Arthur Pfefferkorn est un prof de fac aux ambitions littéraires avortées (il aurait commencé 77 romans différents). Son plus vieil ami est le fameux William de Nerval, auteur de thrillers sanglants au succès international, qui compte Stephen King parmi ses fans. Pourtant, Arthur, qui s est toujours considéré comme l Écrivain, est très jaloux de la réussite de William. En outre, ce dernier a épousé la belle Carlotta, dont Arthur est épris depuis leur jeunesse. Un jour, William disparaît en mer. Arthur se rapproche alors de la veuve éplorée, et la tentation est grande de faire aussi main basse sur le dernier manuscrit de son ami. Plongé dans un monde truffé de clichés et d intrigues rocambolesques, Arthur se lance en quête de l’ultime secret : comment concocter un best-seller.
J’ai eu l’opportunité de découvrir le mois dernier le tout nouveau roman de Jesse Kellerman en avant-première, Bestseller, et je remercie les Editions des Deux Terres pour cette découverte. Je ne connaissais l’auteur que de nom bien que Les visages, son premier thriller soit dans ma PAL depuis un an !
Arthur Pfefferkorn, le héros de Jesse Kellerman, est un professeur de littérature dans une fac américaine et l’auteur d’un premier livre publié dans les années 60, qui n’a pas rencontré son public comme on dit pudiquement, ce qui est une source de frustration pour lui. Son ami d’enfance, William de Nerval, qui n’avait pourtant, contrairement à lui aucune fibre littéraire, est devenu l’un des plus grands auteurs de bestseller du moment et un véritable phénomène d’édition. Auteur de romans d’espionnage et créateur d’un héros ressemblant à s’y méprendre à James Bond, il publie chaque année des livres calibrés pour être des bestsellers, bestsellers qui ont fait sa fortune comme il se doit. Cerise sur le gâteau : William a épousé Carlotta, l’amour de jeunesse d’Arthur. Autant dire que les deux hommes se sont un peu perdus de vue, Arthur jalousant la réussite insolente de son ami dont les livres n’ont aucune valeur littéraire à ses yeux.
Aussi lorsque William disparaît en mer, Arthur s’empresse de consoler Carlotta, une veuve qui n’a pas l’intention de pleurer son défunt mari, ce qui tombe fort bien. Lors d’une de ses visites, Carlotta fait visiter le bureau de William à Arthur, sur lequel est posé son dernier manuscrit inachevé, la tentation de le lire est trop forte et Arthur le vole à la nuit tombée ! Il le lit et décide de retravailler le texte qu’il trouve fort mauvais dans l’état. Et le roman aussitôt achevé est publié et caracole en tête des meilleures ventes !
Tout cette première partie est savoureuse et donne l’occasion à Kellerman de nous faire découvrir l’envers du décor et les relations avec l’éditeur en quête de bestseller : peu importe la qualité du texte, ce qui compte c’est de proposer aux lecteurs ce qu’ils attendent. Le roman n’est qu’un produit commercial au même titre qu’un paquet de céréales et il bénéficie du même traitement marketing et publicitaire : communiqué de presse, budget, plan média, argumentaire de vente, tournée promotionnelle, etc.
Arthur est heureux, il est un auteur reconnu et aimé du public, il gagne beaucoup d’argent ce qui lui permet de gâter sa fille mais en plagiant le roman de William de Nerval, il met le doigt dans un engrenage qui va le conduire à sa perte. Kellerman s’en donne alors à cœur joie et nous livre ici une comédie policière totalement farfelue avec une hypothèse sur les bestsellers qui l’est toute autant, théorie du complot particulièrement tirée par les cheveux à la clé. C’est souvent drôle mais aussi trop excessif pour moi.
La lectrice que je suis ne peut qu’être séduite par toute la première partie du livre, qui m’a littéralement emballé mais la tournure que prend ensuite l’histoire m’a déçue. L’auteur pousse sa théorie à l’extrême et ce qui est drôle au début devient grotesque et terriblement lassant. Les actions s’enchaînent avec outrance et excès et j’ai trouvé que l’auteur s’y prenait bien mal : les situations sont surréalistes et la théorie devient une vaste farce. Jesse Kellerman a-t-il voulu pasticher les romans d’espionnage ? Je ne saurai le dire mais j’aurai préféré que l’auteur de best-seller qu’il est (et fils d’auteurs de best-sellers) aille plus loin dans l’exploration du premier thème : la fabrication d’un bestseller. La seconde partie est pour moi totalement ratée !
