Vous devriez quitter les Sureaux aussi promptement que vous le pourrez, et avant même d’avoir trouvé une autre situation.
L’endroit est bien plus périlleux que vous ne vous en doutez, bien plus dangereux que je ne le pressens moi-même « . Tel est le curieux avertissement adressé à miss Christie, une jeune institutrice de dix-huit ans qui a quitté Londres pour répondre à une annonce parue dans le Times. Arrivée dans le Norfolk, elle ne tarde pas à découvrir que le couple qui l’a engagée cache de lourds secrets.
Mensonges, duplicité, romance, visiteurs inquiétants et maison gothique… tous les ingrédients d’un roman à suspense tels que les affectionnaient les Victoriens sont réunis ici pour notre plus grand plaisir. Florence Warden n’est pas la plus connue des écrivains victoriens, c’est le moins que l’on puisse dire, à vrai dire je pensais même emprunter une auteure contemporaine, et c’est en lisant la 4è de couverture que j’ai vu ses dates de naissance et de décès que je me suis rendue comtpe de mon erreur. La maison du Marais, éditée en 1883 fut le plus grand succès littéraire de Florence Warden qui était également actrice et partageait sa vie entre l’Angleterre et la France, voilà pour la petite bio de l’auteure.
Violet Christie est une jeune fille de 18 ans, issue d’un milieu modeste, à la recherche d’une place d’institutrice, mais son jeune âge et son manque d’expérience, ne lui facilitent pas la tâche. Elle remarque alors dans le journal une petite annonce : un couple résidant dans la campagne anglaise, veut recruter une jeune institutrice pour leur fille Haidée âgée de 8 ans. Mr et Mrs Rayner embauchent la jeune fille par correspondance et là voilà qui débarque aux Sureaux, un manoir rempli d’humidité, bordé par le marais. Ca ne vous rappelle pas quelque chose ? La dame en noir of course ! Susan Hill a sans doute voulu rendre hommage à ce roman en appelant la demeure de Mrs Drablow, La maison du Marais, et en plantant son décor dans le même environnement. Je vous rassure la ressemblance s’arrête ici, aucun fantôme viendra hanté notre Violet, une héroïne terriblement attachante.
Que vous dire de ce roman à part d’ores et déjà vous confier que j’ai beaucoup aimé et qu’il faut le lire tant il est charmant et prenant ! Une belle découverte et un très joli moment de lecture, voilà ce qu’il me faut déjà souligner. Violet est désarmante de naïveté et d’innocence, représentative à mon sens des jeunes filles de cette époque victorienne, oie blanche par excellence. Notre héroïne a aussi de nombreux points communs avec ses consœurs nées dans la petite bourgeoisie et la noblesse, notamment sur l’éducation artistique prodiguée aux jeunes filles de cette époque : grande lectrice, même si ses lectures sont plutôt destinées à enrichir sa culture générale et lui servir dans son métier d’institutrice qu’elle prend fort au sérieux, elle joue également du piano et s’intéresse au dessin.
Dans cette histoire, Violet va découvrir l’amour mais aussi les mystères qui entourent Les Sureaux et ses habitants. Tous craignent le maitre de maison, qui a d’ailleurs fort mauvaise réputation, Mr Rayner. La maisonnée obéit aveuglement à son maitre, et la nouvelle venue, dont il va tomber amoureux, va attiser la jalousie de la gouvernante, Sarah, un personnage que va rapidement craindre Violet. La maison, très humide, affaiblit les forces de ceux qui l’habitent, tous sauf, Mr Rayner, qui a trouvé refuge dans son atelier sec et bien chauffé. Affaiblies, Mrs Rayner, qui apparait comme une morte vivante, sans volonté, pâle, amaigrie et totalement effacée et Haidée vont tomber malade et c’est là que Violet va prendre les choses en main. Dans le même temps, une série de cambriolages a lieu dans le voisinage, et coïncidence ou pas, ils ont à chaque fois lieu lors de l’absence de Mr Rayner. Je ne vous en dirais pas plus !
Un petit rayon de soleil dans ce mois de janvier morne et triste car pour tout vous dire, depuis le début de l’année, je cumule les déceptions, mis à part Inconnu à cette adresse et ce roman flirte avec le coup de coeur. Par contre, si vous recherchez un roman à suspens, passez votre chemin, car à moins d’être aussi naïve que Violet, il se découvre très vite et sans peine. Cette première traduction en français d’un roman de Florence Warden me donne envie de lire ses autres romans, j’espère qu’ils seront traduits bientôt !
