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Archive for the ‘Cosy mysteries, romans policiers et thrillers’ Category

Nadine Monfils, écrivain, scénariste et réalisatrice belge (Madame Edouard avec un casting prestigieux, dont Michel Blanc, Didier Bourdon, Balasko, Lavanant, Annie Cordy) est l’auteur de près de quatre-vingt romans et polars à succès. Elle a obtenu le prix coup de cœur Saint-Maur en poche 2012 et le prix polar de Cognac pour son thriller Babylone Dream paru aux Éditions Belfond.

En ouvrant le journal, Georgette découvre la disparition de son amie Justine, passionnée d’histoire, et qui effectuait des recherches à l’abbaye de Leffe. Il ne lui en faut pas plus pour entraîner Magritte dans l’aventure. Et ce n’était pas gagné : René est anticlérical, mais bon, il aime boire une bonne Leffe…

Une fois là-bas, nos deux détectives accompagnés de leur chienne Loulou rencontrent le savoureux chanoine Jean Baptiste, amoureux de Jésus, de la bière et des chansons paillardes. Il a son QG au Confessionnal, un bistrot haut en couleurs, en face de l’abbaye.

Ce dernier leur apprend que Justine aurait découvert un parchemin dévoilant la formule secrète de la bière donnant la vie éternelle, rien que ça. Sauf que sous le chapeau boule se cachent quelques meurtres bien arrosés et des mystères en trompe l’œil. Entre certains chanoines qui vont y passer et la tête du cuistot retrouvée dans une casserole, ça va swinguer…

Nom d’une pipe ! A Knokke-le-zoute !, Les fantômes de Bruges et Liège en eaux troubles s’étaient révélés très divertissants, j’avais donc hâte de retrouver nos protagonistes dans leur cinquième enquête, Leffe-toi et marche !, qui a pour cadre la ville de Leffe et son abbaye, célèbre pour sa bière, comme vous l’aviez déjà deviné à son titre.

Comme je connais très peu la Belgique, je trouve ces cosy mysteries très dépaysants, bourrés d’humour et j’apprends une foule de choses sur les surréalistes et of course sur René Magritte. Je trouve le couple qu’il forme avec son épouse très touchant et j’aime les suivre dans leurs pérégrinations.

Les intrigues sont bien ficelées et il n’est pas évident de découvrir le coupable de cette série de meurtres qui va endeuiller Leffe et son abbaye, autour d’un mystérieux parchemin. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le tueur en série fait montre d’une barbarie assumée, ce qui n’était pas forcément le cas des précédents opus, et qu’il faut avoir l’estomac bien accroché.

Nadine Monfils sait très bien tricoter ses histoires, franchement je me régale et comme d’habitude j’ai soupçonné tout le monde… sauf le coupable. Ma maman qui adore Son espionne royale est tombée sous le charme de cette série qu’elle me pique avant même que je puisse les lire, un comble !

Comme moi, elle a bien ri aux saillies de Magritte, qui s’amuse à provoquer ces braves chanoines qui se révèlent ô combien sympathiques, adore le personnage de Georgette et celui de l’inénarrable Carmen, leur femme de ménage. Sans oublier Loulou qui dame le pion aux chiens policiers pour le plus grand plaisir de René, trop fier de sa chienne !

Bien sûr, comme tout cosy murder qui se respecte, il y a de l’humour, des ragots, des personnages hauts en couleur, et une enquête bien soft ! Cette nouvelle enquête est moins épaisse que les précédentes, les chapitres, très courts, et j’avoue que ce rythme plus rapide m’a beaucoup plu, j’espère que les prochains tomes seront de cette verve.

Le principal atout de cette série, c’est bien entendu le couple Magritte/Georgette. Nadine Monfils a rencontré à plusieurs reprises Georgette décédée il y a une trentaine d’années, et connaît très bien la vie et l’oeuvre du peintre, contrairement à moi, et c’est ce que j’ai apprécié ici aussi, me cultiver tout en m’amusant.

