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Archive for the ‘Littérature irlandaise’ Category

Lauréate du Prix ecrire au féminin, Carène Ponte est aussi l’auteur du blog Des mots et moi. Après Un merci de trop (2016), elle publie Tu as promis que tu vivrais pour moi (2017), Avec des Si et des Peut-être (2018), D’ici là, porte toi bien (2019), Vous faites quoi pour Noël (2019), Et ton cœur qui bat (2020) et Vous faites quoi pour Noël?, On se marie (2020) tous chez Michel Lafon. Son dernier roman, La lumière était si parfaite, paraît en 2021 chez Fleuve éditions. L’ensemble des ouvrages de Carène Ponte est repris chez Pocket.

La vie d’Alice vient de s’écrouler… Ou peut-être commence-t-elle ?  » Qu’est-ce que je faisais exactement à cet instant-là ? J’aurai beau me concentrer de toutes mes forces, fermer les yeux pour mieux visualiser, jamais je ne parviendrai à me souvenir. Est-ce que j’avais un livre dans la main ? Étais-je en train de sourire en pensant à la Toscane ? On devrait être prévenu que la vie va basculer. Juste pour avoir le temps de graver dans sa mémoire la saveur de l’insouciance. « 

Le jour où son mari Aymeric est victime d’un grave accident de voiture, Alice voit sa vie s’écrouler. Face à l’incertitude du destin, elle va devoir s’adapter aux épreuves qui croiseront sa route. Et se réinventer, pour que l’espoir triomphe.

Prendre la vie comme elle vient signe mes retrouvailles avec Carène Ponte qui nous propose un roman avec trois histoires alternatives, une idée originale mais un peu trop légère à mon goût.

Alors qu’Alice et Aymeric vivent un mariage heureux depuis de nombreuses années, une vie un peu trop ordinaire selon Alice jusqu’au coup de fil qui voit sa vie s’écrouler.

L’accident d’Aymeric va tout remettre en question, tout s’effondre… Et si ? Avec des si.. tout est possible !

Ce récit est un hymne à la vie qui nous rappelle qu’il faut profiter chaque jour des petits et grands bonheurs car elle peut s’arrêter à tout instant.

La plume de Carène Ponte est fluide, le récit addictif et plein d’émotions avec des moments drôles et d’autres dramatiques.

Elle y aborde des thèmes importants comme l’amour, le deuil, la reconstruction, l’infidélité, la maternité, la sororité, l’amour des livres aussi.

L’autrice nous montre que parfois d’un grand malheur peut naitre un bonheur inattendu et que la vie vaut toujours la peine d’être vécue.

Si j’ai trouvé les deux premières alternatives intéressantes et plutôt bien développées, la dernière se révèle décevante et sans profondeur aucune.

La construction est originale mais le récit est si court que Carène Ponte reste en surface alors qu’elle aurait pu aller plus loin, c’set un peu dommage !

Reste que c’est un récit plaisant à lire avec lequel j’ai passé un bon moment et ce n’est déjà pas si mal !

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Née en 1968 en Irlande, Claire Keegan est une femme de lettres. Son premier recueil de nouvelles, L’Antarctique, publié en 1999, a obtenu de nombreux prix dont le Rooney Prize for Irish Literature en 2000 et son récit Les trois lumières a été lauréat du Davy Byrnes Irish Writing Award en 2009. Saluée comme une des voix importantes de la nouvelle génération des écrivains irlandais, elle est traduite en une dizaine de langues.

En cette fin de 1985, Bill Furlong, le marchand de bois et charbon, a fort à faire. Parmi ses commandes, une livraison pour le couvent voisin. Le bruit court que les sœurs y exploitent à des travaux de blanchisserie des filles non mariées et qu’elles gagnent de l’argent en plaçant à l’étranger leurs enfants illégitimes. L’épouse de Bill, Eileen, est d’avis que de telles choses ne les concernent pas.

Un avis qu’il a bien du mal à suivre par ce froid matin de décembre, lorsqu’il reconnaît, dans la forme recroquevillée et grelottante au fond de la réserve à charbon, une très jeune femme qui y a probablement passé la nuit. Tandis que, dans son foyer et partout en ville, on s’active autour de la crèche et de la chorale, cet homme tranquille et généreux n’écoute que son cœur.

J’avais eu un immense coup de coeur pour Les trois lumières, j’attendais donc avec impatience la sortie poche de son nouveau roman Ce genre de petites choses. Claire Keegan, avec une intensité et une finesse qui donnent tout son prix à la limpide beauté de ce récit, dessine le portrait d’un héros ordinaire, un de ces êtres par nature conduits à prodiguer les bienfaits qu’ils ont reçus.

