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Archive for the ‘Littérature fantastique, fantaisy, steampunk’ Category

Chapman a fait ses études à la North Carolina School of the Arts for Drama, au Burren College of Art et au Sarah Lawrence College. Il enseigne actuellement l’écriture au programme MFA Actors Studio de l’Université Pace.

Années trente. Ella Louise Ford est la paria du petit village de Pilot’s Creek. En privé pourtant, tous les habitants viennent lui demander de soigner leurs maux à la lisière de la forêt où elle vit avec sa fille, Jessica.

Jusqu’au jour où un drame advient. Qui blâmer ? La sorcière, évidemment. Au milieu de la nuit, Ella Louise et son enfant sont brûlées vives.

Cette tragédie se transforme en légende urbaine que chacun raconte autour du feu de camp, hantant les natifs de la région au point de devenir, dans les années soixante-dix, le sujet principal d’un film d’horreur rendu culte par les événements étranges qui se sont produits au cours du tournage.

Vingt ans plus tard, un remake se prépare…N’étaient-ils pas prévenus ? Tu ne marcheras pas sur la tombe de Jessica. Inspiré d’un fait réel, ce thriller fantastique prouve que certaines histoires refusent de mourir.

Inspiré d’un fait réel, Le remake de Clayton McLeod Chapman est un thriller fantastique qui prouve que certaines histoires refusent de mourir.

Le roman se découpe en quatre parties et de façon chronologique : 1931, 1951, 1971 et 1996 et s’articule autour d’un fait divers sordide, devenu légende urbaine et thématique d’un film d’horreur et de son remake, d’où son titre.

Ella Louise et Jessica ont vraiment été brûlées par des hommes vindicatifs à Pilot’s Creek en 1931 et on ne peut que frémir d’horreur en apprenant leur histoire, celle d’innocentes, prises pour des sorcières parce qu’elles vivaient dans les bois et connaissaient les plantes.

Une histoire qui rappelle tristement celle des chasses aux sorcières des siècles passées mais là où l’horreur est absolue c’est que Jessica n’était qu’une enfant.

Dans l’ensemble, j’ai bien aimé ce roman plutôt addictif et agréable même si je trouve que les quatre parties sont inégales en terme d’intérêt et surtout d’intensité.

Et bien que certaines parties se déroulent au sein d’un tournage de film d’horreur, je n’ai pas trouvé ce récit horrifique ni même glaçant.

J’ai trouvé les scènes de tournage du film, du remake et du podcast et l’envers du décor intéressants : maquillage, effets spéciaux, effets sonores, jargon du cinéma…

Il y a bien entendu des éléments fantastiques à travers Amber qui joue le rôle de la petite Jessica puis celle de sa mère, témoin d’apparitions d’outre-tombe mais il y a des thrillers qui fichent bien davantage les pétoches que cette histoire imaginée par Clayton McLeod Chapman.

C’est tout de même une lecture sombre et mystérieuse idéale à lire en automne ou pour Halloween, histoire de se mettre dans l’ambiance, surtout si vous aimez les histoires autour des fantômes et des sorcières, il devrait vous plaire.

Un grand merci aux éditions Pygmalion pour cette lecture bien agréable !

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Au-delà des manipulations et des coups de théâtre, de l’amour et de la haine, Michael McDowell (1950-1999), docteur en littérature, collectionneur d’artefacts mortuaires, co-créateur des mythiques Beetlejuice et L’Étrange Noël de monsieur Jack, et auteur d’une trentaine de romans, a réussi avec Blackwater à bâtir une série populaire de six livres captivants à l’atmosphère unique, à la croisée de la saga familiale et du fantastique.

Si le clan Caskey accuse le poids des ans, il est loin de s’être assagi : révélations écrasantes, unions insolites et réceptions fastueuses rythment leur vie dans une insouciance bienheureuse. Mais quelque chose surplombe Perdido, ses habitants et ses rivières. Le temps des prophéties est enfin venu.

Blackwater c’est LA saga de l’année au vu du raz-de-marée qui s’est emparé des blogs et des chaines booktubes depuis la parution de La crue en avril dernier. Il faut dire que l’objet livre est sublime et que les avis pour le moins dithyrambiques ont eu raison de moi puisque j’ai fini par succomber, moi aussi, à l’envie de découvrir cette série de romans historiques bourrés de secrets de famille et nimbés de fantastique.

Et je dois dire que si ce n’est pas le meilleur roman de l’année, Michael McDowell avait un réel talent de conteur et les éditions Monsieur Toussaint Louverture ont eu bien raison d’extirper cette saga des limbes dans lesquelles elle était pour la proposer aux lecteurs français.

