1934, malgré l’hostilité de ses parents, Bérénice, 15 ans, est admise au Conservatoire, dans la classe de Louis Jouvet. Sa vie est désormais rythmée par l’apprentissage des grands rôles du répertoire et par ses rencontres avec des acteurs de renom… Trois ans plus tard, elle entre à la Comédie-Française et prend le nom de Bérénice de Lignières. Rien ne peut entacher son bonheur, ni la montée du fascisme en Europe, ni les rivalités professionnelles ou amoureuses. Mais au tout début de l’Occupation, avant même la promulgation des lois raciales, la maison de Molière exclut les Juifs de sa troupe. Dénoncée par une lettre anonyme, Bérénice – son père est né dans un shtetl russe – est rattrapée par son passé.Bérénice est née le 28 juin 1919, jour de la signature du Traité de Versailles. Son père, Moïshe Kapelouchnik, dit Maurice Capel, a fui la Russie tsarine antisémite et son shtetl après le décès de sa femme. Arrivé en France, il devient fourreur et épouse une jeune fille de sa communauté.
Reconnaissant envers la France et passionné par sa nouvelle patrie, il fera la première guerre mondiale aux côtés des français, et lorsque sa fille nait en ce jour béni, il décide de l’appeler, contre l’avis de sa femme, Bérénice, en hommage à la pièce éponyme de Racine.
Avec un tel prénom, la jeune fille ne peut que se destiner au métier de comédienne, ce que refuse sa famille car actrice, ce n’est pas un métier pour une juive ! Il faut dire que ces dames ont mauvaise réputation, notamment celles d’être entretenues et c’est ce que craint par-dessus tout son père.
Bérénice s’accroche pourtant à ses rêves et parvient à passer le concours d’entrée du conservatoire car elle n’a qu’un but : entrer à la Comédie-Française. Pour cela, elle devra couper les ponts avec sa famille et prendre un nom de scène : Bérénice de Lignères.
Vous savez si vous me lisez régulièrement que la période de la seconde guerre mondiale n’est pas ma préférée mais il y a une telle production littéraire en la matière que j’y viens de temps en temps, parfois avec bonheur et parfois non.
Et bien ici ce fut un bonheur que la lecture de ce premier roman, vraiment très bon. Remarquablement documenté, il nous entraine dans le Paris de ces années 30 de montée du fascisme hitlérien mais surtout dans les coulisses de la Comédie-Française dans cette période troublée.
On y croise les sociétaires et pensionnaires de la grande maison mais aussi les professeurs du conservatoire, Louis Jouvet en tête. Bérénice qui ne vit que pour le théâtre va être rattrapée par l’histoire et par sa judéité qui ne l’avait jusqu’alors pas préoccupée pour deux sous.
L’histoire que nous narre ici Isabelle Stibbe avec beaucoup de sensibilité est tout simplement passionnante à lire. Son style est vif, le récit enlevé et l’intrigue bien menée.
Un roman que je vous conseille si vous vous intéressez à cette période ou au théâtre dans l’entre-deux-guerres, vous allez passer un très bon moment avec Bérénice, un personnage de femme libre flamboyant et attachant et avec les autres protagonistes de l’histoire, notamment son amoureux Nathan, compositeur juif allemand et son ami avocat Alain Béron.
Je l’ai lu il y a déjà quelque temps et j’avais été emballé par ce livre. j’en ai fait un billet qui se trouve là : https://lilousoleil.wordpress.com/2013/08/05/berenice-34-44/
si le coeur vous en dit…
avec le sourire
Je suis bien emballée aussi, je file te lire !
j’avais trouvé cela très intéressant également! Bonne journée!
Je suis contente que tu ai aimé aussi !
Même si tu en dis du bien, je ne vais pas le noter. Je ne m’en sors pas trop avec mes piles de livres !
Je comprends Syl, tant pis pour Bérénice 😉
Oh je me le note! Comme pour toi, la seconde guerre mondiale n’est pas ma période préférée mais de temps en temps, j’ai de bonnes lectures!
Cela devrait être le cas ici, c’est un très bon roman !
Je le note. Il me tentait beaucoup et ton billet enfonce le clou ! 🙂
Contrairement à toi, tu affectionnes cette période alors il va te plaire c’est sûr Céline !
Je le noterais bien mais je ne peux point ! J’en ai bien trop à lire 😦
Je comprends, ton cas est désespéré 😉
Plus que désespéré, même…
La couverture et le titre ne m’attirent pas du tout, mais tous les avis positifs que je lis, y compris le tien, m’incitent à rajouter ce titre sur ma liste en espérant être séduite aussi.
Moi c’est la quatrième de couv qui m’a séduite et ce fut une belle surprise, j’ai beaucoup aimé et j’espère qu’il en sera de même pour toi !
Je ne connaissais pas ce livre avant que tu le mentionnes dans ton bilan de Février, ce billet m’a bien donné envie de le lire! 🙂
J’en suis très contente Eva 🙂
Intéressant tiens, je vais noter !
J’espère qu’il te plaira Adalana !
Livre ajouter sur ma liste des prochains extraits à télécharger. Je pense que cela va me plaire, j’aime beaucoup cette période.
Je l’espère Alie, bonne lecture !!