Un roman très court que j’ai lu d’une traite avec plaisir et intérêt. Je garderai en mémoire le souvenir de Bill, notre héros, un personnage fort, tranquille, déterminé, décrit avec une grande précision par l’auteur. C’est un héros qui a une véritable épaisseur.

Le récit est court mais percutant sur la force nécessaire pour s’élever contre l’idée commune et sur les répercussions que cela peut avoir sur soi-même. Avec en toile de fond, à quelques jours de Noël, les couvents de Sainte Madeleine, de triste réputation.

Dans cette Irlande très croyante, les Magdalena sisters ont, entre 1922 et 1996, accueilli 10 000 Irlandaises rejetées par la société. Cette institution catholique était chargée de leur rééducation. En réalité, les jeunes filles étaient enfermées et exploitées par les nonnes, qui leur donnaient des travaux de blanchisserie tout en les humiliant afin de les « laver de leurs péchés ».

La plupart de ces femmes étaient des orphelines, souffraient de problèmes psychiatriques, avaient été arrêtées pour de petits délits, ou encore, avaient été violées ou rejetées par leur famille. En 2014, pas moins de 800 cadavres de bébés ont été identifiés dans une fosse commune près de l’un de ces couvents. Ils appartenaient à ces femmes tombées enceintes hors mariage qui avaient ensuite confié leur nouveau-né aux bonnes sœurs.

Et on comprend à la lecture de de récit, comment elles ont pu agir ainsi pendant soixante-dix ans en toute impunité car si Bill est choqué lorsqu’il se rend compte de la maltraitance qui sévit entre les murs du couvent, les autres habitants, sa femme en tête, estiment qu’ils ne doivent surtout pas se mêler des affaires du couvent.

Ce roman est tout en pudeur, en retenue et en délicatesse. Claire Keegan a un réel talent de conteuse, si vous ne la connaissez pas encore, je vous invite vivement à la lire.

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Anna McPartlin, après une carrière dans le stand-up, est devenue romancière. Les Derniers Jours de Rabbit Hayes est son premier roman publié en France.

Neuf jours. C’est ce qu’il reste à vivre à Mia Hayes, surnommée affectueusement  » Rabbit « . Neuf jours, après plusieurs mois de combat – parce que Rabbit est une battante, une Irlandaise bien trempée.

À son chevet, famille et proches se relaient en un joyeux ballet de souvenirs. Entre silences, gaffes et fous rires, toute la vie de Rabbit ressurgit alors : l’enfance, l’adolescence, Johnny son grand amour, et Juliet, sa fille de 12 ans – une certaine idée du bonheur…

Au fil des jours, tous s’interrogent sur leur vie et accompagnent Rabbit dans un voyage émotionnel d’une grande intensité. Quel meilleur bagage pour partir vers la lumière ?

Les derniers jours de Rabbit Hayes tapait l’incruste dans ma PAL depuis plus de trois ans, l’histoire me tentait bien, d’autant que les avis étaient dithyrambiques, mais le sujet me faisait peur, j’avoue. Sous un grand ciel bleu, sa suite, faisant partie des romans sélectionnés pour le Grand prix des lecteurs Pocket, je n’ai pas eu le choix et je me suis lancée.

Avec ce premier roman, Anna McPartlin nous offre le plein d’émotions, avec un tel sujet je n’en doutais pas une seconde. Je ne vous cache pas que j’ai versé quelques larmes mais j’ai ri aussi car l’autrice réussit le tour de force de ne jamais tomber dans le pathos et nous offre une histoire triste mais réaliste, émaillée de moments drôles.

Bien sûr, cette histoire est triste, implacable, injuste même ! Car mourir à quarante ans dans d’atroces souffrances en laissant sa fille de douze ans, c’est atroce. Mais elle m’a rappelé combien j’avais de la chance d’être en vie, en bonne santé et qu’il fallait relativiser tous les petits tracas du quotidien qui sont loin d’être graves.

Ce roman n’est pas qu’une histoire de maladie et de mort, de soins palliatifs et de cancer, c’est l’histoire d’une famille unie dans l’adversité : un père et une mère qui ne veulent pas avoir à survivre à leur plus jeune fille, un frère et une soeur, un beau-frère, des neveux, une fille et des amis qui seront là jusqu’au dernier souffle de Rabbit. Une très belle histoire d’amour et d’amitié sous toutes ses formes.

Anna McPartlin donne tour à tour la parole à chaque protagoniste, nous fait connaître leur état d’esprit, leur ressenti et on se sent proche des personnages, on s’attache à eux. L’autrice montre aussi que quelque soit le lien de parenté ou non d’ailleurs, nous perdons tous un être cher que nous aimons, certes de façon différente, mais que nous aimons et que nous pleureront.

Rabbit souffre tout au long du récit, elle veut croire encore qu’elle va gagner contre son foutu cancer mais elle sait aussi, lorsque l’inéluctable se produit, que sa fille sera aimée, choyée et qu’elle, Rabbit, ne souffrira plus et qu’elle retrouvera dans la mort son grand amour, Johnnie.