Les cinq premiers tomes ayant suffisamment su titiller ma curiosité, j’avais hâte de lire Pluie pour connaître le dénouement de cette saga qui a su me tenir en haleine pendant trois mois.

Je suis donc retournée avec plaisir à Perdido pour retrouver l’épique famille Caskey. Une dizaine d’années a passé depuis la fin du tome précédent et nous voici donc à la fin des années 60, quasiment cinq décennies après le premier opus. La ville a bien changé, le pétrole a amené un grand flux de population mais chacun continue d’observer le moindre fait et geste de la famille emblématique de Perdido.

La famille Caskey continue d’amasser de l’argent à plus savoir qu’en faire  mais les différents protagonistes ont bien vieilli et plusieurs d’entre eux vont rendre ici leur dernier souffle de façon plus ou moins paisible car les morts violentes des tomes précédents attendent pour régler leurs comptes.

Nous sommes bien dans une saga familiale avec des secrets, des mystères mais on glisse peu à peu dans le fantastique à coups de métamorphoses, de fantômes et d’autres ressorts fantastiques qui irriguent le réalisme de surface, drapant Blackwater d’une inquiétante, délicieuse, irrésistible étrangeté.

L’histoire se déroule dans une ambiance électrique accentuée par les conflits, complots, meurtres et trahisons qui la ponctuent. La pointe d’horreur suffit à nous tenir en haleine grâce à Elinor (mi femme, mi… on ne sait pas trop) qui continue d’apporter cette dose d’étrangeté dérangeante.

Les tensions se sont apaisées entre Elinor et Miriam qui règnent sur le clan et notamment sur les hommes de la famille qu’elles mènent à la baguette. Cependant, le schéma familial se répète avec de nouveaux rapts d’enfants au sein de la famille et Lilah qui a désormais bien grandi va prendre le même chemin que Miriam, ce que j’ai trouvé un peu trop répétitif.

Même si j’ai bien aimé ce dernier tome, le dénouement n’est pas pour moi à la hauteur de cette saga ô combien palpitante et passionnante.

Certes, la boucle est bouclée et tout s’achève là où tout avait commencé mais toutes mes questions n’ont pas trouvé de réponses et je trouve cela un peu dommage. Michael McDowell laisse à ses lecteurs et lectrices le soin d’imaginer ce qu’il n’a pas expliqué mais comme je n’aime pas les fins ouvertes, ce tome me laisse un peu frustrée.

Cependant, c’est une saga que j’ai vraiment eu plaisir à découvrir et que j’ai savouré à raison d’un tome toutes les deux semaines. Si vous aimez les sagas familiales et que le fantastique, ici à petites doses, ne vous rebute pas, je vous invite à la découvrir à votre tour si ce n’est déjà fait.

Avez-vous succombé à la Blackwater mania ? A quel tome en êtes-vous ?

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Au-delà des manipulations et des coups de théâtre, de l’amour et de la haine, Michael McDowell (1950-1999), docteur en littérature, collectionneur d’artefacts mortuaires, co-créateur des mythiques Beetlejuice et L’Étrange Noël de monsieur Jack, et auteur d’une trentaine de romans, a réussi avec Blackwater à bâtir une série populaire de six livres captivants à l’atmosphère unique, à la croisée de la saga familiale et du fantastique.

Tel un organisme vivant, le clan Caskey se développe et se transforme. Certains font face à la mort, d’autres accueillent la vie.

Entre rapprochements inattendus, haines sourdes et séparations inévitables, les relations évoluent. Miriam, désormais à la tête de la scierie et noyau dur de la famille, ne cesse de faire croître la richesse.

Suite à une découverte surprenante et miraculeuse – sauf pour une personne –, c’est bientôt la ville entière qui va prospérer.

Mais cette soudaine fortune suffira-t-elle, alors que la nature commence à réclamer son dû ?

Blackwater c’est LA saga de l’année au vu du raz-de-marée qui s’est emparé des blogs et des chaines booktubes depuis la parution de La crue en avril dernier. Il faut dire que l’objet livre est sublime et que les avis pour le moins dithyrambiques ont eu raison de moi puisque j’ai fini par succomber, moi aussi, à l’envie de découvrir cette série de romans historiques bourrés de secrets de famille et nimbés de fantastique.

Et je dois dire que si ce n’est pas le meilleur roman de l’année, Michael McDowell avait un réel talent de conteur et les éditions Monsieur Toussaint Louverture ont eu bien raison d’extirper cette saga des limbes dans lesquelles elle était pour la proposer aux lecteurs français.

