’y ferai bien un tour.

Je crois que ce roman est mon préféré de l’autrice, les thèmes m’ont beaucoup touchée et je me suis pas mal reconnue en Eléonore. Je trouve que ses romans, année après année, gagnent en qualité et j’ai d’ores et déjà hâte de lire le prochain.

Un grand merci aux éditions Robert Laffont pour cette lecture qui m’a fait beaucoup de bien !

Vincent Cuvellier arrête l’école à 16 ans, et publie son premier livre à 17. Depuis, il a publié une centaine de livres, et a été traduit en 17 langues. Parmi eux, l’incontournable série d’albums aux éditions Gallimard Jeunesse : Émile (illustrations de Ronan Badel). Également publiés par Gallimard Jeunesse : La première fois que je suis née et Le temps des Marguerite, adapté au cinéma en 2020.

Guillaume Bianco a grandi dans la jungle de Sumatra au milieu des tapirs et des porcs-épics. Son baccalauréat en poche, il passe un an à étudier la calligraphie à l’université de Shanghai, et reçoit en 1993 l’enseignement de Sifu Wang Xin-Wu, dans la province de Taipei, à Taiwan. De retour en France, il ne reçoit pas le succès escompté dans les arts martiaux et se réoriente donc tout naturellement vers la bande dessinée.

Paris, 1920, Elisabeth, une petite orpheline bretonne de dix ans débarque à la capitale avec pour seul bagage une photo de ses parents et un maigre baluchon.

C’est au dernier étage d’une minuscule chambre de bonne qui appartenait à ses parents, dans la très bourgeoise rue Marbeuf, qu’elle trouve refuge.

Là, sous les toits de Paris, elle rêve de retrouver ses parents. Mais elle ignore que l’immeuble est envahi de Schmolls ! Heureusement, Élisabeth n’est pas une froussarde et elle a plus d’un tour dans son sac..

Pour sa première collaboration avec la maison Little Urban, Vincent Cuvellier imagine un roman pour les 9-12 ans, Élisabeth sous les toits, illustré par Guillaume Bianco.

Il nous narre les aventures d’une jeune orpheline bretonne qui rejoint Paris après que l’épidémie de grippe espagnole ait décimé une bonne partie de l’orphelinat où ses parents l’avaient placé en 1912. Profitant de la confusion générale, elle s’enfuit afin de retrouver ses parents.

Très bien écrit et documenté, l’auteur plonge ses jeunes lecteurs dans l’atmosphère bouillonnante de ces Années Folles qui commencent. Au gré de ses pérégrinations parisiennes, elle fait la connaissance d’un milieu interlope où se mêlent apaches, clochards au grand coeur et artistes et devient amie avec le poète Blaise Cendrars.

Ce roman initiatique est porté par une petite héroïne au caractère bien trempé et débrouillarde ! Le contexte historique est bien rendu et l’auteur nous fait visiter la capitale qui sort de la première guerre mondiale et où la grippe espagnole fait encore des ravages.

La plume de l’auteur est pleine d’humour, de verve et de gouaille, le récit est riche en vocabulaire, rythmé et truffé de rebondissements.

Les enfants qui ont une soif d’aventure ne s’ennuieront pas une seconde et seront emportés par ce récit qui mêle petite et grande histoire, enquête et, cerise sur le gâteau, des petites créatures qui rôdent dans l’immeuble d’Elisabeth !

Le récit est abondamment illustré par Guillaume Bianco. Ses dessins en pleine page, voire double page, permettent aux enfants de visualiser les protagonistes, les différents lieux visités et offrent une respiration aux jeunes lecteurs.

Le travail éditorial des éditions Little Urban est une fois de plus à souligner : l’objet livre est superbe avec ses dorures en relief, sa couverture en hard back, les en-têtes de chapitres illustrés et le récit est abondamment dessiné comme je vous le disais plus haut.

Je ne peux que vous recommander cette première aventure d’Elisabeth et ses amis, vous ne devriez pas être déçu.e.s !

Un grand merci aux éditions Little Urban pour cette lecture qui m’a permis de retrouver ces années 20 que j’affectionne.

