Fabienne Betting est née en Moselle. Après des études scientifiques, elle se spécialise dans le traitement d’images médicales. Elle commence à écrire des nouvelles pour le plaisir, puis écrit son premier roman, Bons baisers de Mesménie (Autrement, 2016 ; J’ai Lu, 2017). La Théorie des poignées de main est son second livre.
Antoine Cavallero, jeune étudiant en statistiques, a choisi pour son doctorat un sujet peu conventionnel : la Théorie des poignées de main, ou l’idée selon laquelle nous connaissons tous quelqu’un qui connaît quelqu’un qui connaît quelqu’un… pouvant nous relier à n’importe quel individu sur notre planète via six degrés de séparation. Mais ce séduisant postulat est-il exact ? C’est ce qu’Antoine s’est mis en tête de prouver.
Alors qu’il présente ses recherches à l’occasion d’un colloque, un grand professeur, irrité par son arrogance, le met au défi de mettre sa théorie en pratique. Antoine devra retrouver un individu choisi au hasard et démontrer que seules cinq personnes les séparent.
Piqué au vif, l’étudiant accepte et se lance à corps perdu dans un tour du monde fou et trépidant qui le mènera de Corfou à Bari en passant par Hô Chi Minh-Ville, Atlanta et Genève.
La couverture, très réussie, de La théorie des poignées de main invite au voyage et le récit va nous faire traverser les océans ! Fabienne Betting prend pour point de départ de son roman la théorie des six degrés de séparation, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle sort des sentiers battus !
Si, comme moi, vous n’êtes pas familier(e) du concept, je vous l’expose brièvement : cette théorie des poignées de mains établie par le Hongrois Frigyes Karinthy en 1929 évoque la possibilité que toute personne sur le globe peut être reliée à n’importe quelle autre, au travers d’une chaîne de relations individuelles comprenant au plus six maillons.
Le héros du roman, Antoine Cavallero un jeune doctorant nancéien, s’est mis au défi de nous démontrer la véracité de cette théorie qui va l’emmener dans plusieurs régions du globe.
L’idée de départ est bonne, la plume de Fabienne Betting est fluide, le récit est plutôt dynamique et crédible car avec le développement des technologies de l’information et de la communication, notamment des réseaux sociaux, tout est possible.
Voilà un court roman qui a le mérite de nous faire passer un bon moment, une bonne idée pour les vacances car on ne s’ennuie pas un seul instant de la première à la dernière page : on voyage, on suit un personnage sympathique, il y a des rebondissements réguliers qui relancent sans cesse l’intérêt et même une petite romance trop mignonne, autant d’ingrédients qui en font un chouette roman de plage !
Et au-delà du suspens, des voyages, de l’humour et de la romance de ce livre, il y a une vraie réflexion sur ce que sont les phénomènes de propagation et le buzz à l’ère où tout devient viral et public.
Quelques petits bémols toutefois : tout va très (trop) vite, certaines choses auraient mérité d’être creusées et surtout notre héros remporte son pari un peu trop facilement à mon goût.
Un grand merci à Babelio et aux éditions Les escales pour cette lecture divertissante et instructive !
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Il existe un livre avec la théorie des 6 degrés, mais je ne sais plus qui l’a écrit… ce doit être assez drôle, ce roman. Mais je n’apprécie pas quand ça va trop vite et trop bien… 😛