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Posts Tagged ‘carole trébor’

Carole Trébor est historienne, réalisatrice et écrivaine. Elle a enseigné à l’université avant de se tourner vers le théâtre, le cinéma, les documentaires, la BD et la littérature. 

Paris, 1924. Dans la pharmacie de l’oncle Léon et de la tante Lucienne, chaque nuit, des médicaments disparaissent. Alors que le couple remue ciel et terre pour retrouver les coupables, Jeanne, elle, s’inquiète de la santé des voleurs. Soucieuse de prendre les agents de police de vitesse, elle décide de mener sa propre enquête !

Commence alors une course contre la montre dans laquelle, d’indice en indice, la jeune fille arpentera les catacombes et le quartier des artistes, fera la connaissance de Kiki de Montparnasse et se liera d’amitié avec une bande d’enfants des rues…

Avec Le cadeau de Kiki de Montparnasse, premier tome de la saga Jeanne la fille du docteur Loiseau, Carole Trébor entraîne ses jeunes lecteurs dans le Paris des années folles. On y fait la connaissance de Jeanne, une adolescente qui combat les préjugés de son époque pour accomplir son rêve : devenir médecin !

Son père l’y encourage vivement même si une partie de sa famille ne comprend pas que ce médecin dont la femme est morte pendant l’épidémie de grippe espagnole, entretienne les rêves de sa remuante cadette.

Les femmes diplômées en médecine sont en effet peu nombreuses à cette époque et les filles étaient plutôt encouragées à devenir de futures maîtresses de maison.

On mesure le chemin parcouru en un siècle ! Jeanne est une collégienne attachante, qui se soucie d’autrui et en cela, elle marche dans les pas de son père qui n’hésite pas à soigner gratuitement les nécessités en plus de ses heures de garde à l’hôpital.

Dans ce premier volume, les jeunes lecteurs dès 9 ans, découvrent la famille Loiseau car Jeanne a aussi deux soeurs et un frère mais aussi Jacques Prévert et surtout Kiki de Montparnasse, le modèle le plus en vogue de l’époque qui fait preuve elle aussi d’un grand coeur.

Ils découvrent aussi les célébrités de l’époque telles que Mistinguett et Maurice Chevalier, parcourent les catacombes avec Jeanne, Antoine et la bande des enfants des rues qui multiplient les petits larcins pour améliorer leur ordinaire.

Un récit enlevé où les enfants ne s’ennuient pas une seconde, avec un message féministe fort, le tout dans un Paris historique bien reconstitué, voilà du bel ouvrage, comme toujours avec Carole Trébor. Pour ma part, je lirai la suite avec plaisir !

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Lu dans le cadre du Pumpkin Autumn Challenge

Carole Trébor est écrivaine et réalisatrice. Historienne de formation, spécialiste de la Russie, Carole s’est rendue aux archives de Moscou à l’un des rares moments où elles étaient ouvertes, entre censure soviétique et censure poutinienne. La Russie est naturellement l’un des cadres privilégiés de ses romans et de ses albums.

Daniel Egneus est membre d’un groupe d’artistes, Printsin, qui organise des spectacles et des expositions à travers l’Europe. Pour Little Urban, c’est la féérie de Noël qui inspire son dessin avec l’album Anika et la sorcière des neiges. Il a également publié La Grande Parade des animaux et Les Top trois de Théo.

Maroussia habite avec sa grand-mère en Russie à l’orée d’un bois où vivent des créatures magiques. Sa grand-mère les connaît bien. Maroussia, elle, ne les a jamais vues.

Un jour, des soldats frappent à leur porte et leur ordonnent de quitter leur maison au plus vite. Le tsar Nicolas II a prévu de faire passer une ligne de chemin de fer, celle du Transsibérien, à travers la plaine, par leur village, et pour cela, il faut détruire les habitations des villageois et la forêt.

La grand-mère est prête à céder mais pour sa petite-fille, il en est hors de question. Maroussia ne baissera pas les bras devant leurs épées menaçantes et leurs uniformes pleins d’autorité. D’autant que les esprits de la forêt sont là pour l’aider…

Avec Maroussia, celle qui sauva la forêt, Carole Trébor met en scène une héroïne forte et courageuse, aux prises avec les esprits de la forêt et les soldats du tsar.

En excellente connaisseuse de la Russie, de ses mythes et légendes, l’autrice créé de toutes pièces un conte russe criant de vérité, sublimé par les illustrations absolument époustouflantes de Daniel Egnéus.