Un chouette cinquième tome, mon préféré à ce jour, que je vous conseille si vous aimez les cosy crimes et l’humour noir, il vous plaira assurément. Ce n’est pas Belette qui vous dira le contraire, elle s’est régalée autant que moi comme vous pourrez le constater ici.

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Agatha Christie est sans nul doute l’une des romancières les plus appréciées de son temps. Auteure de quatre-vingt-quatre ouvrages qui constituent pour la plupart des intrigues policières, d’une vingtaine de pièces de théâtre et de plusieurs recueils de nouvelles, elle est parvenue à faire de ses oeuvres de grands succès du XXe siècle, lues partout dans le monde (plus de 2 milliards d’exemplaires vendus).

Allô, Hercule Poirot… est un recueil qui contient six nouvelles : La Disparition de M. Davenheim, Un indice de trop, Le Guêpier, La Poupée de la couturière, Le Signal rouge et SOS.

Le titre du recueil est un peu trompeur car Hercule Poirot est seulement présent dans les trois premières, les trois autres n’ayant pas de héros récurrent.

Trois mystérieuses enquêtes célèbrent nos retrouvailles avec notre détective belge favori. Qu’il s’agisse de comprendre comment un banquier londonien (La Disparition de M. Davenheim) s’est volatilisé ou encore d’empêcher un suicide (Le Guêpier), résoudre un vol de bijoux (Un indice de trop), Hercule Poirot répond à l’appel.

Pas besoin d’analyses chimiques ni d’expertises balistiques, il possède un atout majeur : ses cellules grises !

Imprégnées de phénomènes paranormaux et de prédictions troublantes, les trois nouvelles suivantes nous plongent dans un univers insolite où il sera question d’évènements pour le moins étrange.

Bien que ces histoires soient très courtes, elles font mouche comme toujours ! Agatha Christie nous transporte avec délectation dans des histoires aux ambiances sombres dévoilant une toute autre facette du style de la Reine du crime.

J’ai passé un chouette roman avec ce recueil qui se dévore ! Les histoires sont surprenantes même si elles sont peu développées car elles ne comptent qu’une vingtaine de pages.

Difficile alors, même avec le grand talent de l’autrice, de bâtir une intrigue dans laquelle le suspens est à son comble, mais il reste le plaisir de retrouver Agatha Christie et ce cher Hercule Poirot dont je ne me lasse pas.

Les six récits sont très différents et agréables à lire avec une ambiance un peu creepy pour les trois dernières qui change de ce que propose la reine du crime habituellement.

Pour conclure, une lecture divertissante dont je n’ai fait qu’une bouchée et qui me permet de tenir, pour l’instant, mon pari de lire un Agatha Christie par mois !

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Originaire de Lyon, Cécile Baudin est très attachée aux régions et à leur histoire. Marques de fabrique, son premier roman, s’ancre dans des territoires romanesques où priment la reconstitution des traditions et des métiers, et la mise en valeur du patrimoine.

Ain, 1893. Pour exercer son métier d’inspecteur du travail, Claude Tardy est obligée de se travestir en homme, avec la complicité de son mentor Edgar Roux.

Lors d’un contrôle dans une tréfilerie, ils se retrouvent face à un étrange suicide : un jeune homme pendu, prisonnier dans des fils de métal. Plus étonnant encore, la découverte dans un lac, trois mois plus tard, d’un corps congelé… Celui d’un ouvrier, sosie du suicidé.

Non loin de là, sœur Placide accueille les nouvelles pensionnaires des Soieries Perrin, des orphelines employées et logées dès leurs douze ans jusqu’à leur mariage. Elle est bouleversée par l’une d’elles, une fillette blonde qui ressemble à s’y méprendre à Léonie, une ancienne pensionnaire. Qui, partie pour se marier, n’a plus jamais donné de nouvelles…

Avec Marques de fabrique, Cécile Baudin nous propose un voyage dans le temps en pleine révolution industrielle. Elle y met en scène deux héroïnes, qui, sans se connaître, enquêtent sur deux mystères imbriqués l’un dans l’autre.

