Gwenaële Robert est professeur de lettres, elle vit à Saint-Malo. Never Mind est son troisième roman pour adultes, après Tu seras ma beauté et Le Dernier Bain, lauréat de six prix littéraires dont le prix Bretagne.

Lorsqu’un navire yankee entre en rade de Cherbourg un matin de juin 1864 pour provoquer l’ Alabama, corvette confédérée que la guerre de Sécession condamne à errer loin des côtes américaines, les Français n’en croient pas leurs yeux.
Au même moment, Charlotte de Habsbourg, fraîchement couronnée impératrice du Mexique, découvre éberluée un pays à feu et à sang. Le monde tremble. Mais le bruit des guerres du Nouveau Continent ne doit pas empêcher la France de s’amuser. Encore moins de s’enrichir.
Théodore Coupet, journaliste parisien, l’a bien compris. Envoyé à Cherbourg pour couvrir l’inauguration du casino, il rencontre Mathilde des Ramures, dont le mari s’est ruiné au jeu avant de partir combattre au Mexique. Ensemble, ils décident de transformer la bataille navale en un gigantesque pari dont ils seront les bénéficiaires. À condition d’être les seuls à en connaître le vainqueur…
Sous les feux d’artifice signe mes retrouvailles avec Gwenaële Robert, une romancière que j’aime beaucoup et dont on ne parle pas assez à mon goût. Après Tu seras ma beauté, Le dernier bain et Never Mind pour lesquels j’avais eu un coup de cœur, j’étais impatiente de retrouver la si belle plume de Gwenaële et découvrir sa nouvelle histoire que j’étais sûre d’aimer.
Avec un brio remarquable, Gwenaële Robert entremêle petite et grande histoire en s’inspirant, comme toujours de faits réels. L’autrice nous fait découvrir la naumachie qui a opposé le 19 juin 1864, lors de la guerre de Sécession américaine, un navire de la marine confédérée, le CSS Alabama à un navire de la marine de l’Union, l’USS Kearsarge au large du port français de Cherbourg.
Au même moment, Maximilien et Charlotte de Hasbourg, s’apprêtent, avec l’appui de Napoléon III, à ceindre leur couronne d’empereur et d’impératrice, et prendre possession de leur nouveau royaume, au Mexique. L’empereur français compte alors, grâce à eux, freiner l’expansionnisme yankee en instaurant un empire catholique de l’autre côté de l’Atlantique.
Pendant cette semaine brûlante, des feux d’artifice éclatent de chaque côté de l’Atlantique. Dans le ciel de Mexico comme dans celui de Cherbourg, ils couvrent les craquements d’un vieux monde qui se fissure et menace d’engloutir dans sa chute ceux qui l’ont cru éternel.
C’est peu dire que j’ai aimé ce roman : il contient tout ce que j’attends d’un roman historique, mon genre favori comme vous le savez. Cette période de l’histoire n’est pas ma préférée mais Gwenaële Robert a un tel talent de conteuse, une plume que j’aime et admire tant, qu’elle peut m’emmener où elle veut, je la suis aveuglément !
Formidablement bien documenté, ce titre nous plonge au coeur de ce second Empire qui a été un réel tournant au XIXè siècle : l’exposition universelle, les chemins de fer, les villégiatures au bord de mer, les casinos, la presse…
Tout est finement esquissé et brossé qu’on s’attache très vite aux personnages. Thédore Coupet et Mathilde des Ramures d’abord. Le premier est un journaliste mondain qui rêve d’écrire pour les pages politiques de La vie française. La seconde, ruinée par les dettes de jeu de son mari exilé au Mexique, doit impérativement trouver de l’argent pour la dot de sa fille, promise à un beau mariage. Et puis, il y a Charlotte de Habsbourg, fille du roi Léopold Ier de Belgique, avide de pouvoir, malheureuse en amour, qui comprend bien vite avoir été l’objet d’un jeu de dupes de la part de l’empereur français.
Passionnant de la première à la dernière page, l’autrice nous conte une page méconnue de notre Histoire avec un rythme vif, des chapitres courts et des évènements qui suscitent l’intérêt. La grande histoire ne prend jamais le pas sur la petite, tout est savamment dosé, on est à la fois dans le romanesque et l’historique, l’imaginaire et le réel. Un pari difficile que Gwenaële Robert remporte haut la main.
En tournant la dernière page de cet excellent roman, je m’étonne vraiment que cette romancière bretonne ne soit pas plus connue et qu’on ne parle pas autant de ses romans que je le souhaiterais.
Si vous aimez les romans historiques, il vous faut lire Gwenaële Robert absolument : ses histoires sont passionnantes et brillamment ciselées, son style est merveilleux et tellement littéraire que c’est un bonheur sans cesse renouvelé de la lire.
Un grand merci aux éditions Le Cherche Midi pour ce coup de coeur !
J’ai pu découvrir cette autrice grâce à toi justement, via ton blog. Et j’avais plutôt passé un bon moment en compagnie de Never mind. 😀
Très contente de t’avoir fait découvrir cette autrice et que tu l’ai apprécié à ton tour
[…] On passe aux titres historiques et que de bonnes voire d’excellentes lectures. Une biographie romancée du grand poète Charles Baudelaire version Jean Teulé avec Crénom, Baudelaire !. J’ai beaucoup aimé Après l’océan de Laurence Peyrin, un récit plein de résilience autour du naufrage du Titanic. Coup de coeur pour Le parfum des embruns, le premier roman de Laurence Pinatel. Et Le coeur battant du monde m’a permis de découvrir Sébastien Spitzer. Enfin, retrouvailles réussies avec l’une de mes romancières préférées, Gwenaële Robert dont j’ai découvert le dernier titre en date : Sous les feux d’artifice. […]
Je ne vois passer que de très bons avis sur ce livre. Je pense que je vais vraiment me laisser tenter 😉
Je ne peux que t’encourager dans ce sens, il est vraiment excellent
[…] Sous les feux d’artifice de Gwenaële Robert […]
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