1791, Élisabeth Coste décide d’adopter une petite fille abandonnée. À cette occasion, elle retrouve Joseph Durand, revenu à Montpellier après plus de 25 ans d’absence et devenu juge de paix. Leurs retrouvailles les bouleversent. Séparés avant la Révolution par leur différence de statut social, ils le seront, cette fois, par les circonstances politiques.
La Terreur, une sombre période de l’histoire que j’ai longtemps occulté et que je découvre peu à peu grâce à la littérature. J’ai déjà eu l’occasion de vous présenter A l’ombre de la guillotine d’Anne Perry et L’enfant léopard de Daniel Picouly, aussi lorsque Babelio m’a proposé de recevoir le premier roman de Véronique Chouraqui, D’un rouge incomparable, je n’ai hésité d’autant qu’il a pour cadre Montpellier, une ville que je connais bien.
Véronique Chouraqui a soutenu à Montpellier, en 2012, une thèse de doctorat en Histoire du droit et des institutions. Dans le cadre de cette thèse, elle découvre au cours de ses recherches aux archives départementales de l’Hérault, une cote qui va retenir son attention. Ce fait réel dont elle prend connaissance alors lui donne l’envie d’en faire un roman. Basé donc sur des faits réels et très bien documenté, ce roman revient sur un épisode de la terreur montpelliérenne qui fait vraiment froid dans le dos
D’un rouge incomparable met en scène le peuple de Montpellier pris dans le tourbillon de la Révolution : Élisabeth Coste, une teinturière d’une famille monarchiste adopte une enfant abandonnée sur le pas de sa porte. A cette occasion, elle va revoir son grand amour, Joseph Durand, de retour à Montpellier après 25 ans d’absence, et qui est devenu juge de paix. Il doit entériner l’adoption de la petite Marianne. Soeur d’un prêtre réfractaire banni par la Révolution, elle se voit confisquer sa boutique par les nouveaux maitres de la ville. Démunie et sans argent, un boulanger, qui veut faire des biscuits de farine mêlée de poudre de fécule de pomme de terre séchée pour vaincre la disette, la convainc de faire cuire des galettes. Les révolutionnaires, ayant eu vent des galettes, décident qu’en posséder est un crime.
Pour ce simple fait, ils seront accusés, avec une poignée d’autres, de complot contre la Révolution et de monarchisme. A Paris, on réclame des têtes, Montpellier n’a encore guillotiné personne, il est temps d’y remédier et d’envoyer quelques monarchistes à l’échafaud. Le peuple qui rêve d’idées nouvelles va se passionner pour le procès qui s’ouvre dans le théâtre, et comme à la comédie on applaudira les accusés convaincants et on huera ceux que l’on estime mauvais.
Véronique Chouraqui signe ici un premier roman historique prometteur et passionnant qui entremêle vérité historique, droit, condition des femmes, le tout saupoudré d’une histoire d’amour à faire pleurer toutes les romantiques qui le liront. Merci à Babelio et à TDO Editions pour cette belle lecture, j’en ressors toute émue.
On pleure ?! alors ce n’est pas trop pour moi même si c’est super !!!
J’ai eu les larmes aux yeux, l’histoire est belle !
Mon Dieu, ne me dis pas que tout ce petit monde va périr sous le couperet de la Veuve ??? Une période bien sombre que celle de la Révolution… que je connais peu, mais une de mes correspondantes l’a approfondie, surtout du côté de Robespierre et m’a expliqué qques trucs… froid dans le dos, en effet.
Dans toutes les révolutions, au final, une majorité des révolutionnaires se conduisent ensuite comme les tortionnaires qu’ils ont renversés ! 😦
Mince, ça donne envie de le noter… 😉
Je ne dis rien de plus, il y a un vrai suspens. je partage ton avis en tout cas, c’est clair que les révolutionnaires se sont aussi mal comportés que les partisans de la monarchie absolue
Rhôô, tu ne me diras rein de plus ?? Même pas pour m’épargner de la lecture alors que j’en ai tant ?? 😆
Oui, les révolutionnaire ne sont pas toujours mieux que les autres… 😦
Quand je lis « histoire d’amour » ça me fait fuir, j’ai toujours peur que ça dégouline de guimauve et de rose bonbon. Mais dans un tel contexte, peu de chance ! Je suis toujours prête à lire un roman à contexte historique, il n’y a que comme ça que j’arrive à retenir l’Histoire. Alors oui, je note 🙂
Il y a de la romance à l’intérieur de ce roman mais l’auteure nous montre surtout le quotidien sous la Révolution, l’évolution du droit, etc
C’est vrai que la Terreur n’est vraiment pas une période que je connais bien! Mais j’aime beaucoup les romans historiques donc je note celui là! Merci pour la découverte 🙂
Tout le plaisir est pour moi 🙂
La Terreur est une periode que je connais finalement assez peu. Je note ce titre pour pouvoir la découvrir un peu plus. Bises et bon vendredi.
C’est vrai que c’est une période qui fait tellement froid dans le dos et cette histoire, basée sur des faits réels, m’a beaucoup touchée
Je l’ai lu au mauvais moment je pense…je n’ai pas tellement aimé…Après je ne suis pas fan des romans historiques, cela a joué aussi!
C’est vrai que j’aime beaucoup les romans historiques et j’ai trouvé celui-ci très intéressant, désolée que tu n’ai pas trop aimé !
[…] historiques sont venus ponctués mon mois de mars et, cerise sur le gâteau, deux bonnes pioches : D’un rouge incomparable de Véronique Chouraqui qui m’a emmené à Montpellier en pleine Terreur, un roman très bien […]
Une jolie lecture historique, basé sur une histoire vraie et qui permet en plus de voir comment la Révolution fut appréhendée en province…
Oui il a ce mérite de montrer la province sous la révolution et voir comment on pouvait se retrouver sur l’échafaud pour un rien