Le deuil, la maladie, la souffrance sont les thèmes centraux de ce roman mais même si il est dur et qu’il nous fait pleurer, je comprends son succès et je ne peux que vous le recommander à mon tour.

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Lu dans le cadre du Pumpkin Autumn Challenge

Emma Donoghue est une historienne, romancière et dramaturge irlandaise qui vit avec sa famille au Canada. Considérée comme une romancière qui a contribué à l’enrichissement de la littérature gay et lesbienne, elle a reçu plusieurs prix littéraires notamment le Stonewall Book Award en 1995 pour son roman « Cara et moi » (Hood) et le Ferro-Grumley Award de la fiction lesbienne en 2000 pour son roman « Slammerkin ».

1918. Trois jours à Dublin, ravagé par la guerre et une terrible épidémie. Trois jours aux côtés de Julia Power, infirmière dans un service réservé aux femmes enceintes touchées par la maladie.

Partout, la confusion règne, et le gouvernement semble impuissant à protéger sa population. À l’aube de ses 30 ans, alors qu’à l’hôpital on manque de tout, Julia se retrouve seule pour gérer ses patientes en quarantaine. Elle ne dispose que de l’aide d’une jeune orpheline bénévole, Bridie Sweeney, et des rares mais précieux conseils du Dr Kathleen Lynn – membre du Sinn Féin recherchée par la police.

Dans une salle exiguë où les âmes comme les corps sont mis à nu, toutes les trois s’acharnent dans leur défi à la mort, tandis que leurs patientes tentent de conserver les forces nécessaires pour donner la vie.

Avec Le pavillon des combattantes, Emma Donoghue nous plonge en pleine pandémie de grippe espagnole à la fin de l’année 1918. L’ancien monde, déjà ébranlé par quatre années de guerre totale, est en train de s’effondrer. À la maternité de Dublin, une poignée de femmes luttent pour qu’un autre voie le jour.

Ce roman est sans conteste celui que j’attendais le plus dans cette rentrée littéraire dont je fais assez peu cas il faut bien vous l’avouer, je l’ai donc lu aussitôt acheté et je ressors de cette lecture le souffle coupé, les yeux bien humides !

Vous vous doutez donc que j’ai adoré, même si ce n’est pas un coup de coeur, ce huis clos intense et fiévreux dont Julia sortira transformée, ébranlée dans ses certitudes et ses repères.

J’ai été séduite par le cadre historique de qualité. Il est indéniable qu’Emma Donoghue s’est bien documentée sur cette pandémie mondiale qui offre une belle résonnance avec la nôtre, un siècle après la grippe espagnole.

Le contexte est bien rendu, on sent bien la terreur s’emparer des malades et des bien portants. Les moyens de fortune mis à leur disposition (masque et lavage des mains), les consignes contradictoires et anxiogènes du gouvernement, ressemblent fortement aux nôtres, et tout ça fait froid dans le dos.

Le trio de combattantes (Julia, Bridie et le Dr Kathleen Lynn) sont très bien dépeintes : des femmes fortes, habitées par leur mission et terriblement attachantes. Si les deux premières sont fictives, le Dr Kathleen Lynn a réellement existé.

Elle a créé et fondé en 1919 le St. Ultan’s Children’s Hospital, une initiative qui a contribué à réduire le taux de mortalité infantile en Irlande. 

L’histoire découpée en quatre parties : Rouge, Marron, Bleu, Noir sont les couleurs que prend la peau aux différents cycles de la maladie, raconte trois journées dans la vie de ses héroïnes, qui oeuvrent pour que des mères atteintes de la grippe espagnole puissent donner la vie dans les meilleures conditions possibles.

Le duo Julia / Bridie qui, bien que très différentes dans leur parcours et caractères, vont vite devenir inséparables et soudées comme les doigts de la main. Ces deux personnages permettent à l’autrice d’aborder des thèmes intéressants comme la maternité, les séquelles de la guerre, le travail des femmes, le sort réservé aux orphelines et aux filles mères…

Tout au long du récit, on tremble pour ces femmes et leurs bébés dont l’état de santé peut se dégrader en l’espace de quelques heures de façon dramatique et pour nos héroïnes qui luttent à leurs côtés au mépris de leur propre santé.

Les rares personnages masculins croisés dans le récit, victimes de la guerre sont bien mal en point : Tim, le petit frère de Julia revenu mutique de la guerre, les trois vétérans, chargés d’évacuer les corps des morts à l’hôpital, portent des stigmates plus visibles de leurs traumatismes.