J’avais bien aimé Les visages mais en ce moment, je n’ai pas trop envie de lire des romans noirs. Je note pour plus tard.
Apparemment son premier roman, Les visages, est excellent, je le lirai puisqu’il est dans ma PAL mais pas tout de suite !
Je n’avais pas aimé « Les visages », vu que celui-ci n’a pas l’air extraordinaire, je vais passer mon tour.
Tu fais bien à mon avis !
Dommage, j’aime bien aussi les livres sur le monde des livres. Et il faut ABSOLUMENT que tu sortes « Les visages » de ta PAL : grand livre !
Toute la partie sur les livres, les bestsellers est excellente, j’ai vraiment aimé, après ça se gâte ! Les visages a l’air de faire l’unanimité, je le sortirai de ma PAL mais pas tout de suite !
Ca donne quand même envie d’y jeter un petit coup d’oeil, même si ton avis à l’air assez mitigé.
Mon avis est mitigé mais pas négatif alors s’il te tente n’hésite pas à le lire !
J’ai « Les visages » dans ma PAL, je vais plutôt me contenter de celui-ci. Ton avis ne me donne pas trop envie de lire « Bestseller », j’ai peur d’être moi aussi déçue.
A priori Les visages a l’air excellent, alors comme il est dans ta PAL, tu fais bien de vouloir commencer par celui-ci
Haut les coeurs, ton prochain coup de coeur t’attend au détour d’une prochaine page…! Sinon, replonge dans Margaret Mitchell 😉
Ce mois-ci le coup de coeur me parait impossible, peut-être en décembre qui sait ?
Oh, ça a l’air pas mal je trouve ^^
Je n’ai pas adhéré à la seconde partie trop grand guignolesque pour moi, peut-être que tu l’apprécieras davantage
Je suis justement occupée à lire Les Visages (et j’ai beaucoup de mal à rentrer dedans – ca doit faire 2 semaines que je suis dessus, c’est pour dire).
Ton résumé m’a donné envie de lire Bestseller et ta critique m’a aussitôt refroidie ! Ca, combiné au peu d’enthousiasme que suscite chez moi Les Visages, je pense que je ne vais pas tenter celui-ci tout de suite !
J’espère que ta prochaine lecture te plaira davantage !
Je comprends que vu ton sentiment mitigé sur Les visages, tu n’es pas envie de tenter Bestseller dans la foulée 🙂
J’ai toujours un pile de thrillers à lire et le temps me manque. Pour l’instant, je ne note pas… j’ouvre mon carnet que pour les coups de coeur des copines.
Le temps me manque à moi aussi et le prochain policier que je vais lire est mon Anne Perry mensuel avec les copines, j’ai hâte !!
Je ne suis pas sure de le lire. Je l’emprunterai peut-etre à l’occasion à la médiathèque mais ce n’est pas certains vu ton avis mitigé..
J’espère que tes prochaines lectures seront plus convaincantes car tu enchaines les déceptions en ce moment.
Bises
Si tu as l’occasion de le lire grâce à la médiathèque tu te feras ton propre avis. Ce mois-ci, j’ai beaucoup de déceptions en effet, heureusement que je lis des livres sympas avec les garçons ! Bises et bon dimanche !
J’avais lu les visages qui ne m’avait pas fait une forte impression.
Ce que tu dis de ce nouveau roman de Jesse Kellerman ne me fait pas envie…Dommage car l’idée de départ était pas mal. Je crois que je vais passer mon tour….
Biz
L’idée de départ est très bonne et franchement tout le début du roman se dévore, après ça se gâte vraiment, dommage en effet ! Bises
C’est d’autant plus décevant quand le dénouement ne suit pas un bon début.
Oui ça partait tellement bien et on a l’impression que l’auteur n’a pas su où il allait ensuite !
Eh bien, je suis tout à fait d’accord. J’ai aimé la première partie du récit et je me suis profondément ennuyé avec la deuxième partie. Je me suis même surpris à sauter des pages pour avoir plus vite fini.
J’ai eu comme l’impression que j’avais affaire à deux auteurs différents!
Moi aussi j’ai sauté des passages, tout cet embrouillamini dans les pays de l’est m’a vraiment lassée !
[…] première lecture de Jesse Kellermann, Bestseller, fut décevante. C’est sans doute pour cette raison que son premier roman, Les visages, a croupi […]