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Posts Tagged ‘benjamin lacombe’

Titulaire d’un diplôme de philosophie et de littérature à l’université de Chicago, Lauren Oliver a ensuite suivi une formation en arts à l’université de New York. Elle a brièvement travaillé comme assistante d’édition chez un éditeur new-yorkais, avant de se consacrer entièrement à l’écriture.

Mesdames et messieurs, petits et grands, bienvenue au Musée des Horreurs de Dumfrey, un endroit à nul autre pareil, où l’on trouve la plus grande collection de monstres ainsi qu’un millier de curiosités en provenance des quatre coins du globe !

Vous y découvrirez une tête réduite amazonienne absolument effrayante, une femme à barbe, un magicien, un géant, un nain et quatre orphelins extraordinaires : Sam, le garçon le plus fort du monde, Philippa, la médium, Thomas, l’acrobate et assistant du magicien…

Tous trois sont de jeunes orphelins qui ont grandi ensemble, heureux à l’abri des murs de cet étrange musée. Mais quand Max, lanceuse de couteaux, rejoint le groupe, une série de terribles évènements s’enchaînent.

Suite à la mort d’une spectatrice lors d’une de leurs représentations, la ville accuse la tête réduite qui fait la fierté de Dumfrey d’être à l’origine d’une malédiction.

Bill Evans, journaliste peu scrupuleux et en manque de scoop, qui assiste à la représentation, va en effet se saisir de ce décès pour redorer son blason et placer le petit musée en tête d’affiche en inventant une histoire de malédiction, mentant même effrontément pour rendre ses articles plus sensationnels.

Lorsque celle-ci disparaît et que le musée se retrouve menacé de fermer, la bande des quatre orphelins extraordinaires décide de mener l’enquête…

Lorsque La tête réduite, premier volume de la série Le musée des monstres, était paru il y a quelques années, il avait éveillé ma curiosité, d’autant qu’il est illustré par Benjamin Lacombe dont j’admire le travail.

J’ai donc profité de sa sortie en poche et du fait que mon fils cadet souhaitait le lire aussi pour enfin le découvrir et j’ai passé un chouette moment en compagnie de ces quatre orphelins pas comme les autres.

Lauren Oliver et H.C Chester ont choisi de planter leur décor à New York au 20è siècle, on ignore exactement quand, mais comme il n’y aucune référence à nos technologies actuelles, je pense qu’il s’agit plutôt d’une période comprise entre les années 20 et 40.

L’atmosphère gothique et assez glauque du récit qui se déroule en grande partie à l’intérieur de ce musée des monstres est séduisante, les personnages attachants et l’intrigue plutôt haletante avec des morts inexpliqués, une enquête, des rebondissements, des fausses pistes…

Un roman idéal pour les jeunes lecteurs passionnés par les mystères et enquêtes d’autant qu’il n’y a aucun temps mort dans ce premier volet, le style est fluide et agréable à lire.

L’univers étrange est assez immersif, on n’a pas de mal à rentrer dans l’histoire et comme les personnages sont croqués par Benjamin Lacombe, les enfants se les représentent fort bien.

Les autres illustrations qui parsèment le récit sont sublimes et rendent l’histoire encore plus concrète, un autre bon point pour les enfants.

Bien sûr, ce roman à destination des 11 / 13 ans manque d’approfondissement pour l’adulte que je suis mais il convient parfaitement à sa cible qui souhaiterait une histoire freak mais sans se faire pour autant.

Je lirai avec plaisir le second tome d’autant que la fin augure une histoire prometteuse, affaire à suivre donc !

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Qui n’a jamais rêvé de s’immerger dans l’intimité de Marie-Antoinette, archiduchesse d’Autriche, dernière reine de France et de Navarre, femme célèbre et controversée devenue un véritable mythe ? Sous la forme d’une belle édition à la fabrication soignée, nous vous proposons de découvrir son journal intime.

Marie-Antoinette, archiduchesse d’Autriche, dernière reine de France et de Navarre, est sans conteste la souveraine la plus importante de l’Histoire de France. Son destin tragique qui finit sur l’échafaud a fait d’elle une icône, un mythe qui inspirent les créateurs d’aujourd’hui, qu’ils soient cinéastes, stylistes, romanciers ou illustrateurs.

Benjamin Lacombe, un illustrateur qui comme beaucoup d’entre vous j’en suis sûre, j’adore, nous propose le journal intime de Marie-Antoinette, cette reine qui n’aimait pas écrire comme le rappelle si bien en préambule l’historienne Cecile Berly, spécialiste de Marie-Antoinette, qui signe une préface absolument passionnante.

