Camille vient de perdre sa mère. Parmi les lettres de condoléances, elle découvre un étrange courrier, non signé. Elle croit d’abord à une erreur mais les lettres continuent d’arriver, tissant le roman de deux amours impossibles, de quatre destins brisés. Peu à peu, Camille comprend qu’elle n’est pas étrangère au terrible secret que cette correspondance renferme. Dans ce premier roman sur fond de Seconde Guerre mondiale, Hélène Grémillon mêle de main de maître récit historique et suspens psychologique.
Si le mois de janvier m’a offert de nombreuses déconvenues, je me réjouis que le mois de février est tout autre, quelques déceptions encore, pas de coups de coeur mais de très belles découvertes et des romans riches en émotion. Après Sashenka qui m’a bouleversé et pas mal remué, Le confident, premier roman d’Hélène Grémillon m’a lui aussi tenu en haleine et ému. Les deux histoires ne se ressemblent absolument pas même si elles ont en commun les secrets, la vérité sur les origines et la maternité.
Le récit se déroule en 1975 mais il a pour toile de fond la seconde guerre mondiale et plus précisément l’époque de la drôle de guerre (1939-1940). Camille vient tout juste d’enterrer sa maman, qui a trouvé la mort dans un accident de voiture, comme ses parents et ses beaux-parents avant elle. La jeune femme, éditrice, mène une vie très libre et a découvert quelques semaines avant qu’elle attendait son premier bébé, le père n’en veut pas mais Camille tient à le garder. Elle aura juste eu le temps d’apprendre la bonne nouvelle avant que celle-ci ne décède. Et comme souvent dans ce cas là, ce deuil donne lieu à des cartes de condoléances. Elle commence à recevoir des lettres chaque mardi qu’elle pense recevoir par erreur. L’expéditeur est anonyme, on connait seulement son prénom Louis, et Camille pense qu’il s’agit d’un subterfuge qu’a trouvé un auteur pour se faire éditer.
Les lettres racontent l’histoire d’Annie, une jeune fille qui souffre d’être enfant unique au point de ne pas vouloir d’enfant. Louis a été amoureux toute sa vie de la jeune fille, sentiment non partagé même si Annie avait une forte amitié pour lui au point de vouloir en faire son premier : premier baiser et premier amant. Au village de N, Élisabeth W se morfond. Mariée à un journaliste, elle mène la vie oisive des bourgeoises. Elle a cependant trouvé refuge à la campagne car elle fait tâche dans le paysage. Stérile, elle n’arrive pas, malgré ses efforts (et ils sont terribles) à tomber enceinte. Les deux femmes se lient d’amitié jusqu’au jour Élisabeth avoue à Annie qu’elle ne peut avoir d’enfant. Cette révélation aura des conséquences tragiques sur la vie de ces deux protagonistes mais aussi sur celles de ceux qui les entourent, à commencer par le mari d’Élisabeth.
L’histoire alterne entre les lettres envoyées par Louis et la narration de Camille qui s’interroge sur le pourquoi de ces lettres et sur sa grossesse. L’intrigue peut sembler banale mais le talent d’Hélène Grémillon distille un suspens et un rythme qui vous happe et qui devient de plus en plus vif et captivant. Je n’ai pu m’empêcher de tourner les pages encore et encore jusqu’au dénouement. Le style est simple, direct, sans fioriture mais percutant et la structure du récit très intéressante.
Un excellent premier roman, bien maitrisé, mais j’y ajouterais cependant un bémol : la fin qui me semble un peu trop tirée par les cheveux (vous allez finir par croire que je fais une fixette sur les fins de romans) mais je chipote car le reste du livre est prenant et bien construit. Un belle découverte pour ma part que je vous encourage à découvrir à votre tour.
Lu dans le cadre du challenge La plume au féminin
Je le note et c’est bientôt le we, temps des visites en librairie 😉
Ici aussi le samedi c’est soit bibli soit librairie 😉 !
Ca y est !! Je l’ai ! Y’a plus qu’à 😉
Alors je ne peux que te souhaiter une bonne lecture et attendre ton billet pour savoir s’il t’aura autant plu qu’à moi
Ah ben celui-là je l’ai déjà ! 😆 Mais tu lme tentes encore beaucoup avec Sashenka coquine ! 😆 il est noté 😉
Bonne journée Bianca bises 😀
Contente que tu ai noté Sashenka, il existe en poche et doit être aussi à la médiathèque de Lorient, qui sait ?
Pour le moment j’achète mes livres mais il viendra un temps où j’irai enfin à la médiathèque ! 😀
J’aime beaucoup le titre… Il est plein de mystère je trouve.
Je le note évidemment 😉
Bises
Ce livre est plein de mystères et je n’ai pas voulu vous en révéler aucun, cela aurait été trop dommage !
J’ai adoré ce roman, ça a été en coup de coeur ! Hélène Grémillon m’a amenée de surprise en surprise !
Pour moi ça frôle avec le coup de coeur c’est en tout cas un excellent roman
Moi j’avais la fin avant la fin 😉
J’avais deviné certaines choses aussi
Je ne connais pas mais ta chronique donne envie de le découvrir !
Contente de t’avoir donné envie de le lire Sybille, c’est un très bon roman
J’ai adoré ce roman. Un des premiers sur lesquels j’ai écrit un billet au début de mon blog.
J’ai notamment été bluffée par la plume de l’auteur et par sa maîtrise de l’intrigue (même si j’avais des doutes avant la fin)
Un très bon souvenir de lecture!
Pour un premier roman, c’est un coup de maitre ! ça restera un très bon souvenir de lecture pour moi aussi j’en suis sûre !
Bonjour !
Je viens de finir ce livre, et je voulais voir les avis d’autres bloggeurs… Je vois que peu ou proue, tout le monde l’a apprécié 🙂
Bonnes lectures ! 🙂
J’ai beaucoup aimé, toi aussi ? Bonnes lectures Addy 🙂
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[…] : La garçonnière d’Hélène Grémillon dont j’ai beaucoup aimé le premier roman Le confident. J’en profite pour remercier chaleureusement ma filleule qui m’a permis de recevoir ce […]