Rédigé à la manière d’une fable, Maroussia nous emmène à la découverte de personnages de la mythologie slave tels que le Liéchi, gardien de la forêt et de ses habitants à l’apparence humaine qui aime égarer les voyageurs et les chasseurs dans la forêt. Mais dont il est possible de s’attirer ses faveurs en respectant la forêt.

Ou l’aouka, esprit de la forêt qui ne dort jamais, à la différence des lechiï. Il faut s’en méfier parce qu’il aime bien tromper les gens en créant un écho partout pour les attirer au fond de la forêt où ils se perdent. Il est petit, ventru et joufflu, habite dans une petite maison calfeutrée avec de la mousse d’or, boit de la glace fondue et balaie sa maison avec une patte d’ours.

Bel hommage à la nature et aux esprits sylvains, ce conte évolue entre traditions et modernité, et sensibilise les enfants à l’écologie et à la préservation de nos forêts. Une histoire à faire découvrir aux grands enfants à la veillée, ils seront sensibles à ce récit qui aborde également les monstres sous les lits.

Les illustrations de Daniel Egnéus concourent à la réussite de cet album. J’avais découvert cet illustrateur de grand talent avec La parade des animaux, l’un des albums préférés de mes petits, lu et relu inlassablement. Ici, il fait vraiment des merveilles dans ce format XXL où il peut exprimer la pleine étendue de ses talents.

Le travail éditorial de Little Urban est une fois encore à souligner. L’album aux dimensions généreuses et aux pages glacées, est un magnifique objet livre, très soigné, et une très belle idée cadeau à l’approche des fêtes.

Une belle histoire et des illustrations de toute beauté sont les points forts de cet album pour lequel j’ai eu un coup de coeur, je vous le recommande chaudement !

Un grand merci aux éditions Little Urban pour cette nouvelle pépite.

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Lu dans le cadre du Cold Winter Challenge

Avant d’écrire pour la jeunesse, Carole Trébor a été historienne, spécialiste de l’histoire culturelle russe et réalisatrice de documentaires.

Octobre 1917, Moscou. Les russes, malgré l’éviction du tsar Nicolas II s’enlisent dans la guerre et la famine fait rage.

La révolte gronde. Dans un monde en guerre, les Russes réclament la paix et contestent le pouvoir en place tenu par le gouvernement provisoire qui a succédé au régime impérial.

Tandis que Tatiana rejoint un groupe de jeunes artistes qui rêvent de balayer l’ordre établi, en s’attelant s’attelant à l’adaptation du Nuage en pantalon du poète futuriste Vladimir Maïakovski, sa sœur Lena prend les armes avec les bolcheviks.

Bientôt Piotr, leur ami d’enfance, s’engage à son tour. Se battront-ils du même côté des barricades  ?

Je pense qu’il est inutile de vous rappeler combien j’aime l’histoire russe, il était donc inévitable qu’un jour ou l’autre je lise Révoltées de Carole Trébor qui a pour décor les jours d’octobre 1917 qui ont mené Lénine et ses troupes au pouvoir.

Dès les premières pages, l’autrice nous embarque à Moscou, en proie à la révolution, au moment où les bolcheviks prennent le pouvoir.

Avec un style simple et efficace, idéal pour le lectorat visé, elle nous fait suivre deux soeurs aux trajectoires différentes. Leur père a été porté disparu sur le front et les deux jeunes filles de 17 ans vivent avec leur babouchka, pieuse et fidèle au tsar.

Tatiana a été embauchée comme femme de ménage au théâtre à deux pas de chez elles et leur grand-mère coud les costumes, ce qui lui permet de côtoyer une troupe d’artistes en train de monter un spectacle autour de la poésie de Maïakovski.

Lena a abandonné son travail à l’usine pour prendre les armes aux côtés des bolcheviks, dont le programme se résume à « la paix, le pain et la terre » et « Tout le pouvoir aux soviets ». Loin d’avoir froid aux yeux, elle n’hésite pas à monter sur les barricades pour se battre comme les hommes.

Si le titre laisse présumer que l’on va suivre Lena, il n’en est rien, elle fait de furtives apparitions, la véritable héroïne du récit c’est bel et bien Tatiana et les futuristes. Cet aspect m’a beaucoup plu et permis de renouer avec Maïakovski.

