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Archive for the ‘Littérature anglaise’ Category

Après un début de carrière dans l’édition, Lucy Diamond a quitté Londres pour s’installer dans la ville de Bath avec son mari et ses trois enfants. Et c’est depuis cette jolie ville du sud de l’Angleterre, à jamais immortalisée par Jane Austen, qu’elle écrit ses romans à succès. Au cours des dernières années, elle a vendu plus de deux millions de livres et s’est imposée comme l’une des autrices préférées des Britanniques. Rendez-vous au café du bonheur, publié aux éditions Charleston, est déjà un best-seller en France.

Evie Flynn a toujours été le mouton noir de sa famille si parfaite : une rêveuse, vagabonde dans l’âme, contrairement à ses soeurs aînées. Elle s’est d’abord rêvée actrice, puis photographe et chanteuse, mais sans grand succès.

Lassée de ces échecs, elle s’est construit une vie raisonnable : entre un travail qu’elle déteste et un fiancé très terre à terre (pour ne pas dire ennuyeux), elle regarde sa vie défiler sous ses yeux jusqu’au décès de sa tante préférée dans un accident de voiture. Jo lègue à sa nièce le petit café qu’elle tient sur le port de Carrawen Bey.

Déterminée à prendre son destin en main, Evie n’hésite pas longtemps avant de tout plaquer pour partir découvrir les Cornouailles et l’héritage qui lui est offert, sans se douter des rencontres qui vont bouleverser son destin…

Rendez-vous au café du bonheur est un feel-good book idéal à lire au bord de la plage ou de la piscine. C’est frais, sympathique, facile à lire et tout aussi facile à oublier.

Si j’ai vraiment bien aimé Evie, sa simplicité, sa générosité et sa positivité, les personnages qui l’entourent en Cornouailles, la première partie à Oxford m’a plutôt ennuyée et j’ai commencé à apprécier ma lecture à la moitié du récit.

Il faut dire que Lucy Diamond ne sort vraiment pas des sentiers battus et son intrigue ressemble aux romans de Jenny Colgan que j’adore, mais en moins réussi pour moi.

Tout est en effet très prévisible, cliché voire un peu niais comme tout bon feel good book qui se respecte : Evie hérite d’un café sur la plage en Cornouailles et d’aventures en déconfitures, elle va en faire un lieu à son image, chaleureux et douillet.

Ajoutez à cela de l’amitié, une romance et voilà un roman calibré pour plaire au lectorat féminin auquel il se destine mais j’ai passé, dans l’ensemble, un sympathique moment de lecture.

Oui, l’histoire est convenue, le dénouement prévisible, c’est plein de bons sentiments (famille, amitié, héritage et solidarité…), optimiste et réconfortant, idéal pour mettre son cerveau en pause entre deux lectures plus exigeantes.

Un roman, vous l’aurez compris, à réserver aux amateurs du genre qui cherchent un moment de détente sans prise de tête !

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Passionnée par la lecture et l’écriture, Donna Douglas a publié son premier roman à l’âge de 40 ans. Sa série sur les infirmières du Nightingale, dont Les filles du Nightingale est le premier tome, est best-seller du Sunday Times. Donna Douglas est née et a grandi à Londres, mais vit maintenant dans le York avec son mari. 

Voilà la dernière année de formation pour trois jeunes infirmières de l’hôpital Nightingale. Helen est à la croisée des chemins de sa vie alors qu’elle livre combat à sa mère autoritaire concernant tant sa vie amoureuse que sa carrière future.

Dora ne peut cesser d’aimer Nick, lequel est marié à sa meilleure amie, Ruby. Mais un sombre secret permettrait de détruire le mariage de Ruby.

Millie se fait du souci pour son fiancé qui a été envoyé en Espagne pour couvrir la guerre civile et les choses ne font qu’empirer quand elle fait la rencontre d’une diseuse de bonne aventure qui lui donne un sinistre avertissement.

Entre la guerre qui s’annonce en Europe et l’East End de Londres qui doit affronter la menace des chemises noires d’Oswald Mosley, les femmes du Nightingale doivent faire face à leurs propres défis au travail et dans leur vie amoureuse.

Les infirmières du Nightingale est le troisième tome de la saga signée Donna Douglas mettant en scène les apprenties infirmières du Nightingale, un hôpital londonien en 1936.

Si j’avais beaucoup aimé le premier volume, Les filles du Nightingale, j’avais eu un coup de coeur pour Les soeurs du Nightingale et c’est aussi le cas de cette suite.

