En cette mi-janvier, j’ai envie de revenir sur quelques-unes des très belles lectures faites tout au long de l’année 2019. J’ai mis de côté les bandes dessinées et romans graphiques pour me concentrer sur les romans.Pour dresser ce palmarès ou best of comme vous préférez, j’ai choisi non pas mes douze plus belles lectures de l’année mais un roman par mois de l’année. Ce pêle-mêle est représentatif de mes habitudes de lecture puisque vous y retrouverez un romans jeunesse, des romans historiques, un roman contemporain, un classique, un document et des romans policiers. Mais trêve de bavardages et entrons sans plus attendre dans le vif du sujet.
Janvier : Pour l’amour de Lauren de Karine Lambert 
Deux femmes, deux destins, deux continents, deux époques. L’une est en quête, la seconde se raconte. L’écriture est fluide, addictive, l’histoire de Philippine, émouvante et captivante. Si vous aimez les romans historiques et les secrets de famille, les personnages féminins forts et courageux, et que vous souhaitez en savoir davantage sur les war brides, je ne peux que vous recommander Les amants de l’été 44 et sa suite Pour l’amour de Lauren.
Février : Le baiser de Sophie Brocas 
Sophie Brocas, mêle ici savamment réalité et fiction, s’inspirant directement de l’histoire de la sculpture du cimetière Montparnasse signée Brancusi. Avec ce portrait vibrant de deux femmes en quête de justice et d’indépendance, Le Baiser questionne aussi le statut des oeuvres d’art, éternelles propriétés marchandes, qui sont pourtant le patrimoine commun de l’humanité. Un roman bouleversant que j’ai toujours en mémoire près d’un an après ma lecture.
Mars : Les suppliciées du Rhône de Coline Gatel 
Un polar historique comme je les aime à la fois bien documenté, avec une intrigue savamment construite, du suspens et une autrice qui dresse le constat de la condition féminine à la fin du XIXè siècle. Cerise sur le gâteau : l’aspect médical est fort bien traité ici et permet de se rendre compte du chemin parcouru en un peu plus d’un siècle, à une époque où l’ADN n’existe pas. Les personnages sont également très bien dessinés et intéressants à suivre. Si vous ne connaissez pas encore, foncez !
Avril : Un cœur vaillant de Caterina Soffici 
Caterina Soffici nous propose un récit fictif mais inspiré par des faits réels et nous raconte, entre l’Italie et la Grande-Bretagne, l’histoire de Bartolomeo, un jeune étudiant et celle de Florence, une vieille dame, qui vont se lancer sur les traces de l’Arandora Star, un bateau coulé par une torpille allemande en 1940. Ce roman m’a totalement embarquée dès la première page et m’a à la fois horrifiée par les faits relatés et passionnée, je l’ai trouvé sensible et délicat, d’une grande qualité littéraire, porté par les personnages de Bartolomeo et Florence, particulièrement attachants, plein de failles et d’aspérités.
Mai : Nymphéas noirs de Michel bussi 
Attention chef d’œuvre ! Miche Bussi nous donne à lire une intrigue bien rythmée, pleine de rebondissements et de mystère, impossible de s’ennuyer de la première à la dernière page, et surtout très bien développée. J’ai vraiment été épatée par la qualité de cette enquête, bluffée par la virtuosité de l’auteur à nous mener par le bout du nez. J’ai pourtant bati des scénarios au fil de ma lecture, passé au crible les événements, mais je me suis fait avoir comme une bleue et j’ai adoré ça !
Juin : La prisonnière du temps de Kate Morton 
Avec ce roman foisonnant qui se déploient sur plusieurs siècles et nous transporte d’un Londres à la Dickens aux quartiers branchés de l’East London actuel, Kate Morton brosse le portrait croisé, lumineux et intense, de deux héroïnes fortes. L’autrice est experte pour nous entrainer dans ces allers retours, comme elle sait si bien le faire depuis son premier roman. Dès les premières pages, le lecteur est ferré et se régale de l’histoire tricotée par la romancière à la manière d’une toile d’araignée mais aussi par les personnages bien dessinés et les superbes descriptions qui parsèment le récit.
