Feeds:
Articles
Commentaires

Archive for the ‘Beaux livres’ Category

Agrégé d’histoire, il soutient dans cette discipline en 2012 une thèse de doctorat intitulée « Le Ministère du faste : la maison du prince-président et la maison de l’empereur Napoléon III » (1848-1870), dirigée par Christophe Charle, et qui obtient le prix Mérimée l’année suivante. En septembre 2015, il rejoint l’émission 28 minutes, sur la télévision « Arte », à laquelle il participe du lundi au jeudi, pour une chronique d’histoire, en lien avec l’actualité.

Nos ancêtres étaient ivres de couleurs. Leur quotidien était composé d’uniformes étincelants et de robes chatoyantes, de papiers peints fleuris et de rues pavoisées. Les tableaux, les aquarelles, la littérature nous dévoilent un passé coloré.

Avec Notre histoire en couleurs, Xavier Mauduit nous propose une véritable promenade dans le temps, une flânerie dans le monde d’hier où tout est soudainement en couleurs.

Pêle-mêle, nous retrouvons nos poètes et nos romanciers, Baudelaire, Hugo, Proust ou encore Colette, nos dirigeants, nos sportifs, nos scientifiques sans oublier tous les anonymes, élèves, ouvriers, paysans.

Nous parcourons les rues de nos villes et les routes de nos campagnes, au plus près de ce qu’ont pu voir et vivre nos ancêtres, voici une manière différente et ludique de revisiter le passé.

L’ouvrage de belle facture est découpé en huit parties : Du faste à la tragédie (le règne de Napoléon III), La France entre en république, Au coeur de la Belle Epoque, A feu et à sang (la première guerre mondiale), Les années folles, La France en crises (les années 30), De nouveau la guerre (la seconde guerre mondiale), La France glorieuse.

Tout au long du livre, Xavier Mauduit met un coup de projecteur sur les personnalités clés, les petits et les grands moments ou évènements qui ont fait notre histoire de ces cent cinquante dernières années : la vie quotidienne, les mines, les usines, le métropolitain, le Tour de France, la Commune, les congés payés, et les guerres aussi.

Tant d’hommes et de femmes, dans un foisonnement d’images, quand plus d’un siècle d’histoire se dévoile sous nos yeux, enfin… en couleurs ! Une expérience unique et une lecture passionnante de bout en bout d’autant que l’auteur n’a pas choisi que des photographes célèbres !

Certaines photographies sont passées à la postérité et sont devenues emblématiques voir indissociables de leur époque, d’autres sont de vraies découvertes et surtout l’occasion de découvrir des évènements, des professions, des personnalités, parfois tombées dans l’oubli.

Un ouvrage indispensable lorsque l’on aime l’Histoire et la photographie que je vous recommande plus que chaudement !

Read Full Post »

Trois Janeites convaincues qui maîtrisent leur sujet sur le bout des doigts et ne sont pas contre une pointe d’humour.

Je ne suis pas une Janéite, du moins pas encore, puisque je n’ai pas à ce jour, lu tous les romans de Jane Austen mais je suis une amoureuse des beaux livres et je n’ai pas pu résister à l’envie d’acquérir le magnifique objet livre qu’est Dans les pas de Jane.

Cet ouvrage qui fait figure de guide touristique est une véritable invitation au voyage dans l’univers ultra british des romans de Jane Austen !

Sous la plume de Devynn Dayton et Nicole Jacobsen, on parcourt demeures seigneuriales, paysages luxuriants, jardins à l’anglaise, costumes, restaurants, auberges, parcs et jardins… et l’on partez sur les traces de Jane Austen en visitant l’école qu’elle fréquentait au cœur de l’ancienne abbaye de Reading, la maison où elle a passé les huit dernières années de sa vie, la cathédrale de Winchester où elle repose.