Agrégé de philosophie, Jérôme Vermer a suivi une formation scientifique de haut niveau. Grâce également à son expérience du medium bande-dessinée et son goût de l’enseignement, il est le garant de la précision du propos développé dans Philocomix. Il vit à Bruxelles. Producteur, éditeur et consultant, Jean-Philippe Thivet a travaillé pour des marques prestigieuses, au service d’univers renommés et auprès d’auteurs internationalement reconnus. Il vit à Bruxelles.

Littérature, mathématiques, société ou encore philosophie : les réflexions et les avancées de nos civilisations antiques et modernes sont-elles l’apanage des hommes ?

Les autrices et auteurs de Libres de penser reviennent sur dix personnalités féminines auxquelles l’Histoire n’a, pour la plupart, pas rendu hommage malgré leur avance évidente sur leur temps.

De l’Antiquité au XXè siècle, nous découvrons, entre autres, Sei Shonagon et ses innovations littéraires, Christine de Pizan et sa recherche de sagesse par l’érudition ou encore Simone de Beauvoir et ses réflexions novatrices sur l’égalité des sexes.

Dix femmes très célèbres en leurs temps mais un peu tombées dans l’oubli comme trop souvent hélas. Aux scénarios et dialogues, un agrégé de philosophie, Jérôme Vermer et une agrégée d’histoire, Anne Idoux-Thivet nous dressent le portrait de dix femmes innovantes dont les modes de pensée ont traversé les âges et les frontières.

Si je connaissais quelques femmes de cette anthologie telles que Hildegarde de Bingen, Christine de Pizan, Hypathie d’Alexandrie, Louise Michel, Nathalie Sarraute et Simone de Beauvoir, j’ignorais tout de Cléobuline qui ouvre le recueil et qui a vécu au VIè siècle avant notre ère, Sei Shônagon une japonaise du Xè siècle, Gabrielle Suchon qui a vécu au XVIIè siècle et Etty Hillesum qui a péri à Dachau sous la barbarie nazie.

J’ai trouvé cet ouvrage synthétique, clair et bien fait. Chaque philosophe est remise dans son contexte historique sur la première page qui lui est consacrée, puis les auteurs nous retracent sa vie et surtout sa philosophie à l’aide de 4 à 5 leçons qui résument sa pensée. Chaque leçon est ensuite mise en valeur par une phrase dans un encadré qui permet de comprendre des concepts parfois pas toujours très simples.

Même, si comme moi, vos cours de philosophie appartiennent au XXè siècle et sont largement oubliés, cet ouvrage conçu pour les néophytes est bien pensé et réalisé.

Le format BD est très bien adapté pour retracer ces dix philosophies. Le travail de Marie Dubois est vraiment très chouette et met bien en valeur chacune de ces femmes. J’ai beaucoup aimé sa façon de dessiner, le choix de ses couleurs en fonction de chaque personnalité et époque.

En bref, un bon ouvrage de vulgarisation philosophique qui éclaire le parcours et la pensée de dix femmes toutes très différentes mais exceptionnelles chacune dans leur genre, je vous le recommande si le sujet vous intéresse.

Un grand merci aux éditions Rue de Sèvres pour cette lecture très enrichissante.

C.A. Larmer est née en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Elle écrit depuis une ferme délabrée, située sur la côte est de l’Australie et, à notre connaissance, n’a tué personne.

Il en faut peu à Alicia Finlay pour être heureuse : un bon petit plat de sa sœur, un verre de vin rouge et un roman policier bien ficelé. Il ne lui manque qu’une seule chose pour que son bonheur soit parfait : pouvoir partager sa passion pour les grands du polar.

Aussi décide-t-elle de créer un groupe de lecture qui leur serait dédié. Très vite, les premières candidatures arrivent et bientôt sept membres forment le tout nouveau Club des amateurs de romans policiers.

Chez Alicia, tout est prêt pour leur première réunion : le thé infuse, les toasts sont au chaud. Mais, tandis que les discussions portent sur Les Vacances d’Hercule Poirot, l’un des invités a l’esprit ailleurs.