Historiquement parlant c’est très bien documenté, Carole Trébor est spécialiste de la Russie et ça se sent tout au long du roman. Les lecteurs trouveront aussi en fin d’ouvrage des annexes très bien faites et utiles (plan de Moscou, glossaire explicatif, rôle des femmes pendant la révolution…).

Comme dans tout roman Young adult, il y a un peu de romance, ce qui plaira sans nul doute aux ados mais que j’ai trouvé un peu inutile.

J’aurai également aimé des personnages plus développés et voir de plus près encore la révolution russe mais comme l’autrice a fait le choix de Tatiana comme narratrice, cela n’était pas possible.

Je m’attendais à un roman à deux voix qui m’aurait permis de suivre les deux soeurs en parallèle, d’être à la fois avec les artistes et les révolutionnaires. Je trouve que Tatiana change un peu trop vite d’opinion, passant de résignée à combative sans qu’aucun événement ne vienne étayer ce changement d’attitude.

Reste que c’est un chouette roman pour les élèves de 3e qui ont la révolution russe à leur programme d’histoire, je leur conseille cette lecture !

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Un géant dort sous nos pieds et il ne faudrait pas le réveiller ! Sentez-vous son souffle dans le vent de l’hiver ? Avez-vous aperçu son reflet entre les nénuphars de l’étang ? Vous le reconnaîtrez, un jour ou l’autre, si vous êtes attentifs au vent qui frôle la lumière, aux paroles des arbres et à la danse des vagues.« Il est là, sous nos pieds, le géant assoupi, sous l’humus des forêts, le bitume de nos villes, sous les plages et les champs, les plaines et les vallées, sous les fleuves et les mers. »

Il y a fort longtemps, Gromislav habitait avec les Assilkis, ses semblables, sur l’île de Bouïane, auprès des créatures magiques et des dieux slaves. Si Gromislav est un brave et bon géant, obéissant aux dieux, aimant les oiseaux et les arbres, ses frères, quant à eux, s’adonnent à la furie, dévastant tout sur leur passage.

Svarog, dieu du feu céleste et des forgerons, l’un des nombreux fils du dieu Rod, adorait créer des planètes. Un jour, il crée une petite planète et la lance dans l’univers. La planète bleue est née, elle va se développer pendant quelques centaines d’années.

Mais les Assilkis finissent par lasser Rod qui décident de les exiler sur la planète bleue, ce qui n’est pas du tout du goût des géants ni de Svarog qui a peur pour la Terre, il va pouvoir compter sur Gromislav…

Gromislav est un récit de cosmogonie qui s’inspire de la mythologie slave, dont je ne sais absolument rien. J’étais donc très curieuse de découvrir ce titre, d’autant que le texte est signé Carole Trébor.

En tant que spécialiste de l’histoire russe, cette romancière jeunesse s’intéresse depuis longtemps aux dieux anciens slaves et Gromislav l’a particulièrement touchée.

Loin des figures habituelles des dieux de la mythologie toutes en force, ce géant est un héros lent, doux et pacifique. Elle a choisi dans cet album à destination des 6 ans et plus au vocabulaire plutôt soigné et exigeant, de raconter la manière dont Gromislav sauve la terre.

Cette fable écologique est un véritable appel à la protection de la planète mais aussi à la création et à l’imaginaire. Gromislav fait figure de héros atypique, loin des stéréotypes de la toute-puissance.

À la fois puissant et fragile, lent et fort, brave mais toujours prompt à faire la sieste, il nous amène à contempler la création du monde et la naissance de la vie sur Terre.

Les illustrations absolument magnifiques de Tristan Gion accompagnent merveilleusement les propos de l’autrice et ne manqueront pas de fasciner les petits lecteurs et leurs parents.

Passionné de mythologie, il parvient à faire ressortir toute la beauté grâce à la puissance narrative de ses illustrations, sa maitrise des couleurs, je découvre ici son travail et franchement je suis sous le charme !

Les éditions Aleph sont spécialisés dans les mythes, contes et légendes du monde, Idunn, focalisé sur la mythologie nordique est déjà paru, et si j’en ai l’occasion, je ne manquerai pas de le lire aussi.

En bref, un magnifique album écrit dans un style poétique et avec un message écologique à mettre entre toutes les mains, dès 6 ans si on ajuste son vocabulaire trop ardu à comprendre à mon sens, mais surtout dès 8 / 10 ans !

Un grand merci aux éditions Aleph pour cette belle découverte, j’ai adoré.

