Lu dans le cadre du challenge 1 pavé par mois :
Devant la chute drastique de la fécondité, la république de Gilead, récemment fondée par des fanatiques religieux, a réduit au rang d’esclaves sexuelles les quelques femmes encore fertiles. Vêtue de rouge, Defred, » servante écarlate » parmi d’autres, à qui l’on a ôté jusqu’à son nom, met donc son corps au service de son Commandant et de son épouse. Le soir, en regagnant sa chambre à l’austérité monacale, elle songe au temps où les femmes avaient le droit de lire, de travailler…
Defred est une Servante Ecarlate, vêtue de rouge, au service de la République de Gilead fondée par des fanatiques religieux, et a pour obligation de procréer. Du jour où Gilead a renversé le président et le parlement, les femmes ont disparu des sphères de la société.
Seuls les hommes sont habilités à travailler, les femmes doivent rester la maison et sont dorénavant classées en trois catégories : les Épouses, seules femmes ayant du pouvoir, elles dominent la Maison ; les Marthas, domestiques qui entretiennent la maison et s’occupent de la cuisine et enfin les Servantes écarlates dont le rôle est entièrement dévolu à la reproduction.
Toutes les autres femmes (trop âgées, infertiles, indociles…) sont déportées dans les Colonies où elles manipulent des déchets toxiques, les condamnant à une mort certaine. Dans ce futur, le taux de natalité est très bas à cause de la pollution et des déchets toxiques de l’atmosphère, beaucoup de femmes sont stériles et les rares nouveau-nés sont souvent inaptes et jugés inutiles à vivre.
L’héroïne du roman, June, rebaptisée Defred, est une Servante écarlate. Elle ne peut pas séduire, son rôle est la reproduction. Elle raconte peu à peu son histoire, se remémore sa famille, Luke, sa fille, Moira, sa mère…
La servante écarlate est un roman dystopique paru en 1985 et devenu un classique, au point d’avoir été adapté en série télévisée, ce qui a remis ce roman à la première place des ventes de livres.
Ce roman était sur ma wish list depuis un certain nombre d’années, j’ignorais tout de l’histoire, je savais seulement que c’était un roman important pour la cause des femmes et à ce titre, je voulais absolument le lire.
Je le confesse bien volontiers c’est le battage autour de la série qui m’a donné envie de le faire entrer dans ma PAL et une fois n’est pas coutume, il a été très vite lu, grâce à ma copinaute Céline qui m’a soufflé l’idée de le lire avec elle.
J’avoue, que mise à part des réserves sur les cinquante dernières pages, j’ai adoré cette lecture que j’ai trouvé passionnante même si elle est particulièrement glaçante.
Il y a beaucoup à dire sur ce roman anxiogène car au-delà de la place des femmes dans la société de Gilead, il s’agit d’un roman sur la privation des droits et des libertés pour la très grande majorité de la population qui vit dans la crainte car les oeils, nom donné aux espions, sont légion. Tout le monde se méfie de tout le monde.
Les femmes sont au premier rang des victimes de Gilead, condamnées à trois types de rôles celui d’épouse, de domestique ou d’esclave sexuelle. Les hommes ne sont pas mieux lotis, les dirigeants mis à part, puisque eux seuls ont accès au pouvoir mais ils vivent aussi dans la peur des dénonciations si ils ne respectent pas à la lettre la doctrine de Gilead.
Les autres hommes sont cantonnés au rôle de domestique, sans espoir de fonder une famille puisque Gilead décide qui a le droit d’avoir une famille. Toute la société vit par ailleurs au rythme des différentes cérémonies instaurées par la république au cours desquelles les exécutions vont bon train.
Il ne fait pas bon non plus de penser autrement que Gilead : les catholiques, les juifs, les protestants… non convertis à la nouvelle foi sont tout simplement pendus ou pour les plus chanceux exilés.
Difficile de revenir sur chaque point marquant de ce grand roman, il y en a beaucoup et je ne souhaite pas trop en dévoiler ici afin de ne pas gâcher la lecture de celles et ceux qui n’ont pas encore lu La servante écarlate.
En refermant ce roman, je ne peux que vous conseiller de vous y plonger à votre tour, c’est une lecture importante qui me restera longtemps en mémoire. Elle fait bien évidemment froid dans le dos car la situation décrite par Margaret Atwood est hélas crédible. Quant à moi, j’ai hâte de découvrir la série éponyme.
Un grand merci à Filippa et aux éditions Robert Laffont pour cette lecture passionnante et à Céline pour m’avoir accompagné, vous pouvez retrouver son avis ici !
Je suis bien contente d’avoir découvert ce roman cet été. Et je suis ravie qu’il t’ait plu !