Des morts suspectes, des disparitions inquiétantes dans l’univers de la soie et de la filature avec pour toile de fond une usine-pensionnat. Claude et soeur Placide vont devoir faire preuve de ténacité et de courage pour lever le voile sur ces mystères inextricablement liés qui révèlent la face sombre de la révolution industrielle.

Ce polar historique formidablement bien documenté est le premier roman de Cécile Baudin et c’est un coup de maître. Sa plume travaillée fait merveille et l’histoire qu’elle tisse est passionnante de la première à la dernière page.

Vous connaissez mon goût pour les polars historiques et celui-ci est tout ce que j’aime : une bonne intrigue, un suspens mené au bout avec un twist final surprenant et un apport historique qui me permet d’enrichir mes connaissances sans virer à la leçon d’histoire.

Une fois ma lecture entamée, il m’a été très difficile de reposer ce roman tant j’étais prise dans l’histoire, occupée à échafauder mille théories qui se sont avérées fausses, que je l’ai lu quasiment d’une traite, ce qui m’arrive très rarement !

Au-delà de l’enquête très bien ficelée proprement dite, j’ai beaucoup aimé les personnages bien travaillés de Claude et de soeur Placide, deux femmes courageuses et d’une volonté de fer, et l’aspect féministe de ce récit. Claude est inspectrice du travail mais en tant que femme, elle ne peut contrôler les usines qui emploient des machines et des hommes.

Avec la complicité de son mentor, Edgar Roux, elle se travestit afin de pouvoir contrôler toutes les usines de leur région. Et c’est ainsi qu’elle va remarquer la ressemblance frappante entre les deux ouvriers retrouvés morts sur le lieu de leur travail respectif.

L’autrice aborde les usines-pensionnats, le statut des femmes, les conditions de travail des salariés, l’exploitation des femmes et des enfants, le sort des orphelins et met en lumière les enjeux sociétaux qui se dessinent au tournant de l’ère industrielle.

Sans parti pris, ce roman nous offre une immersion parfaitement documentée dans une époque fascinante où s’élèvent les forces qui agitent nos sociétés jusqu’à aujourd’hui. Et en cela, il est éminemment intéressant.

Un thriller historique remarquable dans sa trame narrative que je vous recommande plus que chaudement ! J’en profite pour remercier Cécile Naudin pour sa confiance et je lui souhaite de rencontrer le succès avec son excellent roman, ils le méritent tous deux amplement.

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Professeur de géographie, Michel Bussi est le 2e auteur français le plus lu en France en 2019 (Palmarès Le Figaro-GFK). Ses ouvrages sont traduits dans 36 pays et trois romans ont été adaptés à la télévision.

Un corps est retrouvé dans la vallée de la Meuse, au cœur des Ardennes. Accident, suicide, meurtre ? La révélation de l’identité de la victime plonge la capitaine Katel Marelle dans la sidération.

Renaud Duval menait-il… trois vies par semaine ? Trois femmes attendent son retour. Chacune revendique d’être son unique amour. Ensemble, elles vont tenter de percer l’énigme d’une impossible triple vie…

Mais comme dans un théâtre d’illusions, des ombres rôdent, prêtes à se venger. Qui sait la vérité ? Qui manipule ? Qui tire les ficelles ?

Avec Trois vies par semaine, Michel Bussi tire les ficelles de ses marionnettes avec une grande habileté pour nous livrer une fois de plus un très bon thriller.

Pour tirer les fils de ce nouveau suspense qui mêle les thèmes de l’exil, la vengeance, la multiplicité d’une vie… qui de mieux placé que le roi du twist ?

Vous le savez si vous me lisez depuis longtemps, Michel Bussi est mon auteur de thrillers préféré. Chaque année, je suis au rendez-vous de son nouveau roman, cette année ne fait pas exception et si j’ai beaucoup aimé ce récit, je dois reconnaître que ce n’est pas mon préféré.

Pour autant, ce dernier cru est comme toujours addictif en diable. Difficile de reposer ce roman une fois entamé, on n’a qu’une envie, connaître le dénouement et voir à quel point, une fois encore, Michel Bussi nous a berné car l’auteur a le don de captiver ses lecteurs, les manipuler et les perdre pour mieux les conduire au dénouement.