En dépit d’une horrible traduction, des fautes de frappe, d’orthographe et de conjugaison, le récit proposé par Donna Douglas est tellement passionnant, que je passe sur ces défauts dont n’est pas responsable l’autrice.

Ce récit est addictif en diable et une fois commencé, difficile de le lâcher tant j’étais prise par l’histoire, charmée par les trois héroïnes, toutes très différentes, mais très bien dessinées par l’autrice qui ne tombe jamais dans la caricature.

En effet, ces trois jeunes élèves infirmières ont des origines et des tempérament bien différents. Elles se révèlent attachantes, chacune dans leur genre, avec des bagages parfois lourds à porter, et j’ai eu grand plaisir à les retrouver et à les suivre dans leur quotidien, au sein de ce grand hôpital londonien.

Au fil du récit, on partage leurs joies et leurs difficultés au sein de l’école ou de leur famille et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il s’en passe des choses, on ne s’ennuie jamais.

Les cours et l’internat sont assurés par des sœurs et l’hôpital impose des règles plutôt strictes à ces jeunes filles. L’ambiance au sein de l’institution est plutôt bien restituée : l’entraide, mais aussi les rivalités entre les élèves et les enseignantes, les différences entre les classes sociales sans oublier les premiers émois amoureux !

Si Helen avait été mise en retrait le tome précédent, elle est ici bien mise en valeur à travers son travail au sein de l’hôpital, de ses relations avec les autres élèves mais aussi dans sa vie sentimentale. Elle file le parfait amour avec Charlie au grand dam de sa mère la si conservatrice et sévère Constance Tremayne et des nuages vont venir ternir leur bonheur.

Dora vit aussi des heures difficiles à cause du mariage de Nick, l’homme dont elle amoureuse, avec Ruby sa meilleure amie qui a inventé un énorme mensonge pour se faire épouser !

Au-delà de ces histoires d’amour qui prennent plus de place dans ce tome que dans les précédents, cette série historique n’oublie pas d’aborder la montée du fascisme, la pauvreté des quartiers ouvriers, les difficultés financières dans ces années 30 frappées par la crise économique, la guerre d’Espagne et l’Allemagne nazie…

L’autrice aborde aussi le poids des conventions sociales, les relations entre les médecins et chirurgiens mariés qui profitent de l’innocence des jeunes infirmières, le métier d’infirmière réservé aux femmes célibataires et dessine bien les trois classes auxquelles appartiennent nos héroïnes.

Quant à la galerie des personnages secondaires, elle est très éclectique. Qu’il s’agisse des patients, des autres infirmières, des Soeurs « professeures » ou des proches de nos héroïnes, je trouve qu’ils ont tous leur place au sein du roman.

J’ai adoré cette histoire et je compte bien lire la suite en juin, elle est déjà dans ma PAL ! C’est une série dont je n’attendais rien et c’est au final une excellente surprise, je vous la conseille chaudement.

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Neil Gaiman est un auteur britannique de romans et de scénarios de BD. Véritable star prolifique et polyvalente, il a su déborder du cadre de l’Imaginaire notamment grâce au succès de sa série fantastique Sandman, devenue un classique du genre en comics. Il a remporté tous les grands prix littéraires (Hugo, Nebula…) et plusieurs de ses ouvrages ont été adaptés au cinéma ou en série tels que Stardust, Coraline, ou encore American Gods (la série événement de 2017). La Mythologie viking a été publiée au Diable vauvert en 2017.

Avec La mythologie viking, Neil Gaiman, passionné de mythes nordiques, revisite en une quinzaine de contes les croyances des scandinaves nées au coeur du Moyen-Age et abondamment racontées dans les sagas.

Je ne vais pas rentrer dans la polémique du titre accrocheur mais inexact puisque Viking était une fonction et non un peuple pour vous donner mon ressenti et tenter de vous expliquer ce que vous trouverez dans ce livre.

La légende raconte qu’il existerait neuf mondes, reliés par Yggdrasil, le frêne puissant et parfait. C’est là le théâtre des aventures d’Odin, le plus grand et ancien dieu, Père de tout.

De son fils aîné Thor, fort et tumultueux, armé de Mjollnir, son légendaire marteau ; et de Loki, séduisant, rusé et manipulateur inégalable.

Dieux trop humains, parfois sages, souvent impétueux, quelquefois tricheurs, ils guerroient, se défient et se trahissent. Neil Gaiman nous retrace leur légende du commencement jusqu’au Ragnarok, la fin de toutes choses.

