Jamais le Moyen Age n’avait inspiré un tel roman, chronique chaude et familière d’une famille vivant au XIIIe siècle, dans le royaume de Saint Louis. Jeanne Bourin y conte l’existence quotidienne des Brunel, orfèvres à Paris, surtout celle des femmes et, tout particulièrement, de deux d’entre elles : Mathilde, la mère, trente-quatre ans, et Florie, sa fille, quinze ans, qui se marie. Tout semble tranquille, assuré. Rien ne l’est, car une folle passion et des événements dramatiques vont ravager la vie des Brunel. Si l’intrigue est imaginaire, le cadre historique, lui, ne l’est pas. Une documentation rigoureuse donne au moindre détail une authenticité que Régine Pernoud, éminente médiéviste, s’est plu à confirmer dans sa préface : les Brunel vivent sous nos yeux comme on vivait en ce XIIIe siècle rayonnant où l’on mêlait gaillardement vie charnelle et vie spirituelle. Et bien des idées reçues se voient battues en brèche.
Paris, milieu du 13è siècle. La famille Brunel, orfèvre de leur état, vient de marier leur fille ainée à Florie, 15 ans, à Philippe. Les jeunes gens sont trouvères à la cour de la reine Marguerite et du roi Louis IX et leur mariage s’annonce sous les meilleurs hospices. C’était sans compter Guillaume, le cousin pelletier du marié qui se prend de passion pour sa nouvelle cousine et qui va être l’objet de toutes les tentations.
Celle de Mathilde, la mère de Florie, très sensuelle, qui a 34 ans seulement doit se contenter depuis de nombreuses années d’amour platonique avec son mari de 24 ans son aîné et qui voit en Guillaume un amant potentiel. Celle de Florie ensuite, qui bien que jeune mariée éprise de son tendre mari, est séduite par la virilité toute puissante de Guillaume.
Je vous avais confié l’an dernier lors de ma lecture des Demoiselles de Provence de Patrick de Carolis, que le Moyen-Age n’était pas ma période de prédilection, j’avais pourtant envie depuis des années de lire La chambre des dames dont je garde un bon souvenir de l’adaptation télévisuelle alors que j’étais toute petite. La lecture fut difficile je ne vous le cache pas.
On ne peut nier à Jeanne Bourin son excellente connaissance de cette période qui nous délivre tout son savoir à renforts de longues narrations, trop longues pour moi, je dois le dire. J’ai eu l’impression que l’auteure voulait utiliser toutes ses notes et qu’elle faisait par moment du remplissage. Le roman permet toutefois de faire mieux connaissance avec nos ancêtres du Moyen-Age notamment les pèlerinages et les fêtes, de ce point de vue c’est très intéressant.
En revanche, j’ai peu goûté la multiplicité des personnages, trop nombreux, j’ai du plusieurs fois revenir à l’index des personnages afin de me rappeler qui était qui. Autre bémol : Jeanne Bourin fait pleuvoir bien des malheurs sur la famille Brunel, ce que j’ai trouvé excessif. Je m’attendais aussi à découvrir davantage le quotidien des orfèvres, leur travail, ce qu’on voit finalement assez peu.
Les deux personnages centraux Mathilde et Florie sont très différents. Autant on peut s’attacher à Mathilde qui maintient à bout de bras sa famille et qui apparait comme une femme forte, qui lutte contre la tentation en se raccrochant à sa foi et à la tendresse qu’elle a pour son mari, autant Florie est insignifiante et sans consistance.
Vous l’aurez compris, La chambre des dames est un roman qui m’a ennuyée et que j’ai fini en me forçant je l’avoue. Je crois que définitivement, le Moyen-Age ce n’est pas pour moi.
Lu en lecture commune avec Claire dans le cadre des challenges 1 pavé par mois et A tous prix (Grand prix ELLE des lectrices 1979) :
Moi qui aime le Moyen-Age, je n’ai toujours pas lu ce classique. Et après ton article, tu me donnes plutôt envie de le lire. Surtout que je crois l’avoir dans ma bibliothèque. A suivre!
Si tu aimes le Moyen-Age et les romans courtois, La chambre des dames devrait être à ton goût !