Les quatre premiers tomes ayant suffisamment su titiller ma curiosité, j’avais hâte de lire La fortune  et retourner à Perdido pour retrouver l’épique famille Caskey. On continue à suivre l’évolution des personnages de cette famille emblématique de la ville avec les rivalités qui déchirent le clan.

On a beau être dans un roman nimbé de fantastique, Michael McDowell ancre bien son récit dans une vérité historique avec la période de prospérité économique qui règne aux États-unis suite à la seconde mondiale et à l’avènement du pétrole.

Des événements qui s’immiscent dans le quotidien des Caskey, amenant de véritables chamboulements au sein de la famille et de la scierie.

Nous sommes bien dans une saga familiale avec des secrets, des mystères mais on glisse peu à peu dans le fantastique à coups de métamorphoses, de fantômes et d’autres ressorts fantastiques qui irriguent le réalisme de surface, drapant Blackwater d’une inquiétante, délicieuse, irrésistible étrangeté.

L’histoire se déroule dans une ambiance électrique accentuée par les conflits, complots, meurtres et trahisons qui la ponctuent. La pointe d’horreur suffit à nous tenir en haleine grâce à Elinor (mi femme, mi… on ne sait pas trop) qui continue d’apporter cette dose d’étrangeté dérangeante.

Même si j’ai trouvé le tome précédent un poil décevant, ce nouvel opus tient toutes ses promesses et j’ai eu beaucoup mal à le lâcher tant l’histoire est prenante et spectaculaire.

L’auteur lève un peu le voile sur la nature d’Elinor et Frances et j’ai hâte de voir ce qu’elles nous réservent dans le prochain opus.

Je reste bien happée par cette saga, je lirai donc avec plaisir le dernier volume en novembre car je me demande bien ce que nous réserve l’auteur et comment tout cela va finir ! Et vous, avez-vous succombé à la Blackwater mania ?

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Morgane est une autrice caméléon, incapable de s’attacher à un style ou à un univers. Elle papillonne d’ambiance en ambiance, d’époque en époque, portée au gré d’un imaginaire empreint de ténèbres, guidée par une muse noire qui ne lui laisse guère de répit. Certains thèmes se retrouvent cependant dans ses textes, comme le besoin de liberté, ainsi que la place du féminin.

Nouvelle Angleterre, 1813. Caleb Vance est destiné à un avenir ennuyeux : épouser la fille du maire, reprendre l’entreprise familiale et perpétuer la lignée. Pour lui qui rêvait d’aventures, le futur s’avère peu reluisant.

L’arrivée de sir Elias Morrington et de sa fille ô combien séduisante, deux Anglais fuyant la guerre qui fait rage au Nord, contrarie ce gris destin.

La sulfureuse Alathea, sirène noire au charme aussi vénéneux qu’envoûtant, éveille l’intérêt de Caleb, que cette noire passion pourrait bien mener à sa perte. Les Vance ont invité le diable en leur demeure, et il semble bien qu’ils en paieront le prix …

Meredith est une histoire sombre, presque un conte tant elle est courte. Une recette noire et efficace avec une pincée de ténèbres, une cuillère de romance, un zeste d’érotisme, une bonne dose de sanglante passion et une ambiance ténébreuse et gothique à souhait.

Sur un format aussi court, Morgane Stankiewiez va à l’essentiel et c’est là pour moi que le bât blesse. J’aurais aimé que l’autrice prenne davantage son temps pour nous raconter son histoire car tout va bien trop vite, qu’elle développe davantage ses personnages car on ne sait rien du passé d’Elias et d’Alethea, comment ils sont devenus vampires et c’est bien dommage.

L’autrice reprend les codes majeures d’un récit vampirique avec une intrigue classique : Elias et Alathea ne sortent qu’à la nuit tombée, se régalent du sang des habitants jusqu’à parfois prendre leur vie et transmutent notre héros qui n’en demandait pas tant.

Le récit, si il ne sort guère des sentiers battus, reste efficace et captivant. J’ai été immédiatement prise par l’histoire, par l’ambiance inquiétante et la sauvagerie des protagonistes.

Reste que malgré les bémols que j’ai pu aborder, j’ai tout de même bien aimé ce récit à la fois sensuel et glaçant, le tout porté par une plume incisive et prenante ! Pour moi, qui lis rarement des romans vampiriques, l’autrice fait le job et ce n’est déjà pas si mal.