Mais si ce petit guide fait la part belle aux décors et lieux qui ont marqué la vie et les romans de Jane, il ne s’arrête pas là. Des animaux domestiques aux fleurs, des moyens de transport aux tenues, des héros et héroïnes de ses livres en passant par les codes de bienséance de l’époque georgienne : tout tout tout, vous saurez tout sur celle qui fait aujourd’hui l’objet d’un véritable culte.

Les autrices nous montrent aussi les différentes demeures choisies pour les différentes adaptations cinématographiques ou télévisuelles choisies comme décors de ses romans et l’on suit ses personnages au cœur de la campagne britannique, en bord de mer, dans les cités à la mode mais aussi à Londres, souvent jugée bruyante, propice aux ragots, néfaste à la santé !

Les deux autrices puisent dans les romans et dans leurs adaptations afin de tracer des itinéraires jalonnés de références à EmmaRaison et sentiments ou Orgueil et préjugés.

Pratique autant que culturel, l’ouvrage recèle une foule d’adresses d’auberges, salons de thé, jardins et domaines à visiter, plus austeniens les uns que les autres..

Cerise sur le gâteau : les sublimes illustrations de Lexi K. Nelson si élégantes et délicates qu’on a plaisir à feuilleter cet ouvrage encore et encore.

Une merveille absolue que je conseille aux Janéites of course mais plus généralement aux amateurs et amatrices d’ambiances cosy britanniques !

Read Full Post »

Ardennaise, Françoise Bourdon a enseigné le droit et l’économie avant de se consacrer à l’écriture. Après Les Dames du Sud, paru en 1986, elle rencontre un grand succès avec La Forge au loup, premier d’une série de romans prenant pour cadre les Ardennes et leur histoire, succès qui ne se démentira pas par la suite. Vivant aujourd’hui dans le Midi, elle puise désormais son inspiration dans son pays d’adoption, la Provence.

Qu’elle ait pour horizon une rivière, la montagne Saint-Victoire, la garrigue, une bastide, la Méditerrannée ou un champ de lavande, la Provence n’en finit pas de faire rêver.

Sa langue, presque chantée et portée par le mistral, transmet depuis la nuit des temps un riche héritage et des trésors d’histoires, de légendes, de personnages pittoresques.

Dans cette anthologie, Françoise Bourdon, provençale de coeur, convoque les déambulations et les souvenirs d’auteurs emblématiques de cette région comme Marcel Pagnol, Frédéric Mistral, Alphonse Daudet, Jean Giono, Emile Zola, Henri Bosco, Paul Arène, Jean Aicard

Mais aussi de véritables amoureux de cette si belle région tels que Colette, William Durell, George Sand, Gustave Flaubert, Joseph Conrad, Pétrarque ou René Char pour ne citer qu’eux.

Et tout naturellement, des peintres ont été attirés par ce pays de cocagne et de soleil. Ainsi Vincent Van Gogh, Auguste Renoir, Paul Cézanne et bien d’autres ont su restituer les couleurs franches, les lumières d’un ciel d’été, la beauté des champs de lavande ou d’oliviers sous le soleil implacable de juillet, la Méditerrannée et ses lieux emblématiques.

Des extraits de correspondance ou de romans, des poèmes rassemblés et entrecoupés de peintures par Françoise Bourdon en cinq thématiques : D’azur et de soleil, En chemin, Un feu intérieur, La gloire de nos pères et Sous l’infinité des cieux.

La Provence comme ils l’ont aimée , mêlant habilement grands écrivains et grands peintres qui célèbrent tous à leur manière la Provence est un beau cadeau à offrir aux amoureux de cette région.

Le travail éditorial fait par les éditions Omnibus est à souligner : il est très qualitatif avec une belle mise en page, un papier glacé épais et une richesse iconographique qui vient merveilleusement illustrer les propos des écrivains.