L’auteur s’approprie avec brio ces histoires qui tournent principalement autour d’Odin, de Thor et de Loki que, personnellement, j’ai découvert dans les films Marvel. Mais Neil Gaiman n’oublie de pas mettre en scène d’autres dieux et déesses importants dans le panthéon nordique.

Les versions qui nous sont parvenues furent couchées ultérieurement par écrit par des moines chrétiens. Et ces histoires, païennes, se transmettaient de manière orale, par la poésie scaldique notamment.

Il est très fort probable que les mythes variaient selon les régions et c’est le pari de l’auteur qui nous propose une réécriture très pédagogique de ces légendes.

Neil Gaiman apporte une touche d’humour et rend ces histoires abordables, racontées de façon très claire. Ici chaque personnage est présenté et l’histoire est bien expliquée. J’ai passé un très bon moment et appris une foule de choses au fil de ma lecture.

Je le recommande à celles et ceux qui souhaiteraient commencer la mythologie nordique !

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Passionnée par la lecture et l’écriture, Donna Douglas a publié son premier roman à l’âge de 40 ans. Sa série sur les infirmières du Nightingale, dont Les filles du Nightingale est le premier tome, est best-seller du Sunday Times. Donna Douglas est née et a grandi à Londres, mais vit maintenant dans le York avec son mari. 

Pour les élèves infirmières à l’hôpital Nightingale, les soeurs des services sont sans coeur. Pourtant, malgré ce que pensent les étudiantes, même elles ont leurs propres angoisses…

Violet est la nouvelle soeur de nuit. Volontairement distante, elle semble dissimuler un sombre secret. Alors que le mystère s’épaissit, soeur Wren est déterminée à découvrir la vérité.

Dora respire un peu mieux depuis le départ d’Alf, son beau-père. Mais son attirance pour Nick, son voisin qui l’a repoussée, la bouleverse énormément. Une nouvelle rencontre fait naître la possibilité de lui redonner le sourire. Peut-elle se remettre si aisément de son amour perdu ?

Millie est aussi déchirée entre les deux hommes de sa vie. Mais une amitié inattendue avec une patiente âgée lui fait prendre conscience qu’entre son coeur et son devoir, il faudra peut-être choisir.

Alors que la nation est en deuil du roi George V, il semble que jamais plus rien ne sera comme avant pour les femmes du Nightingale…

Les sœurs du Nightingale est le second tome de la saga signée Donna Douglas mettant en scène les apprenties infirmières du Nightingale, un hôpital londonien en 1936.

Si j’avais beaucoup aimé le premier volume, Les filles du Nightingale, j’ai littéralement adoré cette suite. Ce récit est addictif en diable et une fois commencé, difficile de le lâcher tant j’étais prise par l’histoire, charmée par les trois héroïnes, toutes très différentes, mais très bien dessinées par l’autrice qui ne tombe jamais dans la caricature.

En effet, ces trois jeunes élèves infirmières ont des origines et des tempérament bien différents. Elles se révèlent attachantes, chacune dans leur genre, avec des bagages parfois lourds à porter, et j’ai eu grand plaisir à les retrouver et à les suivre dans leur quotidien, au sein de ce grand hôpital londonien même si je déplore que dans ce tome Helen soit restée bien absente, ne faisant que de rares apparitions, j’espère que l’autrice a rectifié le tir dans le tome 3 que je compte lire en mai.

Au fil du récit, on partage leurs joies et leurs difficultés au sein de l’école ou de leur famille et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il s’en passe des choses, on ne s’ennuie jamais.

Les cours et l’internat sont assurés par des sœurs et l’hôpital impose des règles plutôt strictes à ces jeunes filles. L’ambiance au sein de l’institution est plutôt bien restituée : l’entraide, mais aussi les rivalités entre les élèves et les enseignantes, les différences entre les classes sociales sans oublier les premiers émois amoureux !

Un nouveau personnage fait son arrivée, la nouvelle infirmière de nuit, Violet Tanner, une jeune femme mystérieuse qui semble cacher bien des secrets. Cette nouvelle venue va nous permettre de nous familiariser avec les sœurs et découvrir que certaines d’entre elles peuvent se montrer solidaires et généreuses, à l’exception de la sœur Wren, une peau de vache de première !