Si j’ai été très séduite par l’ensemble du récit, j’ai trouvé la fin trop expéditive et peut-être un peu trop mélodramatique. J’aurai préféré un dénouement plus original mais je vous conseille sans réserve ce roman qui va longtemps me rester en mémoire.

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Lu dans le cadre du challenge 1 pavé par mois :

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D’origine irlandaise, Jess Kidd vit aujourd’hui à Londres. Elle est l’auteure de trois romans unanimement salués par la critique, qui témoignent tous d’une imagination débordante et d’un univers très personnel. Les Voleurs de curiosités est son premier livre publié en France.

Londres, 1863. Bridie Devine, détective spécialisée dans les affaires délicates, a du mal à se remettre de sa dernière affaire : elle n’a pu sauver le petit garçon qu’elle était chargée de retrouver, lorsqu’elle est contactée par un nouveau client.

Elle s’attaque alors au cas le plus insolite de toute sa carrière. Christabel Berwick, l’héritière d’un baronnet, a été kidnappée. Mais la fillette n’est pas une enfant ordinaire. Son existence a été cachée aux yeux de tous et ses étranges talents semblent autant effrayer son entourage qu’ils attirent l’attention des collectionneurs de curiosités.

Aidée dans sa quête par le fantôme tatoué d’un boxeur mélancolique, Bridie suit pas à pas les traces laissées par les ravisseurs, replongeant malgré elle dans un passé qu’elle a tenté d’oublier…

Les voleurs de curiosités m’avait tapé dans l’oeil dès sa parution, appâtée par cette très belle couverture où l’on voit une sirène, par le contexte historique, Londres à l’époque victorienne est une période que j’aime beaucoup, et par la 4è de couverture qui promet résurrectionnistes, saltimbanques mercenaires, fantôme, créature aquatique légendaire et autre freaks.

Autant de personnages qui hantent effectivement les pages de ce roman où le spectacle est roi, et qui fait la part belle à une intrigue addictive mêlant enquête et aventures. Le récit se révèle vraiment original, le décor historique est bien là, j’ai passé un très bon moment de lecture car toutes les promesses ont été tenues.

Le premier point fort de ce roman, ce sont les personnages : Bridie, Cora, Ruby et l’inspecteur Rose sont bien construits, attachants et plus la lecture avance, plus on en apprend sur leurs passés, plus ils semblent sympathiques.

Bridie est une femme forte, indépendante, qui ne se laisse jamais abattre. Elle a pourtant eu une enfance particulièrement difficile et pauvre comme tous les personnages qui traversent ce roman.

J’ai beaucoup aimé aussi la relation que Bridie entretient avec son acolyte fantôme qu’elle a connu dans son passé mais dont elle ne se souvient pas.

L’intrigue est très originale comme je vous l’ai dit plus haut car nous sommes ici dans le registre du roman historique avec une enquête, des légendes irlandaises, une ambiance freak, avec des touches de fantastique et de surnaturel qui ne tombent jamais à plat.

L’autrice arrive à bien doser tous ces ingrédients pour proposer une intrigue prenante de bout en bout. Sa plume est très agréable, les pages défilent toutes seules et lorsque l’on arrive au point final, on a eu toutes les réponses aux questions que l’on se pose tout au long du récit.

Petit bémol toutefois : j’ai trouvé la fin un peu abrupte, je ne m’attendais pas à une résolution aussi brève. J’espère toutefois qu’une suite est prévue car j’ai vraiment aimé les personnages et l’ambiance du roman. Si vous aimez ce genre de roman, je vous le conseille.

Belette qui m’a accompagné dans cette lecture a beaucoup aimé également, son avis ici !

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Lu dans le cadre du challenge 1 pavé par mois :

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Née en Irlande du Nord, Patricia Falvey vit à Dallas, aux États-Unis. Après une longue carrière dans la finance, elle s’est tournée vers l’écriture de romans ayant pour décor sa terre natale. Premier de ses romans à être publié en France, Les Filles d’Ennismore est son troisième ouvrage.

Irlande, comté de Mayo, 1900. Rosie Killeen a huit ans, elle est fille de métayer. Quand elle sera grande, elle servira la famille Ennis, comme sa mère et sa sœur avant elle.

Victoria Bell a sept ans, elle est la fille de lord et lady Ennis. Quand elle sera grande, elle quittera le domaine d’Ennismore pour faire un beau mariage.

En attendant, Victoria se sent bien seule depuis que ses frères aînés Thomas et Valentin sont partis au pensionnat. Elle rêve de partager ses secrets avec la fille du métayer qu’elle a rencontrée dans le parc de la propriété.

Et pourquoi pas ? C’est décidé, dès septembre, la petite paysanne partagera les leçons de la demoiselle du château malgré les refus conjoints de sa mère Lady Théa et de sa tante Lady Louise, chargée de l’instruire.