Une très belle promenade en Provenance, voilà le pari réussi de cette anthologie que je vous recommande vivement. D’autres anthologies sont déjà parues sur le Nord, la Normandie et la Bretagne pour les amoureux d’autres régions.

Un grand merci aux éditions Omnibus pour ce voyage provençal !

Read Full Post »

Un premier volume sur l’art de la Préhistoire. 20 œuvres majeures de la Préhistoire, à découvrir de façon ludique et didactique. Les chefs-d’oeuvre de l’art pariétal (peinture, gravure) et mobilier (sculpture). Une sélection mondiale : Europe, Amérique, Afrique, Asie, Océanie. Des pages thématiques sur les différentes périodes de la Préhistoire, les techniques et les analyses plus poussées de certains lieux emblématiques.

Les éditions Citadelles nous propose avec L’art de la Préhistoire, le premier des sept volumes de leur nouvelle collection RegART. Spécialement conçue pour les lecteurs dès 9 ans, cette collection encyclopédique sera consacrée aux grands moments de l’histoire de l’art : Préhistoire, Antiquité, Moyen Âge, Renaissance, Epoque moderne, XIXè siècle et XXè siècle.

A travers cette collection, les jeunes lecteurs pourront se familiariser avec l’art à travers les différentes époques importantes de notre histoire, une belle initiative que je tiens à saluer car si ce premier opus donne le ton, toute la collection va rejoindre mes étagères au fur et à mesure de leur publication, tant j’ai trouvé celui-ci réussi.

Car si cette encyclopédie est à destination d’un jeune lectorat, l’adulte que je suis y a trouvé son compte, car totalement néophyte en art pariétal, j’ai appris une foule de choses en parcourant ce volume.

Marion Augustin a rassemblé ici vingt chefs d’œuvre de l’art pariétal mondial (statuettes, peintures rupestres, sculptures, art mobilier) et pour chacune d’entre elles, a ajouté des textes informatifs synthétiques précisant les techniques utilisées, les matériaux, les symboliques, les époques, les continents…

Un grand soin a été apporté à la mise en page des œuvres véritablement sublimées, que l’on découvre progressivement grâce à des découpes et des « pages-cache » qui permettent aux enfants d’exercer leur sens de l’observation et de la déduction, de jouer avec les différents niveaux de lecture…

L’ouvrage répond également aux questions que l’on peut se poser sur cette époque très reculée : qu’est-ce que l’art pariétal ? Quels outils étaient utilisés ? Comment les hommes préhistoriques peignaient-ils ? et beaucoup d’autres encore.

Du paléolithique supérieur aux âges du bronze et du fer en passant par le mésolithique et le néolithique, aucune époque n’est oubliée et à la fin de cette lecture, on cerne parfaitement ce qu’était l’art pendant toute la Préhistoire.

Un ouvrage passionnant et à l’iconographie riche que je recommande chaudement aux enfants bien sûr mais aussi aux amateurs d’art et spécialement à ceux qui s’intéressent à cette époque.

Un grand merci à Clémentine et aux éditions Cidatelles pour cette lecture très instructive !

Read Full Post »

Paris, le Baron Haussmann, sa Tour Eiffel et… ses grands magasins !

La fabuleuse histoire des grands magasins revient sur l’essor formidable qu’a connu le commerce tout au long du 19è siècle et ce, jusqu’à l’entre deux guerres. Renée Grimaud raconte avec beaucoup de clarté et de précision l’histoire de tous les hauts lieux symboliques de Paris en s’appuyant sur une iconographie qui suscite l’enthousiasme.

De Au Bonheur des Dames à Au Bonheur des Ogres, la littérature s’est toujours emparée de ces lieux mythiques : ces bâtiments incroyables méritaient bien un bel ouvrage et c’est avec beaucoup de plaisir que j’ai découvert la création de ces magasins de nouveautés comme on les appelait à leurs débuts dès 1820 / 1830.

