Paulo Coelho, l’un des écrivains les plus lus dans le monde, est né en 1947 à Rio de Janeiro. Ses livres ont été traduits en quatre-vingts langues et publiés dans cent soixante-dix pays. L’Alchimiste, paru en 1988 au Brésil, est un best-seller mondial. En 2007, il a été nommé Messager de la paix de l’ONU. Également membre de l’Académie brésilienne des lettres, il a reçu de nombreux prix et décorations.
Paris, 15 octobre 1917. Il est un peu moins de cinq heures du matin, lorsque l’on extrait de sa cellule de la prison de St Lazare, Margaretha Geertruida Zelle plus connue sous le nom de Mata Hari.
On l’informe que son recours en grâce auprès du président Raymond Poincaré a été rejeté, elle va être aussitôt menée au peloton d’éxécution. L’ancienne danseuse exotique accepte son sort et fera montre d’un grand courage en refusant le bandeau et en envoyant des baisers aux poilus.
La veille, elle a écrit une longue lettre (fictive) à son avocat et ancien amant maître Clunet. Elle raconte son mariage raté avec Rudolf John MacLeod, son séjour à Java et son arrivée à Paris sans un sou en poche.
Rebaptisée Mata Hari et introduite par Guimet sur la scène éxotique, s’impose rapidement comme une danseuse vedette du début du XXe siècle.
Insaisissable et indépendante, elle séduit le public, ensorcelle les hommes les plus riches et les plus puissants de l’époque. Mais son mode de vie flamboyant fait scandale et attire bientôt les soupçons tandis que la paranoïa s’empare du pays en guerre.
Arrêtée en 1917 dans sa chambre d’hôtel sur les Champs-Elysées, elle est accusée d’espionnage malgré ses dénégations et sans la moindre preuve de sa trahison…
Ayant un véritable intérêt pour la Belle Epoque et ses figures emblématiques, je me réjouissais d’en apprendre davantage sur l’une des plus célèbres danseuses de cette période : Mata Hari.
Sa vie libre, le métier d’effeuilleuse qu’elle a popularisé, ses amours, sa beauté et sa fin tragique et prématurée font qu’elle reste célèbre et intrigante un siècle après son décès.
Avec L’espionne, Paulo Coelho fait entendre la voix de Mata Hari, nous conte l’histoire inoubliable d’une femme qui paya de sa vie son goût pour la liberté. Loin d’être une biographie rigoureuse et détaillée, l’auteur brésilien a préféré opter pour un roman qui présente brièvement certains moments clés de la vie de son héroïne.
Et pourtant, je ressors bien déçue de cette lecture, attendant bien plus de ce roman que ce nous offre Paulo Coelho. Raconter l’histoire de Mata Hari par le biais d’une série de lettres écrites à son avocat depuis la prison de Saint-Lazare dans les deux premières parties et du point de vue de l’avocat pour la troisième et dernière partie, est un procédé narratif banal mais ce n’est pas ça qui m’a gêné.
Le titre tout d’abord m’a induit en erreur : je pensais que l’auteur se concentrerait sur la guerre et sur les éléments qui ont permis son arrestation et il n’en est rien. On fait des sauts de puce dans l’existence de Mata Hari mais sans aucune date, ce qui donne un aspect brouillon au roman.
La partie concernant la guerre proprement dite est vite expédiée, l’auteur part du principe, à raison, que Mata Hari était innocente et qu’elle a été condamnée à cause de sa réputation sulfureuse et de ses mensonges répétés.
Le style de Paulo Coelho est poussif, indigeste et malgré la petitesse du volume, j’ai eu du mal à en venir à bout en dépit de mon intérêt réel pour Mata Hari !
Vous l’aurez compris, un roman biographique qui m’a beaucoup déçue et que je ne vous conseille pas.
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