Myriam est un peu perdue, un peu fantaisiste et un peu rêveuse. Un beau jour, elle décide d’ouvrir son restaurant. A sa propre surprise, Chez moi devient vite le rendez-vous incontournable des habitants du quartier, le havre chaleureux où tout le monde se retrouve. Dans sa cantine, Myriam ouvre l’appétit et délie les esprits, avec l’instinct, la grâce et la sensualité des artistes aux fourneaux…
Comme vous le savez j’adore les romans culinaires, je suis une grande gourmande et si je ne suis pas un cordon bleu, je sais tout de même régaler les papilles de mes enfants, tout cela pour vous dire que lorsque j’ai vu la couverture et la 4è, je n’ai pas hésité et Mangez-moi a rejoint ma PAL il y a environ un an, et je pense qu’il y serait resté un moment encore si je n’avais pas lu le billet de Syl qui m’a convaincu de l’en sortir.
Myriam, 43 ans, décide un beau matin d’ouvrir un petit restaurant qu’elle baptise, en toute simplicité, Chez moi. Pourquoi ce nom ? Car cet endroit est bien plus qu’un restaurant, c’est chez elle littéralement, elle y vit : elle a ses vêtements roulés en boule dans une valise sous le bar, se lave dans l’évier, dort sur la banquette achetée d’occasion chez Emmaüs. Pour ouvrir son restaurant, elle va mentir à sa banque, s’inventer des diplômes et un stage au Ritz.
Si les débuts sont difficiles, elle n’a pas d’enseigne ni de menu affiché à l’extérieur, le bouche-à-oreille fait son effet lorsqu’elle embauche Ben, un enfant du quartier, en tant que serveur à mi-temps. Car si Myriam aime être derrière les fourneaux, elle ne sait pas gérer son affaire et Ben va faire tourner la boutique en imprimant des tracts, en inventant un buffet thématique et en créant un site web.
Tout le monde se bouscule alors dans ce restaurant qui assure 3 services le midi et 2 le soir. On y croise Vincent, un fleuriste amoureux, Hannah et Simone, deux jeunes étudiantes, et des habitants du quartier. Mais derrière cette réussite inattendue, se cache une réalité bien sombre, Myriam cache un secret inavouable, et ce restaurant n’est en fait qu’un exutoire, destiné à conjurer un passé douloureux. Elle ne cherche pas le profit mais une raison de vivre.
C’est un joli roman qui traite un thème grave, celui de l’amour maternel ou plutôt du désamour maternel. Myriam est hantée par son fils Hugo dont elle est séparée depuis 6 ans.
Si j’ai beaucoup aimé les passages dans le présent, autour du restaurant, de la cuisine et des différents protagonistes, dont le jeune Ben que j’ai trouvé très attachant, j’ai eu plus de mal avec les plongeons de Myriam dans ce passé douloureux. Sans doute parce que j’ai une relation tellement fusionnelle avec mes garçons que j’ai du mal à comprendre l’héroïne qui n’aime pas son fils.
Agnès Desarthe nous propose ici un roman délicat, bien ciselé, qui au-delà au drame, porte une bonne dose d’optimisme malgré tout ! Un joli roman que je vous conseille si le thème vous intéresse.
Lu dans le cadre du Plan Orsec 2014 pour PAL en danger :
Je suis aussi une grande gourmande, j’adore passer du temps en cuisine. Et j’aime cette ambiance de partage et de convivialité qu’on peut trouver dans un restaurant de quartier. Le thème plus sombre n’est pas pour me déplaire non plus. Deux bonnes raisons d’ajouter ce roman à ma LAL ^^
Il devrait te plaire, j’ai beaucoup aimé la convivialité et l’entraide qu’il y a dans ce livre
Je n’aime pas spécialement les romans culinaire mais ta présentation me tente assez…
Il n’est pas question que de cuisine comme tu l’auras compris, j’espère qu’il te plaira si tu te décides à le lire
Bonjour Bianca !
Je comprends que la relation avec son fils te fasse tiquer… mais je l’ai vécu autrement, ça m’a remué.
Coucou Syl, merci de m’avoir fait sortir ce livre de ma pal, il vaut la peine d’être lu !
j’ai beaucoup aimé ce livre, et tu en parles très bien.
Merci Eva !
Je n’ai jamais réussi à le finir celui ci…
J’ai eu du mal avec les passages sur le désamour mais dans l’ensemble j’ai trouvé qu’il se lisait bien, dommage que tu n’ai pas réussi à le finir, c’est toujours rageant d’abandonner un livre
La couverture est très jolie mais le thème ne me tente pas trop …
Je te comprends, c’est un thème un peu dur
J’ai beaucoup apprécié ce livre, lu il y a déjà qqes temps, as-tu d’autres titres « culinaires » à conseiller lus récemment?
Je te conseille L’école des saveurs d’Erica Bauermeister que j’ai lu l’été dernier et que j’ai beaucoup aimé
Malgré ton avis mi figue mi raisin (pour rester dans le culinaire :-)), je le note quand même quand ce que tu en dis me plais bien.
Je l’ai bien aimé malgré tout c’est juste le thème du désamour maternel qui me met mal à l’aise car je ne le comprends pas
Tu me tentes vraiment et pourtant je n’aime pas manger ! eh oui cela arrive… Je serai surement plus réceptive à la relation mère fils car j’ai connu. Je l’ajoute à une liste déjà longue que ne n’arrive pas à finir…
avec le sourire
Dans ce cas, ce roman devrait te plaire et te toucher tout particulièrement
Joli concept que d’adopter une approche aussi sensuelle et gustative pour traiter de relations plus sombres…
C’est un livre grave mais aussi plein d’espoir, c’est un joli roman