Sonita, rappeuse afghane et exilée militante ; Thérèse, bienfaitrice des mamies parisiennes ; Nellie, journaliste d’investigation au XIXe siècle ; Cheryl, athlète marathonienne ; Phulan, reine des bandits et figure des opprimés en Inde… Les Culottées ont fait voler en éclat les préjugés. Quinze nouveaux portraits drôles et sensibles de femmes contemporaines qui ont inventé leur destin.
Vous n’êtes pas sans savoir que j’adore Pénélope Bagieu et les destins de femmes, l’histoire des femmes m’intéresse beaucoup et la série Culottées ne pouvait par conséquent que m’intéresser et me plaire.
Si dans le premier tome, Pénélope Bagieu balayait plusieurs siècles d’histoire, dans Culottées 2, elle s’attelle davantage à nous faire découvrir quinze personnalités contemporaines dont certaines sont toujours en vie.
Et je dois dire que si j’avais beaucoup aimé Culottées 1, j’ai tout autant apprécié ce deuxième tome, tout aussi réussi et qu’il m’a permis de découvrir une fois de plus quinze destins incroyables de femmes en avance sur leur temps, qui ont osé bousculé les codes pour exercer des métiers jusqu’ici réservés aux hommes.
Quinze portraits présentés de manière très synthétique donc, qui mettent en lumière Temple Grandin (interprète des animaux), Sonia Alizadeh (rappeuse afghane), Chéryl Bridges (athlète de marathon), Thérèse Clerc (activiste de la cause des femmes), Betty Davis (chanteuse), Nellie Bly (journaliste et inventrice du journalisme d’investigation), Phulann Devi (reine des bandits), The Shaggs (rock stars), Katia Krafft (volcanologue), Jesselyn Radack (avocate), Heddy Lamar (actrice et inventrice), Naziq Al-Abid (activiste), Frances Glessner Lee (miniaturiste du crime), Mae Jemison (astronaute) et Peggy Guggenheim (mécène de l’art moderne).
Ces femmes ont le disais-je eu des destins assez incroyables même si elles ne sont pas forcément rentrées dans l’Histoire, elles ont souvent marqué les esprits de leurs contemporains ou fait avancer la cause des femmes et elles démontrent surtout l’adage que lorsque l’on veut on peut car toutes ces femmes n’en ont fait qu’à leur tête, au mépris des conventions sociales de leurs temps !
Chaque chapitre est concis et nous permet de bien appréhender chacune de ses femmes et se clôt par une très belle illustration en double page, à la manière d’un tableau, qui permet à l’auteure d’exercer pleinement ses talents graphiques, je les ai toutes trouvées très réussies et pleines de couleurs.
Tous ces portraits m’ont permis de découvrir des femmes dont j’ignorais l’existence, Nellie Bly mise à part dont je connaissais le nom mais dont je ne savais pas grand chose. J’ai été particulièrement impressionnée par Frances Glessner Lee qui a inventé la miniaturisation des scènes de crimes, un métier qu’elle a inventé et qui existe aujourd’hui encore, Phulann Devi, une indienne dont la vie m’a révolté tant elle a souffert dans son corps et par Katia Krafft, passionnée de volcans et qui en est morte.
Mais que vous connaissiez ces femmes ou pas, je vous recommande ce second tome qui mêle féminisme et humour, à feuilleter et à lire sans modération !