Angélique est la fille d’un gentilhomme de province, le baron de Sancé, au sang très noble mais à la bourse très plate. 1646 : Le château menace ruine. Angélique et ses neuf frères et soeurs vivent au milieu des poules et de la paille. Souvent nu-pieds, elle court bois et marais du Poitou et reçoit l’enseignement de Mélusine, la sorcière-guérisseuse.
C’est la Fronde. Guerres, massacres, exactions de la soldatesque, cortège sans fin des miséreux, tout tournoie autour du trône menacé de l’enfant Louis XIV sous la seule garde de sa mère régente Anne d’Autriche et de son Premier ministre, le cardinal Mazarin. Lors d’une visite chez son oncle et voisin, le marquis de Plessis Bellières, Angélique découvre un projet d’assassinat du roi auquel sont mêlés Fouquet et le prince de Condé. À sa sortie du couvent de Poitiers, son père lui apprend qu’elle est promise au richissime comte de Toulouse, Joffrey de Peyrac, qu’on dit boiteux et balafré…
Il y a quelques temps je vous confiais que depuis le début du prix ELLE, je n’arrivais plus à lire mes pavés et bien j’ai tout de même réussi à en extraire un de ma PAL grâce à Claire et Céline qui avaient envie de lire Angélique, marquise des anges, la célèbre romance d’Anne Golon parue dans les années 50 et qui a été adaptée au cinéma quelques années plus tard.
Enfant, j’étais très fan de cette héroïne grâce aux films, je ne savais même pas à l’époque qu’il s’agissait d’adaptations de romans. Je les ai vus un nombre incalculable de fois, surtout les deux premiers, aussi bien des années plus tard, je me souviens encore parfaitement de l’intrigue de ce premier tome, ce qui a je dois le dire, gâché ma lecture. En effet, comment trouver de l’intérêt à un roman qui fait 800 pages alors qu’on sait tout ce qui se passe avant même que ça n’arrive ? Impossible en tout cas pour moi de ne pas avoir à l’esprit la très belle Michèle Mercier et le ténébreux Robert Hossein, respectivement Angélique et Joffrey de Peyrac, ainsi que Jean Rochefort l’interprète de l’avocat Desgrez, tout au long de ma lecture.
Je ne vais pas vous parler de l’intrigue que vous connaissez déjà mais du roman dans sa globalité. Au delà de l’histoire d’amour très improbable au départ, entre la belle Angélique et le boiteux et balafré Joffrey de Peyrac, Anne Golon signe un roman historique très convaincant et bien ficelé, excepté peut-être Monsieur, que j’imagine mal dans le rôle du scélérat qu’elle lui fait jouer. L’auteure fait revivre sous sa plume le règne de Louis XIV, nous présente toutes les couches de la société de l’époque : de la noblesse de province désargentée à la cour du Louvre en passant par les commerçants, les miséreux, les courtisans, le peuple de Paris… On y croise aussi bon nombre de personnages célèbres de cette époque à commencer par le roi-soleil dont on assiste aux noces avec la princesse espagnole Marie-Thérèse, la princesse Henriette d’Orléans qui passera bientôt de vie à trépas, la célèbre courtisane Ninon de Lenclos, la veuve Scarron qui n’est pas encore Madame de Maintenon, Fouquet, Monsieur, la Grand Mademoiselle la cousine frondeuse dur oi, Anne d’Autriche, Mazarin, Monsieur Vincent, etc.
C’est un roman qui revient aussi beaucoup sur les questions religieuses, centrales au 17è siècle. L’église catholique est toute puissante et très riche, elle joue un rôle politique important aussi bien à Paris que dans les grandes villes de province, et bien que l’édit de Nantes ait été promulgué depuis plusieurs années déjà, les persécutions contre les Huguenots n’ont point cessé dans les campagnes, protestants et catholiques se détestent.
Si Angélique donne son titre au roman et fait figure d’héroïne, Joffrey de Peyrac, bien qu’il arrive assez tard dans le récit, est son pendant masculin et un personnage passionnant. Si les auteurs ne l’ont pas gâté physiquement, ils l’ont doté d’une belle âme. A la fois grand seigneur, poète et chantre de l’amour courtois, il est aussi un philosophe et un alchimiste accompli, grâce auquel on apprend beaucoup de choses.