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Au-delà des manipulations et des coups de théâtre, de l’amour et de la haine, Michael McDowell (1950-1999), docteur en littérature, collectionneur d’artefacts mortuaires, co-créateur des mythiques Beetlejuice et L’Étrange Noël de monsieur Jack, et auteur d’une trentaine de romans, a réussi avec Blackwater à bâtir une série populaire de six livres captivants à l’atmosphère unique, à la croisée de la saga familiale et du fantastique.

La guerre est finie, vive la guerre ! Une nouvelle ère s’ouvre pour le clan ­Caskey : les années d’acharnement d’Elinor vont enfin porter leurs fruits ; les ennemies d’hier sont sur le point de devenir les amies de demain ; et des changements surviennent là où personne ne les attendait.

Le conflit en Europe a fait affluer du sang neuf jusqu’à Perdido, et désormais les hommes vont et viennent comme des marionnettes sur la propriété des Caskey, sans se douter que, peut-être, leur vie ne tient qu’à un fil.

Blackwater c’est LA saga de l’année au vu du raz-de-marée qui s’est emparé des blogs et des chaines booktubes depuis la parution de La crue en avril dernier. Il faut dire que l’objet livre est sublime et que les avis pour le moins dithyrambiques ont eu raison de moi puisque j’ai fini par succomber, moi aussi, à l’envie de découvrir cette série de romans historiques bourrés de secrets de famille et nimbés de fantastique.

Et je dois dire que si ce n’est pas le meilleur roman de l’année, Michael McDowell avait un réel talent de conteur et les éditions Monsieur Toussaint Louverture ont eu bien raison d’extirper cette saga des limbes dans lesquelles elle était pour la proposer aux lecteurs français.

Les trois premiers tomes ayant suffisamment su titiller ma curiosité, j’avais hâte de lire La guerre  et retourner à Perdido pour retrouver l’épique famille Caskey. On continue à suivre l’évolution des personnages de cette famille emblématique de la ville avec les rivalités qui déchirent le clan.

On a beau être dans un roman nimbé de fantastique, Michael McDowell ancre bien son récit dans une vérité historique avec la seconde guerre mondiale qui s’immisce dans le quotidien des Caskey, amenant de véritables chamboulements au sein de la famille et de la scierie.

Nous sommes bien dans une saga familiale avec des secrets, des mystères mais on glisse peu à peu dans le fantastique à coups de métamorphoses, de fantômes et d’autres ressorts fantastiques qui irriguent le réalisme de surface, drapant Blackwater d’une inquiétante, délicieuse, irrésistible étrangeté.

L’histoire se déroule dans une ambiance électrique accentuée par les conflits, complots, meurtres et trahisons qui la ponctuent. La pointe d’horreur suffit à nous tenir en haleine grâce à Elinor (mi femme, mi… on ne sait pas trop) qui continue d’apporter cette dose d’étrangeté dérangeante.

Même si j’ai lu ce tome avec une certaine avidité, je l’ai trouvé en-dessous des précédents. L’histoire est prenante mais nettement moins spectaculaire que celle racontée dans les trois premiers opus. J’ai trouvé aussi que l’évolution des personnages posait problème, certains changent du tout au tout et je n’ai pas forcément trouvé cela très crédible.

Je reste néanmoins bien happée par cette saga, je lirai donc avec plaisir les deux derniers volumes en novembre car je me demande bien ce que nous réserve l’auteur et comment tout cela va finir ! Et vous, avez-vous succombé à la Blackwater mania ?

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Né à La Baie, Hervé Gagnon détient un Ph.D. en histoire et une maîtrise en muséologie. Après avoir oeuvré dans la mise en valeur du patrimoine et de l’enseignement universitaire, il se consacre maintenant à l’écriture. Reconnu comme un maître du thriller/polar ésotérique et historique, il a signé plusieurs séries à succès.

Lévis, 1763. Condamnée à mort pour le meurtre de son mari, Marie-Josephte Corriveau est pendue. Par ordre du gouverneur, son corps est ensuite exhibé dans une cage en fer à la croisée des chemins jusqu’à ce qu’il ne reste rien de son corps.

Montréal, 1851 La cage de la Corriveau est exposée à Montréal. Eugénie Lachance et son petit frère, Alexis, jeunes orphelins employés dans une manufacture, décident de s’offrir ce modeste divertissement. Mais la vue de l’objet a un effet inquiétant sur la douce Eugénie.

La Corriveau lui apparait et lui annonce qu’elle a le goût du sang et que ses proches seront bientôt morts et elle, pendue pour ses crimes.