C’est dire si l’auteur joue avec nous et on aime ça. « Trois vies par semaine », comment est-ce possible ? Habiter trois villes différentes ? Posséder trois identités reconnues ? Aimer trois femmes intensément ? Un titre qui nous laisse échafauder différentes hypothèses sauf la bonne.

Avec un titre pareil, il fallait beaucoup d’acteurs pour entretenir le mystère, aussi bien du côté du lecteur que de celui des personnages. Des personnages si différents les uns des autres, parfois attachants, parfois repoussants, tantôt pleins d’empathie et tantôt cruels et monstrueux.

L’ambiance de ce livre repose en partie sur la personnalité de ces personnages, et sur le mystère autour de la mort de Renaud Duval. Suicide ? Meurtre ? Et pourquoi ces trois identités ?

Avec Michel Bussi, géographe de profession, on voyage toujours : Charleville-Mézières et Bogny sur Meuse dans les Ardennes, Florac en Lozère, Paris, Prague, Paris … que de lieux gardiens de secrets, témoins d’énigmes à élucider.

Lire « Trois vies par semaine » c’est s’embarquer dans une aventure rythmée par l’action, la complexité d’une enquête menée par la capitaine Katel Marelle plus déterminée que jamais à résoudre une énigme épineuse.

Un récit où l’auteur fait durer le suspense, brouillant les pistes à souhait. C’est enfin évoluer dans l’univers des marionnettes dont on ne sait qui tire les ficelles. Et c’est surtout un très bon moment de lecture !

Belette qui m’a accompagnée dans cette lecture est un peu moins enthousiaste que moi mais elle a bien apprécié dans l’ensemble, je vous invite à découvrir son avis ici.

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Maurice Leblanc est né en 1864 à Rouen. Après des études de droit, il se lance dans le journalisme. En 1907 paraît son premier ouvrage « policier » : Arsène Lupin gentleman cambrioleur. Le personnage devient immédiatement populaire et Leblanc en fait le héros d’une longue série d’aventures. Au total trente récits, parmi lesquels Arsène Lupin contre Herlock Sholmès (1908), L’Aiguille creuse (1909), Le Bouchon de cristal (1912), Les Huit Coups de l’horloge (1921), La Cagliostro se venge (1935)… Maurice Leblanc est mort en 1941 à Perpignan.

Le clou de la manifestation doit être l’apparition sur la scène de l’Opéra de la ravissante Régine Aubry dont la robe est recouverte d’une merveilleuse tunique ornée des diamants les plus purs. Malgré la fortune que cela représente, le galant lapidaire Van Houben qui l’a ainsi parée pour la séduire n’est pas trop inquiet.

Comme il l’explique à Jean d’Enneris qui se trouve dans sa loge, le brigadier Béchoux, ce policier qui s’est rendu célèbre par sa collaboration avec le mystérieux Jim Barnett, de l’Agence Barnett et Cie, répond de tout. Coup de théâtre, Régine est enlevée !

Une affaire passionnante pour d’Enneris (Arsène Lupin, bien sûr !) : les diamants du gros Van Houben sont loin de lui être indifférents et puis les femmes qui se trouvent mêlées à cette aventure sont si jolies…

Je poursuis ma découverte des aventures d’Arsène Lupin, avec La demeure mystérieuse, un roman où l’on retrouve notre gentleman cambrioleur sous les traits du séduisant aventurier Jean d’Enneris et l’inénarrable inspecteur Béchoux, découvert dans L’agence Barnett et Cie.

Un vol de diamants, l’enlèvement de belles jeunes femmes, voilà de quoi séduire notre Arsène, flanqué de Béchoux, qui compte bien mettre la main sur les voleurs et surtout sur les diamants de l’agaçant Van Houben.

Comme d’habitude, Arsène n’a pas son pareil pour démêler l’écheveau de cette intrigue policière bien ficelée, où les faux semblants sont rois ! Tout ceci se fera en compagnie et aux dépends du sympathique mais peu efficace inspecteur Béchoux.

