A Mélie, sans mélo

Mélie, 72 ans, vit seule à la campagne. Sa petite-fille, Clara, vient pour la première fois passer chez elle toutes les vacances d’été. La veille de son arrivée, Mélie apprend qu’elle a un problème de santé. Elle verra ça plus tard, La priorité, c’est sa Clarinette chérie. Mélie, le mélo, c’est pas son truc. Elle va passer l’été (le dernier ?) à fabriquer des souvenirs à Clara.

Cela faisait bien longtemps que je voulais lire cette auteure et c’est bien sûr grâce aux bloggeuses. De Tom, Tom, tout petit homme, Tom à Allumer le chat en passant par son dernier roman Et puis Paulette, je n’ai lu que des billets élogieux et enthousiastes, et après la lecture de A Mélie, sans mélo, je ne peux qu’être d’accord avec celles qui m’ont précédées.

Cet été-là, une seule chose importe Mélie : la venue de sa petite-fille Clara. La petite fille, âgée de 10 ans, doit en effet passer toutes les vacances d’été avec sa Mélie, quelque part dans la campagne française. Mélie n’est pas riche mais il y a une chose qu’elle veut à tout prix léguer à Clara, ce sont de beaux souvenirs, et ce n’est pas ses petits problèmes de santé, qui vont la détourner de son joli objectif.

Mélie est veuve depuis 10 ans de Fernand, sa fille unique Fanette, est psy en ville. Mélie est veuve, mais Mélie savoure enfin la vie, sa vie. Elle mène certes une vie plutôt solitaire, exceptées les visites de Marcel, le meilleur ami de Fernand, qui est aussi amoureux d’elle depuis 57 ans (mais ça, Mélie l’ignore) et qui s’étiole dans sa maison de retraite, mais elle en est heureuse. Aussi, pour rendre Marcel heureux à son tour, tout du moins lui changer les idées, Mélie fait des pannes, car le Marcel, il est bricoleur. Tout y passe : de sa voiture à son électroménager, Marcel doit venir réparer et passe des heures auprès de celles qu’il aime, sans oser toutefois lui ouvrir son cœur, enfin au début, car Marcel va se confesser, et la Mélie, elle va être surprise.

Mais il n’y a pas que Marcel et Clara, tout au long de l’été, de nombreux personnages vont se croiser et s’entrecroiser dans la maison de Mélie, dans un joyeux brouhaha et dans la bonne humeur. Chacun vient y prendre le temps de vivre, de faire des confitures ou des poires au vinaigre, de regarder pousser les bambous ou de se faire une toile d’araignée !

Il va aussi être beaucoup question d’amour tout au long du récit. Amour entre Mélie, Fanette et Clara, entre Fanette et Gilbert, son ancien amour de jeunesse, entre Clara et Antoine, son premier amour et surtout, entre Mélie et Marcel, qui décident de rattraper le temps perdu.

Les vacances seront bel et bien inoubliables pour Clara et pour l’ensemble des protagonistes, pari réussi Mélie !

C’est une histoire très simple mais tellement belle, jamais mièvre ou fade, Barbara Constantine tombe parfois dans la facilité mais on lui pardonne bien volontiers, tant elle met du baume au coeur de ses lecteurs. Elle nous offre ici un petit bijou d’humour, d’amour, de poésie et de tendresse que j’ai dévoré en quelques heures et qui m’a emplie de bonheur. Une lecture réjouissante et des personnages très attachants que je vous recommande vivement.

Lu dans le cadre du challenge La plume au féminin et du STAR