Dès les jours suivants, plusieurs crimes violents sont rapportés aux autorités ! Les femmes ayant vu elles aussi la Corriveau, tuent leur mari de la manière dont elle a tué le sien. Le constable Seamus O’Finnigan tente d’éclaircir cette affaire…

La cage signe mes retrouvailles avec le québécois Hervé Gagnon que j’ai découvert avec sa série Joseph Laflamme, dont je me languis de lire la suite. Halloween oblige, je me mets aux lectures frissonnantes et cette fois-ci, j’ai jeté mon dévolu sur un thriller surnaturel pour les adolescents au cœur solide !

Le roman commence avec Marie-Josephte Corriveau qui est condamnée à la pendaison pour avoir tué son mari qui la battait. Tout comme cette pauvre femme, c’est un sentiment d’injustice que l’on ressent car elle l’a tué en cas de légitime défense.

Pire encore, pour les habitants, cette pendaison est l’occasion d’assister à un véritable spectacle. Marie ira à l’échafaud sous les cris et les huées alors qu’elle reconnait parmi la foule des femmes elles-mêmes victimes de violences conjugales. C’est avec un sentiment de haine que Marie mourra non sans s’être promis de revenir les hanter. 

Puis, l’on suit Eugénie et Alexis un siècle plus tard dans leur quotidien qui va être bouleversé dès lors qu’ils auront vu la cage de la Corriveau exposée dans une échoppe. Dès lors, les évènements tragiques s’enchaînent pour eux et pour certaines femmes qui tueront leur mari sans explication aucune.

Ce roman est normalement prévu pour la jeunesse et si le style de l’écriture est tout à fait abordable, de par son sujet, il n’est pas à mettre entre toutes les mains. D’ailleurs, il est bien noté « pour les ados au coeur solide ».

Pour ma part ça a été une lecture vraiment très fluide et agréable, le style d’Hervé Gagnon est toujours aussi bon et les pages ont défilé toutes seules mais je n’ai ressenti ni peur ni angoisse. J’ai pourtant beaucoup aimé cette atmosphère qui flirte avec le fantastique : hallucinations, possession ou fantôme ?

On ne sait pas trop ce qui déclenche tous ces événements et c’est ce qui fait le sel de ce roman. L’auteur, habitué aux récits historiques, nous plongent dans deux époques très dures pour les femmes et pour les pauvres. J’ai ressenti beaucoup d’empathie pour Marie, victime d’injustice, et pour Eugénie et Alexis, si jeunes et déjà marqués par la vie.

L’intrigue se montre captivante et bien ficelée, tout ce mystère autour de la fameuse cage ayant abrité la Corriveau plane sur tout le récit. Hélas pour moi, je n’ai pas trouvé le dénouement à la hauteur du reste du roman.

Même si le twist final est un peu surprenant, la fin reste très ouverte et bon nombre de questions ne trouvent pas réponses et je n’apprécie guère lorsqu’un auteur nous laisse en plan comme ça ! J’aurai bien aimé aussi qu’Hervé Gagnon s’appesantisse davantage sur la Corriveau qui a réellement existé, pour nourrir son intrigue.

Malgré ces petits bémols, j’ai passé un très bon moment en compagnie d’Eugénie, Alexis et Seamus et je le recommande aux ados pas trop impressionnables !

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Thomas Olde Heuvelt est né aux Pays-Bas en 1983. Salué par la critique, Hex est déjà un succès traduit dans quatorze pays, et la Warner développe actuellement une série télévisée basée sur le roman.

Bienvenue à Black Spring, charmante petite ville américaine. Mais ce ne sont que les apparences : Black Spring est hantée par Katherine, une sorcière condamnée à mort au XVIIè siècle, dont les yeux et la bouche sont cousus.

Elle rôde dans les rues et entre chez les gens à sa guise, restant parfois des nuits entières au chevet des enfants. Les habitants s’y sont tant habitués qu’il leur arrive d’oublier sa présence. Ou la menace qu’elle représente. Car chacun sait ce qui leur arrivera s’ils la touchent ou écoutent ses chuchotements.

Et si la vérité sort de son enceinte, la ville entière disparaîtra. Pour empêcher la malédiction de se propager, les habitants de Black Spring ont développé des stratagèmes et des techniques de pointe.

Mais un groupe d’adolescents locaux décide de braver les règles et les interdits, et plonge la ville dans un atroce cauchemar…

Halloween oblige, je me suis enfin décidée à lire pour premier roman horrifique et comme j’ai aimé l’expérience, je pense en lire d’autres dans les prochaines semaines. Pour ma première incursion dans ce genre, j’ai jeté mon dévolu sur Hex du néerlandais Thomas Olde Heuvelt.