Car on croit à tort que le premier grand magasin fut Le bon marché, il n’en est rien. Il a certes été précurseur à bien des égards mais ce n’est pas à Aristide Boucicaut que l’on doit la création de ces temples de la consommation et j’ai appris une foule de choses tout au long de cet ouvrage.

Sous un angle très visuel, Renée Grimaud revient sur les grandes étapes de leur construction, leurs heures de gloire, l’âge d’or de la réclame… mais aussi les difficultés qu’ont rencontré ces différentes enseignes, qui pour beaucoup, n’existent plus.

L’auteure passe au crible une dizaine de ces lieux emblématiques comme Le bon marché, La belle jardinière, Les grands magasins du Louvre, Le bazar de l’hôtel de Ville, Le printemps, La samaritaine, Les grands magasins Crespin-Dufayel, Les galeries Lafayette ou Félix Potin.

La plupart ont disparu aujourd’hui mais ont fait le bonheur des dames à la recherche de toilettes, de meubles et d’articles de décoration et ont inventé le commerce moderne tel qu’on le connaît aujourd’hui fait de réclame, de crédits, de frais de port gratuits, de prix fixes… mais aussi d’un certain nombre de progrès sociaux.

De très nombreuses images d’archives et gravures d’époque illustrent à merveille cette fantastique aventure. Monuments emblématiques de Paris, symboles de la ville lumière, mais aussi de la folie de la consommation, du luxe et des bonnes affaires, les grands magasins incarnent tout ce que Paris à de magique.

Très bien écrit, formidablement illustré et bien construit, cet ouvrage fut mon dernier coup de coeur de 2018 et je ne peux que vous conseiller La fabuleuse histoire des grands magasins si, comme moi, vous vous intéressez à l’histoire de Paris et à la mode, ce très bel ouvrage ne pourra que vous passionner !

Read Full Post »

On se retrouve aujourd’hui pour un article un peu particulier puisque je ne vais pas vous parler de lecture mais d’almanach. Je ne sais pas pour vous mais moi j’ai à la maison un agenda familial où je note tous les rendez-vous de ma famille comme son nom l’indique, un agenda professionnel et divers calendriers.

Autant vous dire que je n’ai pas boudé mon plaisir lorsque j’ai reçu l’Almanach des Terres de France 2018 édité par Presses de la Cité que je remerciement infiniment pour ce beau cadeau !

Un almanach Terres de France préfacé par le journaliste bordelais Jacques Legros, qui tire son nom de la collection éponyme de l’éditeur qui regroupe toutes ses parutions « terroir » avec des titres de qualité qui nous emmènent au coeur de toutes les régions de notre beau pays.

Concentré du meilleur des régions de France, cet almanach offre en 320 pages une mine d’informations pour tous : histoire et connaissance de nos régions, bons plans balades, recettes et saveurs gourmandes, trucs et astuces pour le quotidien, des extraits de romans…

Avec un certain nombre de rubriques, dont :
– Un jour, une région qui met en valeur un patrimoine, un savoir-faire, une tradition…
– Un texte par mois inédit d’un auteur de la collection Terres de France (ex : Karine Lebert sur le plus petit musée de France en Normandie…)
– Vieux métiers, généalogie dans la rubrique Patrimoine
– Grands rendez-vous traditionnels, culturels, sportifs, gourmands, foires ou salons des régions dans la rubrique Pour le plaisir
– Des recettes de cuisine
– Des dictons

Et bien évidemment une partie agenda qui vous permet de noter heure par heure vos rendez-vous.

Une bonne idée de cadeau en cette rentrée !

Read Full Post »

A l’heure où les Français renouent avec les valeurs de la grande cuisine qui ont fait de notre pays, depuis le XVIIe siècle, la référence culinaire mondiale, Les Gastronomes parisiens en dévoile les richesses et les faces cachées sous la forme

Des grands restaurants du Palais-Royal et des Grands Boulevards aux gargotes et autres marchands d’arlequins des Halles, la gastronomie parisienne offrait hier de multiples visages, souvent élégants mais parfois terriblement sordides.

