Lu dans le cadre des challenges A year in England et 1 pavé par mois :
Au cœur du Sud profond, La Nouvelle-Orléans, construite sur des marécages en dessous du niveau de la mer, a toujours été aux prises avec tornades, inondations et épidémies de toutes sortes. La nature du sol en fait une cité qui s’affaisse, où les morts ne peuvent être enterrés. Alligators, serpents, araignées hantent ses marais. Nombre de menaces ont toujours plané au-dessus de la ville. Et pourtant… Lorsqu’en 1919 un tueur en série s’attaque à ses habitants en laissant sur les lieux de ses crimes des cartes de tarot, la panique gagne peu à peu. On évoque le vaudou. Les victimes étant siciliennes, les rivalités ethniques sont exacerbées. Un policier, Michael Talbot, un journaliste, John Riley, une jeune secrétaire de l’agence Pinkerton, Ida, et un ancien policier tout juste sorti de prison, Luca D’Andrea, vont tenter de résoudre l’affaire. Mais eux aussi ont leurs secrets… Alors qu’un ouragan s’approche de la ville, le tueur, toujours aussi insaisissable, continue à sévir.
La Nouvelle Orléans, 1919. Quelques mois après la fin de la première guerre mondiale, Luca d’Andrea sort de prison. Cet ancien policier proche de la mafia, est tombé pour corruption en 1914. Son bras droit, Michael Talbot, un flic intègre l’a dénoncé et ses collègues le lui font payer chaque jour.
Quelques semaines plus tôt, un tueur en série a commencé à s’attaquer à plusieurs épiciers italiens, ce qui ne fait pas les affaires du chef de la mafia qui charge l’ancien policier d’enquêter.
Talbot lui aussi enquête de façon officielle. Le tueur à la hache, le tueur en série en question, comme Jack L’éventreur, nargue les forces de l’ordre et continue à tuer en toute impunité.
Pendant ce temps-là, Ida, une jeune métisse enquêtrice privée, mène elle aussi son enquête, aidée par Lewis Armstrong, un jeune trompettiste plein d’avenir.
Chacun d’eux veut découvrir l’identité du tueur pour des motivations qui leur sont propres, qu’elles soient professionnelles, liées à la mafia ou motivées par l’ambition, mais surtout chacun finira par la découvrir en empruntant une voie différente.
Ray Celestin signe ici son premier polar et après avoir refermé ce roman, franchement j’en redemande ! Vous le savez, j’affectionne tout particulièrement les policiers historiques et celui-ci avait tout pour me plaire sur le papier : le jazz, les années 20, Louis Armonstrong et il m’a vraiment séduite.
L’auteur raconte avec beaucoup de justesse l’histoire du tueur à la hache, Axeman, en anglais, un tueur en série qui a réellement sévi à la Nouvelle Orléans à cette époque et qui ne s’est jamais fait pincer. Sur cette base, Ray Celestin a donc eu le champ libre pour lui donner corps et écrire son intrigue !
Cette histoire criminelle est l’excuse pour présenter une ville très colorée, très riche, mais aussi marquée par le vaudou, la ségrégation (l’interdiction des mariages interraciaux, les noirs qui n’avaient pas le droit de s’asseoir dans le bus sur les mêmes sièges que les blancs, etc…), et ce avec différents points de vue : les italiens forcément du côté de la mafia, les irlandais forcément policiers, les métisses, les noirs dont le fameux Louis Armstrong…
J’ai beaucoup aimé ce roman, j’ai trouvé l’atmosphère vraiment bien rendue et l’intrigue tient la route, rien à dire. Pendant près de 500 pages j’ai été captivée et même si j’ai trouvé le fin mot de l’histoire, ce fut vraiment dans la dernière ligne droite.
Un roman à quatre voix passionnant, bien construit et maitrisé, au rythme soutenu, formidablement documenté qui mérite le succès qu’il rencontre, emballée je suis !
C’est une de mes grandes tentations du moment et je l’ai invité à rejoindre ma PAL très récemment ! A te lire, je vois que j’ai bien fait, merci 🙂
Je pense que tu as bien fait en effet 😉
Ah que j’attendais cet article et désormais IL ME LE FAUT !!! =)
Je vois que je t’ai convaincue, j’en suis ravie !!
Je ne l’ai jamais vu passer. Je note. Ton billet est tentant.
Je l’avais repéré en librairie, comme toi je ne l’ai pas vu sur les blogs !
[…] –Bianca : Hôtel Summertime tome 2 de Louise Byron ; Carnaval de Ray Celestin […]
Il est dans ma PAL!!!! pas trop le temps de lire en ce moment 😦
J’espère que tu pourras l’en sortir rapidement, tu verras il se lit très vite !
Je compte l’acheter, la couverture m’a séduit… De plus, le vaudou et l’univers qui swing de la Nouvelle-Orléans des années 30 me tentent bien !
Merci pour cette critique qui donne, une fois de plus, envie !
Nous avons certains goûts communs alors 😉
[…] 2015 (1) : Carnaval de Ray Celestin (492 […]
Jamais vu non plus mais Nouvelle-Orléans, anglais et ton avis enthousiaste, je note ! 😉
Contente de te l’avoir fait découvrir alors 😉
Il me tente beaucoup et ton avis m’arrange rien… Certainement un futur craquage !
Il le mérite Céline !
Vas-y, rappelle-moi que je n’ai pas encore eu le temps de le lire !! 😀
J’espère que tu auras le temps de le lire très vite !
Je suis dedans !!!
Ton avis est très tentant. Mais niveau enquête ça se passe comment ? Est ce que l’on est balloté d’une hypothèse à l’autre ou est ce qu’on connait tout depuis le début ?
Oui c’est exactement ça, on est balloté d’une hypothèse à l’autre, c’est très bien fait !
Je trouvais déjà la couverture très sympathique et tu me donnes bien envie de m’intéresser à l’histoire! Pourquoi n’avons-nous pas plus de temps pour lire??
Oui pourquoi ??
Je l’ajoute à ma wish list, rien que pour l’époque et le contexte 🙂
C’est très bien rendu ici !
[…] Carnaval de Ray Celestin (492 pages) […]