Il n’est pas là par hasard, il a un plan diabolique. Bientôt, un des membres du club est victime d’une tentative d’homicide. Puis un autre disparaît. L’équipe décide de mener l’enquête…

Authentique déclaration d’amour à l’œuvre d’Agatha Christie, Ils étaient sept, premier opus de la série Le club des amateurs de romans policiers, va vous séduire, si vous avez, comme moi, un gros faible pour les cosy mysteries.

En effet, les sept lecteurs et lectrices de ce club pas comme les autres adorent la reine du crime et plus spécialement ses romans mettant en scène son plus célèbre détective, l’immense Hercule Poirot.

L’idée principale de l’intrigue a été pour moi un réel argument pour acquérir ce livre. J’ai trouvé vraiment innovante l’idée d’un criminel qui entrerait dans un club de lecture de fans d’Agatha Christie pour y commettre un crime.

Et je dois dire que l’intrigue tient plutôt bien ses promesses. Les fausses pistes sèment le doute et le suspens est bien mené même si j’ai deviné bien avant le point final où l’autrice voulait nous emmener, je n’ai malgré tout pas boudé mon plaisir.

L’autrice s’appuie sur un épisode de la vie d’Agatha Christie pour bâtir son intrigue, c’est bien vu car si l’on ne connait pas la vie de la reine du crime, on se fait bien berner par C.A Larmer.

J’ai aimé que le cadre de l’histoire soit l’Australie, c’est dépaysant et que l’intrigue tourne autour des romans d’Agatha Christie sans jamais les spoiler, un très bon point pour moi. La lecture s’est révélée fluide et addictive puisque je l’ai très rapidement lu même si, pour moi, nos héros sont longs à la détente car le dénouement était évident.

Un cosy mystery comme on les aime, avec ce qu’il faut de suspense, de mystère, d’humour et de tea time, porté par des personnages sympathiques qui ont tous un quelque chose d’intrigant ou d’attachant.

Je serai au rendez-vous du tome 2,  Le Crime du SS-Orient, en compagnie de ma Belette qui est partante pour lire cette suite avec moi puisqu’elle a bien aimé cet opus même si elle a plus de bémols que moi, retrouvez son avis éclairé ici !

On se retrouve en ce dimanche pour faire la synthèse de la semaine qui s’achève ce soir. Je suis très contente que ce format hebdomadaire vous plaise autant !

Cette semaine, je vous ai proposé mes avis sur :

Je vous ai partagé :

J’ai lu :

  • Un coup de soleil de Serena Giuliano
  • Le club des amateurs de romans policiers tome 1 Ils étaient sept de C.A Larmer
  • Femmes de porcelaine de Virginie de Clausade

Je suis en train de lire :

  • La fille renard de Maria Grund

Je lirai ensuite :

  • Les chroniques de Fogas tome 3 La demoiselle de la poste de Julia Chapman

Bon dimanche

On se retrouve aujourd’hui pour mon book haul de mars, et une fois de plus, ma pal ne connaît pas la crise puisque ce sont 26 titres qui ont rejoint mes étagères depuis le début du mois, entre services de presse (SP), achats neufs et d’occasion !

Vous connaissez la chanson : tous me font bien évidemment très envie, et j’espère que j’aurai l’occasion de tous les faire vite sortir de ma pal. Certains ont déjà été lus, vous pouvez retrouver mes avis en cliquant directement sur les titres.

On commence par les polars et une nouvelle aventure d’Arsène Lupin : L’agence Barnett et Cie de Maurice Leblanc. Et un cosy mystery : Ils étaient sept, premier tome du Club des amateurs de romans policiers de C.A Larmer que j’ai déjà lu, je vous en reparle très vite.

Quelques classiques de la collection Œuvre du Matrimoine ont atterri sur mes étagères : Lettres choisies de Madame de Sévigné, Pauline de George Sand, Zulma et autres nouvelles de Germaine de Staël et Des fleurs et des pleurs de Marceline Desbordes-Valmore.

