Lu dans le cadre du challenge 1 pavé par mois :
États-Unis, 1791. Lavinia, jeune orpheline irlandaise, se retrouve domestique dans une plantation de tabac. Placée avec les esclaves noirs de la cuisine, sous la protection de Belle, la fille illégitime du maître, elle grandit dans la tendresse de cette nouvelle famille.
Cependant, Lavinia ne peut faire oublier la blancheur de sa peau : elle pénètre peu à peu dans l’univers de la grande maison et côtoie deux mondes que tout oppose. Jusqu’au jour où une histoire d’amour fait tout basculer…
En 1791, Lavinia, orpheline de 6 ans, est recueillie par le capitaine d’un navire, revenu d’Irlande, pays dont la fillette et sa famille étaient originaires. Lorsqu’il rejoint sa plantation de tabac en Virginie, il l’emmène avec lui et la confie à Belle, l’esclave chargée de la cuisine.
Belle est en fait la fille naturelle du capitaine mais l’épouse et les enfants du maître de maison n’en savent rien et pensent qu’elle est en fait sa maîtresse, subissant leur haine et leur mépris.
Lavinia, blanche et rouquine, va prendre place aux côtés des esclaves de la plantation, non pas dans les champs de coton, mais dans les rangs de la domesticité rattachée à la grande maison.
Prise sous son aile par Mama Mae, Papa Georges, Belle, Ben et les autres, elle va s’épanouir auprès d’eux, tisser des liens très forts et trouver ainsi une vraie famille malgré la différence de peau.
Le capitaine traite plutôt bien ses esclaves qui mangent à leur faim et répugne à les faire battre mais il est trop souvent absent et le contremaitre prend alors ses aises, entraînant avec lui l’héritier du domaine, qu’il conforte dans sa haine des nègres…
La colline aux esclaves me faisait de l’œil depuis sa parution en grand format chez Charleston, il a fallu attendre sa sortie poche puis 18 mois d’attente dans ma PAL pour que je l’en sorte, une fois de plus grâce à une lecture commune avec ma Belette.
Et, une fois ce roman refermé, je me suis dit : Pourquoi avoir attendu aussi longtemps pour le lire ?!! Car j’ai eu mon premier gros coup de cœur de l’année avec ce récit poignant qui a fait battre mon petit cœur.
Kathleen Grissom vit dans l’ancienne dépendance d’une grande plantation de Virginie. Elle y a retrouvé une carte de l’endroit datant du XVIIIe siècle avec l’inscription » La Colline aux esclaves « . Intriguée par ce nom, elle fait des recherches et celles-ci lui ont inspiré La Colline aux esclaves, son premier roman.
Et quel roman plein d’émotions ! Addictif aussi, j’ai dévoré ses 500 pages en 3 jours et encore parce que je pleurai tellement par moments qu’il fallait que je pose ma lecture, histoire de reprendre mon souffle.
J’ai adoré les personnages de Lavinia, Belle, papa Georges, mama Mae, Suckey et tous les autres, touchée par leur condition d’esclaves mais aussi la petite Sally, le capitaine et sa femme, émue par leur destin tragique.
Lavinia, Belle et Mama Mae sont malgré tout mes préférées, des héroïnes extrêmement fortes, dont le destin est marqué par l’histoire. L’auteure donne tour à tour la parole à Lavinia et Belle, qui racontent leur histoire et que l’on suit en parallèle, un chapitre pour la première et le suivant pour la seconde, ainsi de suite.
Cette histoire qui s’étale sur une vingtaine d’années est absolument bouleversante, je m’attendais à ce que le capitaine et sa femme soient des personnages cruels envers leurs esclaves mais que nenni, le danger n’est pas venu de là. L’auteure a su mener son récit sans tomber dans le manichéisme, montrant qu’il y avait aussi des maitres qui prenaient soin de leurs esclaves, sans pour autant vouloir les affranchir, trouvant dans ce système odieux de lucratives sources de revenus.
Même si le récit n’est pas aussi cruel que je le redoutais, ce roman comporte des passages très difficiles, montrant sans équivoque, le quotidien d’un esclave, les règles qui régissaient leurs vies, y compris leur mariage.
Kathleen Grissom dévoile dans son atrocité ce à quoi les esclaves étaient exposés, comment ils pouvaient être exécutés, torturés, vendus du jour au lendemain, brisant ainsi des familles : des maris et des femmes privés de leurs conjoints ou de leurs enfants, des enfants privés de leurs parents.
Lavinia aura la chance, grâce à sa couleur de peau, d’échapper au sort réservé aux esclaves noirs et pourra être instruite grâce à la générosité de la femme du capitaine puis à la famille de celle-ci, lui permettant d’aspirer à un autre destin que celui réservé à sa famille noire.
J’ai été passionnée par les destins de chaque personnage, adoré suivre Lavinia et Belle bien sûr mais aussi Mama Mae, Papa Georges, Ben et les autres. Ces héros privés de liberté vont vivre des choses bouleversantes mais connaître aussi des petits bonheurs qui font chaud au cœur.
En bref, si vous n’avez pas encore lu La colline aux esclaves, foncez et allez à la découverte de cette histoire captivante.
Ma copinaute Belette a eu elle aussi un gros coup de cœur, son avis ici !
Il figure depuis quelques années dans ma liste d’envie =)
coup de coeur également pour ce magnifique roman!
[…] très belle LC en compagnie de Bianca, qui, pour ce titre, est totalement au diapason avec […]
[…] 2018 (2) : Glacé de Bernard Minier (736 pages) ; La colline aux esclaves de Kathleen Grissom (528 pages) […]
Il me tente beaucoup et ton coup de coeur enfonce le clou : il faut absolument que je le lise !
Mais oui, pourquoi avons-nous attendu si longtemps pour le lire ?? 😀 Une super belle lecture, magnifique et oui, pas trop de manichéisme, même lorsque nous avons affaire à des « gentils », il n’en reste pas moins que les Noirs étaient leurs biens, leurs esclaves. Ton maître peut être bon, tu restes un esclave.
Une lecture coup de coeur ! ❤
Je te conseille d’enchainer Avec Les larmes de la liberté ❤ C'est l'histoire de Jamie, donc la Suite, et c'est tellement touchant aussi ! Je regrette de l'avoir lu si longtemps après La colline aux esclaves parce que j'avais oublié pas mal de choses. Deux magnifiques lectures ❤
[…] qui m’a fait passer un très bon moment. Et maintenant mon troisième coup de coeur : La colline aux esclaves de Kathleen Grissom, un roman bouleversant qui traite de l’esclavagisme dans les plantations […]
[…] La colline aux esclaves de Kathleen Grissom (528 pages) […]
[…] j’avais eu un joli coup de coeur il y a six mois de cela pour La colline aux esclaves et j’avais très envie d’en retrouver les héros et découvrir ce qu’il avait pu leur […]
[…] roman important d’un point de vue historique mais qui a eu moins d’impact sur moi que La colline aux esclaves, véritablement bouleversant. Ma Belette qui m’a accompagnée est sur la même longueur […]
[…] : La colline aux esclaves de Kathleen Grissom Quel roman addictif et plein d’émotions, j’en ai versé des larmes de […]