Lu dans le cadre du challenge 1 pavé par mois
Joséphine Baker a 20 ans quand elle débarque à Paris en 1925. En une seule nuit, la petite danseuse américaine devient l’idole des Années Folles, fascinant Picasso, Cocteau, Le Corbusier ou Simenon. Dans le parfum de liberté des années 1930, Joséphine s’impose comme la première star noire à l’échelle mondiale, de Buenos Aires à Vienne, d’Alexandrie à Londres. Après la guerre et son engagement dans le camp de la résistance française, Joséphine décide de se vouer à la lutte contre la ségrégation raciale. La preuve par l’exemple : au cours des années 1950, dans son Château des Milandes, elle adopte douze orphelins d’origines différentes, la tribu arc-en-ciel. Elle chantera l’amour et la liberté jusqu’à son dernier souffle.
J’avais beaucoup aimé les biographies en images d’Olympe de Gouges et Kiki de Montparnasse signées Catel et Bocquet, je n’ai donc pas hésité une seconde avant d’emprunter celle consacrée à Joséphine Baker, une femme belle et talentueuse qui a eu un destin incroyable, et j’étais vraiment curieuse d’en savoir plus à son sujet.
Elle naît à Saint Louis dans le Missouri en 1906 d’une mère blanchisseuse qui l’a surnomme Tumpie et d’un homme qui prend le large aussitôt Joséphine née. Les premières années de sa vie, elle va les passer avec sa grand-mère et lorsque sa mère se marie, la petite fille intègre son nouveau foyer.
Joséphine subit, à l’instar des afro-américains du sud des Etats-Unis, la ségrégation et le racisme ordinaire, ce qui va la révolter à juste titre jusqu’à son dernier jour. Mariée dès l’âge de 13 ans, dansant dans les rues de Saint Louis, elle va mener toute sa vie durant une existence de femme libre, bousculant les conventions, luttant pour les droits civiques et l’égalité entre les hommes, quelque soit leur couleur de peau, ce qui va la mener à adopter 12 enfants venant d’horizons et de pays différents, et cette famille hors norme va devenir célèbre sous le nom de « tribu arc-en-ciel ».
C’est aussi une femme d’engagement, amoureuse de Paris et de la France, qui va s’engager dans la Résistance dès l’appel du 18 juin 1940, une femme généreuse qui va sillonner infatigablement les zones de combat pour apporter du réconfort aux troupes engagées, sans jamais demander à être rétribuée.
Dès 1925, elle triomphe à Paris dans la fameuse revue nègre dans laquelle elle dansait nue avec pour seul accessoire, sa ceinture de banane. Son déhanché et son incroyable vitalité ont séduit les milieux artistiques parisiens et berlinois et plus généralement l’Europe entière et pendant une grande partie de sa vie, elle collectionne les hommes et les succès : danseuse, chanteuse, meneuse de revues, actrice…
Catel et Bocquet signent ici une biographie fouillée et détaillée de cette femme de cœur, passionnante et agréable à lire, grâce aux dessins en noir et blanc, à la fois beaux et précis qui transmettent toute la gamme de sentiments.
On voit Joséphine grandir, devenir une star, vieillir, subir des revers et des coups durs, tour à tour drôle, mutine, passionnée et attachante. Un beau portrait de Joséphine qui a croqué la vie par les deux bouts, infatigable et charmante, qui a fait tourné bien des têtes et rencontré une kyrielle de grandes figures du 20è siècle, et qui deviendra notamment l’amie de la princesse Grace de Monaco et de Fidel Castro !
Cerise sur le gâteau, à la fin de l’ouvrage, il y a une chronologie détaillée de la vie de Joséphine Baker ainsi que les notices biographiques des personnes qui ont côtoyé ou gravité autour de cet astre que fut Joséphine Baker.
Si vous avez envie d’en savoir plus sur Joséphine Baker ou si les destins de femmes vous passionnent, je ne peux que vous conseiller cette BD !
Je connais mal Joséphine Baker donc je retiens cette BD 🙂
C’est une bonne première approche !
Je pense qu’elle pourrai me plaire =)
Contente de te l’avoir fait découvrir alors !
elle me tente beaucoup celle-ci 😉
Je ne peux que t’encourager à la lire !
Une bande dessinée qui me plairais je pense 🙂
Elle m’a beaucoup plu et je pense que ce devrait être ton cas aussi
oh oui que ça me tente ! Magnifique couverture!
Oui très belle en effet !
Tentée je suis. Si je n’ai pas tout aimé des autres albums des auteurs, le graphisme m’attire toujours!!
Ah moi j’ai aimé leurs autres biographies, du coup je ne sais pas si elle te plaira…
[…] Autres critiques : Bianca (Des livres, des livres) […]
Cela fait un moment qu’il me fait de l’œil celui-ci! As tu lu « Kiki » des mêmes auteurs? Il est vraiment très bien aussi.
Oui j’ai lu Kiki et Olympe de Gouges aussi
[…] 2017 (3) : Joséphine Baker de Catel & Bocquet (564 pages) ; Le saut de l’ange de Lisa Gardner (471 pages) ; Le […]
[…] avec une biographie graphique plutôt complète signée Catel et Bocquet consacrée à la grande Joséphine Baker. Un portrait qui revient essentiellement sur ses années de jeunesse et de gloire, sans doute les […]
[…] Joséphine Baker de Catel & Bocquet (564 pages) […]
Je suis très tentée par la lecture de cette BD. Je garde un émouvant souvenir de ma visite au château des Milandes, cette femme était d’une générosité extraordinaire, on le lui a bien peu rendu…http://lamaisondececile.canalblog.com/archives/2015/03/03/31634681.html
C’est tout à fait vrai ce que tu dis !
[…] beaucoup aimé les biographies en images d’Olympe de Gouges, Kiki de Montparnasse et Joséphine Baker signées Catel et Bocquet, je n’ai donc pas hésité une seconde avant de jeter mon dévolu sur […]