Philippe Mellot nous présente ici en une centaine de pages, un panorama des restaurants & gargotes du Palais-Royal, des Halles, des Grands Boulevards, des Champs-Elysées et du Quartier Latin depuis la création par Boulanger du premier restaurant au monde en 1765 jusqu’à 1914 et la disparition des tables historiques qui avaient fait accourir princes, artistes et courtisanes du monde entier, en passant par la famine de 1870.

L’auteur, spécialiste du Paris disparu auquel il a consacré une douzaine d’albums dont Les Montmartrois, a puisé dans sa documentation iconographique exceptionnelle pour brosser, par le texte et par l’image, la vie quotidienne de ces parisiens et des lieux dans lesquels ils se rendaient pour déjeuner, dîner ou souper.

Les témoignages de la clientèle de ces restaurants et gargotes, le plus souvent des écrivains, des artistes et critiques du temps sont illustrés par près de deux cents documents rares ou inédits composés de peintures, d’affiches, de photographies, de menus, de publicités, de gravures… Un festin d’images et d’émotions.

Remplaçant les auberges traditionnelles, ces nouveaux temples du goût s’imposèrent presque aussitôt, attirant une clientèle riche et fantasque parisienne mais aussi internationale.

Mais pendant que les plus riches se régalaient de mets rafinés, ouvriers et employés s’offraient un plat chez les petits traiteurs, alors que les plus pauvres devaient se contenter d’une soupe chaude sur un coin de trottoir, d’une friture ou d’un arlequin (restes des repas des bourgeois), à moins qu’ils ne s’aventurent dans l’une de ces effrayantes bibines où le contenu des assiettes était souvent bien difficile à identifier…

Philippe Mellot, à travers les quartiers emblématiques de la capitale, met à notre disposition toutes les bonnes adresses parisiennes, le plus souvent disparues, et nous explique par le menu où et comment les parisiens du 19è siècle se nourrissaient, des plus riches aux plus pauvres. De la création des premiers restaurants aux bouillons, en passant par les traiteurs, les arlequins et les gargotes, les guinguettes et les cabarets, l’auteur nous montre l’étendue de son savoir.

Si vous vous intéressez à l’histoire de Paris et à celle de la gastronomie, je ne peux que vous recommander Les gastronomes parisiens de Philippe Mellot, un livre aussi beau qu’instructif.

Un grand merci à Marie-Jeanne et aux éditions Presses de la cité pour cette lecture très intéressante !

Read Full Post »

Avant que les fêtards, les touristes et les prostituées n’envahissent le bas Montmartre, la Butte vivait en famille, une vie de quartier avec ses commerçants bonhommes, ses enfants bruyants, ses petits métiers de la rue, ses fonctionnaires et ses déshérités, une sarabande de gens si ordinaires qu’ils ne doivent aujourd’hui leur survie qu’à quelques photos jaunies et anonymes.

Qui étaient les montmartrois au temps du Chat Noir, du Moulin rouge et du Lapin agile ? Des peintres, des chansonniers, des musiciens, des écrivains venus de tous les horizons ? Des marginaux et des excentriques venus de leur province tenter leur chance sur la butte ? Des grisettes, des lorettes et des filles aux moeurs légères ou dissolues ? De simples commerçants, des artisans, des ouvriers, des employés et des fonctionnaires ?

Montmartre était la somme de toutes ces personnes car la butte ne se résumait pas alors aux seuls artistes venus taquiner la muse mais était un vrai village avec des commerces, des marchés, des fermes, parcouru par des petits métiers, ces cris de Paris aujourd’hui disparus comme les vitriers, les rémouleurs ou les porteurs d’eau.