L’inspecteur va néanmoins finir par soupçonner Enneris d’être Lupin et vouloir faire d’une pierre deux coups mais c’est mal connaître notre cambrioleur qui n’a pas son pareil pour échapper aux mailles de la justice et de la police.

Les relations et les escarmouches entre les deux hommes sont toujours aussi piquantes et drôles et j’espère retrouver le bien naïf Béchoux dans d’autres volumes tant ce personnage me plait.

Lupin s’amuse et nous aussi ! Il aime faire sortir ce pauvre Béchoux de ses gonds et non content de résoudre l’enquête à sa place, il lui en laisse le crédit et se paie de ses efforts… en détroussant Van Houben de ses diamants, il n’est pas Arsène Lupin pour rien !

Petit bémol toutefois pour l’épilogue, bien trop romantique et mièvre pour être crédible, Maurice Leblanc aurait pu amplement s’en passer.

Cette lecture s’est révélée vraiment amusante, je suis toujours aussi séduite par le style de Maurice Leblanc, si il est un peu daté pour certains, ce que je ne trouve pas, il fait merveille ici, plein de la gouaille Belle Époque que j’affectionne tant !

Si vous aimez Arsène Lupin, je vous conseille volontiers ce roman.

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Mo Malø a signé de nombreux best-sellers : ses romans policiers, parus aux éditions de La Martinière, ont déjà conquis plus de 300 000 lecteurs.

Maggie, Louise et Énora continuent de s’occuper de leur manoir et de leurs hôtes avec soin tout en restant à l’affût d’une nouvelle enquête. Elles se retrouvent avec du pain sur la planche le jour où une puissante déflagration secoue la baie, pulvérisant un bateau.

Que s’est-il passé ? Les Malouins ne sont pas au bout de leurs surprises quand ils découvrent que nul autre que le maire de Saint-Malo est la victime de cette attaque. Heureusement, la Breizh Brigade est sur le pont, bien décidée à élucider cette affaire.

Avec Ni français ni breton…, la Breizh Brigade reprend du service ! Dans ce second volet, le maire de Saint Malo est victime d’un attentat. Les autonomistes bretons sont-ils de retour ?

L’irrésistible trio Corrigan va mener l’enquête en faisait preuve de beaucoup d’ingéniosité et d’une bonne dose de risque pour tenter de damer le pion au commissaire Guillon et à son adjointe Bono.

Mo Malo réussit une fois de plus à nous tenir en haleine tout au long de l’histoire, avec des rebondissements surprenants, de l’humour, un récit vraiment ancré dans la ville de Saint Malo et son histoire et des personnages attachants.

L’écriture est fluide et l’intrigue bien ficelée, avec des descriptions minutieuses de la cité corsaire qui nous transportent directement sur les lieux de l’enquête.

L’enquête tourne autour de potentiels conflits d’intérêts politiques, de jalousies et rancunes trop longtemps tues, de débats environnementaux, économiques et touristiques.

Autant dire que les hypothèses sont nombreuses et bien malin celui ou celle qui arrivera à deviner avant le dénouement qui est à l’origine de l’attentat contre le maire de la ville.

Les personnages sont bien développés, avec des personnalités différentes et des histoires personnelles intéressantes qui ajoutent de la profondeur à l’histoire. Il y a certes quelques petites facilités mais pas assez pour que ma lecture en soit gâchée.

C’est un cosy mystery comme je les aime avec une bonne intrigue, de l’humour, des ragots, des personnages hauts en couleurs, le tout dans un cadre breton et une ville que j’adore, que demander de plus ?

Un grand merci aux éditions Les escales pour cette lecture iodée ! Je serai au rendez-vous du tome 3, L’ombre des remparts, à paraître le 14 septembre 2023.

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Agatha Christie est sans nul doute l’une des romancières les plus appréciées de son temps. Auteure de quatre-vingt-quatre ouvrages qui constituent pour la plupart des intrigues policières, d’une vingtaine de pièces de théâtre et de plusieurs recueils de nouvelles, elle est parvenue à faire de ses oeuvres de grands succès du XXe siècle, lues partout dans le monde (plus de 2 milliards d’exemplaires vendus).