Les mœurs de l’époque sont bien décrites, l’histoire se déroule il y a près de 90 ans, à une époque bien plus conservatrice qu’aujourd’hui, surtout pour les femmes et les jeunes filles. L’autrice mentionne la mort du roi George V et ses funérailles, la montée du fascisme, la pauvreté des quartiers ouvriers, les difficultés financières dans ces années 30 frappées par la crise économique…

L’autrice aborde aussi le poids des conventions sociales, les avortements clandestins, les violences conjugales, le métier d’infirmière réservé aux religieuses ou aux femmes célibataires et dessine bien les trois classes auxquelles appartiennent nos héroïnes.

Quant à la galerie des personnages secondaires, elle est très éclectique. Qu’il s’agisse des patients, des autres infirmières, des Soeurs « professeures » ou des proches de nos héroïnes, je trouve qu’ils ont tous leur place au sein du roman.

Petit bémol toutefois pour le travail éditorial, les éditions Charleston m’avait habitué à mieux : coquilles, fautes de syntaxe, tournures de phrases parfois lourdes… la traduction française laisse franchement à désirer, c’est bien dommage car ce roman méritait mieux !

Ceci mis à part, j’ai adoré cette histoire et je compte bien lire la suite en mai, elle est déjà dans ma PAL ! C’est une série dont je n’attendais rien et c’est au final une excellente surprise, je vous la conseille chaudement.

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Née en Angleterre, Julia Chapman a exercé comme professeur d’anglais au Japon, en Australie, aux États-Unis et en France. Elle a même dirigé une auberge dans les Pyrénées avec son mari pendant six ans. Aujourd’hui, elle habite dans les vallons du Yorkshire, dans le nord de l’Angleterre, dont les paysages si typiques lui ont inspiré sa série de romans, Les Détectives du Yorkshire.

Depuis l’incendie qui a détruit son bureau, Véronique, la demoiselle de la poste, est au chômage technique. Et, jusqu’à présent, ses réclamations pour l’ouverture d’un nouveau local demeurent sans réponse.

Qu’à cela ne tienne, Véronique ne baissera pas les bras. Son emploi et la commune de Fogas sont en jeu ! Mais le village est accaparé par un problème de taille : la réintroduction des ours dans la région. Difficile de se faire entendre pour la préposée des postes.

Et si les habitants de Fogas se trompaient de combat ?

La demoiselle de la poste est le troisième tome des Chroniques de Fogas. Cette série signée Julia Chapman n’est pas un cosy mystery, ici il s’agit de romans contemporains tout aussi sympathiques à lire que Les détectives du Yorkshire.

Humour, intrigues, querelles de clocher et personnages hauts en couleurs sont les principaux atouts de cette série avec une atmosphère de village que j’aime beaucoup.

Dans ce nouveau tome, on retrouve nos personnages que l’on connait désormais fort bien. Depuis la mort de sa femme, Serge, le maire a lâché la rampe, en proie à la dépression et dans le village, rien ne va plus, et Pascal, le premier adjoint et rival affiché, tente de prendre sa place en fomentant un véritable complot.

Et cerise sur le gâteau, l’introduction de l’ours va faire naître tensions et rancœurs avec l’apparition d’Arnaud, un nouveau protagoniste. On a donc, comme dans les détectives du Yorkshire, une histoire à la poupée russe avec des intrigues dans l’intrigue et son lot de révélations !

Si j’ai dans l’ensemble bien aimé ce récit, je l’ai trouvé en dessous des premiers tomes. Car si les personnages et l’ambiance village me plaisent toujours autant, je déplore dans cet opus des longueurs, et un manque de cosy et d’humour.

Il y a beaucoup de noirceur, de violences verbales et physiques, des situations exacerbées qui tendent vers l’angoisse alors que je préfère lorsque l’ambiance est nettement bonne enfant.

L’histoire s’étire un peu trop, reproche que je fais aussi aux Détectives du Yorkshire, et il ne se passe finalement pas tant de choses que ça tant l’autrice fait tourner ses protagonistes et ses lecteurs un peu trop en rond.

Christian et Véronique se tournent autour sans s’avouer qu’ils s’aiment, la jeune femme apprend enfin l’identité de son père, que l’on connaissait déjà dans le tome précédent, rien de bien nouveau sous le soleil donc !

J’espère que Julia Chapman reviendra dans le tome 4 à une histoire plus humoristique et lumineuse, à l’image des deux premiers opus de la série que j’ai adoré et qu’elle donnera un coup d’accélérateur à l’intrigue !

Un grand merci aux éditions Robert Laffont pour cette lecture et leur confiance !