Philippe Mellot, grand spécialiste du Paris du XIXè siècle nous propose ici un album de famille car avant d’être un livre historique c’est avant tout un album abondement illustré, avec une richesse iconographique exceptionnelle (photos, cartes postales, affiches, dessins, peintures…) dont certaines photos ou cartes postales étaient jusqu’à aujourd’hui totalement inconnus.

L’auteur nous brosse avec des courts textes et des images le portrait de ces montmartrois qui n’existent plus et nous raconte la vie quotidienne de ces parisiens de 1870 à 1940 : marchands de vin, restaurateurs et gargotiers, cabaretiers et bistrotiers, artistes et rapins, petits commerçants et petits métiers…

Philippe Mellot nous brosse également le portrait des figures les plus emblématiques de la Butte comme Poulbot, Willette, Bibi la purée, la Goulue, Valentin le désossé, Aristide Bruant, Steinlen, Toulouse-Lautrec… ainsi que les lieux incontournables : Moulin Rouge, le Bateau Lavoir, le Maquis, les Quat’z’arts…

Commenté par les témoins du temps exhumés pour l’occasion à travers leurs correspondances ou leurs mémoires, cet album de famille consacré aux habitants de Montmartre nous dévoile un temps où coexistaient braves gens du peuple et artistes excentriques, une association inédite qui contribua à faire de la butte une légende.

Si vous vous intéressez à l’histoire de Paris et à celle de Montmartre, je ne peux que vous recommander Les montmartrois de Philippe Mellot, un livre aussi beau qu’instructif.

Un grand merci à Marie-Jeanne et aux éditions Presses de la cité pour cette belle lecture !

Read Full Post »

Qui n’a jamais rêvé de s’immerger dans l’intimité de Marie-Antoinette, archiduchesse d’Autriche, dernière reine de France et de Navarre, femme célèbre et controversée devenue un véritable mythe ? Sous la forme d’une belle édition à la fabrication soignée, nous vous proposons de découvrir son journal intime.

Marie-Antoinette, archiduchesse d’Autriche, dernière reine de France et de Navarre, est sans conteste la souveraine la plus importante de l’Histoire de France. Son destin tragique qui finit sur l’échafaud a fait d’elle une icône, un mythe qui inspirent les créateurs d’aujourd’hui, qu’ils soient cinéastes, stylistes, romanciers ou illustrateurs.

Benjamin Lacombe, un illustrateur qui comme beaucoup d’entre vous j’en suis sûre, j’adore, nous propose le journal intime de Marie-Antoinette, cette reine qui n’aimait pas écrire comme le rappelle si bien en préambule l’historienne Cecile Berly, spécialiste de Marie-Antoinette, qui signe une préface absolument passionnante.

L’illustrateur nous donne à lire le carnet fictif de cette reine d’une richesse graphique absolument éblouissante avec des peintures, des aquarelles, des crayonnés, un vrai plaisir pour les yeux.

De la fiction intime certes mais mêlée des lettres authentiques de l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche écrivant à sa fille Marie-Antoinette ou la dernière lettre de la reine à sa belle-sœur emprisonnée au Temple écrite le jour même de sa mort, le 16 octobre 1793.

Un récit qui commence le 21 avril 1770 à Shönbrunn avec le règlement écrit par l’impératrice à destination de sa fille et qui se termine au pied de l’échafaud. Benjamin Lacombe revient sur les moments importants de la vie de la reine comme son mariage, sa difficulté à devenir mère, la naissance de sa première enfant (Mousseline la sérieuse), l’affaire du fameux collier, la mort du Dauphin, la fuite à Varennes…

Il y aussi des intermèdes plus légers avec la recette des palais au chocolat que Marie-Antoinette affectionnait tant, la signification des mouches de la du Barry (baiseuse, effrontée, coquette, capricieuse, enjouée, majestueuse, passionnée, galante), les différentes coiffures à la mode de la reine qui la faisait justement et qu’on lui a tant reproché, une scène du Barbier de Séville que la reine a joué dans son théâtre…

Que dire du travail graphique de cet album à part qu’il est magnifique ? Les illustrations tantôt sur une page tantôt sur deux rendent hommage à la reine, en s’inspirant parfois de tableaux de Madame Vigée Le Brun restés célèbres ou de caricatures, et tantôt de l’inspiration même de Benjamin Lacombe qui insuffle à chaque fois une touche de modernité avec un sens du détail poussé à la perfection.