On a beau s’appeler Hercule Poirot, on se sent bien peu de chose, renversé dans le fauteuil du dentiste, prêt pour le supplice. L’illustre détective est beaucoup plus à son aise en face d’une affaire criminelle embrouillée.

Qu’à cela ne tienne ! Cette séance humiliante va donner à Poirot l’occasion de montrer son extraordinaire talent. D’abord parce que le dentiste va mourir de façon peu naturelle.

Ensuite, parce que ses patients vont être victimes, l’un après l’autre, d’une série noire angoissante. De quoi requinquer le plus grand détective de tous les temps après un plombage douloureux…

Un, deux, trois me permet de retrouver le plus célèbre héros de la reine du crime, Hercule Poirot ! Un roman qui commence douloureusement, sur le fauteuil du dentiste, Mr Morley, et qui va donner du fil à retordre à notre détective belge préféré.

Toute l’intrigue complexe et retorse à souhait se déroule à Londres et elle est émaillée de plusieurs meurtres, et d’un complot visant à éliminer Alistair Blunt, le banquier de la couronne d’Angleterre.

Le dénouement est, comme toujours, inattendu et si j’avais deviné quelques petites choses, à force de faire fonctionner mes petites cellules grises chères à Hercule, Agatha Christie m’a une fois encore surprise !

Ce roman publié dans les années 40 montre tout le talent d’Agatha Christie, sa fine compréhension de l’âme humaine et de la sociologie de son époque.

Même si ce n’est pas mon préféré de l’autrice, j’ai passé un très bon moment aux côtés de Poirot et de Japp à tenter de démêler les nœuds de l’enquête qui n’est pas évidente à deviner du tout.

Les personnages sont nombreux et il faut un petit temps d’adaptation pour cerner tout ce beau monde, mais une fois cet écueil dépassé, la lecture est un vrai plaisir.

L’intrigue qui oscille entre enquête pure et espionnage est bien menée et suffisamment complexe pour être intéressante et plaire au plus grand nombre.

Pour conclure, j’ai beaucoup aimé ce roman dont je n’ai fait qu’une bouchée et qui me permet de tenir, pour l’instant, mon pari de lire un Agatha Christie par mois !

Et vous, vous l’avez déjà lu ?

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T.E. Kinsey a été journaliste en Angleterre pendant plusieurs années. Il a ensuite décidé de vivre pour ses passions et s’est lancé dans la plongée sous-marine, la guitare et la mandoline ! Désormais, il écrit à plein temps, notamment Les enquêtes de Lady Hardcastle qui connaissent un immense succès international.

Branle-bas de combat chez Lady Hardcastle. En cette période d’Halloween, elle accueille chez elle les acteurs d’un film d’horreur dont la projection est organisée au village voisin pour les habitants. La séance de cinéma est un succès et tout le monde est ravi.

Jusqu’au moment où, pendant la nuit, l’un des acteurs est retrouvé assassiné. Et le scénario macabre se reproduit bientôt avec un autre meurtre. Les uns après les autres, les acteurs tombent comme des mouches, assassinés d’une manière qui rappelle étrangement le scénario du film.

Alors que la police est impuissante et que les villageois crient aux esprits démoniaques, l’excentrique Lady Hardcastle se lance dans l’enquête, avec l’aide de Florence, sa dame de compagnie.

Elles vont devoir faire appel à tout leur talent de détectives amateurs pour démasquer l’assassin avant le clap de fin…

Meurtres sur grand écran est le quatrième tome des enquêtes de Lady Hardcastle et de sa dame de compagnie Florence Armstrong. Deux enquêtrices de choc et une série cosy que j’aime beaucoup.

Ce duo qui manie l’humour anglais et l’ironie comme personne est assez détonant dans cette Angleterre du début du XXè siècle. Très modernes, ces héroïnes utilisent leurs petites cellules grises pour l’aînée, ses poings et sa maîtrise des arts martiaux pour la cadette et vont devoir mobiliser une bonne dose d’astuces et de crochets du droit si elles veulent pouvoir savourer le brandy de la victoire !