L’illustrateur nous donne à lire le carnet fictif de cette reine d’une richesse graphique absolument éblouissante avec des peintures, des aquarelles, des crayonnés, un vrai plaisir pour les yeux.

De la fiction intime certes mais mêlée des lettres authentiques de l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche écrivant à sa fille Marie-Antoinette ou la dernière lettre de la reine à sa belle-sœur emprisonnée au Temple écrite le jour même de sa mort, le 16 octobre 1793.

Un récit qui commence le 21 avril 1770 à Shönbrunn avec le règlement écrit par l’impératrice à destination de sa fille et qui se termine au pied de l’échafaud. Benjamin Lacombe revient sur les moments importants de la vie de la reine comme son mariage, sa difficulté à devenir mère, la naissance de sa première enfant (Mousseline la sérieuse), l’affaire du fameux collier, la mort du Dauphin, la fuite à Varennes…

Il y aussi des intermèdes plus légers avec la recette des palais au chocolat que Marie-Antoinette affectionnait tant, la signification des mouches de la du Barry (baiseuse, effrontée, coquette, capricieuse, enjouée, majestueuse, passionnée, galante), les différentes coiffures à la mode de la reine qui la faisait justement et qu’on lui a tant reproché, une scène du Barbier de Séville que la reine a joué dans son théâtre…

Que dire du travail graphique de cet album à part qu’il est magnifique ? Les illustrations tantôt sur une page tantôt sur deux rendent hommage à la reine, en s’inspirant parfois de tableaux de Madame Vigée Le Brun restés célèbres ou de caricatures, et tantôt de l’inspiration même de Benjamin Lacombe qui insuffle à chaque fois une touche de modernité avec un sens du détail poussé à la perfection.

Quant aux reproductions des lettres, elles sont tout aussi soignées, imitant remarquablement l’écriture du XVIIIè siècle.

Un livre raffiné qui rend la reine très humaine, on la découvre très angoissée, certes dispendieuse mais aussi victime politique, contrainte de quitter les siens pour Versailles alors qu’elle n’a que 14 ans.

Un portrait très humain comme je le disais, bien loin de celui hautain qu’on pu en faire ses contemporains. Un album que je suis ravie d’avoir dans ma bibliothèque car je ne manquerai pas de le feuilleter encore et encore.

Mon seul bémol : qu’il soit trop court ! Mais si vous êtes fans de Benjamin Lacombe ou de Marie-Antoinette, voire des deux, ce bel album est pour vous.

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« Miroir, miroir joli, qui est la plus belle dans tout le pays ? Ô ma reine, vous êtes très belle mais Blanche Neige est mille fois plus belle que vous.»À ces mots, la reine devint verte de jalousie. Désormais elle avait des haut-le-coeur dès qu’elle apercevait Blanche-Neige, tant elle la haïssait. Et l’envie et l’orgueil se développaient si fort dans son coeur qu’elle ne trouvait plus le repos, ni le jour ni la nuit. Elle devait trouver un moyen de la faire disparaître…

blanche-neige-freres-grimm-benjamin-lacombeauteur-éditeur-pagesAussi incroyable que cela puisse paraître, je n’avais encore jamais lu Blanche Neige, sans doute le conte le plus célèbre des frères Grimm. J’avais vu enfant le film de Walt Disney que je vais revoir pour l’occasion et qui me semble bien édulcoré comme toujours par rapport au conte d’origine. Et pour que cette lecture soit un enchantement, j’ai choisi cette version magistralement illustrée par Benjamin Lacombe dont j’aime beaucoup le travail.

Il était une fois une petite fille qui avait la peau blanche comme la neige, les lèvres aussi rouges que le sang et les cheveux noirs d’ébène qui s’appelait Blanche Neige. Peu après sa naissance, sa mère meurt et le roi son père se meurt aussitôt son deuil terminé. Il épouse une femme très belle qui se révèle très jalouse de la beauté de sa belle-fille, tellement jalouse qu’elle demande à un chasseur de tuer la fillette et de lui en rapporter le cœur et le foie afin qu’elle le mange. Heureusement pour elle, le chasseur, pris de pitié la laisse s’enfuir et elle trouve refuge chez les sept nains. La suite vous la connaissez sûrement, je ne vais donc pas aller plus loin.

Au-delà du conte de fée qui est très célèbre, cette édition proposée par Milan Jeunesse est une pure merveille. Par son format tout d’abord, exceptionnellement grand et propice à la lecture à plusieurs, la qualité de son papier au grammage bien épais et enfin par la qualité de ses illustrations pures et poignantes de Benjamin Lacombe, de toute beauté.

Un grand merci à Céline et Claire de me l’avoir fait connaître !

Lu dans le cadre du challenge Il était une fois… les contes de fées !!

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