Quant aux reproductions des lettres, elles sont tout aussi soignées, imitant remarquablement l’écriture du XVIIIè siècle.

Un livre raffiné qui rend la reine très humaine, on la découvre très angoissée, certes dispendieuse mais aussi victime politique, contrainte de quitter les siens pour Versailles alors qu’elle n’a que 14 ans.

Un portrait très humain comme je le disais, bien loin de celui hautain qu’on pu en faire ses contemporains. Un album que je suis ravie d’avoir dans ma bibliothèque car je ne manquerai pas de le feuilleter encore et encore.

Mon seul bémol : qu’il soit trop court ! Mais si vous êtes fans de Benjamin Lacombe ou de Marie-Antoinette, voire des deux, ce bel album est pour vous.

Read Full Post »

Bienvenue à l’Amiral, le restaurant de prédilection de Georges Dupin, commissaire ronchon et imprévisible,  » caféinodépendant  » et amateur de homard mayonnaise pour résoudre ses enquêtes.

Vous savez, si vous me suivez depuis un moment déjà, qu’à chaque printemps, j’ai le bonheur de me plonger dans l’une des enquêtes du commissaire Dupin signées Jean-Luc Bannalec.

Ce commissaire épicurien et accro à la caféine 100% parisien se retrouve muté à Concarneau après une bisbille avec une huile de la PJ.

Chaque histoire a pour cadre un magnifique village ou île bretons : Un été à Pont-Aven, Étrange printemps aux Glénan ou Les marais sanglants de Guérande et rien que pour ça, les romans de Jean-Luc Bannalec valent la peine d’être lus car ils sont une vraie invitation à découvrir la Bretagne.

Mais venons-en maintenant à l’objet de cet article :  La cuisine bretonne du commissaire Dupin. Dans ce bel ouvrage en hardback édité par les éditions Presses de la Cité, Arnaud et Catherine Lebossé, propriétaires de l’Amiral à Concarneau, le QG de Dupin, nous présentent pas moins de cent recettes bretonnes.

De l’apéritif au dessert en passant par les entrées, les crustacés et coquillages, les poissons, les viandes et les incontournables crêpes, Jean-Luc Bannalec et les deux chefs nous invitent à nous régaler les papilles tout au long de l’année puisqu’il y a des plats tantôt hivernaux et tantôt estivaux.

On découvre les spécialités locales et les plats préférés du commissaire Dupin of course mais on apprend aussi à ouvrir les huitres, à distinguer crêpe et galette, à se familiariser avec la pêche à pied, à mieux connaître les poissons et coquillages bretons et où s’approvisionner en produits locaux.

Chaque recette est bien entendue agrémentée d’une photo du plat final et chaque fin de chapitre abondamment illustrée aussi de photos de paysages emblématiques des enquêtes de Dupin. Pour les petits curieux, j’ai posté quelques photos sur mon instagram.

Un livre de recettes indispensable si vous aimez la cuisine bretonne, que vous soyez un(e) inconditionnel(le) de Dupin ou non, cette bible trouvera une place dans votre cuisine comme elle a d’ores et déjà rejoint la mienne et je compte bien exécuter certaines recettes comme la poêlée de pétoncles, les filets de rouget grillés, le gâteau breton…

Un grand merci à Marie-Jeanne et aux éditions Presses de la Cité pour cette belle breizh initiative !

Read Full Post »