Malgré les interdits, Victoria et Rosie deviennent les meilleures amies du monde. Mais, dans une société écrasée sous le poids des conventions et des hiérarchies, est-il bien raisonnable de semer des aspirations égalitaires dans le cœur des jeunes filles ?

Car un vent de révolte souffle sur l’Irlande et cette amitié qui éclot pourrait bien bouleverser leur vie ainsi que celle de leur entourage. Rosie et Victoria trouveront-elles la force de lutter contre la marche de l’Histoire qui menace de les déchirer ?

Avec Les filles d’Ennismore, Patricia Falvey aborde une foule de thématiques : amitié, jalousie, amours interdits, lutte des classes, émancipation féminine, domesticité… sur fond de soulèvement irlandais. De 1900 à 1917, l’autrice irlandaise nous conte les destins contrariés de Victoria et Rosie et de leurs familles respectives.

Par le hasard des circonstances, les deux jeunes filles vont devenir très amies, puis se détourner l’une de l’autre lorsque Victoria va faire son entrée dans le monde. Eduquée, Rosie pourrait prétendre à un poste de gouvernante mais les Bell vont refuser toute lettre de recommandation, la renvoyant au rang qui est le sien, celui de domestique.

D’Ennismore, la propriété familiale des Bell à Dublin, épicentre des premières rébellions irlandaises contre l’omniprésence de la Couronne britannique, nos deux héroïnes choisiront des expériences parallèles qui les mèneront à l’amour, à leur émancipation et à leurs retrouvailles.

C’est une histoire riche en péripéties plus ou moins prévisibles avec un contexte historique intéressant. Le récit nous fait plus découvrir la vie des pauvres irlandais, coincés dans un monde où ils ne sont rien, où ils n’ont rien et les premiers soulèvements de 1917 pour accéder à leur indépendance.

Mais j’avoue que si je suis friande des romans historiques, celui-ci m’a plu, sans plus. J’ai été peu surprise par cette histoire et les événements qui la composent que j’ai souvent vu venir de loin.

L’histoire reste classique et aurait mérité plus de développements. Heureusement les personnages sont attachants et bien dessinés et j’ai apprécie suivre leurs aventures même si j’ai trouvé Rosie souvent agaçante et trop intransigeante. Je lui ai préféré Victoria, bien naïve au départ mais qui va finir par tenir tête à ses parents pour se réaliser.

J’ai aussi apprécié l’ambiance à la Downton Abbey avec l’histoire des maîtres et ceux des domestiques à l’étage du dessous même si parfois, c’est un brin caricatural.

Une bonne lecture dans l’ensemble et une saga somme toute très romanesque qui plaira aux amateurs.trices du genre.

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Lu dans le cadre des 12 pavés que j’aimerai sortir de ma pal et du challenge 1 pavé par mois :

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Cathy Kelly est irlandaise. Après avoir exercé la profession de journaliste pendant quelques années, elle s’est mise à écrire, et a rencontré le succès dès son premier livre. Elle a reçu le Parker Romantic Novel of the Year Award en 2001 pour son roman À la recherche du bonheur, publié en France en 2003 aux Presses de la Cité. Elle a également publié, chez le même éditeur, Doux remèdes pour cœurs brisés (2010), Sous une bonne étoile (2011), Retour à Dublin (2012), Une saison pleine de promesses (2013), La Maison de Tess (2014) et Du miel pour les abeilles (2015). Son dernier ouvrage, Les vraies histoires d’amour commencent à Paris, paraît en 2016.

Lillie, veuve depuis peu, vient de découvrir qu’elle a un frère en Irlande. Enfant adoptée à la naissance, elle n’espérait plus, à soixante-quatre ans, connaître sa famille biologique.

L’Australienne s’embarque donc pour Redstone, une adorable petite ville irlandaise de la banlieue de Cork, pour rencontrer cette famille dont elle ignore tout.

Seth et sa femme Frankie l’accueillent chaleureusement et le séjour de Lillie promet de se passer sous les meilleurs auspices mais elle comprend cependant très vite que le mariage de son frère ne tient plus qu’à un fil et elle bien décidée à y remédier.

Sur place, Lillie fait de merveilleuses rencontres : la famille Byrne, dont Freya, quinze ans, devient une amie ; Peggy Barry, nouvelle venue dans la région également.

Sur le point d’ouvrir son commerce de tricot, la jeune femme de vingt-huit ans possède son lot de secrets et de souvenirs douloureux qui l’empêchent de vivre pleinement son histoire d’amour avec David Byrne.

A force d’entraide et de solidarité, la vie va-t-elle offrir à ces abeilles qui se sont perdues en chemin le rayon de miel qu’elles méritent ?

Du miel pour les abeilles de l’irlandaise Cathy Kelly est un roman choral au féminin aussi réconfortant qu’un lait chaud au miel qui m’attendait bien sagement dans ma PAL depuis cinq ans déjà et avec lequel j’ai passé un sympathique moment.