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Lu dans le cadre des 12 pavés que j’aimerai sortir en 2023 : 3/12

Passionnée par la lecture et l’écriture, Donna Douglas a publié son premier roman à l’âge de 40 ans. Sa série sur les infirmières du Nightingale, dont Les filles du Nightingale est le premier tome, est best-seller du Sunday Times. Donna Douglas est née et a grandi à Londres, mais vit maintenant dans le York avec son mari. 

DORA
Elle quitte sa misérable maison bondée de la classe ouvrière pour une meilleure vie. Mais possède-t-elle ce qu’il faut pour suivre les autres filles mieux éduquées ? Et est-ce que son détestable beau-père la laissera un jour partir ?

HELEN
Elle est née pour cette carrière : son frère est médecin et sa toute-puissante mère est une administratrice de l’hôpital. Mais arrivera-t-elle à vivre sa propre vie ?

MILLIE
L’infirmière Benedict est une aristocrate rebelle, dont l’attitude insouciante la fera se disputer encore et encore contre l’infirmière en chef. Est-ce que tout cela lui tient suffisamment à coeur pour devenir une infirmière? Ou retournera-t-elle à la vie luxueuse dans laquelle elle est née ?

Avec Les filles du Nightingale, Donna Douglas met en scène trois jeunes filles très différentes, apprenties infirmières dans un grand hôpital d’enseignement de Londres en 1934. Ce roman, je l’ai littéralement oublié dans ma PAL pendant cinq ans et, quelle erreur, parce que je l’ai dévoré.

Ce récit est addictif en diable et une fois commencé, difficile de le lâcher tant j’étais prise par l’histoire, charmée par les trois héroïnes, toutes très différentes, mais très bien dessinées par l’autrice qui ne tombe jamais dans la caricature.

En effet, ces trois jeunes élèves infirmières ont des origines et des tempérament bien différents. Elles se révèlent attachantes, chacune dans leur genre, avec des bagages parfois lourds à porter, et j’ai eu grand plaisir à les suivre dans leur quotidien, au sein de ce grand hôpital londonien.

Au fil du récit, on partage leurs joies et leurs difficultés au sein de l’école ou de leur famille et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il s’en passe des choses, on ne s’ennuie jamais.

Les cours et l’internat sont assurés par des sœurs et l’hôpital impose des règles plutôt strictes à ces jeunes filles. L’ambiance au sein de l’institution est plutôt bien restituée : l’entraide, mais aussi les rivalités entre les élèves et les enseignantes, les différences entre les classes sociales sans oublier les premiers émois amoureux !

Dora et Nick, un voisin mystérieux et ambigu, Helen et Charlie, un ancien patient devenu fou amoureux de son infirmière, Millie et Seb un aristocrate qui par amour va aider cette dernière à concilier ses études et l’entretien du domaine de son père.

Les mœurs de l’époque sont bien décrites, l’histoire se déroule il y a près de 90 ans, à une époque bien plus conservatrice qu’aujourd’hui, surtout pour les femmes et les jeunes filles.

L’autrice aborde les différences sociales, les difficultés financières dans ces années 30 frappées par la crise économique, le métier d’infirmière réservé aux religieuses ou aux femmes célibataires, et dessine bien les trois classes auxquelles appartiennent nos héroïnes.

Quant à la galerie des personnages secondaires, elle est très éclectique. Qu’il s’agisse des patients, des autres infirmières, des Soeurs « professeures » ou des proches de nos héroïnes, je trouve qu’ils ont tous leur place au sein du roman.

Petit bémol toutefois pour le travail éditorial, les éditions Charleston m’avait habitué à mieux : coquilles, fautes de syntaxe, tournures de phrases parfois lourdes… la traduction française laisse franchement à désirer, c’est bien dommage car ce roman méritait mieux !

Ceci mis à part, j’ai adoré cette histoire et je compte bien lire la suite en avril, elle est déjà dans ma PAL depuis un bon moment aussi.

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Suzanne Allain, scénariste, elle a connu un succès retentissant aux Etats-Unis avec son premier livre La liste de Mr Malcom. Les plus grandes auteures du genre, Amanda Quick, Anne Gracie, Mary Balogh, ont salué cette comédie Régence.

Julia Thistlewaite est folle de rage. Elle espérait épouser l’honorable Mr Malcolm, mais il la juge indigne de porter son nom. Et pourquoi ? Parce qu’il a eu le culot de dresser la liste des qualités indispensables pour avoir le privilège d’être sa femme et, bien sûr, Julia ne remplit pas tous les critères.