L’auteur plante son décor dans une petite ville des États-Unis d’apparence charmante, le genre de lieu où tout le monde se connaît. Le bonheur pourrait être de la partie si une malédiction ne planait pas sur la cité depuis le XVIIè siècle : les habitants ne peuvent quitter Black Spring plus de quelques jours sinon, une envie irrépressible de se suicider les prend.

Celle qui a maudit le village, c’est Katherine, une veuve avec deux enfants soupçonnée de sorcellerie, elle aurait rendu la vie à son fils défunt, et elle est condamnée à la pendaison. Depuis lors, elle hante les lieux et nul n’a le droit de lui parler, de l’approcher et encore moins de libérer ses yeux et sa bouche.

Une malédiction, une sorcière, une atmosphère oppressante ça doit mettre les miquettes non ? Et bien je n’ai pas eu peur mais j’ai trouvé ce roman d’ambiance bien prenant et glaçant ! L’auteur décrit bien la folie humaine et les effets de meute.

Peu importe la technologie du XXIè siècle, les hommes, sous l’emprise de la peur, peuvent régresser jusqu’à se comporter comme les hommes et les femmes du XVIIè, englués dans leur foi. Et l’on voit alors une communauté vaciller, faire preuve d’une sauvagerie abjecte par simple peur des représailles d’une force surnaturelle.

Ce récit soulève des questions, nous fait cogiter notamment sur le fait que l’on se croit évolué, civilisé, mais le sommes-nous vraiment ? Thomas Olde Heuvelt fait le parallèle entre le comportement de ces hommes et femmes terrifiées par la sorcière, et celui de ceux qui appliquent la charia au sens strict (coups de fouet, lapidation…).

La peur est comme un mal rampant qui va frapper les villageois et faire remonter à la surface tous leurs penchants les plus abjects. La sorcière n’est qu’un catalyseur et nullement celle qui amène la haine.

Si ce récit m’a dans l’ensemble beaucoup plu, je n’ai pas apprécié le dénouement trop rapide et où la violence est à son paroxysme. Une escalade dans la violence qui m’a semblé tomber dans la surenchère d’hémoglobine. Néanmoins, l’histoire est vraiment intéressante et bien construite et je vous la conseille si les thèmes abordés vous tentent.

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Au-delà des manipulations et des coups de théâtre, de l’amour et de la haine, Michael McDowell (1950-1999), docteur en littérature, collectionneur d’artefacts mortuaires, co-créateur des mythiques Beetlejuice et L’Étrange Noël de monsieur Jack, et auteur d’une trentaine de romans, a réussi avec Blackwater à bâtir une série populaire de six livres captivants à l’atmosphère unique, à la croisée de la saga familiale et du fantastique.

1928 à Perdido. Alors que le clan Caskey se déchire dans la guerre intestine et sans merci que se livrent Mary-Love et sa belle-fille, et tandis que d’autres crises – conjugales, économiques, existentielles – aux répercussions défiant l’imagination se profilent, dans les recoins sombres de la maison d’Elinor, la plus grande de la ville, les mauvais souvenirs rôdent et tissent, implacables, leurs toiles mortelles.

Blackwater c’est LA saga de l’année au vu du raz-de-marée qui s’est emparé des blogs et des chaines booktubes depuis la parution de La crue en avril dernier. Il faut dire que l’objet livre est sublime et que les avis pour le moins dithyrambiques ont eu raison de moi puisque j’ai fini par succomber, moi aussi, à l’envie de découvrir cette série de romans historiques bourrés de secrets de famille et nimbés de fantastique.

Et je dois dire que si ce n’est pas le meilleur roman de l’année, Michael McDowell avait un réel talent de conteur et les éditions Monsieur Toussaint Louverture ont eu bien raison d’extirper cette saga des limbes dans lesquelles elle était pour la proposer aux lecteurs français.

Les deux premiers tomes ayant suffisamment su titiller ma curiosité, j’avais hâte de lire La maison et retourner à Perdido pour retrouver l’épique famille Caskey. On continue à suivre l’évolution des personnages de cette famille emblématique de la ville avec les rivalités qui déchirent le clan.

On a beau être dans un roman nimbé de fantastique, Michael McDowell ancre bien son récit dans une vérité historique avec le quotidien de ces familles blanches du sud et celui de leurs domestiques noirs, dans un pays où la ségrégation fait encore rage.

