Louis a 12 ans. Ce matin, alors qu’il veut confier à sa mère, Thelma, qu’il est amoureux pour la première fois, il voit bien qu’elle pense à autre chose, à son travail sûrement. Alors il part, fâché et déçu, avec son skate, et traverse la rue à fond. Un camion le percute de plein fouet.
Le pronostic est sombre. Dans quatre semaines, s’il n’y a pas d’amélioration, il faudra débrancher le respirateur de Louis. En rentrant de l’hôpital, désespérée, Thelma trouve un carnet sous le matelas de son fils. À l’intérieur, il a dressé la liste de toutes ses « merveilles », c’est-à-dire les expériences qu’il aimerait vivre au cours de sa vie.
Thelma prend une décision : page après page, ces merveilles, elle va les accomplir à sa place. Si Louis entend ses aventures, il verra combien la vie est belle. Peut–être que ça l’aidera à revenir. Et si dans quatre semaines Louis doit mourir, à travers elle il aura vécu la vie dont il rêvait.
Mais il n’est pas si facile de vivre les rêves d’un ado, quand on a presque quarante ans…
Paris, un samedi matin de janvier. Thelma, la quarantaine, a prévu d’aller s’acheter une paire de chaussures. Cette mère célibataire à l’emploi du temps très serré, est toute dévouée à l’entreprise de cosmétiques pour laquelle elle travaille et se doit de rester disponible 24h/24h, week-end compris.
Elle bouscule son fils unique Louis, 12 ans ¾, pour qu’il accélère le mouvement. Il monte sur son skate et compte bien profiter de ce tête-à-tête, certes en pleine rue, pour lui parler d’Isa, avec qui il partage sa passion du foot et pour qui il nourrit de tendres sentiments.
Mais alors qu’il tente de nouer la conversation, le portable de Thelma sonne. A l’autre bout du fil, son N+1 qui lui demande de revoir la présentation qu’ils doivent faire pour le big boss.
Louis, furieux, de se faire éconduire une fois encore au profit de son job, monte sur son skate, rabat sa capuche sur sa tête et fonce droit devant lui. Il ne voit pas le camion qui arrive et qui le percute.
L’adolescent est emmené entre la vie et la mort à l’hôpital Robert Debré et son pronostic vital est engagé. Il plonge dans le coma et si d’ici quatre semaines, son état reste stationnaire, les médecins débrancheront Louis.
Désespérée, Thelma rentre chez elle et découvre dans la chambre de son fils, un carnet des merveilles dans lequel Louis note toutes les merveilles qui lui restent à accomplir.
Elle décide de relever les défis en espérant que cela donne envie à Louis de se réveiller…
La chambre des merveilles est le premier roman de Julien Sandrel, et pour un début c’est un coup de maître puisqu’avant même sa parution en France, une vingtaine d’éditeurs étrangers ont souhaité l’acheter et que les droits cinéma ont été cédés. Autant dire que ce livre a de beaux jours devant lui et que Calmann-Levy, l’éditeur français, a mis le paquet pour le faire connaître dans l’Hexagone, en l’envoyant à de nombreuses blogueuses et booktubeuses dont j’ai eu la chance de faire partie.
Je dois le dire en préambule j’ai beaucoup aimé ma lecture, et dès la première page, je n’ai pu lâcher ce roman avant d’en connaître le préambule, je l’ai donc lu d’une traite, ce qui ne m’arrive jamais, preuve que l’auteur a su me ferrer.
Mêlant drame, feel-good et romance, je trouve de façon assez habile même si le mélange des genres à mon avis ne plaira pas à tout le monde, La chambre des merveilles, reprend la thématique de la fameuse liste de choses à faire avant de mourir, une thématique que l’on croise souvent dans les romans feel-good, mais toute l’originalité ici vient du fait que les souhaits du fils vont être réalisés par la mère afin de sortir son enfant du coma.
Ce roman se découpe en trois parties. La première partie permet de nous présenter les protagonistes et de nous relater l’accident puis le diagnostic pessimiste du corps médical. L’auteur désamorce le côté pathos grâce à la personnalité de Thelma et surtout d’Odette, la grand-mère dont on rêve tous.
La deuxième partie est la réalisation des rêves de Louis, la plus drôle et celle qui permet à Thelma de se recentrer sur sa vie et de se remettre en question. La troisième conclut le récit.
Julien Sandrel ne tombe jamais dans le pathos. A aucun moment. Et pour cela, je lui tire mon chapeau car j’avais des appréhensions avant de commencer la lecture. Je suis moi-même une maman solo quadra avec ses doutes et ses interrogations, et mes fils ont 13 et 11 ans, pile l’âge du jeune héros.
Je me suis beaucoup reconnue dans le personnage de Thelma qui a un amour immodéré pour son fils et qui ne pense pas assez à elle et à son bonheur et j’avais vraiment peur de mal vivre cette lecture, ce qui n’a pas été le cas car l’auteur comme je le disais ne nous propose pas un récit lacrymal mais au contraire pas mal d’humour, notamment grâce à mamie Odette, qui est bien déjantée et aux défis dans lesquels se lancent la mère et la fille.
Un roman lumineux sur l’espoir et l’importance de la famille que je vous conseille même si il y a quelques facilités et invraisemblances, il vaut vraiment la peine d’être lu.
Un grand merci aux éditions Calmann-Levy pour cette très excellente lecture surprise !
J’en avais déjà lu du bien… Je pense qu’il me plairait. 🙂
Je lis beaucoup de retours positifs sur ce roman, cela me donne envie de le découvrir, mais à la fois j’ai un peu peur. Mon fils s’appelle Louis et il a 13 ans (et fait forcément du skate, comme beaucoup de garçons de cet âge-là…) bref, je ne sais pas si je vais le lire. En tous cas, cette chronique fait envie quand-même ! Bonne journée !
Il me tarde de lire ce livre =).
Bientôt en lecture 😊
Un premier roman qui fait parler de lui
Tu me donnes envie de le découvrir.
[…] trouvé plutôt intéressant mais qui ne m’a guère passionné. Bonne surprise également pour La chambre des merveilles de Julien Sandrel, un roman à la fois drôle et émouvant qui emprunte à plusieurs genres et qui […]