Vous êtes-vous déjà approché d’une harpe ? L’instrument est magnifique, mélodieux, mais n’entre pas dans les ascenseurs, ne supporte ni le froid ni le chaud, coûte plus cher qu’une voiture, a plus de cordes qu’un régiment d’archers, plus de pédales qu’un peloton de cyclistes, et si vous n’en jouez pas tous les jours, vous perdez vos doigts. En toute franchise, une harpe, c’est le bazar dans votre vie. Mon problème, c’est que je suis tombé amoureux d’une harpiste…
Comment trouver sa place dans l’existence d’une femme qui cohabite avec plusieurs instruments de musique encombrants dans un petit studio de la butte Montmartre ? ? ? ?
Heureux, Basile l’est, amoureux qui, debout devant la mer, écoute, admiratif, Charlie, la femme qu’il aime jouer de la harpe sur la terrasse.
L’interprète est merveilleuse, la musique délicieuse, l’instrument magique mais imposant. Allez ensuite trouver une voiture dans laquelle glisser un tel engin, un ascenseur aux bonnes dimensions ou un appartement susceptible d’héberger un objet si encombrant ?
Une harpe, c’est grand, cher et compliqué à caser dans un appartement et à transporter dans tout Paris, en banlieue ou en province.
Et, au-delà de ces contrariétés auxquelles on n’imagine même pas et qui empoisonnent la vie quotidienne de notre héros, le mari de la harpiste doit aussi composer avec l’attachement viscéral qui lie sa femme à son instrument, elle en possède du reste toute une collection, du plus petit modèle au plus volumineux, et se manifeste à tout moment de la manière la plus surprenante.
Après le deuil avec La part des anges, place au triangle amoureux dans Le mari de la harpiste, mais un triangle amoureux on ne peut plus singulier et inédit !
Avec un humour irrésistible et beaucoup de tendresse, Laurent Bénégui revisite en effet ici l’éternelle situation du triangle amoureux, sauf que cette fois, le rival n’est pas un homme mais possède quarante-sept cordes et sept pédales…
À travers des situations tour à tour drôles et poétiques, Basile, qui n’est autre que le double de Laurent Bénégui, raconte sa rencontre avec celle qui deviendra sa femme un 14 juillet et leur quotidien encombré d’une pléiade de harpes de toutes tailles.
Voilà un court roman qui fait du bien ! L’histoire est tour à tour drôle et tendre, les héros sont très attachants et j’ai passé un très bon moment avec les protagonistes de ce récit.
Et à lire Laurent Bénégui, cela n’a l’air effectivement pas simple de cohabiter avec toutes ces harpes et notamment la plus grande d’entre elles dont l’héroïne refuse de se séparer même pour un séjour au ski !
Le style de Laurent Bénégui est très agréable à lire, les situations auxquelles sont confrontées les héros sont très drôles et rocambolesques à souhait, ce qui fait de ce roman un feel-good réussi et une petite parenthèse enchantée à laquelle je vous invite à succomber.
Un grand merci à Filippa et aux éditions Julliard pour cette lecture touchante et farfelue.
Oh ben ça alors! Un roman avec des harpes, c’est original!
Très original et vraiment très agréable à lire !
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[…] Positif : Des livres des livres – La caverne aux livres de […]
Lecture terminée et j’ai aimé ! J’aime beaucoup cet auteur… chaque fois c’est différent.