Juillet : Charlotte de David Foenkinos 
Ce roman c’est le portrait saisissant d’une femme exceptionnelle, évocation d’un destin tragique, Charlotte est aussi le récit d’une quête. Celle d’un écrivain hanté par une artiste et qui part à sa recherche. David Foenkinos le dit lui même, il est obsédé (dans le bon sens du terme) par Charlotte Salomon et n’a qu’une envie avec son roman : faire découvrir cette artiste peintre pour laquelle il voue une admiration sans borne. Un roman bouleversant, sous forme d’un long poème qui m’a beaucoup émue.
Août : Harry Potter et la coupe de feu de J.K Rowling 
Cette quatrième incursion dans l’univers créé par J.K Rowling s’est révélée addictive, on ne s’ennuie pas une seconde avec Harry, Ron et Hermione, car les évènements s’enchaînent sans temps mort et même en connaissant les grandes lignes de l’histoire, j’ai pris plaisir à suivre les péripéties de nos jeunes sorciers dans ce monde plein de magie. Dans ce tome, j’ai aimé découvrir les autres écoles de sorcellerie, assister au bal de Noël, avoir peur lors du tournoi des trois sorciers, encourager Hermione dans sa croisade pour la libération des elfes de maison, écouter les billevesées du professeur Trelawney et tant d’autres choses encore.
Septembre : Bel-Ami de Guy de Maupassant 
Ce roman paru en 1885 est d’une modernité folle dans son écriture comme dans ses thématiques. Il raconte l’ascension sociale de Georges Duroy et démontre comme réussir dans le milieu de la presse parisienne quand on est sans fortune, qu’on a échoué au baccalauréat à deux reprises et qu’on ne possède aucun talent particulier ? Par le hasard d’une rencontre, assurément… mais aussi le charme, la séduction, autant d’atouts qui vaudront à Georges Duroy le surnom de « Bel-Ami ». Au-delà de toutes ces thématiques et critiques de son époque, j’ai comme toujours, adoré la plume addictive de Maupassant, son regard sur son époque, la société dans laquelle il évoluait.
Octobre : La fabrique de poupées d’Elizabeth Macneal 
J’ai adoré ce roman à l’ambiance gothique et angoissante très bien documenté qui nous parle tour à tour d’émancipation féminine, de liberté et de peinture. C’est aussi un conte cruel, raffiné, au suspense maîtrisé, qui explore avec une précision chirurgicale les frontières entre l’amour, le désir et la possession. L’histoire m’a subjuguée, elle se lit comme un thriller avec une angoisse et un suspens qui montent crescendo jusqu’au final qui m’a laissé sans voix.
Novembre : Madame, vous allez m’émouvoir de Lucie Tesnière 
Cette enquête généalogique se lit comme un roman grâce à la plume fluide de Lucie Tesnière. Le récit qu’elle fait de ses recherches se révèle très vivant car elle inclut des retranscriptions d‘interviews, de conversations qu’elle a avec les témoins encore vivants, des professeurs, des membres de sa famille… Comme son auteure, on se passionne au fil des pages pour cette enquête généalogique hors norme qui nous donne à lire une saga familiale hors du commun, qui fait qu’on ne lâche plus ce livre une fois qu’on l’a dans les mains.
Décembre : Couleurs de l’incendie de Pierre Lemaitre. 
Un roman historique magistral et une vengeance à la Edmond Dantès menée de main de maître. L’histoire est palpitante et tient en haleine jusqu’à la dernière page et le personnage de Madeleine, fade au premier abord, s’avère diablement intelligente. J’ai trouvé la suite d’Au revoir là haut d’un très haut niveau littéraire et j’ai véritablement hâte de découvrir le dernier opus de cette trilogie qui vient tout juste de paraître et qui recueille d’ores et déjà de très bons avis.
J’espère que ce bref aperçu de mes plus belles lectures de l’année vous a plu et donné envie de vous plonger à votre tour dans ces romans, tous très réussis ! Et vous, quels sont les romans qui vous ont fait vibré en 2019 ?
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