Ce snob mérite une bonne leçon. Décidée à se venger, Julia fait appel à la douce Selina, qui devra jouer le rôle de la fiancée idéale et charmer Malcolm… puis l’humilier publiquement en refusant sa demande en mariage. Entre faux-semblants, intrigues de boudoir et chassés-croisés amoureux, ce plan machiavélique va connaître bien des rebondissements !

Avec La liste de Mr Malcom, je poursuis ma découverte de la collection Regency publiée chez J’ai Lu et force est de constater après avoir refermé ce roman, que j’aime décidément beaucoup cette collection !

Cette histoire proposée par Suzanne Allain est une romance historique mais pas que ! Cette collection véhicule des thèmes féministes et ce roman ne fait pas exception à la règle.

Car si Mr Malcolm a établi une liste pour trouver l’épouse idéale, ses critères sont on ne peut plus en avance sur leur temps puisque l’élue de son coeur devra être lettrée, musicienne mais aussi versée en histoire et en politique.

Et il va trouver la perle rare en la personne d’une fille de pasteur désargenté, Selina Dalton, qui bien qu’amie de Julia, va tomber sous le charme de Jeremy et refuser de marcher dans sa vengeance. Notre héroïne comprend rapidement que son amie s’est laissée aveugler par orgueil et que le portrait qu’elle fait de Mr Malcolm n’est pas fidèle à la réalité.

Même si Julia est une jeune femme vraiment horripilante mais heureusement secondaire, j’ai beaucoup aimé les personnages imaginés par l’autrice, Jeremy et Selina en tête. Le héros a beau être imbu de sa personne, il a des aussi des côtés très attendrissants. Quant à Selina, c’est une jeune femme attachante et clairvoyante et j’ai adoré la suivre de la première à la dernière page.

L’histoire est mignonne à souhait et très drôle. J’ai bien ri des différentes péripéties et quiproquos mis en scène par Suzanne Allain. Pas de surprise pour autant, on connait d’avance le dénouement mais j’ai apprécié l’histoire dans son ensemble et son héroïne au caractère bien trempé.

Le récit, court, laisse peu de place aux développements car l’action se déroule sur quelques jours seulement. Nos héros vont donc vite en besogne mais cela ne m’a pas gênée, entraînée par ce rythme vif, je n’ai fait qu’une bouchée de cette Regency romance que je vous conseille si vous êtes adepte du genre !

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Iona Grey est diplômée en littérature anglaise de l’université de Manchester. Après Lettres à Stella (Les Escales, 2016 ; Pocket, 2017), lauréat du prix Goldsboro du livre romantique, Les Heures étincelantes est son second roman publié aux Escales.

1925, la guerre est finie. Une nouvelle génération éclot, désireuse de laisser derrière elle le traumatisme du passé. Selina Lennox est une Bright Young Thing : elle voue sa vie à la poursuite du plaisir, aux fêtes, à l’alcool.

Lawrence, lui, est un artiste bohème. Quand leurs univers s’entrechoquent une nuit d’été, ils plongent dans une passion au goût d’interdit.

Dix ans plus tard, Alice, la fille de Selina, séjourne seule chez ses grands-parents qu’elle connaît à peine. Les lettres que sa mère lui envoie éclairent peu à peu le mystère de ses origines…

Amour, bohème et Années Folles : il ne m’en fallait pas plus pour avoir terriblement envie de lire Les heures étincelantes, d’autant que la couverture est sublime, ce qui ne gâte rien.

Et comme j’ai bien fait d’écouter mon envie : j’ai a-do-ré ce roman. C’est bien simple, tout m’a plu ! La plume de Ioney Grey, très belle, et qui fait revivre à merveille cette période riche en bouleversements. Les personnages d’Alice, Lawrence et Selina.

La folie de cet amour interdit. L’ambiance de fête permanente qui étreint Selina et ses amis, pris dans un tourbillon de jazz, d’alcool et de drogue, heureux d’être en vie alors que tant des leurs sont tombés sur les champs de bataille. Tout est très réussi.

Le récit se découpe en deux temporalités proches l’une de l’autre puisque seuls dix ans les séparent. En 1935, C’est Alice, petite fille solitaire de dix ans, nous raconte son quotidien dans la demeure de ses grands-parents qui ne peuvent la souffrir. Ils ne la connaissent guère d’ailleurs et l’ont recueilli à la faveur du voyage lointain de ses parents.