Je ne sais pas si tu as vu/entendu/lu (et je ne sais pas comme m’expliquer) mais tous les éléments qui composent cette histoire sont vrais, ce sont passé à un moment où un autre de l’histoire de l’humanité. C’est en effet glaçant !!!!!
J’ai vu que Captive, de l’auteure, était sorti en poche, je pense que je vais tenter.
C’est une lecture glaçante, je suis bien d’accord avec toi ! j’ai lu Captive il y a longtemps et je l’avais trouvé bourré de longueurs !
Oui, il est noté depuis longtemps déjà !
Il est vraiment intéressant et palpitant !
Je regarde la série pour l’instant, et le livre est dans ma Pal, dont j’espère le faire sortir rapidement.
C’est bouleversant de réalisme. Surtout quand on réfléchit comment ces dirigeants sont arrivés à établir leur dictature: insidieusement, un geste à la fois. Pas d’ouragan, juste une vague à la fois…. jusqu’à ce qu’il soit trop tard…
Le parallèle avec votre notre monde d’aujourd’hui est beaucoup trop criant pour que cela nous laisse insensible…
Clairement c’est un roman qui est important et fait froid dans le dos car il est criant de réalisme, ce que vit l’héroïne pourrait arriver hélas !
je me suis dit la meme chose, rien qu’avec la série!
J’ai dévoré la série. Maintenant il me faut le livre!
Je n’ai toujours pas vu la série…
J’ai finalement lu le livre, qui m’a beaucoup lu. La série est très fidèle au livre, mais développe certains aspects du livres qui sont laissés à l’interprétation du lecteur, et explore le passé des personnages secondaires plus en profondeur, comme Nick par exemple. La série ménage aussi une ouverture pour une saison 2, alors que le livre s’arrête brutalement. Je te conseille la série, elle est très réussie 🙂
Merci pour ton retour Sev, il faut absolument que je voie la série maintenant 😉
[…] Lu en lecture commune avec Bianca […]
On est bien d’accord c’est une lecture hyper marquante ! Comme toi, j’aimerais tenter la série maintenant ! Il faut juste que je trouve le temps 😉 En tout cas, ça a été un plaisir de partager cette lecture ! A recommencer prochainement j’espère !
Une très bonne lecture doublée du plaisir de l’avoir fait ensemble 🙂
J’avais adoré ce livre quand je l’avais lu il y a quelques années mais je ne me suis pas rafraîchie la mémoire malgré l’engouement récent.
Peut-être avec la série ?
Je l’ai détestée ! Je n’ai pas réussi à la regarder en entier, mais je préfère garder mon bon souvenir de lecture malgré le fait qu’il soit poussiéreux
Chouette, une critique qui est nuancée. Ce roman a tellement bonne presse qu’il finit par faire peur!
Il est tout de même très bon, je te le conseille !
Un roman qui me tente énormément !
[…] 2017 (3) : La serpe de Philippe Jaenada (648 pages) ; La servante écarlate de Margaret Atwood (544 pages) ; Les collèges fantômes de Jean […]
Ce fut un coup de cœur et j’ai à la fois envie de le relire et peur d’être déçue.
C’est le problème avec les coups de coeur, on a toujours peur d’être déçue la seconde fois !
Je dois encore voir la série, mais je ne savais pas qu’elle existait en roman 😀
Tu as vu la série également ? Elle surpasse même parfois le roman, elle est superbe !
Non je n’ai pas encore vu la série mais je compte bien la regarder !
[…] On poursuit avec un roman d’anticipation paru il y a plus de trente ans et devenu un classique : La servante écarlate de Margaret Atwood. Un roman glaçant par sa thématique et aussi parce qu’il pourrait être un […]
[…] La servante écarlate de Margaret Atwood (544 pages) […]
Encore un avis positif qui s’ajoute aux autres et qui me donne encore plus d’envie de découvrir ce roman 🙂 Je ne sais pas si je vais regarder la série avant ou pas
Je n’ai pas regardé la série avant car lorsque l’on ne connaît pas l’histoire, il y a un vrai suspens !
[…] l’on commence la lecture de cette dystopie, on ne peut s’empêcher de penser à La servante écarlate de Margaret Atwood avec lequel elle partage quelques points communs. Comme son illustre consœur […]
[…] sûr, lorsque l’on plonge dans ce récit on ne peut que penser à La servante écarlate de Margaret Atwood. Comme son illustre aînée, Christina Delcher nous propose une dystopie […]
[…] ans après ma lecture de La servante écarlate, le roman dystopique de Margaret Atwood, devenu un classique contemporain, je renoue avec […]