Ceci est l’histoire de Kay Bartholdi. Un jour, Kay est entrée dans mon restaurant. Elle a posé une grosse liasse de lettres sur la table. Elle m’a dit : Tu en fais ce que tu veux, je ne veux plus les garder. » Ainsi commence ce roman par lettres comme on en écrivait au XVIIIè siècle. Il raconte la liaison épistolaire de Kay Bartholdi, libraire à Fécamp, et d’un inconnu qui lui écrit pour commander des livres. Au fil des lettres, le ton devient moins officiel, plus inquisiteur, plus tendre aussi. Kay et Jonathan parlent de leurs lectures, certes, mais entament un vrai dialogue amoureux. Ils se font des scènes, ils se font des confidences, ils se tendent des pièges, s’engagent dans une relation que Kay, hantée par le souvenir d’une déchirure ancienne, s’efforce de repousser. Mais qui pourrait prédire vers quelle révélation l’emmène ce nouveau lien noué à travers des livres dont chacun des correspondants se sert comme de masques pour cacher ses vrais sentiments ?
J’avais choisi ce court roman pour trois raisons. La première, pour connaître Katherine Pancol, l’auteure de la célèbre trilogie des tortues, des crocodiles et des écureuils. La seconde, pour renouer avec le genre épistolaire, que j’ai totalement délaissé depuis ma sortie de la fac. Il faut dire que je n’ai jamais beaucoup goûté la lecture de correspondance (je sais ce n’est pas bien) et c’est l’occasion ici de tenter une réconciliation. La troisième, je voulais un court roman avant d’entrer dans le STAR !
Kay exerce la profession idéale et charnière pour tout lecteur, celle de libraire. Sa librairie, Les Palmiers Sauvages, emprunte son nom à un roman de William Faulkner, est située en Normandie, à Fécamp. La Normandie, terre de naissance de plusieurs génies littéraires (Maupassant, Flaubert, Pierre et Thomas Corneille, Alphonse Allais…) sera prétexte à des échanges littéraires entre les deux protagonistes du livre.
Kay entame une correspondance avec Jonathan Shields, un américain, en séjour en France pour écrire un guide touristique, qui lui confie ses achats de livres rares. A elle de les trouver et de les lui expédier là où il se trouve.
Au départ strictement professionnels, les échanges se font de plus en plus personnels sous la plume de Jonathan qui n’a de cesse de poser des questions et d’en savoir davantage sur la vie de Kay, ses goûts, ses passions. Une amitié épistolaire nait alors, tendre et joyeuse, puis de plus en plus sombre et cruelle. Les deux correspondants montrent alors leur humeur et leurs sentiments, tantôt à travers des billets très courts, tantôt dans des lettres plus longues.
Ce court roman est exquis et se lit d’une traite. Bien écrit et convaincant, il est l’occasion d’échanges sur la lecture et la littérature, sur les écrivains mais aussi sur l’amour. Loin d’être une bluette, ce livre est au contraire plein de pudeur et de passion.
Le personnage de Kay est seule et en souffrance mais elle a un appétit pour la lecture et une sémantique gourmande qui ressemble beaucoup à la mienne, je me suis donc retrouvé en elle, ce qui explique aussi que j’ai beaucoup aimé.
Je vous recommande ce livre touchant, vous y passerez un joli moment de lecture.
Lu dans le cadre des challenges La plume au féminin, et Challenge ABC Babelio 2012-2013
Je me laisserai sûrement tenter avant de voir si j’entame sa célèbre trilogie ! 🙂
Tu y passeras un bon moment Céline !
Je crois que c’est mon préféré de cette auteure, j’en garde un très bon souvenir!
Quel autre de ces romans me conseilles-tu Eimelle ? Parce que j’ai l’impression d’avoir commencé avec son meilleur…
C’est un peu l’impression que j’ai! Les yeux jaunes des crocodiles peut-être? (moins conquise par la suite)
Je vais attendre alors l’histoire de la trilogie de m’intéresse pas plus que ça, merci Eimelle 🙂
J’aime beaucoup la littérature épistolaire, donc je surmonterai peut-être mon a priori vis-à-vis de cette auteure. Tu m’as vraiment donné envie de découvrir cette histoire !
Alors ce court roman devrait te plaire, en tout cas je l’espère 🙂
Il paraît que ce roman est très pompé sur « 84 charing cross road » de Helen Haff et en lisant ton résumé je me rends compte effectivement que l’histoire en est très très proche.
Je n’ai pas lu 84 charing cross road, j’ai prévu de l’acheter justement car ce court récit m’a donné envie de lire d’autres romans épistolaires ! Après si le sujet est pompé, c’est dommage…
Je ne connais pas 84 charing cross road, je crois que je vais l’ajouter à ma liste du coup!
C’est un roman épistolaire entre une américaine et son libraire en Angleterre, juste après la seconde guerre mondiale.
Je l’ai beaucoup aimé et c’est pour cela aussi que j’hésite à lire le roman de Pancol.
Je vais l’acheter rapidement je pense, j’ai très envie de le lire
Un roman que m’avait conseillé ma meilleure amie fan de Katherine Pancol et que j’ai aussi beaucoup aimé. Je ne m’attendais pas à une telle intrigue….
Moi non plus, la dernière partie du livre est une vraie surprise
Je note, j’ai plusieurs Pancol dans ma PAL 🙂 Bises
J’espère qu’il te plaira autant qu’à moi 🙂 Bises
Je pense que je vais le lire, je l’ai vu à la bibli, et avec ton avis en plus…
Merci Herisson, j’espère qu’il te plaira 🙂
je me rappelle avoir terminé le livre avec l’envie de lire encore plus.
Moi aussi, j’aurais bien aimé que cette correspondance soit un peu plus longue Theoma 🙂
Mon livre a exactement la même couverture et c’est exactement pour les mêmes raisons que toi que j’ai choisi de lire du Pancol (et ce fut mon premier aussi).
Que de points communs alors 🙂
Je n’ai pas lu tous les Pancol (loin de là), mais celui-ci est celui que j’ai le moins aimé ! Du coup, j’ai eu très peur quand tu disais l’avoir lu pour découvrir Pancol, mais je suis très contente qu’il t ai plu finalement 🙂
C’est le seul que j’ai lu mais je l’ai aimé en effet, je ne sais pas s’il en sera de même du reste de son oeuvre !
Si tu en lis un autre, je lirai ton article à son sujet 🙂
Merci !!
[…] Un homme à distance m’a donné envie de renouer avec le roman épistolaire, j’ai choisi Le Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates de Mary Ann Shaffer et Annie Barrows qui me permettra de valider une participation supplémentaire au challenge Le nez dans les livres de George. […]