L’autrice nous fait suivre une poignée de femmes, toutes à un tournant de leur vie, c’est ce qui est intéressant ici et ce qui lui permet d’aborder plusieurs thématiques comme le deuil, le chômage, l’usure du couple, les violences conjugales, les relations familiales…

Frankie, Lillie, Peggy, Opal et Freya sont toutes plus attachantes les unes que les autres et on a plaisir à les suivre sous la plume de l’héritière de Maeve Binchy et de Rosamunde Pilcher.

A cause de la fatigue, du stress, de la routine, de la peur de s’ouvrir aux autres… elles se sont égarés et ont oublié ce qui était important pour eux et ce qui les rendait heureuses.

Mais, il va suffire d’un petit coup de pouce pour que les choses s’arrangent car même si la situation nous semble parfois insurmontable, le bonheur est souvent à portée de main.

C’est un roman qui met du baume au cœur, à la fois tendre et émouvant et de la première à la dernière page, on a plaisir à suivre toutes ces femmes d’âges et de milieu social divers.

Pas de mièvrerie pour autant, certes on se doute du dénouement et les bons sentiments sont légion, mais c’est avant tout une véritable ode au bonheur que nous donne à lire Cathy Kelly et une histoire qui fait la part belle à l’entraide et à la solidarité, de belles valeurs au cœur de ce roman qui nous rappellent l’essentiel.

Un grand merci aux éditions Presses de la cité pour cette lecture doudou !

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Lu dans le cadre du Cold Winter challenge et du challenge 1 pavé par mois  :

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Né à Dublin en 1971, John Boyne est l’auteur multiprimé de nouvelles, d’articles, et de treize romans traduits en 47 langues, dont des romans pour la jeunesse avec notamment Mon père est parti à la guerre (Gallimard, 2014) et Le Garçon en pyjama rayé (Gallimard, 2009), vendu à plusieurs millions d’exemplaires dans le monde et adapté au cinéma par Mark Herman. On lui doit également La Maison Ipatiev (L’Archipel, 2011), qui paraît chez Pocket sous le titre La Maison des intentions particulières. Critique de livres pour l’ Irish Times, il réside toujours à Dublin.

Kachine, Russie, 1915. Alors que le grand-duc Nicolaï fait une visite dans le village de Kachine, il échappe de peu à un attentat. Le jeune Kolek Tanksi, dont le père est bolchévique, pointe son fusil sur le cousin du tsar Nicolas II.

Alexeï Yachmenev, son meilleur ami, l’empêche de commettre son forfait mais signe son arrêt de mort. Cet acte de bravoure fait passer en un instant le jeune Gueorgui de simple moujik à garde du corps du tsarévitch, le jeune Alexeï atteint d’hémophilie, un secret jalousement gardé par la famille impériale.

Il quitte alors avec le grand-duc son petit village de Kachine et la rudesse du monde paysan pour les fastes du palais d’Hiver à Saint-Pétersbourg.

Désormais, son destin est lié à celui, tragique, des Romanov. C’est un nouveau monde qui s’ouvre à lui, côtoyant quotidiennement la famille du tsar et, surtout, la belle Anastasia.

Mais la révolution approche et va s’écrire dans le sang. Obligé de fuir, Gueorgui emportera avec lui bien plus que ses souvenirs de la Russie impériale…

Si vous êtes un(e) fidèle de ce blog, vous n’êtes pas sans connaître mon intérêt pour la Russie et pour le règne de son dernier tsar, Nicolas II. C’est ainsi que La maison des intentions particulières a atterri dans ma PAL, et pour une fois, aussitôt acheté, aussitôt lu.

Si vous vous attendez à un roman qui vous plonge au cœur de la cour de Nicolas II, ce roman est fait pour vous. Dans le sillage de Gueorgui, John Boyne nous donne à lire le quotidien du tsar, de la tsarine et de leurs enfants à un moment crucial : de 1915 jusqu’à l’abdication de Nicolas II.

On retrouve aussi Raspoutine et son influence sur la tsarine, l’hémophilie du tsarévitch et l’ascension des bolchevicks jusqu’à l’issue fatale de la famille Romanov, la nuit du 17 au 18 juillet 1918, à la maison Ipatiev.

Mais ce roman, ce n’est pas que cela. Une grande partie du récit raconté par Gueorgui revient sur ses années d’exil de 1918 à 1981, ce qui m’a nettement moins plu puisqu’il s’attarde beaucoup sur le cancer de sa femme Zoïa et leur mariage. J’ai très vite deviné qui se cachait sous ce sobriquet, pas de suspens de ce côté, ce qui manque en revanche c’est la façon dont le couple a pu quitter la Russie ni vu ni connu !

