Passé maître dans l’art du dialogue et de la mise en scène, Alain Ayroles aime revenir à la source des grands récits pour se les réapproprier. C’est ainsi qu’il revisite l’univers des Vikings, celui des vampires ou le roman picaresque. Étienne Jung est illustrateur pour la presse, l’édition jeunesse, scolaire et religieuse.
1873, tandis que les empires terrestres s’affrontent pour la maitrise du système solaire, l’actrice Hélène Martin embarque pour Vénus à la recherche de son fiancé Aurélien, prisonnier des bagnes de Napoléon III.
Poète déporté par l’empereur que ses écrits déplaisent, Aurélien d’Hormont s’évade du bagne de Nouvelle Cythère pour retrouver son Hélène bien aimée.
Lorsqu’Hélène et les passagers de l’aéronef Excelsior débarquent à la capitale de Vénus, Eugenia, ils découvrent que la planète ressemble à la terre mais qu’elle est restée figée à la Préhistoire.
Vénus est peuplée de dinosaures, de reptiles marins et volants qu’il ne faut pas trop aller titiller…
Les chimères de Vénus est le premier tome d’une nouvelle trilogie avec aux manettes Alain Ayroles pour le scénario et Etienne Jung pour les dessins. Cette bande dessinée nous plonge dans l’univers du Château des étoiles d’Alex Alice, et avec elle, la conquête de l’espace continue.
Dans cette série parallèle, ce n’est plus sur Mars où vont nos héros portés par l’éther mais sur Vénus. L’univers est steampunk comme la série d’origine mais nul besoin d’avoir lu les cinq tomes déjà parus pour embarquer dans cette histoire.
Pour bâtir son scénario, Alain Ayroles s’est inspiré des grands récits de voyages fantastiques à l’image de Jules Verne, Arthur Conan Doyle, H.G Wells… et franchement c’est une très bonne idée !
Vous avez du le remarquer, je ne suis pas une lectrice de SF, contrairement à mes ados qui adorent et qui ont plébiscité les tomes du Château des étoiles, mais ici j’ai beaucoup aimé car je suis friande de littérature du XIXè siècle et j’ai retrouvé la gouaille des milieux populaires, mais aussi ces bourgeois et ces aristocrates pleutres et pédants qui peuplent les romans de cette époque.
Les personnages particulièrement pittoresques et bien croqués d’Hélène, jeune femme déterminée terriblement badass, de Prudence sa fidèle femme de chambre, de l’infâme Duc de Chouvigny, affairiste typique du Second Empire, du bagnard Aurélien, dont les âpres conditions de vie vénusiennes n’entament en rien son âme de poète, de Bartholomée François et Juste Romain qui contribuent financièrement à la conquête spatiale ne sont pas pour rien dans la réussite de l’histoire…
Ajoutons un décor steampunk avec d’immenses machines, une ambiance Second Empire et de redoutables dinosaures et l’on obtient un premier tome enthousiasmant et très réussi !
Les planches d’Etienne Jung sont aussi une véritable valeur ajoutée, j’adore son coup de crayon, les couleurs qu’il utilise, le dynamisme qu’il met dans ses dessins numériques et ses décors sont véritablement sublimes.
En bref, un premier tome dépaysant et très prometteur qui me donne très envie de découvrir la suite des aventures de nos héros sur Vénus, décidément pas la planète de l’amour.
Un grand merci aux éditions Rue de Sèvres pour cette lecture qui a enchanté toute la famille !
J’ai adoré les deux premiers tomes du château des étoiles il faudrait que je continue ma découverte ! Les illustrations sont splendides !
C’est vrai Alex Alice a beaucoup de talent !
Ça, c’est pour moi !!! Tu me fais faire des dépenses 😆
Oui mais c’set une chouette bd !