Journaliste au Figaro, Anthony Palou a été de 1991 à 1997 le secrétaire particulier de Jean-Edern Hallier. Il a publié en 2000 Camille (Bartillat), qui a obtenu le prix Décembre ; en 2010, Fruits et légumes (Albin Michel, prix Terre de France-La Montagne, prix des Deux Magots et prix Breizh) ; en 2020 La Faucille d’or (Editions du Rocher), et a collaboré à Mon prof, ce héros (Presses de la Cité, 2020) et Le Sel de la Bretagne (Presses de la Cité, 2021).
C’était les années soixante-dix. Il était une fois un petit garçon né dans une famille de commerçants. Son grand-père espagnol avait quitté la guerre de 36, avait traversé les Pyrénées et arpenté la France jusqu’à trouver un havre de paix dans le Finistère sud.
C’est là qu’il décida de s’installer pour créer sa petite échoppe de fruits et légumes. Le grand garçon qu’il est devenu se souvient avec nostalgie de ces petits commerces qui peu à peu disparurent.
Ainsi les merceries, les torréfacteurs, les marchandes des quat’saisons, ainsi les papeteries…
Avec Dans ma rue y avait trois boutiques, Anthony Palou livre un plaidoyer pour nos petits commerces, que l’auteur plusieurs fois primé de Fruits et légumes espère ardemment voir refleurir.
Sa plume tout en nuances est aux couleurs des charmes d’antan, et encense ce lien d’humanité, si nécessaire, qui se vit au quotidien.
Ces commerces de proximité quittent peu à peu nos centres villes, remplacés par les supermarchés et les centres commerciaux, alors qu’ils sont réellement essentiels à notre art de vivre à la française : mercerie, droguerie, modiste, quincaillerie, marchand des quatre-saisons, papeterie, librairie, boucheries, charcuterie, disquaire…
Il fallait un écrivain pour les célébrer. Un enfant de commerçants, de surcroît. Anthony Palou a grandi dans une famille de marchands de primeurs, d’origine espagnole, qui s’est installée en Bretagne.
D’une plume subtile, alliant humour et mélancolie, Anthony Palou nous conte ici les boutiques et les artisans de sa vie, de Quimper à Paris, en passant par tous les coins de l’Hexagone. Des lieux de vie où les conseils et la convivialité sont de rigueur.
Un récit nostalgique mais pas que où l’auteur raconte son enfance mais aussi les produits bretons, la pêche, les marchés, les différentes cultures à travers la France !
Une réelle bouffée d’air pur, écrit avec le cœur, des textes courts poétiques qui fleurent bon le terroir français. Petit bémol toutefois pour l’apologie de la tauromachie qui m’a bien énervée mais cela n’enlève rien au plaisir que j’ai pris à cette lecture.
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