Lu dans le cadre du Pumpkin Automne Challenge
Sous le pseudonyme d’Ambrose Parry, hommage au grand chirurgien français du XVIe siècle, se cache un couple d’Ecossais. Chris Brookmyre, auteur de polars récompensé entre autres par le Prix McIlvaney, a publié une vingtaine de romans. Son épouse, Marisa Haetzman, est médecin anesthésiste et c’est elle qui a eu l’idée de ce roman, suite à ses recherches médicales à l’hôpital d’Edimbourg.
Edimbourg, milieu du XIXè siècle. Le jeune Will Raven, issu d’un milieu modeste, est apprenti chez le Pr Simpson, dont la notoriété, le savoir-faire obstétrique et les recherches sur les anesthésiques en font une personnalité majeure de l’Ecosse victorienne.
Il règne une activité constante dans la célèbre demeure du 52 Queen Street à Edimbourg. Will y fait, entre autres, la connaissance de Sarah, femme de chambre et assistante de Simpson, dont le caractère bien trempé le déroute et le séduit tout à la fois.
Mais à peine a-t-il le temps de prendre ses nouvelles fonctions que plusieurs femmes sont retrouvées sauvagement assassinées aux quatre coins de la ville. Parmi elles, une jeune prostituée, Evie, amie intime de l’apprenti chirurgien…
Face à l’indifférence des services de police, Will décide de mener l’enquête avec l’aide précieuse de Sarah. Une enquête qui les conduira tous deux au cœur sombre des enjeux scientifiques de l’époque.
Le coeur et la chair d’Andrew Parry me tentait depuis sa parution, j’avais donc sauté sur une occasion avant, comme d’habitude, de le laisser patienter dans ma PAL, le temps qu’il paraisse en poche !
Vous connaissez mon goût pour les polars historiques, spécialement ceux qui ont pour cadre l’époque victorienne, cette histoire ne pouvait donc que m’intéresser. Ce fut le cas d’ailleurs mais moins que je m’y attendais.
J’adore lorsque le duo de d’enquêteurs est composé d’un homme et d’une femme, comme la série Thomas et Charlotte Pitt d’Anne Perry ou Lizzie et Ben Ross d’Ann Granger et j’ai plutôt bien apprécié le couple Will / Sarah.
Lui, qui cache bien des secrets, et elle qui aimerait tant devenir médecin à une époque où cela n’est pas possible. J’aurai aimé que la psychologie des personnages soit cependant un peu plus fouillée, j’ai eu du mal à les appréhender pendant cette première enquête.
J’ai apprécié la toile historique du roman : les auteurs se sont remarquablement bien documentés, la place importante de la science, les avancées en matière d’anesthésie, d’accouchement, etc, tout est là.
Mais, pour ma part, là où le bât blesse c’est au niveau de la trame policière. Très vite, on se doute de l’identité du coupable qui nous est servie sur un plateau d’argent et surtout, elle est diluée dans une histoire où il lui reste peu de place.
Ce titre est pour moi davantage un roman historique avec un soupçon d’intrigue policière que l’inverse. Je déplore aussi un certain nombre de longueurs et de redites, bien trop de descriptions, de détails sans importance qui noient le récit.
J’avoue, je me suis parfois ennuyée, déplorant que l’action stagne autant, au point de sauter des pages entières, pour s’accélerer de façon abrupte dans les derniers chapitres.
L’écriture d’Andrew Parry est loin de m’avoir emballée, je l’ai trouvé plutôt lourde et sans relief, ce qui ne m’aurait pas dérangé si le roman avait été à la hauteur de mes attentes.
L’histoire dans son ensemble est se laisse lire mais ne sort guère des sentiers battus même si un élément est un peu original, le reste sent le réchauffé.
Pas de thriller palpitant pour moi hélas mais une déception que le premier volume des aventures de Will et Sarah. Une série que je ne poursuivrai pas, vous l’aurez compris !
[…] siècle que je compte poursuivre ces prochains mois. On reste dans les polars historiques avec Le coeur et la chair d’Andrew Parry qui m’a déçu : trop long, trop […]