Côté romans historiques, j’ai jeté mon dévolu sur Les heures incertaines de Carine Pitocchi, troisième volet de sa saga Le rêve de nos mères. On continue avec L’âge d’or de Renee Rosen qui a pour décor le Gilded Age, un titre qui me faisait envie depuis sa parution l’an dernier. Enfin, La fille d’Omaha Beach (SP) de Geneviève Senger qui a pour cadre la Normandie en 1945. Et une biographie, Scandaleuse Sarah (SP), consacrée à la très célèbre Sarah Bernardh, une figure que je connais assez mal et que je vais pouvoir découvrir.

On continue avec des titres contemporains et le quatrième opus de L’immeuble de la rue Cavendish, Les tourments d’Hermine (SP), une série que j’adore et que j’ai été ravie de retrouver. Direction les années 60 avec L’heure des femmes d’Adèle Bréau et nos années 2000 avec Le monde que l’on porte (SP) d’Alia Cardyn. Et l’Italie avec Un coup de soleil (SP) de Serena Giuliano que j’ai beaucoup aimé, là aussi mon avis arrive très vite.

Place à la jeunesse avec Les carnets de Cornélius Renard (SP) de Mickaël Brun-Arnaud, second tome des Mémoires de la forêt, j’avais eu un coup de coeur pour le premier volet, espérons que cette suite soit à la hauteur de mes attentes.

Des graphiques pour finir avec La ficelle d’or (SP), premier tome de la saga Chat perché signé Jo Rioux. Je vais prendre un grand bol d’air et de nature avec Par la force des arbres (SP) de Dominique Mermoux. Un peu de philosophe avec Libres de penser (SP) de Jean-Philippe Thivet, Anne Idoux-Thivet, Marie Dubois et Jérôme Vermer que j’ai trouvé très intéressant. Et de l’historique avec Au nom de Catherine (SP) de Mayalen Goust d’après le roman éponyme de Julia Billet. Une histoire d’amitié avec L’échappée belle (SP) de Faith Erin Hicks. Enfin, le septième tome d’Astrid Bromure, une série que j’adore : Comment lessiver la baby-sitter de Fabrice Parme, aussitôt acheté et aussitôt lu !

Pour les plus jeunes : La comète (SP) de Joe Todd-Stanton, Un meilleur meilleur ami (SP) d’Olivier Tallec, Le gâteau surprise de Pop (SP) de Pierick Bisinski et Alex Sanders, Le carrousel des rêves (SP) d’Elyssa Bejaoui et Chloé Malard, Chacun son tour (SP) de Marianne Dubuc.

En avez-vous lus certains ? Lesquels vous tentent ?

Agatha Christie est sans nul doute l’une des romancières les plus appréciées de son temps. Auteure de quatre-vingt-quatre ouvrages qui constituent pour la plupart des intrigues policières, d’une vingtaine de pièces de théâtre et de plusieurs recueils de nouvelles, elle est parvenue à faire de ses oeuvres de grands succès du XXe siècle, lues partout dans le monde (plus de 2 milliards d’exemplaires vendus).

Jerry Burton, blessé dans le crash de son avion, s’installe pour sa convalescence avec sa sœur Joanna à Limstock, dans la campagne anglaise. Très bien accueillis par leurs nouveaux voisins, les deux jeunes gens s’adaptent vite à la vie tranquille du village.

Mais des lettres d’insultes envoyées par un expéditeur anonyme et malfaisant viennent diviser l’harmonieuse communauté : le notaire, le médecin, la femme du pasteur… tout le monde y passe. Si les accusations portées sont grotesques, le doute finit néanmoins par s’insinuer dans les esprits. 

Si j’avais été très déçue par Le cheval à bascule en février, j’ai été charmée par la lecture de La plume empoisonnée mettant en scène, fort tardivement, la délicieuse Miss Marple.

Voilà un roman de la reine du crime dont on parle assez peu et pourtant il est excellent. Cette intrigue se passant dans un petit village anglais où un Corbeau envoie des lettres anonymes jusqu’à obtenir une tension de plus en plus intenable entre les habitants est très réussie.