Enfin, c’est aussi un roman d’aventures bien rythmé où se succèdent sans cesse un certain nombre de péripéties : enlèvements, meurtres et tentatives de meurtres, intrigues et complots politiques et enfin le procès pour sorcellerie de Joffrey de Peyrac. J’ai trouvé dans l’ensemble ce roman bien écrit et bien documenté mais hélas, il a bien trop de longueurs pour moi, je m’en tiendrais donc à ce tome 1.
Lu dans le cadre d’une lecture commune avec avec Claire et Céline, des challenges Le règne de Louis XIV et Les 100 livres à lire au moins une fois :
Tiens, je ne savais pas non plus qu’à l’origine c’était un livre…
Je t’aurais appris quelque chose 😉
Moi aussi je lirai le livre. Je m’étais ennuyée devant le premier film.
Je l’ai vu enfant des tas de fois, je pense que si je le voyais maintenant, il m’ennuierait aussi !
Je préfère mon édition un peu plus surannée, vintage ! Je l’ai lu il y a bien longtemps !!! et ça reste dans les bons souvenirs. Mais je n’aimerais pas le relire.
Tu serais peut être déçue aussi en effet !
Tu me tentais presque pour ce roman que je n’aurais moi-même jamais remarqué, mais les longueurs me retiennent. Du coup je le note quand même au cas où, on ne sais jamais. Merci pour cet avis qui fait revivre un livre que je ne connaissais que de titre et de réputation.
Il y a vraiment beaucoup trop de longueurs à mon goût, tu sais que je ne les aime pas, mon avis s’en ressent forcément. Feuillette-le à l’occasion 😉
Je les ai lu (tous les tomes) quand j’avais 16/17 ans, j’ai adoré, j’ai dévoré, j’ai tenté de regarder les films impossible pour moi de les voir ! je vais qd même regarder le dernier sorti, mais je sens que ce sera pareil !
Par contre je serais prête à les relire !
Même si tout au fond je reste une romantique, là c’est un peu too much pour moi même si le contexte historique est vraiment plaisant
Je me promets de le lire depuis longtemps… voilà 😉 !
800 pages ça demande du temps, mieux vaut le lire quand on est vraiment motivée 😉
j’ai jamais vu les films, et je ne savais pas que c’était un roman à l’origine… je ne suis vraiment pas tenté pour une fois…
C’est ta PAL qui va être contente 🙂
[…] en lecture commune avec Bianca et […]
Effectivement, tu as été plus gentille que moi dans ton billet 😉 Comme toi je voyais Robert Hossein pendant ma lecture (ce qui n’était pas désagréable !) Par contre pour Desgrez, je voyais l’acteur qui joue Nicolas le FLoch…
Ah oui ? C’est drôle ça !
Je sais pas pourquoi je pensais à lui mais je ne l’imagine plus autrement ^^
En même temps le costume du 17e devrait lui aller aussi bien que celui du 18e 😉
[…] : Angélique, marquise des anges d’Anne et Serge Golon – Attachement de Rainbow Rowell – Une poignée de gens d’Anna Wiazemsky – […]
[…] « Angélique, marquise des anges […]
ayant lu le livre avant de voir le film, je n’ai jamais pu regarder celui-ci en entier tellement il me semblait pauvre par rapport au roman… comme quoi… 😉
Je serais sans doute de ton avis si j’avais lu le roman en premier 😉
Je me souviens très bien avoir regardé ça à la télé mais j’étais très jeune.
Mon père les a lus mais moi, ça ne me tente pas du tout.
Passe une bonne journée que j’espère ensoleillée.
Si ça ne te tente pas, pas la peine de te forcer, tu n’y prendrais aucun plaisir. Je te souhaite une belle journée aussi, j’espère que tu as meilleur temps, il pleut sans cesse ici !
Je connais les films de noms et pourtant je ne les ai encore jamais vus! Je crois que je vais commencer par voir les films avant de me lancer dans une éventuelle lecture de ce tome 1 🙂
Je ne l’aurai jamais lu sans le challenge des 100 livres 😉
[…] – Bianca – […]