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Romain a révélé la vérité à sa mère qui décide de l’aider à sauver Léo et Marcel. Le promoteur, très fâché d’être un zombie, veut se venger et les dénonce aux autorités. Noirsant est ainsi envahi par la police scientifique ; le village et ses habitants sont placés sous quarantaine et les morts-vivants sont enfermés pour être étudiés. La résistance s’organise !

Romain a révélé à sa mère l’existence des zombies du cimetière de Noirsant afin qu’elle l’aide à sauver Léo et Marcel. De son côté, Olivier Pouillard, le promoteur du futur supermarché, se réveille très fâché en constatant qu’il est devenu un zombie !

Pour se venger, il les dénonce aux autorités. Le petit village se retrouve envahi par les forces de l’ordre et la police scientifique. Noirsant et ses habitants sont placés en quarantaine, les zombies enfermés dans des cages en vue d’expériences scientifiques.

Ces pratiques rappellent aux anciens les moments les plus noirs de la dernière guerre et la résistance se met à s’organiser…

Suite directe des deux précédents tomes Panique au cimetière et Rien ne va plus ! ce troisième et dernier volet nous permet de retrouver Romain, sa mère médecin et tous les zombies zarbis à commencer par Léocale qui, malgré un œil qui se fait la malle au moindre coup de stress, ne laisse pas le jeune garçon indifférent !

Cette suite est à la hauteur des précédents opus : plein d’humour et de rebondissements. L’histoire est portée par Romain pour les vivants et Léo pour les morts et on plaisir à retrouver nos jeunes héros et les autres tous morts depuis belle lurette dans cette histoire qui, au-delà de l’humour, aborde des thèmes intéressants comme l’amitié, la solidarité, l’humanité mais aussi le féminisme car les femmes ont la part belle dans cette histoire.

Ici d’autres valeurs sont aussi mises en lumière comme la résistance, le courage et la tolérance envers les morts-vivants qui ne sont pas sans nous rappeler le traitement des juifs pendant la seconde guerre mondiale : les caches qui servaient alors refont surface afin d’accueillir de nouveaux pensionnaires.

L’écriture de Marie Pavlenko et de Carole Trebor est fluide, les chapitres sont courts et bien rythmés, les textes aérés et régulièrement interrompus par des illustrations signées Marc Lizano, un procédé idéal pour donner du rythme et pour permettre aux enfants qui ne seraient pas encore de très bons lecteurs, d’être noyés sous un texte trop long.

Le texte met également en avant la diversité, en effet les zombies sont tous de conditions sociales différentes, avec des personnalités divergentes, il n’empêche qu’ils savent être solidaires lorsque les circonstances l’exigent.

Les dialogues sont nombreux et les jeunes lecteurs dès 9 ans vont adorer cette saga pleine de zombies, des personnages qu’ils connaissent sans doute via la télévision ou les jeux mais que l’on n’a pas l’habitude de rencontrer en littérature jeunesse.

Ce troisième tome nous permet donc de retrouver pour la dernière fois ce petit village et l’ensemble des protagonistes du deux premiers volumes, l’histoire est bien construite, pleine de rebondissements, de batailles et de péripéties en tous genres : impossible de s’ennuyer !!

Je vous conseille sans réserve cette série et je remercie Brigitte et aux éditions Flammarion jeunesse pour cette si sympathique lecture, je me suis bien amusée à chaque tome et mon Sami-Chameau, cœur de cible de la trilogie, a beaucoup apprécié lui aussi les aventures de Romain, Léo, Marcel et tous les autres !

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Les zombies sont sous le choc. Ils ont appris qu’ils étaient liés au cimetière par un sort indestructible. Aidés par leur ami Romain, ils vont se battre pour défendre leur habitat face au cupide promoteur. Les zombies zarbis passent à l’attaque!

Alors que le vieux cimetière de Noirsant, demeure des morts-vivants, est menacé de destruction pour laisser la place à un supermarché, Romain, un jeune garçon, par ailleurs fils du maire, se bat pour aider ses amis zombies.

Les morts n’ont pas le choix : pour continuer à mener une existence nocturne possible grâce à un sort, ils doivent impérativement rester dans les limites du cimetière.

Cette zone franchie, ils meurent définitivement. Impossible pour eux de fuir mais le maire et le prometteur sont bien décidés à aller jusqu’au bout de leur projet. Et si ils créaient le buzz pour sauver leur habitat ?

