Lu dans le cadre du challenge 1 pavé par mois :
1849, Léonie fille de modestes résiniers, grandit blessée par le désamour de sa mère, qui un jour, lui assène : « Tu n’es pas faite pour le bonheur, tout comme ta dernière fille ». Elle deviendra ramasseuse de sangsues. Sa benjamine, Margot, refuse cette existence de labeur et de honte : à elle la Ville d’Hiver, à elle le choix d’une autre vie. Par amour, un homme bâtira pour elle la Maison du Cap…
Milieu du 19è, bassin d’Arcachon. Léonie Darzac, fille de modestes résiniers, détestée par sa mère qui lui promet les pires maux, attend le retour de son mari bien-aimé Pierre Marquant, pécheur de son état, parti en mer. Elle aime sa vie dans sa cabane au fond de la forêt avec ses deux enfants Marie et Germain et n’en changerait pour rien au monde.
Quelques mois après la naissance de Margot, c’est hélas le drame : Pierre ne revient pas de sa campagne de pêche et Léonie reste seule avec ses petits et reprend l’activité de son père, résinier. Farouchement indépendante, elle refuse l’aide de quiconque et ne se remariera pas.
Margot, elle, est d’une toute autre trempe. Une fois adulte, la belle refusera cette vie de misère et rêve d’une vie dans une belle villa de la Ville d’hiver, là où les bourgeois de Bordeaux et de Paris, viennent prendre la cure. Elle a en tête les belles toilettes et une vie aisée, sans contrainte.
Alors qu’elle est bonne dans un hôtel, elle fait la connaissance de James Desormeaux, un architecte bordelais venu prendre le bon air. Il tombe tombe fou amoureux d’elle et lui construira La maison du Cap. Margot espère le mariage et mener enfin grande vie mais le négociant Anthelme Desormeaux, le père de James, ne l’entend pas de cette oreille et a bien d’autres projets pour son fils…
Arcachon est une cité balnéaire bien connue de nos jours, mais qui au milieu du 19è siècle n’était habitée que par les pécheurs. C’est sous le second Empire qu’Arcachon a gagné ses lettres de noblesse et a vu accourir la bourgeoisie des environs.
A travers la fresque familiale des Marquant, Françoise Bourdon retrace les bouleversements qu’a connu ce coin perdu de l’océan Atlantique pour devenir cette station balnéaire tant prisée.
De Léonie à Margot, fil rouge du roman, en passant par Charlotte, Marie, Dorothée et Violette, l’auteure montre à travers les destins de ces femmes, les mutations des femmes pendant un siècle. Elle fait donc la part belle aux femmes de cette famille Marquant, toutes des personnalités affirmées et des féministes avant l’heure.
Pendant près d’un siècle, nous suivons les péripéties de ces héroïnes, tour à tour attachantes ou irritantes, mais qui ont toutes un point commun, celui de ne pas se laisser abattre par l’adversité et de tracer leur route quoiqu’il advienne et quoique ça leur coûte.
La maison du Cap est donc une fresque familiale réussie, portée par le style fluide et agréable de Françoise Bourdon que je découvre ici.
L’auteure fait revivre l’Arcachon du 19è avec d’un côté ses pécheurs, ses parqueurs, ses ostréiculteurs et ses jambes rouges et de l’autre, la ville d’hiver où les belles demeures et les hôtels se construisent afin d’accueillir les riches curistes venus de toute la région et même de Paris et de la France entière.
Outre l’aspect historique qui ne manque pas d’intérêt loin de là, il y a aussi plusieurs histoires d’amour qui raviront les amateurs de romance et qui font de ce récit, un roman décidément bien agréable à lire.
Un grand merci à Laetitia et aux Editions Presses de la cité pour m’avoir permis de lire cette belle fresque familiale comme je les aime, un vrai bonheur !
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Depuis sa sortie j’étais hyper attirée par l’histoire puisque je connais bien le coin, et en même temps, ne connaissant pas l’auteure, j’avais peur du résultat. Grâce à toi je le note pour l’été !
C’est un roman idéal pour les vacances Onee, j’espère qu’il te plaira !
J’avais repéré ce livre, l’histoire m’attire, et en plus je reviens de week-end du bassin d’Arcachon, alors merci pour ta chronique !
Il me tarde de découvrir cet endroit !
Zut, tu me tenterais presque, toi !
Oh !!
Ben oui !
Ah ! Je confirme on est bien du même avis, j’ai autant aimé que toi. C’est un vrai bonheur cette saga familiale
.
C’est une saga très réussie, nous sommes d’accord !
Bourdon-Bourdin, une seule lettre change, mais les genres sont un peu différents.
J’en ai lui quelques-uns de cette auteure mais je ne connais pas celui-ci.
Bon weekend.
C’est vrai et en plus elles ont le même éditeur !
Cela a l’air d’être une lecture parfaite pour l’été. Et en plus, cela se passe dans un coin cher à mon coeur…
Je le note et j’espère avoir l’occasion de le lire prochainement.
J’espère que tu en auras l’occasion Claire, c’est un roman vraiment sympa pour l’été !
Un livre qui devrai être très bien pour cet été, merci et bonne journée 😉
Parfait pour cet été en effet !
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