Lu dans le cadre des challenges God save the livre, Au service de, Cartable et tableau noir, La plume au féminin, British Mysteries et Challenge Victorien
Je le note, j’espère le trouver à la bibliothèque. L’histoire m’intrigue beaucoup !
Il n’y a pas de réel suspens mais j’ai beaucoup aimé et je pense que tu l’aimerais comme moi 😉
Tu me donnes envie de découvrir cette auteure, dont je n’avais jamais entendu parler.
Je te la conseille, surtout si tu aimes les romans victoriens, il devrait te plaire Natiora
Je n’avais jamais entendu parlé de cette auteur, mais quand je termine de lire ton avis, je n’ai qu’une image qui me vient à l’esprit : moi, en train de me frotter les mains, les yeux pétillants, me demandant déjà où est le livre pour que je parte à la découverte de cette campagne anglaise aux accents frissonnants! 😉
Au vu de nos goûts communs, ce roman devrait te plaire, je l’ai trouvé pour ma part très agréable !
Noté en rouge car il a tout pour me plaire ! Quant à l’auteur, elle m’est complètement inconnue.
Je crois que l’auteure n’est pas passée à la postérité, dommage, en tout cas La maison du Marais vaut la peine d’être lue !
Un roman qui pourrait fortement me plaire aussi !
Je crois aussi ;)!
[…] – La Maison du marais de Florence Warden […]
Repéré il y a un an chez Lou, mais je ne l’ai toujours pas trouvé. Il va falloir que je songe à le commander…
J’espère qu’il te plaira autant qu’à moi, j’ai beaucoup aimé
Je m’empresse de noter ce roman !! Merci !
J’espère qu’il te plaira autant qu’à moi !
Très beau billet Bianca!
Tu me donnes très envie de découvrir ce roman! Je n’en avais jamais entendu parler mais je sens que je vais devoir le trouver très prochainement!
Sinon, je comprends que tu n’aies pas envie de parler des lectures qui te plaisent moyennement. Je suis comme toi. J’ai du mal à parler de ce qui ne m’emballe pas du tout.
Merci Claire, je pense qu’il devrait te plaire, j’ai beaucoup aimé en tout cas ! Je parlerais de mes mauvaises pioches dans mon bilan, ceux qui ne m’ont vraiment pas plu mais à qui je n’ai pas envie de consacrer d’articles, je ne suis pas du tout inspirée par ces daubes (le mot est lâché !) 😉
Le suspense est à son comble! J’ai hâte de savoir quelles sont les daubes en question 😉
C’est une super bonne idée d’intégrer les livres qui ne méritent pas de billets dans ton bilan.
Peut-être que je me lancerai un jour aussi dans cet exercice. Car je prends toujours beaucoup de plaisir à lire ton bilan ou celui de Céline et des autres blogueuses que j’affectionne! Biz
Hé hé j’espère ne pas lire de daubes le mois prochain. Contente que tu prennes du plaisir à lire mes bilans, j’aime beaucoup lite ceux des autres aussi, peut être y viendras-tu aussi ?
Je viens de réserver ce livre à la médiathèque de Paris que je fréquente! Chouette! J’ai hâte!
Bonne nouvelle !!
Ce livre qui reprend beaucoup de codes du roman populaire victorien m’a beaucoup plu… ce n’est pas la première fois que cet éditeur sort de vrais petits bijoux (je pense notamment à « La troisième Miss Symons » qui m’a fait découvrir Flora Mayors, dont j’ai ensuite énormément apprécié « The Rector’s daughter », malheureusement pas encore traduit (impossible en revanche de mettre la main sur « The Squire’s daughter », qui ne semble pas avoir été ré-édité depuis longtemps).
La maison du Marais a été une belle découverte, comme toi j’ai beaucoup aimé ce roman populaire au charme suranné ! Je note Flora Mayors au passage, merci 🙂
[…] n’y ai pas pris autant de plaisir que je m’y attendais. Tout commence un peu comme dans La maison du Marais, Samuel Godwin, jeune peintre tout juste sorti de l’académie de peinture, répond à une […]
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[…] Bianca – […]
[…] en noir de Susan Hill, pas si terrifiant que cela, le charmant roman victorien de Florence Warden, La maison du marais, il était logique qu’en cette veille d’Halloween, je vous présente le troisième […]
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