John Boyne prend des libertés avec l’histoire tragique des Romanov et cela m’a semblé peu crédible. Qu’un simple moujik comme Gueorgui puisse être choisi comme garde du corps du tsarévitch, passe encore puisque Raspoutine a pu s’immiscer dans l’intimité du couple royal.

Mais qu’une romance ait pu se nouer entre Gueorgui et Anastasia et qu’elle ait pu s’échapper de la maison Impatiev pour faire sa vie avec le garde du corps de son frère reconverti en bibliothécaire, cela semble totalement tiré par les cheveux. Mais, comme nous sommes dans un roman, pourquoi pas, l’auteur a le droit d’inventer tant qu’il le veut.

Partant de 1981 pour arriver au drame de la maison Ipatiev en 1918, l’auteur alterne entre souvenirs présents et passés grâce à de multiples allers retours. Si j’ai beaucoup apprécié séjourner au palais d’hiver, les passages au présent m’ont bien déçue.

Je ressors donc mitigée de ma lecture, enchantée par la Russie tsariste, malgré quelques invraisemblances, m’ennuyant dans la partie contemporaine.

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Lu dans le cadre du challenge 1 pavé par mois  :
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Née en Irlande, Lucinda Riley a écrit son premier livre à l’âge de 24 ans. Salués à plusieurs reprises par le New York Times, ses ouvrages viennent en tête des best-sellers dans de nombreux pays européens. Ils sont traduits dans 28 langues et publiés dans 38 pays.

Après une fausse couche particulièrement douloureuse, Grania Ryan quitte New York pour aller se ressourcer en Irlande, dans la ferme familiale. Alors qu’elle broie du noir et refuse les appels de son fiancé, elle se réfugie dans les balades.

C’est là, au bord d’une falaise, à quelques pas de chez elle, qu’elle rencontre Aurora Lisle, une petite fille étrange, qui dialogue avec sa défunte mère, qui a trouvé la mort sur cette falaise.

Cette rencontre va changer la vie de Grania qui ressent très vite beaucoup d’amour pour cette petite orpheline qui vit avec son père. Mais cette toute nouvelle relation ne plait guère à sa mère qui voit d’un mauvais œil ce rapprochement entre les deux familles.

Elle va alors confier de vieilles lettres datant de 1914 à Grania qui va découvrir le lien qui unit leurs deux familles depuis des années. D’une histoire d’amour impossible à Londres en temps de guerre à une relation compliquée dans le New York d’aujourd’hui, de la dévotion pour un enfant trouvé aux souvenirs oubliés d’un frère perdu, les destins des Ryan et des Lisle s’entremêlent tragiquement depuis un siècle.

Mais quel est ce secret à l’origine de près de cent ans de chagrins ?

Si vous aimez les sagas familiales, les destins de femmes, les secrets de famille et les récits à plusieurs temporalités, vous devez d’ores et déjà connaître la romancière irlandaise Lucinda Riley que j’ai découvert l’hiver dernier avec L’ange de Marchmont Hall, un roman bien épais (plus de 700 pages) qui se lit formidablement bien !

La jeune fille sur la falaise est du même acabit même si je le trouve moins bon, pour moi trop de drama (cancer, suicide, dépression, quiproquos, viol, stress post traumatique…) tue le drama, et c’est bien dommage !

L’histoire que nous propose ici Lucinda Riley est diablement prenante pendant une très grande partie du récit, on tourne vite les pages pour connaître la suite des évènements, ce qui fait que j’ai lu ce roman en très peu de temps.

L’autrice alterne les personnages et les époques avec beaucoup de facilité, les retours avant / arrière sont bien amenés, sans jamais nous perdre au passage. Les personnages féminins sont bien dessinés et se révèlent tour à tour agaçants et attachants, on a plaisir à les suivre et à découvrir leur vie et les évènements qui leur arrivent.

Il y a des secrets de famille bien enfouis et un peu de suspens, juste ce qu’il faut, de ce point de vue-là, rien à redire.

L’écriture de Lucinda Riley est fluide et facile à lire, elle construit son histoire de façon efficace, mêlant habilement passages dramatiques et moments plus lumineux. L’histoire tourmentée de cette famille est alternativement portée par Grania, Mary et Aurora dont on partage les joies et les peines tout au long d’un récit particulièrement addictif.

Comme des poupées russes, c’est un récit gigogne que nous livre ici Lucinda Riley et qui va nous amener à découvrir les liens et les secrets qui unissent les deux familles du roman : les Ryan et les Lisle.

Cependant, si j’ai adoré l’histoire de Mary et d’Anna, celle de Grania ne m’a guère passionnée, sans doute parce que je n’ai pas aimé ce personnage trop fière et obstinée).

