Après le sujet des terres rares, ce nouvel opus des aventures de Yeruldelgger aborde la question des relations troubles de la Mongolie avec les pays voisins, ses affaires d’état, d’espionnage et de contrebande internationale. Afin d’échapper à un complot dont il est la cible, Yeruldelgger enquête sur la mort d’une prostituée et la disparition de son fils adoptif, tandis que ses équipiers cherchent à élucider deux morts très étranges. Leurs recherches les mènent aux confins de la Mongolie, de la Russie et de la Chine, ainsi qu’au Havre, où la découverte des cadavres de 6 jeunes garçons dans un container va donner à cette affaire une toute autre dimension.
Yeruldelgger, le retour ! Après l’été, place à l’hiver et à ses moins trente degrés (ça ne fait pas rêver) et au terrible dzüüd (qui fait rêver encore moins).
L’inspecteur Oyun arrive sur une scène de crime bien loin d’Oulan-Bator et très insolite puisqu’un yack a été retrouvé mort, jusque là pas de quoi fouetter un chat, mais sous le cadavre de l’animal gisent celui d’un cheval et de son cavalier.
Pendant ce temps-là Yerudelgger est appelé sur une autre scène de crime dans le massif de l’Otgontenger, un ornithologue arménien a retrouvé un corps sans vie au fond d’une crevasse.
Avant d’avoir pu faire quoique ce soit notre inspecteur mongol préféré est arrêté par la police des polices, accusé du meurtre de son amie la prostituée Colette, retrouvée dans un hôtel où lui-même a été vu.
Ça sent le complot à plein nez et Yerul pense que son beau-père, le célèbre parrain Erdenbat qu’il avait cru mort, a décidé de se venger une fois de plus de son gendre en le réduisant au silence.
C’est alors que notre flic de choc apprend que Gantulga, un gamin des rues dont on a fait connaissance dans le premier volume a disparu en même temps que le fils adoptif de Colette. Il va partir alors sur ses pas qui vont l’emmener en Chine et en Russie.
Comme vous le savez déjà, Yeruldelgger avait été pour moi un énorme coup de cœur, alors après un tel coup de foudre, le charme a-t-il agi ? Et bien oui ! Ian Manook signe avec Les temps sauvages une digne suite au premier opus même si je le trouve un tout petit peu moins bien, je chipote un peu en disant cela car c’est un formidable thriller.
Comme dans le précédent roman, l’intrigue part dans tous les sens, et à grande vitesse ! Impossible de s’ennuyer en compagnie de Yerduldelgger, Oyun, Salonga et les autres : les chapitres sont courts, les rebondissements nombreux et on voit du pays.
La Mongolie bien sûr mais aussi Krasnokamensk, une ville célèbre pour sa mine d’uranium et son taux de radiation dix à vingt fois plus élevés que les normes internationalement admises et pour sa colonie pénitentiaire dans laquelle a été détenu Mikhaïl Khodorkovski, l’opposant historique à Poutine. L’enquête nous emmène même jusqu’en France, au Havre, où l’on va découvrir les cadavres de 6 jeunes garçons dans un container.
Une enquête haletante où il est beaucoup question, comme dans le précédent opus, de corruption, pots de vin, etc mais aussi de violence et de torture, avec des scènes moins dures que dans le premier tout de même mais nos héros seront une fois encore mis à rude épreuve dans leur âme et dans leur corps.
Un grand merci à Babelio et aux Éditons Albin Michel pour m’avoir permis de retrouver Yeruldelgger et la Mongolie, j’ai adoré !
Lu dans le cadre du challenge 1 pavé par mois :
[…] Theorin (552 pages) ; La bibliothèque des cœurs cabossés de Katarina Bivald (485 pages) – Les temps sauvages de Ian Manook (528 […]
J’ai aussi beaucoup aimé !
Je vois que nous sommes du même avis !
Je l’ai, je l’ai ! 😀 Je dois le lire…
Oh oui il faut, ça va te plaire !
Je suis dedans, jusqu’à présent, j’adore !
Je savais que tu aimerais !
Mais Yerul devient encore plus bourru que dans le précédent !!
Oui, son caractère ne s’arrange pas !
Non, je remarque. J’apprécie la petite incursion en France, au Havre, avec des nouveaux personnages. Bien introduit cette « obligation » que l’éditeur avait demandé : la France !
Je ne savais pas que l’éditeur avait demandé une incursion en France !
C’est ce que j’ai lu dans l’interview qu’Yvan a donné à l’auteur. 😉
Je trouve que si l’histoire s’était totalement située en Mongolie, j’aurai pas été déçue !
Ce sont les passages français qui t’ont le plus ennuyé ? moi, ça allait, j’aimais bien le flic de la ferroviaire et le journaliste et puis, il y avait notre loustic dans l’aventure 😉
Non ils ne m’ont pas ennuyés et j’ai bien aimé les personnages français mais ce que j’aime dans cette série c’est le dépaysement
Oui, et te retrouver en France, ce n’est pas du dépaysement… mdr
j’ai beaucoup aimé ce livre, je n’avais pas lu « Yeruldelger » ce qui m’a un peu gênée (frustrée serait peut être plus exact)
donc je me suis offert le T1 pour tout connaître des protagonistes et parcourir nouveau la mongolie et je relirai « Les temps sauvages » avec ce nouvel éclairage.
un superbe roman en tout cas avec une intrigue intéressante, compliquée, et une bonne étude psychologique des personnalités de chacun
J’avais lu le tome 1 l’an dernier, je comprends ta frustration car on y découvre les personnages et leurs psychologies
J’ai Yeruldegger dans ma PAL et suis très curieuse de le découvrir. En plus, si tu nous dis que ça a été pour toi un coup de coeur, il remonte la pile 😉 bon week-end !
Ah oui, j’ai adoré Yeruldegger, j’espère qu’il te plaira
Merci pour cette critique. Je n’avais pas lu le 1er Yeruldelger, mais j’ai adoré Les Temps Sauvages. Bien qu’il soit très noir et assez violent, on ne peut pas le quitter une fois commencé et ils nous fait réfléchir à la situation pas très rose de ces pays (Mongolie, Russie) que l’on connait peu finalement…
Yeruldelgger est encore plus sombre et violent, là il s’est un peu calmé Ian Manook 😉 c’est vrai que découvrir la Mongolie est passionnant même si ça ne donne pas envie d’aller y vivre !
Je découvrirai avec plaisir la suite des aventures de Yerruldelgger et je suis contente que ce 2e opus soit à la hauteur du premier !
Il va te plaire, il est vraiment à la hauteur du tome 1 !
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