L’auteur rappelle que les Etats-Unis traversent à cette époque une grave crise économique et Perdido ne sera pas épargné, la famille Caskey non plus, celant la destinée d’un des protagonistes de l’histoire. Il en profite aussi pour aborder des thèmes comme les violences domestiques, la maladie, la rivalité…

Nous sommes bien dans une saga familiale avec des secrets, des mystères mais on glisse peu à peu dans le fantastique à coups de métamorphoses, de fantômes et d’autres ressorts fantastiques qui irriguent le réalisme de surface, drapant Blackwater d’une inquiétante, délicieuse, irrésistible étrangeté.

L’histoire se déroule dans une ambiance électrique accentuée par les conflits, complots, meurtres et trahisons qui la ponctuent. La pointe d’horreur suffit à nous tenir en haleine grâce à Elinor (mi femme, mi… on ne sait pas trop) qui continue d’apporter cette dose d’étrangeté dérangeante. Les membres de la famille continuent de se mettre des bâtons dans les roues et Mary Love, la matriarche, est toujours aussi insupportable et cruelle.

L’auteur nous offre une belle galerie de personnages, certains sont attachants, d’autres horripilants voire antipathiques, il a bien travaillé la psychologie des personnages et les rivalités dans lesquelles ils évoluent. Le personnage d’Elinor, central, est énigmatique à souhait, et c’est par elle que les évènements, heureux ou malheureux, arrivent.

Bien happée par cette histoire, je continuerai ma découverte de cette saga avec La guerre ! Et vous, avez-vous succombé à la Blackwater mania ?

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Au-delà des manipulations et des coups de théâtre, de l’amour et de la haine, Michael McDowell (1950-1999), docteur en littérature, collectionneur d’artefacts mortuaires, co-créateur des mythiques Beetlejuice et L’Étrange Noël de monsieur Jack, et auteur d’une trentaine de romans, a réussi avec Blackwater à bâtir une série populaire de six livres captivants à l’atmosphère unique, à la croisée de la saga familiale et du fantastique.

Tandis que la ville se remet à peine d’une crue dévastatrice, le chantier d’une digue censée la protéger charrie son lot de conséquences : main d’œuvre incontrôlable, courants capricieux, disparitions inquiétantes.

Pendant ce temps, dans le clan Caskey, Mary-Love, la matriarche, voit ses machinations se heurter à celles d’Elinor, son étrange belle-fille, mais la lutte ne fait que commencer.

Manigances, alliances contre-nature, sacrifices, tout est permis. À Perdido, les mutations seront profondes, et les conséquences, irréversibles.

Blackwater c’est LA saga de l’année au vu du raz-de-marée qui s’est emparé des blogs et des chaines booktubes depuis la parution de La crue en avril dernier. Il faut dire que l’objet livre est sublime et que les avis pour le moins dithyrambiques ont eu raison de moi puisque j’ai fini par succomber, moi aussi, à l’envie de découvrir cette série de romans historiques bourrés de secrets de famille et nimbés de fantastique.

Et je dois dire que si ce n’est pas le meilleur roman de l’année, Michael McDowell avait un réel talent de conteur et les éditions Monsieur Toussaint Louverture ont eu bien raison d’extirper cette saga des limbes dans lesquelles elle était pour la proposer aux lecteurs français.

Bien que le premier tome, La crue, soit très introductif, il a suffisamment su titiller ma curiosité pour que j’enchaine immédiatement avec La digue, le second volume et suite directe. J’ai retrouvé avec plaisir Perdido et la famille Caskey. De nouveaux personnages entrent aussi en scène, et vont se révéler être de véritables pions au sein du drame familial.

On a beau être dans un roman nimbé de fantastique, Michael McDowell ancre bien son récit dans une vérité historique avec le quotidien de ces familles blanches du sud et celui de leurs domestiques noirs, dans un pays où la ségrégation fait encore rage.

L’auteur rappelle que les Etats-Unis traversent à cette époque une grave crise économique et Perdido ne sera pas épargné. Il en profite aussi pour aborder des thèmes contre le handicap, les violences domestiques même si au sein de la famille Caskey, ce sont les femmes qui dominent et les hommes, qui sont soumis.

Nous sommes bien dans une saga familiale avec des secrets, des mystères mais on glisse peu à peu dans le fantastique à coups de métamorphoses, de fantômes et d’autres ressorts fantastiques qui irriguent le réalisme de surface, drapant Blackwater d’une inquiétante, délicieuse, irrésistible étrangeté.

