Depuis 15 ans, Olivier Balez navigue entre littérature jeunesse, illustration de presse et bande dessinée : avec Thierry Lenain, il illustre de nombreux livres aux thématiques ancrées dans le réel (Wahid, Lali l’orpheline, Dieu merci…). En bande dessinée, suite à sa collaboration avec Pierre Christin pour la revue XXI, il dessine la biographie de Robert Moses, l’architecte urbaniste de New York pour Glénat, déjà traduit en 345 langues et distribué dans toutes les bonnes librairies de l’univers. Parallèlement à cela, il réalise de nombreuses couvertures de livres et collabore depuis plus de 10 ans pour le journal Le Monde.
A l’école, personne n’aime Nejma. Elle est nulle, méchante, moche et mal habillée. En plus, elle crache par terre. Mais on ne lui dit jamais rien, parce que tout le monde sait qu’il ne faut pas pousser à bout une personne qui n’a rien à perdre.
Aussi, le jour où Jonathan Suyckerbuck, grand amateur de catch, est retrouvé inconscient derrière la porte de la cantine, c’est Nejma qu’on accuse. Elle a beau se défendre, personne ne la croit.
Mais Nejma n’est pas aussi seule qu’elle veut bien le croire. Au tour de son voisin et ami Raja, de faire quelque chose pour Nejma, elle qui l’a toujours protégé.
Babyface est l’adaptation graphique du roman éponyme de Marie Desplechin. « Baby face » c’est le nom que l’on donne aux gentils lors des matchs de catch, un sport qui passionne bon nombre d’élèves de l’école de Nejma.
Nejma, c’est la souffre douleur de l’école et de la classe, prise en grippe par les pions, celle que personne n’aime, que tout le monde évite. On la dénigre, on lui rabâche sans cesse qu’elle est nulle, méchante, grosse…
Nejma est toujours seule à la maison car sa mère qui l’élève seule, travaille dur le soir. Son voisin Freddy, qu’elle rançonne pour son goûter, l’apprécie et veille sur elle, c’est son seul ami. Il voudrait l’aider davantage, ses parents aussi, mais elle refuse toute aide.
Un jour à l’école, Jonathan est retrouvé inconscient, Nejma donne l’alerte et bien entendu devient la coupable idéale pour les surveillants, enseignants et la direction de l’école mais il n’en est rien bien entendu.
Heureusement, Nejma rencontre Isidore, le nouveau gardien du supermarché qui la prend sous son aile et qui lui révêle qu’elle n’est pas grosse, elle est puissante. Cette petite phrase va aider Nejma à changer sa perception d’elle-même, à prendre confiance.
Un album intelligent qui parle de harcèlement scolaire, de la différence, d’intégration, de perception des autres, d’injustice, d’amitié mais aussi du sport et de ses vertus.
J’ai trouvé le graphisme très chouette, il y a une belle utilisation des couleurs, des graphs pour mettre en avant la violence et l’agressivité sans la montrer réellement.
Un album jeunesse avec des thématiques importantes et un message d’espoir pour celles et ceux qui sont confrontés à un quotidien difficile à l’école. A mettre entre toutes les mains !
Un grand merci aux éditions Rue de Sèvres pour cette découverte.
[…] signée Guillaume Dorison, Damien Maric et Jean-Baptiste Hostache. Bonne pioche aussi avec Babyface d’Olivier Balez qui parle de harcèlement scolaire. Enfin, j’ai découvert […]