Lu dans le cadre du challenge 1 pavé par mois :
Née en Irlande du Nord, Patricia Falvey vit à Dallas, aux États-Unis. Après une longue carrière dans la finance, elle s’est tournée vers l’écriture de romans ayant pour décor sa terre natale. Premier de ses romans à être publié en France, Les Filles d’Ennismore est son troisième ouvrage.
Irlande, comté de Mayo, 1900. Rosie Killeen a huit ans, elle est fille de métayer. Quand elle sera grande, elle servira la famille Ennis, comme sa mère et sa sœur avant elle.
Victoria Bell a sept ans, elle est la fille de lord et lady Ennis. Quand elle sera grande, elle quittera le domaine d’Ennismore pour faire un beau mariage.
En attendant, Victoria se sent bien seule depuis que ses frères aînés Thomas et Valentin sont partis au pensionnat. Elle rêve de partager ses secrets avec la fille du métayer qu’elle a rencontrée dans le parc de la propriété.
Et pourquoi pas ? C’est décidé, dès septembre, la petite paysanne partagera les leçons de la demoiselle du château malgré les refus conjoints de sa mère Lady Théa et de sa tante Lady Louise, chargée de l’instruire.
Malgré les interdits, Victoria et Rosie deviennent les meilleures amies du monde. Mais, dans une société écrasée sous le poids des conventions et des hiérarchies, est-il bien raisonnable de semer des aspirations égalitaires dans le cœur des jeunes filles ?
Car un vent de révolte souffle sur l’Irlande et cette amitié qui éclot pourrait bien bouleverser leur vie ainsi que celle de leur entourage. Rosie et Victoria trouveront-elles la force de lutter contre la marche de l’Histoire qui menace de les déchirer ?
Avec Les filles d’Ennismore, Patricia Falvey aborde une foule de thématiques : amitié, jalousie, amours interdits, lutte des classes, émancipation féminine, domesticité… sur fond de soulèvement irlandais. De 1900 à 1917, l’autrice irlandaise nous conte les destins contrariés de Victoria et Rosie et de leurs familles respectives.
Par le hasard des circonstances, les deux jeunes filles vont devenir très amies, puis se détourner l’une de l’autre lorsque Victoria va faire son entrée dans le monde. Eduquée, Rosie pourrait prétendre à un poste de gouvernante mais les Bell vont refuser toute lettre de recommandation, la renvoyant au rang qui est le sien, celui de domestique.
D’Ennismore, la propriété familiale des Bell à Dublin, épicentre des premières rébellions irlandaises contre l’omniprésence de la Couronne britannique, nos deux héroïnes choisiront des expériences parallèles qui les mèneront à l’amour, à leur émancipation et à leurs retrouvailles.
C’est une histoire riche en péripéties plus ou moins prévisibles avec un contexte historique intéressant. Le récit nous fait plus découvrir la vie des pauvres irlandais, coincés dans un monde où ils ne sont rien, où ils n’ont rien et les premiers soulèvements de 1917 pour accéder à leur indépendance.
Mais j’avoue que si je suis friande des romans historiques, celui-ci m’a plu, sans plus. J’ai été peu surprise par cette histoire et les événements qui la composent que j’ai souvent vu venir de loin.
L’histoire reste classique et aurait mérité plus de développements. Heureusement les personnages sont attachants et bien dessinés et j’ai apprécie suivre leurs aventures même si j’ai trouvé Rosie souvent agaçante et trop intransigeante. Je lui ai préféré Victoria, bien naïve au départ mais qui va finir par tenir tête à ses parents pour se réaliser.
J’ai aussi apprécié l’ambiance à la Downton Abbey avec l’histoire des maîtres et ceux des domestiques à l’étage du dessous même si parfois, c’est un brin caricatural.
Une bonne lecture dans l’ensemble et une saga somme toute très romanesque qui plaira aux amateurs.trices du genre.
[…] adoré, si vous devez retenir un seul titre, c’est celui-là ! Direction l’Irlande avec Les filles d’Ennismore de Patricia Falvey. Retour en France avec Les Bourgeois d’Alice Ferney dont je vous parlerai […]