Alice souffre terriblement de l’absence de sa mère avec qui elle a une relation fusionnelle. Tout est plus léger avec elle, tout est de plomb sans elle. Heureusement que Polly, l’une des femmes de chambre, se soucie d’elle et va, avec la complicité de sa mère, la lancer dans un jeu de pistes, qui va égayer son quotidien.

Et en 1925, c’est Selina qui nous entraine dans le tourbillon de sa vie. Une existence oisive de Bright Young People, la jeunesse dorée de ces Annes Folles qui s’étourdit dans les plaisirs que la capitale anglaise leur offre, soucieuse d’oublier cette guerre qui a clairsemé leurs rangs.

Son frère bien aimé n’y a pas réchappé mais il lui a fait jurer de s’amuser autant qu’elle le veut et elle l’a pris au mot même si ses parents et sa sœur aînée la réprouvent.

Elle va rencontrer par hasard Lawrence, peintre et photographe, un artiste bohème et sans le sou, le début d’une passion folle. Selina écoutera-t-elle son coeur ou rentrera-t-elle dans le rang en épousant Rupert que sa famille a choisi pour elle ? Vous le saurez en lisant ce très grand roman qui a fait chavirer mon coeur.

Dès les premières pages, j’ai été happée par cette histoire tellement belle, addictive et pleine de rebondissements. Les faux semblants, les secrets de famille sont au rendez-vous et je m’en suis délectée de la première à la dernière page. Au fur et à mesure que l’intrigue avance, elle devient de plus en plus intense, poignante et bouleversante, au point que je suis arrivée au point final en pleurs, submergée par l’émotion.

Mon année de lectrice se clôt en beauté avec ce roman et je ne peux que vous encourager à le lire à votre tour. Un grand merci aux éditions Les escales pour ce coup de coeur magistral, je ne suis pas prête d’oublier Selina et Lawrence !

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Charles Dickens (1812-1870) est marqué à jamais par la pauvreté soudaine de ses années d’enfance. Cet immense écrivain et journaliste est un acerbe critique de son époque et de la société anglaise sous la révolution industrielle.

Charles Dickens et moi vivons une histoire d’amour compliquée. Si j’aime les thèmes qu’il aborde et les combats qu’il a mené, j’ai beaucoup plus de mal avec les longueurs et les morales chrétiennes dont il abreuve son œuvre.

Dans ces cinq contes, Dickens, dans un style exigeant, célèbre l’esprit de Noël, le partage et la charité, et dénonce l’injustice sociale qui exclut les pauvres de cette fête. C’est un portrait de la vie quotidienne du peuple londonien et une condamnation sans appel de l’exploitation et de la misère.

La condamnation sans appel de l’exploitation de la misère, l’obsession de la faim et de la pauvreté, la nostalgie de l’enfance sont au coeur de ces cinq contes avec humour, tendresse et intelligence tout en préservant l’atmosphère de Noël. Même si chacun des contes est moralisateur, j’ai globalement apprécié ce recueil.

Pas de surprise, j’ai adoré relire Un chant de Noël, le conte le plus célèbre et à mon avis le meilleur qui a valu à Dickens le surnom de l’homme qui a créé Noël. J’ai un sentiment plus mitigé pour Le Carillon et La bataille de la vie qui m’ont ennuyée mais j’ai beaucoup aimé Le grillon du foyer et L’homme hanté et le marché du fantôme.

Le chant de Noël est sans doute le plus célèbre des cinq contes et le plus abouti. Adapté de nombreuses fois à l’écran comme à la scène, il raconte comment un vieux commerçant et usurier, avare, acariâtre, misanthrope  et profondément seul, Scrooge, se change en homme généreux après la visite de quatre fantômes. Une apologie d’un bonheur simple et une condamnation des injustices sociales sans oublier, à chaque fois, l’esprit de Noël, les notions de charité et de partage, l’envie de gentillesse. 

Le carillon, met en scène un  pauvre vieil homme commissionnaire, Tobie, père d’une douce et aimable jeune fille, Margot, fiancée à un forgeron vaillant, Richard. La venue de deux fonctionnaires et leur façon de considérer les pauvres gens, sèment le doute dans l’esprit de Tobie qui finit par se sentir mauvais et de peu d’estime. Mais l’esprit du carillon saura lui montrer l’avenir sordide qu’il se prépare s’il persiste à se sentir comme un bon à rien et lui redonnera une dignité humaine par le respect et l’estime de soi-même.

