Marianne, Iris, Eva et Clémency sont les filles du métallier Joshua Maclise et de sa femme Lilian qui est invalide. Durant les tumultueuses années précédant la Première Guerre mondiale, chaque soeur se demande ce que sera son avenir.
La passionnée et timide Marianne tombe amoureuse d’un homme d’affaires, Arthur Leighton. La belle et vaine Iris s’attend à faire un bon mariage, mais ses rêves n’aboutissent pas, elle suit alors une formation d’infirmière. La vive Eva se languit de quitter sa ville natale pour devenir artiste. Seule Clémence, la plus jeune des soeurs, se retrouve coincée à la maison, à s’occuper de leur mère.
La guerre et ses tragédies séparent les quatre soeurs.
Voilà typiquement le type de pavé, à la fois saga familiale, roman historique et roman de femmes que j’aime dévorer, et c’est vrai que les 500 pages de ce roman signé Judith Lennox, se lisent très vite. L’auteure nous narre ici le destin des quatre soeurs Maclise : Iris, l’ainée, belle et ambitieuse, qui se voit faire un beau mariage ; Marianne, qui pense déjà finir vieille fille ; Eva qui rêve d’être peintre et Clémence, piégée à la maison, contrainte de devenir la garde-malade / souffre-douleur de sa mère, dépressive depuis une décennie. Chez les Maclise, il y a aussi Joshua, le père, propriétaire de l’usine familiale qui, sous un masque de parangon de vertu, cache une double vie ; la mère Lilian, toujours alitée ; James, Aidan et Philip, leurs fils. Le récit démarre en 1909 lors d’un bal. A cette occasion, Marianne va rencontrer Arthur Leighton, un homme d’affaires dont elle va tomber amoureuse et qui va devenir son mari.
Sous la plume de Judith Lennox, on suit les chemins empruntés par ces quatre soeurs : Iris va finalement se rendre compte de la vacuité de son existence et devenir infirmière, Marianne se marier, Iris, suffragette, parviendra à étudier le dessin à Londres grâce à sa grande-tante Hannah et Clémence verra ses amours avec un musicien contrariés. Dans cette famille bourgeoise du début du 20è siècle, il est difficile, voire impossible, pour elles de s’émanciper. Leur père attend des trois ainées de faire un beau mariage et de la cadette de jouer les maitresses de maison à Summerleigh. Il faut savoir respecter les convenances et rester à sa place lorsque l’on est une Maclise (cela vaut aussi pour leurs frères), on n’a pas voix au chapitre, on nait fille, puis épouse, mère, mais on n’est jamais une personne à part entière. Pour moi, rien de nouveau là-dedans, le début du 20è siècle ne diffère guère de l’ère victorienne et tout ça tourne un peu en boucle tout au long du récit il faut bien vous l’avouer. L’histoire, qui s’écoule sur près d’une décennie avance doucement, très doucement, les personnages de cette famille prennent leur place au fil des pages et des chapitres, élargissant le cercle familial aux nouvelles connaissances des soeurs : Gabriel Bellamy, Arthur Leighton, Lucas, Ash et Ivor.
Les quatre sœurs auront toutes des parcours et des destins différents, traverseront bien des épreuves, et avec elles, c’est aussi l’évolution sociale, politique et économique de l’Angleterre à laquelle nous assistons : les hôpitaux, les suffragettes et la lutte pour le droit de vote des femmes, l’industrialisation, les premières grèves ouvrières, la misère dans la banlieue de Withechapel et bien sûr la première guerre mondiale qui aurait méritée d’être davantage développée. Les personnages des soeurs sont intéressants à suivre et plutôt bien développés, le récit bien construit, les chapitres mettent tout à tour en lumière les quatre soeurs, ce qui en fait un roman équilibré et agréable à lire, même si au fond tout cela reste bien convenu et très banal, ce qui est tout de même dommage.
Et que dire de la fin ? Elle est totalement loupée !! On a l’impression qu’il manque carrément un chapitre, l’auteure aurait pu semble-t-il trouver mieux pour mettre un point final à son roman, j’ai vraiment un sentiment d’inachevé en refermant Mes soeurs et moi. Un roman qui plaira tout de même aux amateurs de saga familiale et aux adeptes des ambiances à l’anglaise, je suis pour ma part un brin déçue.
Lu dans le cadre des challenges La plume au féminin édition 2013 et God save the livre édition 2013 :
Rien qu’au titre je trouve qu’on sent que livre est hyper conventionnel ; Je ne l’aurais pas choisi et la fin de ton avis ne me donne pas envie mais si déjà tu as passé passé un bon moment sans t’ennuyer c’est déjà ça. Bon week end !
Je l’avais choisi car je pensais que le contexte historique serait plus présent, notamment la première guerre mondiale ! Bon dimanche 🙂
Finir sur une fin décevante, c’est vraiment dommage !
Oui, j’ai eu l’impression que l’auteure ne savait pas comment clore son histoire !
Dommage que tu aies été déçue, je trouve que ce genre de saga a tout pour plaire (enfin moi j’aime beaucoup les pavés historiques!) 🙂
Oh moi aussi j’adore les pavés historiques 🙂 mais il y a vraiment mieux !
Je passe mon tour alors!! 🙂
Je ne vais pas le noter, mais cet auteur revient beaucoup !
Je ne connaissais pas Judith Lennox avant de lire ce roman !
Je note même si la fin t’a un peu déçue… Merci pour ton avis honnête! Sympa la nouvelle interface de ton blog 🙂
Tout le plaisir est pour moi Gwen ! Contente que la nouvelle déco du blog te plaise 🙂
C’est le genre d’ouvrages que j’apprécie mais je pense que je vais passer mon tour, surtout si la fin est aussi décevante !
Il y a vraiment mieux dans le genre même si je ne me suis pas ennuyée une seconde !
Je pense que l’histoire pourrait me plaire, même si je suis prévenue de l’intrigue un peu convenu et d’une fin peut être pas à la hauteur… J’aime beaucoup les saga familiale, mais par contre si l’ancrage historique ne prend pas autant de place que cela, c’est vraiment à voir parce que j’aime découvrir ce que l’histoire à été.
C’est un roman qui reste agréable à lire mais j’ai déjà lu meilleur. En ce qui concerne l’ancrage historique, l’auteure revient sur la place dévolue aux femmes essentiellement même s’il y a des passages intéressants sur les suffragettes !
J’aime particulièrement les romans qui tournent autour de cette époque et il a l’air d’avoir beaucoup d’éléments qui pourraient me plaire. Dommage pour la fin… Je le lirai probablement mais pas en priorité.
Ce n’est pas un mauvais livre du tout, il est agréable à lire mais je ne le trouve pas assez abouti mais tu as raison de le noter, tu pourras te faire ta propre opinion en le lisant !
J’aime bien comme toi les sagas familiales mais si tu me dis que la fin est ratée, je crois que je vais passer mon tour….
Bonnes lectures! Biz
Il y a mieux mais tu aimeras peut-être davantage que moi ! Bonnes lectures à toi aussi ! bises
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je l’ai lu et pareil, fin totalement ratée !! je reste sur ma faim de savoir ce que sont devenues les soeurs et les hommes qui gravitent autour d’elles … bref beau livre quand même mais ça compense pas cette impression.
C’est un livre qui ne m’a pas enthousiasmé malheureusement, la fin est en effet totalement ratée, dommage !
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