Frédéric Baptiste écrit et met en scène des spectacles pour différentes productions et pour des artistes de théâtre. Il est également scénariste. Amoureuses est son premier roman.
Le Havre, printemps 1939. Claire est l’épouse d’un riche industriel peu présent et volage. Sa seule joie réside dans les moments passés avec sa fille. Son mariage avec l’associé de son frère Tristan a été arrangé et lorsqu’elle reçoit la visite d’une femme qui lui annonce que son mari est le père de ses deux enfants, une dispute éclate avec son mari qui se finit en viol conjugal.
Apprenant quelques temps plus tard qu’elle est enceinte, Claire quitte la ville pour se faire avorter par Marthe une rebouteuse, dont l’épouse, Edouard, est ami avec Tristan. Mais Marthe refuse car sa grossesse est trop avancée et lui propose d’adopter cet enfant non désiré car elle ne peut pas avoir d’enfant.
Claire accepte et découvre un univers rural qui lui était jusque-là étranger. Au fil des semaines, elle prend goût à cette nouvelle vie, se lie de plus en plus avec Marthe au point d’en tomber amoureuse et rêver de divorce…
Avec Amoureuses, Frédéric Baptiste aborde le thème de l’émancipation des femmes par l’amour. Pudique et délicat, ce récit inspiré de l’histoire vraie des arrières-grands-mères de l’auteur, nous plonge au coeur de l’intimité de deux femmes qu’apparemment tout oppose.
J’ai trouvé ce premier roman très touchant. L’histoire de Marthe et Claire m’a plu, j’ai trouvé leur histoire d’amour très belle, pleine d’une douceur et d’une sensualité lumineuse qui m’a rappelé Amours de Leonor de Recondo.
L’écriture de Frédéric Baptiste est fluide et les pages se tournent toutes seules et on arrive au point final à regret car si ce premier roman comporte quelques maladresses, s’attardant sur des choses que j’ai parfois trouvé inutiles au détriment d’autres qui étaient plus intéressantes, je l’ai lu avec plaisir même si il n’est pas exempt de clichés sur la bourgeoisie : femmes écervelées, hommes volages et brutaux…
Au-delà de l’histoire d’amour et de la critique de la bourgeoisie des années 30, ce que j’ai apprécié ici c’est la peinture de la condition féminine de l’époque, la maternité et les efforts de Claire pour prendre sa vie en main en dépit des écueils placés sur sa route.
Les personnages de Claire, Marthe et Edouard sont attachants même si ils manquent un peu de profondeur et j’ai pris plaisir à les suivre tout au long du récit.
Un grand merci aux éditions Robert Laffont pour cette découverte !
Effectivement, l’histoire ne semble pas commune, ça change.Si en plus, c’est inspiré de faits réels, c’est d’autant plus touchant pour l’époque. Je le note pour une prochaine lecture.
Cet aspect est très touchant, une lecture plaisante et intéressante
Dommage pour la profondeur des personnages mais pour découvrir la condition féminine d’une époque, je suis tentée…
Si tu en as l’occasion, pourquoi pas !