Adèle Bréau est l’auteure du best-seller Frangines, paru à l’été 2020, après sa trilogie initiée par La Cour des grandes, dont les droits ont été vendus à la télévision, et L’Odeur de la colle en pot. Directrice de la mode de Gala et ancienne rédactrice en chef de Elle.fr, elle croque avec humour et férocité les petits travers de notre société sur son blog. Haute saison est son sixième roman.
Mathilde, Violette et Louise sont soeurs. Depuis l’enfance, elles vivent leurs plus belles heures à La Garrigue, une bâtisse que leurs parents ont achetée autrefois à Saint-Rémy-de-Provence.
Tout les oppose et pourtant rien ne peut séparer Mathilde, éblouissante et dominatrice, Violette, qui a grandi dans l’ombre de son aînée, et Louise, la benjamine, née des années plus tard.
Cet été, les frangines se réunissent dans la demeure familiale pour la première fois depuis le drame de l’année précédente.
Entre petites exaspérations et révélations inattendues, ces retrouvailles vont bouleverser à jamais leur vie. Car les murs de La Garrigue, gardiens des secrets de trois générations, ne les protégeront peut-être plus.
Frangines signe mes retrouvailles avec Adèle Bréau que j’avais découverte l’été dernier à l’occasion de ma lecture de Haute saison que j’avais beaucoup aimé.
Bonne pioche ici aussi avec ce récit qui fleure bon les vacances et la Provence, deux bonnes raisons pour moi de craquer sur ce titre qui a été aussitôt reçu, aussitôt lu !
Avec délicatesse et humour, Adèle Bréau nous plonge ici dans une histoire de famille qui pourrait être la nôtre et nous fait passer du rire aux larmes. Bien que je n’ai pas de soeur, j’ai été très touchée par ce récit portée par quatre femmes.
Roman choral, l’autrice donne tour à tour la parole à Jeanne, la matriarche, et à ses trois filles Mathilde, Violette et Louise. Le roman se passe le temps des vacances mais il y a aussi régulièrement des sauts dans le passé de nos héroïnes.
L’été précédent, Yves a quitté Jeanne au bout de quarante-huit ans de mariage, laissant toute la famille K.O. Louise, la petite dernière, s’est beaucoup occupée de Jeanne, rendue très fragile par cette séparation brutale, d’autant qu’Yves est tombé amoureux d’une amie d’enfance de Jeanne, rendant la séparation encore plus douloureuse.
Si il peut apparaître comme un feel-good book, alternant moments graves et moments plus joyeux, le roman aborde des thèmes très actuels et intéressants comme le divorce, les violences conjugales, l’adultère, l’amour, la sororité, les liens familiaux, l’homosexualité, la maternité, le deuil et la maladie.
Le roman entremêle les secrets, les erreurs de jeunesse, les trahisons, les déceptions sous le soleil de la Provence. Mais aussi les enfants, la joie de vivre, la complicité ou la rivalité entre soeurs, des moments du quotidien qui peuvent parler à tout le monde.
Pour conclure, une très belle découverte où rire et émotion s’entrechoquent que je vous recommande. Pour ma part, je vais continuer à explorer la bibliographie d’Adèle Bréau.