J’ai aussi trouvé que le récit perdait de son intérêt et de son intensité au fil des pages à cause notamment d’un trop grand nombre de personnages dont certains ne sont pas assez bien développés et de la surenchère de drama comme je le disais plus haut.

Le dénouement est à cet égard significatif et franchement, j’aurai préféré un autre final à cette histoire déjà bien assez tragique comme cela. Certaines questions restent aussi hélas sans réponses.

Vous l’aurez compris, j’ai un avis plutôt mitigé sur ce titre qui a des qualités mais qui pêche pour moi par ses excès dramatiques.

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Lu dans le cadre du Cold Winter Challenge 2018 – PAL CWC : 14/20 et du challenge 1 pavé par mois  :

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Trente ans ont passé depuis que Greta a quitté Marchmont Hall, une magnifique demeure nichée dans les collines du Monmouthshire. Lorsqu’elle y retourne pour Noël, sur l’invitation de son vieil ami David Marchmont, elle n’a aucun souvenir de la maison le résultat de l’accident tragique qui a effacé de sa mémoire plus de vingt ans de sa vie.
Mais durant une promenade dans le parc enneigé, elle trébuche sur une tombe. L’inscription érodée lui indique qu’un petit garçon est enterré là. Cette découverte bouleversante allume une lumière dans les souvenirs de Greta, et va entraîner des réminiscences.
Avec l’aide de David, elle commence à reconstruire non seulement sa propre histoire, mais aussi celle de sa fille, Cheska…

Noël 1985 à Marchmont Hall. Toute la famille Marchmont est réunie pour fêter Noël : David, le propriétaire, Greta son amie la plus chère, Ava, sa petite-fille et Simon son mari.

Greta, amnésique depuis un accident survenu devant le Savoy il y a une vingtaine d’années, vit recluse dans son appartement londonien et revient pour la première fois à Marchmont Hall depuis le drame.

Mariée à dix-huit ans avec Owen, l’oncle de David, elle a vécu dans cette demeure jusqu’à la mort de son fils à l’âge de trois ans, emporté par une pneumonie. De sa vie avant son accident, elle ne se souvient de rien.

Mais alors qu’elle se promène dans le parc de Marchmont Hall, elle découvre totalement par hasard la tombe du petit Jonathan et les éléments enfouis dans sa mémoire refont peu à peu surface…

Si vous aimez les sagas familiales, les destins de femmes, les secrets de famille et les récits à plusieurs temporalités, je ne peux que vous conseiller L’ange de Marchmont Hall, un roman bien épais (plus de 700 pages) qui se lit formidablement bien !

L’histoire que nous propose ici Lucinda Riley est diablement prenante, on tourne vite les pages pour connaître la suite des évènements, ce qui fait que j’ai lu ce roman en très peu de temps. L’autrice alterne les personnages et les époques avec beaucoup de facilité, les retours avant / arrière sont bien amenés, sans jamais nous perdre au passage.

Les personnages féminins tout comme celui de David sont bien dessinés et se révèlent tour à tour agaçants et attachants, on a plaisir à les suivre et à découvrir leur vie et les évènements qui leur arrivent. Il y a des secrets de famille bien enfouis et un peu de suspens, juste ce qu’il faut, on ne tombe pas non plus de l’armoire lorsqu’on les découvre, nous ne sommes dans un policier !

L’écriture de Lucinda Riley est fluide et facile à lire, elle construit son histoire de façon efficace, mêlant habilement passages dramatiques et moments plus lumineux. L’histoire tourmentée de cette famille pas comme les autres est alternativement portée par Greta, Cheska et Ava dont on partage les joies et les peines tout au long d’un récit particulièrement addictif.

Les trois femmes sont très différentes par leurs aspirations et leurs caractères mais vont vivre des drames et à travers elles, on suit l’évolution des mentalités sur trois générations de 1945 à 1985.

Tout d’abord Greta qui a fui sa famille et se retrouve enceinte d’un G.I qui la quitte en apprenant quel métier elle exerce, la plongeant dans le dénuement le plus total dont elle sortira grâce à David.

Cheska, sa fille, enfant star qui a grandi devant la caméra, et qui va rompre avec sa famille pour tenter sa chance à Hollywood.

Et enfin Ava, la fille de Cheska, qui a grandi sur le domaine de Marchmont Hall avec LJ, la mère de David, qui ne jure que par la nature, à mille lieux des strass et des paillettes de sa mère qu’elle n’a jamais vu autrement que sur le petit écran.

Je ne connaissais pas Lucinda Riley avant cette lecture mais je pense me laisser tenter à nouveau dans le futur, n’hésitez pas à me suggérer des titres si vous en connaissez.

Vous l’aurez compris, j’ai beaucoup aimé cette histoire familiale et je ne peux que vous inciter à découvrir L’ange de Marchmont Hall si vous aimez les secrets de famille.

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