L’histoire se déroule dans une ambiance électrique accentuée par les conflits, complots, meurtres et trahisons qui la ponctuent. La pointe d’horreur suffit à nous tenir en haleine grâce à Elinor (mi femme, mi… on ne sait pas trop) qui continue d’apporter cette dose d’étrangeté dérangeante. Les membres de la famille continuent de se mettre des bâtons dans les roues et Mary Love, la matriarche, ô combien insupportable se fait prendre à son propre piège et c’est bien mérité.

L’auteur nous offre une belle galerie de personnages, certains sont attachants, d’autres horripilants voire antipathiques, il a bien travaillé la psychologie des personnages et les rivalités dans lesquelles ils évoluent. Le personnage d’Elinor, central, est énigmatique à souhait, et c’est par elle que les évènements, heureux ou malheureux, arrivent.

Bien happée par cette histoire, je continuerai ma découverte de cette saga en octobre avec La maison ! Et vous, avez-vous succombé à la Blackwater mania ?

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Au-delà des manipulations et des coups de théâtre, de l’amour et de la haine, Michael McDowell (1950-1999), docteur en littérature, collectionneur d’artefacts mortuaires, co-créateur des mythiques Beetlejuice et L’Étrange Noël de monsieur Jack, et auteur d’une trentaine de romans, a réussi avec Blackwater à bâtir une série populaire de six livres captivants à l’atmosphère unique, à la croisée de la saga familiale et du fantastique.

Pâques 1919, alors que les flots menaçant Perdido submergent cette petite ville du nord de l’Alabama, un clan de riches propriétaires terriens, les Caskey, doivent faire face aux avaries de leurs scieries, à la perte de leur bois et aux incalculables dégâts provoqués par l’implacable crue de la rivière Blackwater.

Menés par Mary-Love, la puissante matriarche aux mille tours, et par Oscar, son fils dévoué, les Caskey s’apprêtent à se relever… mais c’est sans compter l’arrivée, aussi soudaine que mystérieuse, d’une séduisante étrangère, Elinor Dammert, jeune femme au passé trouble, dont le seul dessein semble être de vouloir conquérir sa place parmi les Caskey.

Blackwater c’est LA saga de l’année au vu du raz-de-marée qui s’est emparé des blogs et des chaines booktubes depuis la parution de La crue en avril dernier. Il faut dire que l’objet livre est sublime et que les avis pour le moins dithyrambiques ont eu raison de moi puisque j’ai fini par succomber, moi aussi, à l’envie de découvrir cette série de romans historiques bourrés de secrets de famille et nimbés de fantastique.

Et je dois dire que si ce n’est pas le meilleur roman de l’année, Michael McDowell avait un réel talent de conteur et les éditions Monsieur Toussaint Louverture ont eu bien raison d’extirper cette saga des limbes dans lesquelles elle était pour la proposer aux lecteurs français.

Ce premier tome très introductif pose les bases de la saga en nous présentant cette petite ville de Perdido et ses habitants, dont la famille la plus puissante, Les Caskey. Une famille dirigée d’une main de fer par la matriarche Mary-Love qui tient ses rejetons sous sa coupe et son emprise.

Jusqu’à ce qu’on retrouve Elinor Dammert dans une chambre de l’hôtel, quatre jours après la crue qui a dévasté la ville, charriant tout sur son passage, hommes et biens. Miraculée, Elinor est secourue par Oscar, le fils de Mary-Love qui va la faire entrer dans leurs vies.

L’histoire, terriblement addictive, m’a happée dès les premières lignes tant et si bien que j’ai eu du mal à lâcher ma lecture et que j’ai aussitôt enchainé avec le tome 2, chose qui ne m’arrive absolument jamais ! Il faut dire que le tome se finit par un évènement qui a tellement attisé ma curiosité que je n’ai pu me retenir de plonger avec délice dans la suite.

Nous sommes bien dans une saga familiale avec des secrets, des mystères mais on glisse peu à peu dans le fantastique à coups de métamorphoses, de fantômes et d’autres ressorts fantastiques qui irriguent le réalisme de surface, drapant Blackwater d’une inquiétante, délicieuse, irrésistible étrangeté.

L’histoire se déroule dans une ambiance électrique accentuée par les conflits, complots, meurtres et trahisons qui la ponctuent.

L’auteur nous offre une belle galerie de personnages, certains sont attachants, d’autres horripilants voire antipathiques, il a bien travaillé la psychologie des personnages et les rivalités dans lesquelles ils évoluent. Le personnage d’Elinor, central, est énigmatique à souhait, et c’est par elle que les évènements, heureux ou malheureux, arrivent.

Un premier tome captivant que je vous recommande ! Et vous, avez-vous succombé à la Blackwater mania ?

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