L’atmosphère de campagne anglaise est très bien rendue avec ses ragots, ses petites histoires entre les habitants, les amitiés, les liaisons, les haines, l’hypocrisie… tout y est et on se rend compte que nos cosy mysteries contemporains ont tout piqué à Agatha Christie !

L’histoire nous est contée à la première personne par Jerry Burton qui part s’installer avec sa soeur Joanna dans un petit village anglais où les commérages vont bon train. Son séjour, contrairement à ce qu’il espérait, va être particulièrement mouvementé.

Le suspense est là, j’ai soupçonné tout le monde sans arriver à mettre la main sur le coupable, des fausses pistes mais pas trop, des personnages un brin caricaturaux et un dénouement signé Miss Marple qui, comme toujours, nous montre qu’elle connaît bien l’âme humaine.

Il y a aussi de l’humour avec nos héros londoniens qui s’avèrent très vite déroutés par les pratiques locales et dont les efforts d’adaptation sont parfois cocasses.

L’enquête passe parfois au second plan, le premier plan étant occupé par la description des us du village. Tout en ne négligeant pas le côté criminel de l’affaire, Agatha Christie semble avoir voulu privilégier une peinture des mœurs de la campagne anglaise de l’époque.

Pour conclure, j’ai beaucoup aimé ce roman dont je n’ai fait qu’une bouchée. J’ai apprécié Jerry, Joanna et Megan même si Agatha Christie aurait pu se passer de la présence de Miss Marple tant elle est épisodique. L’ambiance village anglaise est un vrai atout dans cette intrigue que je vous recommande.

Megan Chance est née dans l’Ohio. Diplômée en communication de la Western Washington University, elle travaillera plusieurs années en tant que photographe pour la télévision avant de se consacrer à l’écriture. Elle a publié huit romans distingués par de nombreux prix et nominations.

New-York, 1904. Après le décès de sa mère, May Kimble se retrouve seule et sans le sou, jusqu’à ce qu’une tante qu’elle ne connaît pas lui propose de venir la rejoindre à San Francisco. Elle est alors accueillie par la riche famille Sullivan et leur cercle social.

Au début, May est impressionnée par l’opulence de sa nouvelle vie, mais elle sent que les zones d’ombre sont importantes chez les Sullivan. Sa cousine, la belle Goldie, disparaît souvent la nuit. Sa tante vit dans un brouillard continuel à cause du laudanum. Et l’une des servantes ne cesse de la mettre en garde.

Trahisons, folie, meurtre : May risque de tout perdre et notamment sa liberté…

Avec Le chant de la vengeance, Megan Chance nous immerge dans le Gilded Age, une période de l’histoire américaine que je connais fort mal et que j’ai été ravie de découvrir.

En effet, il ne fait aucun doute que l’autrice s’est bien documentée pour bâtir son intrigue. Sa plume fluide, ses descriptions variées, l’atmosphère qu’elle imprime au récit concourent à rendre cette lecture très immersive, au point que j’en suis venue à bout en trois petits jours.

May est une héroïne attachante et naïve qui va être prise au piège dès son arrivée à San Francisco. Le récit découpé en trois parties apporte son lot de révélations et de twists qui m’ont bien surprises et qui permettent à l’autrice d’aborder des thèmes que l’aliénation, la famille, les secrets, la résilience, le complot, l’enfermement, la condition féminine et son émancipation…

C’est un roman très intéressant de part ces thèmes abordés et par la peinture de cette élite américaine dans laquelle évolue les Sullivan et May, mais c’est aussi un véritable page-turner qu’on a du mal à lâcher.

Dès le début du récit on sent une atmosphère malsaine et on se demande quand le piège se refermera sur notre héroïne et de ce point de vue, j’ai été bluffée.

J’ai aussi aimé suivre l’évolution de May : jeune fille naïve au commencement, elle devient au fil du récit une jeune femme déterminée qui trouvera un allié de choix en la personne du journaliste Dante, un personnage très intéressant. 