Suite directe du premier tome Panique au cimetière, ce second volume nous permet de retrouver Romain, sa mère médecin et tous les zombies zarbis à commencer par Léocale qui, malgré un œil qui se fait la malle au moindre coup de stress, ne laisse pas le jeune garçon indifférent !

Cette suite est à la hauteur du précédent opus : plein d’humour et de rebondissements. L’histoire est portée par Romain pour les vivants et Léo pour les morts et on plaisir à retrouver nos jeunes héros et les autres, tous morts depuis belle lurette, dans cette histoire qui au-delà de l’humour aborde des thèmes intéressants comme les familles monoparentales, les familles recomposées, l’amitié, la solidarité, l’humanité mais aussi le féminisme car les femmes ont la part belle dans cette histoire.

L’écriture de Marie Pavlenko et de Carole Trebor est fluide, les chapitres sont courts et bien rythmés, les dialogues sont nombreux et les jeunes lecteurs dès 9 ans vont adorer cette saga pleine de zombies, des personnages qu’ils connaissent sans doute via la télévision ou les jeux vidéos mais que l’on n’a pas l’habitude de rencontrer en littérature jeunesse.

Ce second tome (le troisième paraîtra en février) nous permet donc de retrouver ce petit village et l’ensemble des protagonistes du premier volume, l’histoire est bien construite, pleine de rebondissements, de batailles et de péripéties en tous genres : impossible de s’ennuyer !!

Le texte met également en avant la diversité, en effet les zombies sont tous de conditions sociales différentes, avec des personnalités divergentes, il n’empêche qu’ils savent être solidaires lorsque les circonstances l’exigent.

Les chapitres sont courts, les textes aérés et régulièrement interrompus par des illustrations signées Marc Lizano, un procédé idéal pour donner du rythme et pour permettre aux enfants qui ne seraient pas encore de très bons lecteurs, d’être noyés sous un texte trop long.

Je vous conseille sans réserve cette série et je remercie Brigitte et aux éditions Flammarion jeunesse pour cette si sympathique lecture, je m’amuse beaucoup à chaque tome et il me tarde de voir ce que les auteures nous réservent pour la suite des aventures de Romain, Léo, Marcel et tous les autres !

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Lorsque Romain, un habitant du village, rencontre Léo, une jeune zombie, il n’en croit pas ses yeux. Le cimetière de Noirsant abrite des morts-vivants ! Seulement, celui-ci est menacé de démolition : Romain pourra-t-il aider les zombies zarbis ?

31 octobre, nuit d’Halloween. Dans le petit village de Noirsant, à la nuit tombée, les zombies du vieux cimetière se réveillent, discutent et jouent aux osselets. Tout le monde ignore leur existence puisqu’ils fuient les humains et vivent cachés jusqu’à ce que la route de Léocale, jeune zombie à l’œil baladeur décédée depuis plus d’un siècle, ne croise celle de Romain, bien vivant.

Le vieux cimetière, lieu de dernière sépulture, ainsi que l’église attenante, sont menacées de démolition afin de faire place nette pour le futur supermarché. Mais les morts n’ont pas dit leur dernier mot et Romain est bien décidé à leur donner un coup de main…

Les zombies ne sont clairement pas ma tasse de thé mais je n’ai pas boudé mon plaisir en lisant le premier tome de Zombies zarbis : panique au cimetière ! écrit à quatre mains par les deux pointures de la littérature jeunesse que sont Marie Pavlenko et Carole Trébor.

A l’approche d’Halloween, quelle bonne idée de proposer aux enfants cette histoire de zombies pleine d’humour et d’amitié. La galerie de personnages proposée par les autrices est très attachante, à commencer par les enfants : Romain du clan des vivants et Lécale et Marcel, bel et bien morts mais aussi Victorine, Ingonde et Clodomir.

J’ai trouvé l’histoire très originale, les zombies sont inexistants dans la littérature enfantine (enfin il me semble) et les proposer comme héros pour les enfants dès 9 ans c’est culotté d’autant que le cadre de l’histoire est un cimetière !

Pari réussi pour ma part, je suis sûre que les jeunes lecteurs dès 9 ans vont adorer cette histoire d’Halloween qui est là non pas pour leur faire peur mais pour les faire rire et réfléchir sur notre société et notre rapport à la consommation. Le roman est plein d’humour, d’aventure, de solidarité et fait la part belle aux héroïnes, bien plus courageuses que les hommes, vivants ou morts !