Aie, le résumé de départ m’intéressait. Ta chronique me fait hésiter. En même temps je ne sais pas si les longues narrations m’ennuieront (je suis intéressée par le moyen âge et la place des femmes à l’époque. C’est toujours plus ludique d’apprendre tout ça par un roman documenté) mais comme toi, si on ne voit pas la vie des orfèvres et que les personnages sont inconsistants, ça risque de m’agacer. Je garde en tête quand même, je ne connaissais pas l’existence de ce livre.
Si jamais tu le lis un jour, j’espère que tu seras plus convaincue que moi !
Génial, pas d’ajout, j’adore ça 😀 Là, je m’incline devant toi, même…. aie, mon dos 😦
Ne te fais pas un lumbago pour ça 😉
Je vais faire très attention 😉
Entre ton avis et celui de Claire, je ne risque pas de le noter… Dommage !
Nous avons le même avis sur ce roman, une fois de plus !
Dommage ! C’est vrai que le synopsis est attirant … Comme quoi =)
Oui comme quoi !
J’ai lu Jeanne Bourin à la fin de l’adolescence. Tout ce que la bibliothèque de ma commune contenait de cette auteure est passé entre mes mains. Ce n’est pas le meilleur… Mon préféré « Les amours blessées », racontant les amours de Pierre de Ronsard et de Cassandre…
Je pense que c’est le bon âge pour le lire 😉 là clairement je ne suis pas le bon public !
Je n’en garde pas le souvenir d’un livre si ennuyeux … ni d’un coup de coeur non plus 😉
Beaucoup ont aimé cette histoire mais la magie n’a pas opéré avec moi, malheureusement !
[…] : La chambre des dames de Jeanne Bourin (572 […]
J’avais été très déçue moi aussi par ce roman qu’on m’avait présenté comme un très grand roman historique médiéval. Je lui avais fait les mêmes reproches que toi. C’est trop centré sur la romance, c’est trop rocambolesque, on n’y croit pas. Et j’ai souffert du style de Jeanne Bourin que j’ai trouvé beaucoup trop chargé. Comme toi, je m’étais forcée à le finir.
Nous sommes du même avis en effet, le style de jeanne bourin est très chargé en effet, vraiment je n’ai pas aimé !
Encore une fois, nos avis se rejoignent sur une de nos lectures en commun. Franchement, je n’ai pas aimé le côté trop romanesque et rocambolesque de cet ouvrage. Et je ne lirai pas la suite.
Je ne lirai pas la suite et je ne pense d’ailleurs jamais lire du Jeanne Bourin, son style ne me plait pas du tout !
J’aime bien le Moyen Âge mais le thème du livre ne m’attire pas tellement.
Si le thème ne t’intéresse pas, passe ton tour sans regret !
ON m’avait dit que c’était nul… du coup, quand je l’ai lu, ça m’a bien plu, malgré le côté too much. Mais bon, une suite…. on va laisser faire!
Beaucoup ont aimé, moi je n’ai pas du tout accroché mais ce n’est pas grave, en revanche je ne lirai pas la suite
Mince Bianca, je vois que plusieurs de tes lectures t’ont ennuyées. Je te souhaite de croiser des romans qui t’emballeront davantage.
Quant à moi je passe mon tour sans regret pour celui-ci!
J’ai eu une mauvaise série mais j’ai fait aussi de belles lectures dont les avis ne sont pas encore écrits, heureusement !
Je l’ai lu ado ainsi que la suite (« le jeu de la tentation ») et j’en garde un très bon souvenir, ma mère les avait lus avant moi et me les avait prêtés.
Je crois que le bon moment pour le lire est justement l’adolescence, à mon âge qui est aussi le tien, le charme de ce roman n’agit plus !
[…] coté de ma PAL j’ai lu La chambre des dames, Inferno et Rebelles : […]
[…] des bonheurs très divers. Tout d’abord, un roman historique qui m’a beaucoup ennuyée, La chambre des dames de Jeanne Bourin, un roman courtois qui a beaucoup trop de longueurs à mon goût et dont […]
[…] La chambre des dames de Jeanne Bourin (572 pages) – l’avis de Bianca […]