Les deux protagonistes sont très attachantes et il me tarde de poursuivre leurs aventures, heureusement pour moi sept tomes sont parus à ce jour, de quoi me promettre de chouettes heures de lectures, si ils sont tous de cet acabit.

Ce quatrième tome contient tout ce que j’attends du cosy mystery : un roman policier douillet avec une intrigue à la campagne, au sein d’une communauté réduite, où les ragots vont bon train et mettent en scène des enquêteurs attachants. Une histoire à déguster avec une tasse de thé et quelques scones, of course my dear. 

L’intrigue policière est bien construite avec des meurtres, des séances de cinématographe, une légende, des fausses pistes et des suspects à foison, bien malin qui saura démêler l’écheveau ! Le récit s’arcboute autour d’une invention qui n’en est qu’à ses balbutiements et qui, soit enchante, soit terrorise les foules.

Une fois encore, je n’ai pas réussi à trouver le fin mot de l’histoire et bien malin celui ou celle qui saura y arriver car l’auteur nous a mitonné une histoire bien tordue. T.E Kinsey sait décidément très bien mener son enquête et son suspens jusqu’au bout et ça c’est un très bon point !

Cerise sur le gâteau : le décor historique est bien planté avec une invention emblématique de la Belle Epoque mise en lumière dans chaque tome.

Vous l’aurez compris : un bon cosy mystery avec une plume fluide et agréable, de l’humour, des personnages attachants et une intrigue policière qui tient la route, moi je dis bonne pioche !

Ce n’est pas Belette qui va me contredire, elle a bien apprécié ce quatrième volume aussi, son avis ici.

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Maurice Leblanc est né en 1864 à Rouen. Après des études de droit, il se lance dans le journalisme. En 1907 paraît son premier ouvrage « policier » : Arsène Lupin gentleman cambrioleur. Le personnage devient immédiatement populaire et Leblanc en fait le héros d’une longue série d’aventures. Au total trente récits, parmi lesquels Arsène Lupin contre Herlock Sholmès (1908), L’Aiguille creuse (1909), Le Bouchon de cristal (1912), Les Huit Coups de l’horloge (1921), La Cagliostro se venge (1935)… Maurice Leblanc est mort en 1941 à Perpignan.

Les enquêtes de l’inspecteur Béchoux piétinaient. Surgit un détective privé, de l’agence Barnett et Cie, qui, en un clin d’œil, démasque le coupable, sauve les innocents… et tout cela gratuitement !

Arsène Lupin, il n’y a que lui pour réussir ces exploits, oublierait de se payer, resterait insensible aux jolies choses ? Charité bien ordonnée commence par soi-même.

Lupin sait mieux que personne où trouver l’argent et les objets de valeur, un fabuleux collier de perles, une lettre d’amour du roi George IV, une lettre de chantage, un titre de propriété…

Je poursuis ma découverte des aventures d’Arsène Lupin, avec L’agence Barnett et Cie, un recueil de huit nouvelles où notre irrésistible gentleman cambrioleur est devenu Jim Barnett et s’est reconverti en détective privé.

Barnett résout des enquêtes là où la police échoue, en compagnie et aux dépends du sympathique mais peu efficace inspecteur Béchoux. Les relations entre les deux hommes sont vraiment le sel de ce sympathique recueil.

Ces nouvelles sont très drôles et rafraichissantes de bout à bout. Arsène se révèle léger, futé et volontiers farceur, c’est cette facette de défenseur de la veuve et de l’orphelin que j’aime tant chez le héros crée par Maurice Leblanc.

Lupin s’amuse et nous aussi ! Il aime faire sortir ce pauvre Béchoux de ses gonds et non content de résoudre les enquêtes à sa place, il lui en laisse le crédit et se paie de ses efforts… en détroussant les coupables au passage, il n’est pas Arsène Lupin pour rien !

