Pari(s) d’amies – Rokhaya Diallo & Kim Consigny

Cinq jeunes Parisiennes d’origines culturelles diverses jonglent avec leurs vies sentimentale et familiale. Et malgré leurs différences, elles sont les meilleures amies du monde. Elles sont bien décidées à vivre avec leur temps, en accord avec la société et sans renier leurs cultures.

Cassandre est de retour à Paris après deux ans passés à New-York avec Jamal, un militant pour la cause des noirs qui la trompait dès qu’elle avait le dos avec des femmes blanches.

Elle retrouve ses copines Marianne et Claire venues l’attendre à sa descente d’avion. Les retrouvailles sont chaleureuses mais ses illusions sur l’amour se sont envolées. Elle revient néanmoins avec un projet qui lui tient à cœur et qu’elle compte bien importer à Paris : le nappy.

Le nappy : késako ? c’est le retour aux cheveux naturels pour les femmes noires. Un concept simple mais qui ne passe auprès des renoires comme elle dit, habituées à cacher leurs cheveux sous des perruques.

Cassandre va devoir batailler auprès de ses parents qui ne croient pas en elle et auprès de la communauté black. Pour réussir, heureusement, elle peut compter sur l’aide et le soutien de ses copines.

Sur des dessins simplissimes signés Kim Consigny mais que je trouve très jolis, Rokhaya Diallo nous propose une bd drôle et fraiche mais qui manque vraiment de profondeur.

Tout d’abord, la 4è de couv est trompeuse car on suit surtout le parcours de Cassandra, jeune trentenaire noire, adepte d’Angela Davis, qui entend bien convertir les femmes noires au naturel. Les autres amies sont tout au plus esquissées, ce que je trouve dommage car elles ont toutes du potentiel.

La bd prône la tolérance, le respect des cultures de chacune et on ne peut qu’être d’accord avec ce genre de messages mais l’auteure survole trop son sujet et ses personnages sont un peu trop caricaturaux pour qu’on s’y attache.

Malgré tout, Pari(s) d’amies a le mérite de traiter avec humour d’un sujet d’actualité et de proposer une lecture sympathique et sans prise de tête. Vite lu mais aussi vite oublié, hélas !