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Posts Tagged ‘angela thirkell’

Lu dans le cadre du Mois anglais

Angela Thirkell (1890-1961) était la petite-fille du peintre Edward Burne-Jones, la cousine de Rudyard Kipling et la filleule de J. M. Barrie (l’auteur de Peter Pan). Elle passa son enfance entre Paris et Londres. En 1931 parut son premier grand succès, High Rising, dans la veine d’Anthony Trollope, puis elle publia son best-seller Le parfum des fraises sauvages, en 1934.

Mary Preston, jolie jeune fille sans fortune, est invitée par sa tante par alliance, Agnès, à passer l’été dans sa splendide propriété familiale, au cœur de la campagne anglaise.

À Rushwater House, la saison s’annonce pleine de surprises, de frivolités et d’insouciance. Mais le cœur de Mary sera mis à rude épreuve face au séduisant et séducteur David Leslie, l’artiste de la famille qui navigue entre Londres et Rushwater.

Cependant, Agnès et sa mère, la sémillante Lady Emily, espèrent persuader la jeune femme de faire un tout autre mariage, bien plus convenable, avec John, le frère aîné d’Agnès et David, veuf depuis près de dix ans.

Entre les balades au clair de lune dans les jardins resplendissants et le grand bal organisé à Rushwater, cet été comblera-t-il les espérances romantiques de Mary ?

Après avoir absolument adoré Bienvenue à High Rising, il me tardait de retrouver Angela Thirkell dans son second roman publié pour la première fois en 1934, Le parfum des fraises sauvages.

Même si je l’ai trouvé un peu moins bon et un tantinet moins drôle et pétillant que son premier roman, je me suis tout de même régalé à lire cette comédie romantique au cœur de la gentry anglaise, dont les personnages sont aussi farfelus qu’extrêmement attachants.

Porté par une héroïne un peu effacée mais charmante, Mary, une jolie jeune fille désargentée, ce roman ne repose pas sur une intrigue de folie mais plutôt sur son atmosphère typique de campagne anglaise et sur sa galerie de personnages assez savoureuse.

La famille Leslie est excentrique : le grand-père et la grand-mère, Henry Leslie et Lady Emily, et leurs enfants, John, l’aîné qui est veuf, Agnès, mère de famille un peu écervelée qui se réfère toujours à son mari afin de ne prendre aucune décision, et David, artiste et charmeur impénitent ainsi que Martin, l’aîné de leurs petits-enfants. Tous sont plutôt charmants et sympathiques, et on a plaisir à les suivre le temps de ce récit.

Je n’ai en tout cas pas boudé mon plaisir en me plongeant dans ce court roman d’atmosphère des années 30 empli de loufoquerie et de légèreté. Au sein de la famille Leslie, volontiers oisive, la vie s’organise autour des thés, des repas et des parties de tennis et on vit comme un drame le fait de salir son pantalon ou sa robe, on s’inquiète pour le prochain bal, etc.

J’ai beaucoup aimé les conversations entre les différents protagonistes, leur quotidien, les mœurs et les loisirs de cette époque foisonnante, et si comme moi, vous aimez ces atmosphères anglaises à la Dontown Abbey, ce roman vous plaira assurément.

Angela Thirkell était elle-même une femme plutôt libre et elle se serait apparemment inspiré de sa vie et de sa famille pour écrire ses romans. On pourrait lui reprocher de nous proposer des personnages très stéréotypés et une vision des femmes pas franchement moderne, il n’empêche que ça fonctionne très bien dans cette histoire.

J’espère que les éditions Charleston vont continuer à éditer ses romans, je me languis déjà de la plume vive et de l’humour so british d’Angela Thirkell !

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Lu dans le cadre du Cold Winter Challenge 2018 – PAL CWC : 13/20

Noël 1930. Alors que Laura Morland, romancière à succès, n’aspirait qu’à quelques semaines de repos loin de l’agitation londonienne, la voilà plongée au coeur des intrigues de la vie de campagne. Son cher ami, le riche George Knox, est la proie d’une sournoise secrétaire, déterminée à s’élever au-dessus de son rang en se faisant épouser. Laura saura-t-elle le tirer de ce mauvais pas ? Et par la même occasion aider la jeune et innocente miss Sibyl Knox à conclure le mariage dont elle rêve depuis toujours ?

Noël 1930. Laura Morland, autrice de romans policiers à succès, assiste à la remise des prix du pensionnat de son dernier fils, grand amateur de trains. Après avoir pris le thé avec Amy, la femme du directeur et amie d’enfance, ils repartent pour leur propriété de vacances nichée à High Rising pour y passer les fêtes.

Là, les attend déjà Stocker, la domestique de la famille, qui a déjà tout prévu pour leur arrivée. Ils vont y retrouver Anne Todd, la secrétaire de Laura, le docteur Ford et leurs vieux amis, les Knox.

Georges, veuf lui aussi et auteur de biographies sur maints rois anglais adore pérorer, vit avec sa fille Sybill et a depuis peu une nouvelle secrétaire, Una Grey, qui veille sur l’écrivain comme le lait sur le feu, bien décidée à se faire épouser par ce veuf de longue date. C’est sans compter Laura qui n’a pas l’intention de la laisser faire et compte bien faire le bonheur de ses amis malgré eux…

Publié en 1931, Bienvenue à High Rising est le premier roman d’Angela Thirkell et fut un grand succès en son temps. Quelle bonne idée ont eu les éditions Charleston de le rééditer avec cette jolie couverture car cette comédie de mœurs au cœur de la gentry anglaise fut un délicieux moment de lecture que j’ai dégusté comme il se doit !

Porté par une héroïne attachante à l’humour ravageur, Laura est une veuve de 45 ans que tous ses amis verraient bien convoler à nouveau, mais elle n’est pas de cet avis, elle préfère trop le célibat et la liberté de son statut veuve pour s’encombrer d’un époux, très peu pour elle.

Ce qui ne l’empêche pas de mettre son grain de sel dans la vie de ses amis, en vue de caser l’une avec l’autre ! C’est ainsi qu’elle voudrait bien que son éditeur convole avec Sybil, ça mettrait du plomb dans la tête de ces deux écervelés et son vieil ami George avec Anne.

Ce roman ne repose pas sur une intrigue de folie mais plutôt sur son atmosphère typique de campagne anglaise et sur sa galerie de personnages assez savoureuse, tous plutôt charmants et sympathiques, que l’on a plaisir à suivre le temps de ce récit.

Je n’ai en tout cas pas boudé mon plaisir en me plongeant dans ce court roman d’atmosphère des années 30 empli de loufoquerie et de légèreté. J’ai beaucoup aimé les conversations entre les différents protagonistes, leur quotidien, les mœurs et les loisirs de cette époque foisonnante.

Angela Thirkell était elle-même une femme plutôt libre et elle se serait apparemment inspiré de sa vie et de sa famille pour écrire ses romans. On pourrait lui reprocher de nous proposer des personnages très stéréotypés et une vision des femmes un peu spéciale (les idiotes et les pauvres doivent trouver un mari tandis que les intelligentes travaillent et sont indépendantes), il n’empêche que ça fonctionne très bien dans cette histoire.

J’espère que Le parfum des fraises sauvages, son second roman déjà dans ma PAL, sera du même acabit car j’ai quitté à regret Laura et High Rising !

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