Et Béchoux, même si sa conscience de policier se reproche ses relations cordiales avec Barnett et s’indigne d’être le collaborateur et l’obligé de ce dernier, reconnaît ses qualités et apprécie son efficacité. Il sait et qu’avec lui, les choses seront vite réglées.

Cette lecture s’est révélée vraiment amusante, je suis toujours aussi séduite par le style de Maurice Leblanc, si il est un peu daté pour certains, ce que je ne trouve pas, il fait merveille ici, plein de la gouaille Belle Époque que j’affectionne tant !

Si vous aimez Arsène Lupin, je vous conseille volontiers ces nouvelles qui ne manquent pas de piquant.

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Henri Lœvenbruck est né en 1972 à Paris. il est l’auteur de plus de vingt romans traduits dans de nombreuses langues. les trois premiers volumes des  » enquêtes de Gabriel Joly « , au cœur de la révolution française, ont connu un immense succès.

Octobre 1925. À Blackmore, une île coupée du monde au large de Guernesey, meurtres et disparitions sèment la terreur. Alors que la police piétine, Lorraine Chapelle, première femme diplômée de l’Institut de criminologie de Paris, est appelée en renfort.

Cette cartésienne irréductible va devoir mener l’enquête aux côtés d’Edward Pierce, un Britannique spécialisé dans les sciences occultes qui se présente comme  » détective de l’étrange « . Le duo, pour le moins atypique, va faire connaissance sur cette île coupée du monde au large de Guernesey où meurtres et disparitions sèment la terreur.

Ensemble, ils affrontent les plus sombres secrets de Blackmore : les statues énigmatiques disséminées sur l’île, la rumeur d’un culte maléfique qui sévirait dans l’ombre, et ce vent lancinant, le murmure des brumes, qui ne cesse jamais.

Entre mensonges et confidences, ce duo improbable devra démêler le vrai du faux dans une course contre la montre diabolique.

J’avais découvert Henri Loevenbruck avec sa saga de polars historiques consacrés à Gabriel Joly que j’adore. Changement d’ambiance avec Les disparus de Blackmore qui met en scène Lorraine Chapelle, une criminologue parsienne et Edward Pierce, un détective de l’étrange anglais, dans ces années qu’on disait folles !

Le pitch avait tout pour me plaire : un roman policier, une île, des disparitions, un asile psychiatrique mais je m’attendais pas à ce que ce thriller historique serait à ce point ésotérique et l’ésotérisme ce n’est vraiment pas ma tasse de thé, surtout lorsqu’il prend des accents lovecraftiens.

Le début était prometteur, le couple d’enquêteur sympathique et attachant en diable, l’histoire volontairement féminisme, l’ambiance un peu étrange me plaisait bien, mais je suis finalement passée à côté de l’intrigue bâtie autour d’un mythe celtique particulièrement abscons qui m’a laissé de marbre.

J’ai trouvé aussi que le récit était empli de longueurs, je sais bien que les descriptions sont importantes dans un récit fantastique mais l’auteur fait vraiment de la ligne !

Passionné de motos, il s’est fait plaisir à nous les décrire par le menu (pas de bol je n’aime pas la moto), tout comme les abondantes références à des titres ésotériques dont il nous rabâche un peu trop les oreilles.

Toutefois, si je me suis par moment un peu ennuyée, ce fut une plutôt bonne lecture dans l’ensemble, je n’ai jamais trouvé l’identité du coupable et dans un polar, c’est toujours appréciable.

La plume de l’auteure est toujours aussi savoureuse et plus spécialement dans les dialogues emprunts d’une bonne dose de répartie et d’humour. Loevenbruck manie magnifiquement la langue française, aussi bien que son héros manie son parapluie.

La demoiselle n’est pas en reste. Intrépide, effrontée, elle n’a rien à envier à la gente masculine. Elle enfourche d’ailleurs sa bécane aussi facilement qu’un vélo !

Ma copinaute Belette a bien plus apprécié ce récit que moi car elle aime l’ésotérisme contrairement à moi, vous pouvez retrouver son avis ici ! Je lirai à nouveau Henri Loevenbruck mais je ne pense pas continuer cette nouvelle série.

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