Ce premier tome (le second paraîtra en novembre) est certes introductif, il sert bien sûr à nous présenter les personnages récurrents de cette nouvelle saga, mais n’en oublie pas de nous proposer une vraie histoire pleine de rebondissements, de batailles et de péripéties en tous genres.

Le texte met également en avant la diversité : en effet les zombies sont tous de conditions sociales différentes, avec des personnalités divergentes et des physiques pour le moins singulier, il n’empêche qu’ils savent être solidaires lorsque les circonstances l’exigent.

Les chapitres sont courts, les textes aérés et régulièrement interrompus par des illustrations signées Marc Lizano, un procédé idéal pour donner du rythme et pour permettre aux enfants qui ne seraient pas encore de très bons lecteurs, d’être découragés par un récit trop long.

Je vous conseille sans réserve ce premier tome addictif et drôle et je remercie Brigitte et les éditions Flammarion jeunesse pour cette si sympathique lecture !

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Lu dans le cadre du Challenge Cold Winter

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Hantée par la dernière volonté de sa mère adoptive, Svetlana quitte le Paris des Lumières pour rejoindre la Russie des tsars. Au cours de ce voyage, elle rencontre des êtres mystérieux, Varlaam et Mira, et se découvre d’étonnants pouvoirs…
Pour accepter sa véritable identité, Svetlana doit affronter sa part d’ombre. Et qui, de Boris l’officier d’élite, ou d’Aliocha, le paysan rebelle, l’aidera à se révéler à elle-même ?heart_4lumiere-carole-trebor

Paris, mai 1774. Le roi Louis XV se meurt et Svetlana s’étiole en compagnie de son père adoptif André Horville, un scientifique et ami de Diderot, qui a collaboré à de nombreux articles de L’Encylopédie.

Mais depuis la mort de son épouse Jeanne, trois ans auparavant, André n’arrive plus à travailler et l’argent vient à manquer. Alors Svetlana, qui a été adoptée lors du séjour de ses parents en Russie douze années plus tôt, décide de vendre toutes les toiles de Jeanne afin de retourner à St Petersbourg sur les traces de ses parents biologiques, comme se l’était engagée à le faire Jeanne.

L’argent de la vente en poche, munie d’une lettre de Diderot à la tsarine Catherine II qu’il a pourtant quitté en mauvais terme, aidée de son voisin Guy, et accompagnée de son père, elle quitte Paris pour la Russie dès l’automne…

Vous connaissez mon goût pour le siècle des Lumières et pour la Russie, un roman réunissant les deux sur fond de steppe enneigée ne pouvait que me tenter, au moins sur le papier.

Je ressors pourtant de cette lecture un peu mitigée car si j’ai adoré le contexte historique, j’avoue que l’incursion du fantastique dans le dernier tiers du récit ne m’a pas séduite, l’auteur m’a même carrément perdue à certains moments.

C’est vrai que ce genre ne me séduit en général pas, là il aurait pu en être autrement car j’avoue que les dieux polymorphes ressuscités par Carole Trébor ont de quoi intéresser mais je trouve que cet aspect n’est pas assez développé, tout cela va trop vite, pour nous emporter au cœur de cette mythologie slave, qui je le répète ne manque pourtant pas d’intérêt.

Et puis comment Svetlana peut-elle accepter presque immédiatement son statut de sorcière, combattre des Néfastes sans avoir été instruite, etc ? Ça me semble un peu trop gros pour qu’on y croit vraiment.

Le reste en revanche m’a séduite. A commencer par Svetlana, cette jeune fille des lumières, instruite en philosophie, en physique et en astronomie, qui converse avec Diderot en personne, mon philosophe préféré, m’a beaucoup plu.

Son voyage pour gagner St Petersbourg que je rêve de découvrir un jour, aussi, de ce point de vue Lumière est un très bon roman historique pour la jeunesse, c’est vraiment le dernier tiers du récit, au moment où la tournure fantastique apparaît, que j’ai inexorablement décroché et j’ai même eu du mal à l’achever.

Quant au triangle amoureux entre Svetlana, Boris l’officier de la tsarine et Aliocha le serf, l’auteure aurait pu allègrement s’en passer. Aliocha séduit le lecteur dès son apparition et Boris fait pâle figure à côté de lui.

Vous l’aurez compris l’aspect historique de ce roman m’a vraiment plu et j’aurai préféré que Carole Trébor se cantonne à ce genre plutôt qu’elle verse dans un fantastique auquel je n’ai pas cru.

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