Jamais Kiki ne fera la même chose trois jours d’affilée, jamais, jamais, jamais !
J’ai depuis très longtemps une fascination et un grand intérêt pour les muses et pour les années 20, aussi lorsque plusieurs d’entre vous m’ont signalé, suite à mon billet sur Olympe de Gouges, que Catel et Bocquet avaient consacré un précédent roman graphique à Kiki de Montparnasse, je l’ai aussitôt réservé à la médiathèque.
Si le nom de Kiki de Montparnasse vous est peut-être inconnu car il est tombé dans l’oubli, cette figure du Paris des années 20 est incontournable lorsque l’on s’intéresse à cette période foisonnante que fut l’après première guerre mondiale.
Alice Prin dite Kiki, nait de père inconnu en 1901. Sa mère la confie à sa grand-mère et elle passe les dix premières années de sa vie en compagnie de sa cette dernière et ses cousins, tous bâtards comme elle. Puis, sa mère la fera venir à Paris, pour qu’elle y reçoive une bonne éducation mais surtout pour qu’elle travaille. La cohabitation entre les deux femmes sera difficile et le vouvoiement de rigueur.
Et dès 1918, Kiki devient LE modèle et la muse des peintres de Montparnasse : Modigliani, Foujita, Utrillo, Kisling, Soutine… dont elle est parfois aussi l’amante et celui d’un photographe qui va devenir très vite tendance, l’américain Man Ray dont elle fut aussi longtemps la compagne.
Bien que la figure du modèle soit apparenté à celui de la prostituée, elle va consacrer sa vie à ce métier pas comme les autres et va croiser dans le Montparnasse des années 20 où le monde entier se bouscule, tout le Paris littéraire et artistique : Jean Cocteau, Tristan Tsara, Robert Desnos, Picasso…
Mais ce monde foisonnant et cosmopolite sur lequel elle règne en souveraine lui fait prendre de mauvaises habitudes car l’alcool et les drogues (cocaïne et opium notamment) circulent en abondance et vont faire sa perte.
Catel et Bocquet signent ici le portrait grandeur et décadence de Kiki de Montparnasse et comme pour leur biographie d’Olympe de Gouges, ils nous proposent des dessins en noir et blanc, encore une fois très simples mais plaisants.
Kiki se révèle attachante et vivante, pleine de gouaille et de joie de vivre jusqu’à la fin de sa vie, bien misérable, puisqu’elle a perdu toute sa beauté. J’ai eu en tout cas beaucoup de plaisir à faire sa connaissance car je ne savais pas grand chose de sa vie.
J’ai aimé aussi lire les notices biographiques en fin d’ouvrage qui reviennent sur toutes les personnes qui ont traversé la vie de Kiki et qui ont fait l’actualité littéraire et artistique de cette période passionnante que furent les années 20.
Si vous avez envie d’en savoir plus sur Kiki de Montparnasse ou si vous vous intéressez à cette période, je ne peux que vous conseiller cette BD !
Lu dans le cadre du challenge A tous prix (Grand prix RTL de la BD 2007) :
J’avais regardé un documentaire sur les années folles et ce personnage m’avait intrigué. Merci pour ce billet, je vais essayer de trouver cet ouvrage !
C’était une sacrée femme Vanessa et cette bd lui rend un bel hommage, j’espère que tu la trouveras !
Je l’ai repéré à la médiathèque de ma ville mais lors de mon dernier passage elle n’était pas là… Une prochaine fois ! En tout cas, j’espère aimer autant que toi mais je n’en doute pas trop 😉
J’ai du la réserver, elle était tout le temps sortie aussi !
ça fait longtemps que j’essaie de l’emprunter mais il est toujours pris.
Tu me donnes envie encore plus envie de le lire, merci!
Pareil pour moi, j’ai du le réserver ! J’espère que tu pourras le lire et qu’il te plaira, maintenant que je t’ai donné encore plus envie 😉
Ce Paris des années 20 est passionnant, je le note dans les prochaines BD à lire. Merci pour cette découverte.
J’affectionne vraiment cette période et je suis contente que tu notes Kiki Lydie
Pas pour moi 😀 À propos, toi qui aime les années folles, sur Fr3, le dimanche soir, il y a une série policière qui se passe après 14-18, en Australie, et c’est « Miss Fischer enquête ».
A mon avis ça te plairait bien car elle est canaille Kiki 😉
Depuis le début des vacances, les enfants trustent la télé du coup je n’ai pas encore vu Miss Fischer enquête !
Mais non, Bianca, dis pas ça !!! Dis que c’est en effet pas pour moi et ne me parle pas de personnages canaille comme j’aime !! 😈
Voilà ! Encore une conspiration des gosses ! Rhââ ! 😀 Bon, il te reste l’illégal, alors 🙄
J’en ai entendu parler à la radio, faudrait que je le trouve à la bibliothèque ainsi que celui sur « Olympe de Gouges » moi qui adore les années 20, les muses et les biographies. Et le dessin a l’air beau. Merci pour ton avis !
J’ai beaucoup aimé les deux romans graphiques, passionnants l’un et l’autre !
Une bande dessinée que je me souviens avoir beaucoup aimée à sa sortie mais ton billet me donne très envie d’y replonger!
Si elle est disponible, je pense que je l’emprunterai de nouveau.
Tu es décidément une tentatrice 😉
C’est toi qui m’avais signalé ce titre, tu es donc une tentatrice aussi 😉
Oups! Je voulais dire avoir beaucoup aimé….
j’avais compris
Un très bon souvenir de lecture. Il faut dire que cette collection est remarquable et que je n’ai jamais été déçue.
Ces deux titres là sont vraiment bons et si tu dis que le reste de la collection est aussi quali, je vais regarder de plus près, merci !
Je ne connais pas du tout mais je note cette BD dans ma PAL ! (je lis de plus en plus de BD :-))
Je n’en lisais pas avant mais depuis l’an dernier, je me rattrape !
Je l’ai noté depuis longtemps mais comme je connais un peu la vie de cette Kiki à travers des bios d’auteurs de cette époque, je ne me presse pas !!! 😆 J’aimerais bien retrouver le titre d’un livre où elle avait un rôle quasi principal, avec Man Ray justement… Je vais fouiller mes archives !!! 😆 Cocteau aussi était opiomane et a eu du mal à se sevrer, si tant est qu’il fut vraiment sevré un jour…
Ici elle a le rôle principal puisque Catel & Bocquet retrace sa vie, Cocteau est présent dans cette bd d’ailleurs, avec son opiomanie justement 😉
Je l’ai trouvé dans ma bibli après avoir lu un article sur ton blog qui en parlait =) Je n’ai pas encore écrit ma chronique mais c’est une BD qui m’a bien plu. Cependant, le dessin m’a un peu moins convaincu, trop simpliste justement!
J’ai hâte de lire ce que tu en auras pensé, après les dessins c’est une affaire de goût, moi j’ai aimé !
Nous avons donc la même fascination pour ces incroyables muses des années 20. Je connais l’histoire de Kiki mais je n’ai jamais lu ce livre. Je le note.
Oui en effet et vu que tu es passionné par l’époque, cette bd devrait t’intéresser !
[…] beaucoup aimé les biographies en images d’Olympe de Gouges et Kiki de Montparnasse signées Catel et Bocquet, je n’ai donc pas hésité une seconde avant d’emprunter celle […]