Paris sous le Second Empire. Les ambitieux travaux d’Haussmann détruisent des quartiers entiers, générant des milliers d’expropriations douloureuses. Loin du tumulte, Rose Bazelet mène une vie paisible, au rythme de sa lecture du Petit Journal et de ses promenades au Luxembourg. Jusqu’au jour où elle reçoit la fatidique lettre du préfet : sa maison, située sur le tracé du boulevard Saint-Germain, doit être démolie. Liée par une promesse faite à son mari, elle ne peut se résoudre à partir. Contre le baron, contre l’empereur, Rose va se battre pour sauver la demeure familiale qui renferme un secret jalousement gardé…
Je viens de refermer le livre et mon avis est mitigé, à vrai dire, je n’ai pas aimé ni détesté, et ça ne m’arrive jamais, d’habitude j’aime ou je n’aime pas, mais la lecture de Rose me laisse dans le flou.
Roman mièvre, tiède, sans rythme, je n’ai pas réussi à me prendre de sympathie pour Rose ni pour son combat jusqu’au-boutiste. Rose est veuve, inconsolable de la perte de son mari Armand, mort 10 ans plus tôt, de sa belle-mère Maman Odette, décédée 30 ans auparavant, de son fils Baptiste, terrassé par le choléra. Il ne lui reste que sa fille Violette qu’elle n’aime pas. Elle attend la mort et un jour, elle reçoit un courrier de la préfecture de Paris l’expulsant. La capitale est éventrée depuis plusieurs années, adieu les ruelles sombres du Paris médiéval, place aux avenues bien droites, dessinées par le baron Haussmann, et à un Paris moderne, prêt à entrer dans le 20è siècle. Seulement, voilà, Rosa ne veut pas partir, elle vit dans la nostalgie, elle ne veut pas quitter la maison qu’elle habite depuis 40 ans, dans laquelle sont nés ses enfants, dans laquelle sont morts ceux qu’elle aime.
Le point de départ est intéressant, en effet qu’ont ressenti les milliers de parisiens, forcés à l’exode, obligés de quitter maisons et boutiques, impuissants contre les coups de pelle du Second Empire, obligés de plier sous la volonté du Baron Haussmann ? Alors oui les maisons ont certainement une âme, en tout cas elles en ont abrité, et de ce point de départ, j’aurais préféré que l’héroïne de Tatiana de Rosnay se batte, plutôt que de se muer en résistante passive, inerte.
Paris est évidemment l’autre personnage incontournable du roman, ce Paris du Second Empire possède encore de nombreux vestiges du Paris médiéval avec ses ruelles étroites et tarabiscotées. La maison dans laquelle habite Rose a été bâtie elle dans la dernière année du règne de Louis XIV, en 1715, par l’arrière-grand-père de son défunt époux. J’ai eu très envie de compatir au sort de Rose, chassée de sa propre maison, mais malheureusement je n’ai pas réussi, peut-être suis-je passée totalement à côté.
Le récit est pesant, sans souffle et cousu de fil blanc, très vite on devine quel sera le point final du roman. Quant au secret mentionné en 4è de couverture, l’auteur aurait pu s’en passer car il n’apporte rien à l’histoire. En fin de compte, je n’aime pas ce livre et je suis d’autant plus déçue que je l’avais acheté avec gourmandise et que je ne me suis pas régalé à cette lecture.
Ce roman ne m’a pas émue, portée, remuée, il m’a juste ennuyé.
Lu dans le cadre du Challenge Paris et du Challenge La plume au féminin
Merci pour ta participation !
Ce roman me tentait, mais ma PAL est déjà démesurée… Puis, j’ai encore 19 livres à lire obligatoirement avant la fin du mois.
Tu as du pain sur la planche, être jury ce n’est pas de tout repos, j’espère qu’elles seront plaisantes et que tu découvriras des pépites que tu ne manqueras pas de partager sur ton blog
La quatrième de couverture m’a donné envie de le lire et le fait que l’écrivain soit Tatiana de Rosnay me donnaient envie… Normalement, elle est forte pour les recherches historiques! En plus, la période qu’elle traite donne envie.
Cependant ton avis ne donne pas envie de le lire ou du moins de dépenser quelques euros pour acheter le livre. Le style d’écriture que tu décris, je le saisis en me rappelant « Elle s’appelait Sarah ». En tout cas, bonne chronique!
Merci Charly, le livre n’a pas de souffle mais il est bien documenté. Si tu me confirmes qu’Elle s’appelait Sarah est dans la même verve, je passe mon tour !
Je me retrouve dans ton billet, ce qui n’est pas fréquent avec cette auteure. Comme toi, j’ai eu du mal avec ce personnage sans volonté réelle et la fin m’a laissée de marbre.
Par contre, pour l’aspect historique et même si c’est bien documenté, j’ai noté deux ou trois imprécisions dommageable tout de même.
C’est le premier livre que je lis de Tatiana de Rosnay et je t’avoue que ça ne m’incite pas à en lire d’autres ! Pour l’aspect historique, je ne connais pas suffisamment le Second Empire pour l’avoir remarqué. Bon dimanche Estelle !
[…] redonne sa chance à Tatiana de Rosnay dont Rose m’avait beaucoup déçue l’an dernier avec ce roman apparemment très prenant et captivant : […]
[…] de Rosnay, le retour ! L’année dernière j’avais lu Rose que je n’avais pas aimé du tout, mais heureusement pour lui, ce roman a connu une seconde […]
[…] L’empereur Napoléon III règne alors en maitre absolu depuis plusieurs années déjà et les parisiens assistent à la transformation de Paris avec un certain bonheur ou un effarement tout aussi certain. L’auteur montre bien ces grands bouleversements dans la vie des parisiens sous le second Empire comme l’avait très bien fait Tatiana de Rosnay dans Rose. […]
[…] avec Tatiana de Rosnay n’ont pas été concluants, j’avais détesté le personnage de Rose et avait trouvé Le voisin totalement tiré par les cheveux, j’espère que Son carnet rouge sera […]
[…] de Rosnay, le retour ! En 2012 j’avais lu et pas aimé du tout Rose, en 2013 j’avais tenté Le voisin, dont j’étais ressortie mitigée, notamment à cause d’une […]
[…] que je trouve très sympathique au demeurant, je n’ai eu quasiment eu que des déceptions : Rose ; Le voisin ; Les fleurs de l’ombre m’ont laissé sur ma faim. Seul Son carnet rouge […]