L’histoire se révèle originale et très prenante jusqu’au bout même si j’ai trouvé le dénouement vite expédié et la vengeance bien trop douce à mon goût, je m’attendais à quelque chose de plus corsé, et à la place de May, j’aurai été moins magnanime !

Vous l’aurez compris, c’est un très bon roman historique, savant mélange de secrets de famille et de faits historiques avec le tremblement de terre qui a secoué San Francisco en 1906 et qui ouvre la troisième partie. Même si j’ai trouvé le dénouement un peu décevant, j’ai adoré ce récit que je vous conseille !

Né près de Nancy en 1966, Fabrice Parme fréquente l’école Duperré avant d’intégrer la prestigieuse École supérieure de l’image d’Angoulême. Scénariste et dessinateur, il fait ses débuts dans la bande dessinée et le dessin animé à seulement 22 ans. Aux côtés de son fidèle complice Lewis Trondheim, il ne cesse depuis de mêler les genres et les supports. Il vit aujourd’hui à Orsay.

Leurs parents sortis pour le dîner, Astrid et ses demi-cousins, les jumeaux William et Willem ainsi que bébé Bertie, doivent passer la soirée ensemble au domicile des Bromure.

La baby-sitter pressentie ayant renoncé face à l’ampleur de la tâche, les parents d’Astrid engagent en dernière minute, Patience, la nièce de Mademoiselle Poppyscoop. Débutante, la jeune femme est très professionnelle mais bien mystérieuse.

Les voici réunis pour une soirée où les idées de jeux et d’activités plus ou moins autorisés ne manquent pas… et parfois même la magie semble prendre le pas sur la réalité !

Chaque année, j’attends avec une impatience non feinte, un nouvel album mettant en scène l’irrésistible Astrid Bromure, et, aussitôt reçu, aussitôt lu !

Souvenez-vous j’avais adoré les six premiers tomes, j’étais donc ravie de retrouver cette chère Astrid dans Comment lessiver la baby-sitter, sa septième aventure et une fois encore, le charme a opéré car j’ai adoré cet opus tout aussi réussi que les autres.

Il faut bien vous avouer que je ne suis guère objective car je ne résiste pas à la frimousse de cette petite fille épatante, à ses histoires pleines d’humour et de péripéties et à aux planches signées par le très talentueux Fabrice Parme !

J’ai vraiment un coup de cœur pour cette série très jeunesse plutôt destinée aux 7 / 9 ans que je trouve so vintage avec ses illustrations de style années 20 (époque où se passe les intrigues) et les dialogues savoureux des personnages qui plairont aussi bien aux adultes qu’aux enfants avec des piques, des gags et des traits d’humour à chaque page, du rythme et des situations scabreuses pour notre Astrid et sa famille.

Comme toujours, pas de répit ni d’ennui pour le lecteur grâce au scénario de Fabrice Parme qui multiplie les rebondissements de la première à la dernière page avec des tours de passe-passe et une baby-sitter qui a des demi-pouvoirs qui étourdissent notre jeune héroïne.

Outre l’histoire et l’humour, j’adore l’atmosphère délicieusement vintage qui se dégage de cette série : le graphisme, les couleurs, la typographie, les décors, les visages expressifs… le travail de Fabrice Parme est un vrai régal pour les yeux d’autant plus que l’ensemble du travail éditorial est soigné, comme toujours chez Rue de Sèvres qui offre décidément à ses jeunes lecteurs des bandes dessinées réussies tant sur le fond que sur la forme.

Les dialogues de Fabrice Parme sont toujours aussi bons et font mouche à chaque fois par leur drôlerie et leur intelligence, avec comme toujours de jolis messages. Une série qui ne s’essouffle pas et que je vous recommande chaudement que vous soyez petit ou grand !

Vous l’aurez compris cette série de bandes dessinées loufoques est à mettre entre toutes les mains, et ce n’est pas mon Sami-Chameau de fils qui dira le contraire car il adore aussi, et attend chaque tome avec beaucoup d’impatience ! Comme quoi, Astrid plaît aussi aux garçons…