Le grillon du foyer. Ici l’intervention fantastique prend l’allure d’un grillon, « le génie du foyer domestique »., qui saura empêcher le mariage du vieux Tackleton avec la jeune May Fielding et met en valeur le bonheur des plus pauvres à travers le fabricant de jouets, Caleb  et sa jeune fille aveugle, Bertha. Peut être un peu trop évident pour convaincre absolument mais la jeune Dot est un personnage attachant, enthousiaste et sincère, lumineuse, à l’image de la féérie de Noël.

La bataille de la vie. Dans ce conte de Noël, Dickens se passe d’une intervention surnaturelle pour transformer l’attitude de ses personnages et les rendre meilleurs. Un conte très sensible qui met scène deux sœurs dont l’une, Marion, sacrifie son amour pour celui de sa sœur. Un récit larmoyant à souhait qui m’a passablement ennuyée.

L’homme hanté et le marché du fantôme. Un professeur de chimie hanté par le souvenir de la mort de sa sœur tant aimée se voit proposer par un fantôme, la possibilité d’effacer tous ses souvenirs douloureux puis de passer ce don, s’il le souhaite, à des proches.  Mais en perdant le souvenir de ses souffrances, l’homme perd aussi sa sensibilité et sa compassion. Telle une amorce aux futures découvertes de la psychanalyse, Dickens met en avant le rôle essentiel de l’inconscient et des souvenirs refoulés dans la construction de l’être humain. 

Avec ces histoires, Dickens veut rendre l’homme meilleur. L’ambiance légèrement surannée de Noël a une séduction indéniable et donne envie d’être généreux et bienveillant, de savourer au mieux la période des fêtes face à la morosité et à la noirceur de notre société actuelle. 

A réserver toutefois aux amateurs.trices de Dickens et des classiques victoriens !

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Jenny Colgan, née en Écosse, est une romancière britannique qui a écrit de nombreuses comédies romantiques. Elle est surtout connue en France pour sa trilogie La Petite Boulangerie du bout du monde (Prisma) et pour Le Cupcake Café. Une Saison au bord de l’eau est le premier volet d’une nouvelle série.

Sur la charmante île écossaise de Mure, un nouveau défi attend les MacKenzie : Fintan doit ouvrir pour Noël l’hôtel légué par son mari, ce qui ne s’avère pas facile quand le chagrin est encore si présent. Flora tente d’épauler son frère tout en jonglant entre son propre café et son bébé.

À eux de recruter la meilleure équipe pour que l’ouverture de l’établissement soit un succès ! Chacun doit faire ses preuves dans l’effervescence des fêtes et sous la neige. Mais c’est sans compter sur quelques petits secrets qui vont faire trembler l’île…

Avec L’hôtel du bord de l’eau sous la neige, Jenny Colgan nous propose un roman de Noël qui renoue avec les personnages de la saga « Au bord de l’eau », pour conclure la tétralogie avec sourire, émotion et tendresse.

Vous le savez, j’aime beaucoup retrouver cette autrice deux fois l’an, en août pour mes vacances et en décembre pour ses histoires de Noël et je dois dire que la magie Jenny Colgan a encore opéré sur moi et que je me suis délectée de ce récit.

J’ai retrouvé dans ce roman tout ce qui fait le sel de ses récits : une île sur laquelle on a envie de débarquer, des habitants attachants dont on aurait envie de se faire des amis, des love stories et de la gourmandise !

Une mécanique connue, sans grande surprise, mais ça marche : on plonge dans ce livre et on n’a qu’une hâte : découvrir tout ce qui attend nos protagonistes.

Cette série se révèle est toute aussi savoureuse que les autres et le petit plus de cette saga, c’est de suivre les héros bien sûr mais aussi toute une myriade d’habitants et c’était bien chouette de conclure leurs histoires.

Comme toujours, l’autrice aborde avec tact des sujets plus graves comme le deuil, l’homosexualité, les relations familiales, la maternité, l’écologie, la question des migrants…

Une histoire fraîche, romantique que j’ai dévoré une tasse de thé à la main et qui plaira aux lecteurs.rices de Jenny Colgan dont je fais partie.

Elle ne sort certes pas des sentiers battus si on la compare à ses précédents romans mais j’aime me plonger dans ses récits doudous pleins de charme et réconfortants, je suis toujours sûre de passer un très chouette moment de lecture.

Et vous, vous aimez Jenny Colgan ?

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