Cati Baur est née en 1973 à Genève. Elle a exercé de nombreux métiers : libraire, « blonde de l’accueil », assistante d’édition en bande dessinée… Elle a également tenu un blog de dessin et publié en plus de l’adaptation des Quatre soeurs, deux autres bandes dessinées à ce jour : J’arrête de fumer et Vacances.
Martin, Edwige, Erwan et Fred forment un quatuor uni quoiqu’il arrive. Mais au collège, ils sont loin d’être populaires ! Leurs camarades les trouvent étranges, leurs looks ne sont pas à la mode et leurs centres d’intérêt non plus, ils sont mis à l’index, rejetés et moqués à l’envi.
Ils savaient que ça finirait par arriver un jour… et c’est le plus gentil d’entre eux qui s’est fait tabasser, sans que l’on sache par qui ni pourquoi. Erwan, le bricoleur de la bande se retrouve à l’hôpital et cette injustice les a tous blessés.
Et leur colère débordante les a poussés à agir, à leur manière… forcément particulière.
Cati Baur, habituée des adaptations on ne peut plus réussies de la saga des Quatre soeurs de Malika Ferdjouk, s’attaque cette fois-ci à un court roman de Martin Page avec Le club des inadapté.e.s
Cati Baur scrute le petit monde de Martin Page avec son œil de lynx, son humour et la tendresse de son dessin. L’histoire de ces ados qui ne rentrent pas dans les cases ni dans la norme est touchante et en tant que maman de deux ados j’y ai été sensible.
J’ai beaucoup aimé la solidarité dont ils font preuve, leur gentillesse naturelle et la révolte qui va les habiter suite à l’agression gratuite d’Erwan, un collégien doux et rêveur, qui ne ferait pas de mal à une mouche, tabassé par une bande de lâches.
Les sujets traités ici sont importants et sont bien traités : le harcèlement en premier lieu, thématique centrale du récit, le droit à la singularité, le fait de ne pas vouloir rentrer dans les cases pour être bien vus des autres, l’amitié, la solidarité, le deuil, la dépression, le chômage, les difficultés financières… autant de sujets qui touchent les adolescents et dont il est important de leur parler lorsque l’on est parent.
Mon bémol, c’est que le récit est bien trop court mais c’est l’adaptation d’un roman lui même très court mais je pense qu’il est parfait pour la cible qui est le sien, les jeunes de 11 à 15 ans.
Un album à conseiller aux ados qui trouvent que la vie est nulle, que grandir ça craint, mais qui croient aux super pouvoirs de la solidarité et de l’amitié !
Merci aux éditions Rue de Sèvres pour cette découverte, elle a rejoint la bibliothèque de mes ados qui l’ont beaucoup apprécié !