Feeds:
Articles
Commentaires

Posts Tagged ‘chaplin’

Salut, l’Amérique ! Je suis venu te conquérir ! Il n’est pas une femme, un homme, un enfant, qui n’aura pas mon nom aux lèvres ! Laurent Seksik et David François explorent la vie tumultueuse de l’un des plus grands artistes de tous les temps dans un triptyque intimiste et flamboyant.

Après avoir connu ascension fulgurante, succès incontesté et premiers échecs, Charlie Chaplin traverse, à l’aube de ses 40 ans, une période de doutes. 

Désintéressé par les louanges d’Hollywood, et surtout marqué par la misère sociale et l’instabilité politique grandissante, le prodige du cinéma envisage de mettre un terme à sa carrière.

C’est sa rencontre avec l’actrice Paulette Goddard qui lui donnera un nouveau souffle créatif et lui permettra de prendre le virage dont son oeuvre avait besoin.

Délaissant la comédie au profit d’un ton plus engagé, Chaplin s’attelle à ce qui resteront ses films les plus marquants : Les Temps Modernes et Le Dictateur.

Chaplin contre John Edgar Hoover est le dernier volume du triptyque consacré à l’immense Charlie Chaplin qui court de 1929 à sa consécration aux Oscars de 1972.

Comme je vous le confessais sur Instagram (abonnez-vous ici si vous ne m’y suivez pas encore car j’y dévoile mes réceptions livresques, mes premières impressions de lectures…), je suis une grande admiratrice de Charlie Chaplin, un génie du 7ème art tour à tour acteur, réalisateur, producteur, musicien, scénariste de ses films, créateur de l’iconique personnage de Charlot, ce vagabond au grand coeur.

Mais si je connais assez bien l’œuvre, la vie de cet artiste m’est inconnue, heureusement ce triptyque proposé par Laurent Seksik au scénario et David François aux graphismes, m’a permis de découvrir l’Homme derrière l’Artiste car l’auteur explore aussi les zones d’ombre de la vie de Chaplin.

Il ne faut pourtant pas croire que ce roman graphique est une biographie linéaire de Charlie Chaplin, elle a plutôt pour vocation de mettre certains éléments de sa vie personnelle en lumière. Dans cet ultime volume, Laurent Seksik s’attache à démontrer le Chaplin engagé et c’était diablement intéressant.

Celui qui va dénoncer le capitalisme et la vie industrielle dans Les temps modernes et le nazisme dans Le dictateur, deux films que j’adore et que je vous invite à découvrir si vous ne les connaissez pas. On voit dans cet opus, l’influence qu’a eu l’actrice Paulette Goddard, sa troisième épouse, sur son oeuvre, ce dont je ne me doutais absolument pas.

Ses prises de position et ses mœurs pour le moins dissolues, notamment son goût pour les très jeunes filles, vont le mettre dans le collimateur de John Edgar Hoover, le puissant et intouchable patron du FBI qui va profiter de sa liaison avec Joan Barry, pour nuire à sa réputation en menant une violente campagne de diffamation.

Les dessins très colorés de David François en couleur servent bien le propos, j’ai beaucoup aimé cette maîtrise des couleurs même si, j’avoue, je goûte peu sa façon de dessiner les visages.

Il y a des changements de rythme bien vus : tantôt un seul dessin par page, tantôt des grandes cases sur fond noir à l’horizontale ou un découpage plus classique, tous ces changements apportent une dynamique que j’ai vraiment apprécié.

Si l’on sent que les auteurs vouent une profonde admiration à leur sujet, Chaplin est loin d’être une hagiographie puisque les côtés sombres de la personnalité de l’acteur ne sont pas passés sous silence : on l’observe tour à tour lâche, séducteur, ambitieux, en un mot, pas si sympathique que ça, contrairement à son double à l’écran, et c’est ce qui m’a plu aussi ici.

Un troisième volume réussi que j’ai eu plaisir à lire et que je vous conseille de découvrir à votre tour.

Un grand merci à Doriane et aux éditions Rue de Sèvres pour cette lecture, j’ai adoré !

Read Full Post »

Salut, l’Amérique ! Je suis venu te conquérir ! Il n’est pas une femme, un homme, un enfant, qui n’aura pas mon nom aux lèvres ! Laurent Seksik et David François explorent la vie tumultueuse de l’un des plus grands artistes de tous les temps dans un triptyque intimiste et flamboyant.

Alors qu’il vient de perdre à la naissance, le fils de sa première épouse Mildred, Charlie tourne Le Kid, l’histoire de cet enfant qu’il n’aura pas vu grandir. Le film est un immense succès. Charlie reconnu par le tout Hollywood comme l’un des plus grands artistes de son époque savoure son ascension et œuvre déjà pour son prochain film, La Ruée vers l’or qui sera un véritable triomphe.

A 35 ans, il épouse en secondes noces la très jeune Lita déjà enceinte de leur premier enfant. Pourtant, après quatre ans d’union et deux enfants, Lita, maintes fois trahie, demandera le divorce avec pertes et fracas, dégradant au passage l’image de Chaplin dans l’opinion publique.

Tandis que les premiers films parlants font leur apparition… 1928, son film Le Cirque, est annoncé comme un échec. Le statut et la carrière de Charles Spencer Chaplin commenceraient-ils à vaciller dans cette Amérique puritaine ?

Prince d’Hollwood est la suite directe d’En Amérique ! qui nous relatait l’arrivée de Charlie Chaplin à Hollywood en 1912 à son ascension en passant par le rôle peu glorieux du génie du cinéma pendant la première guerre mondiale.

Comme je vous le confessais sur Instagram (abonnez-vous ici si vous ne m’y suivez pas encore car j’y dévoile mes réceptions livresques, mes premières impressions de lectures…), je suis une grande admiratrice de Charlie Chaplin, un génie du 7ème art tour à tour acteur, réalisateur, producteur, musicien, scénariste de ses films, créateur de l’iconique personnage de Charlot, ce vagabond au grand coeur.

Mais si je connais assez bien l’œuvre, la vie de cet artiste m’est inconnue, heureusement ce triptyque proposé par Laurent Seksik au scénario et David François aux graphismes, me permet de découvrir l’Homme derrière l’Artiste car l’auteur explore aussi les zones d’ombre de la vie de Chaplin.

Il ne faut pourtant pas croire que ce roman graphique est une biographie linéaire de Charlie Chaplin, elle a plutôt pour vocation de mettre certains éléments de sa vie personnelle en lumière. Dans ce second volume, on voit la relation fraternelle proche et très touchante qu’entretiennent Charlie et de son frère aîné, Sidney Chaplin, qui va se consacrer quasiment exclusivement à la gestion de la carrière de son frère.

On suit également Charlie dans sa vie amoureuse mouvementée, notamment la façon dont s’est noué son second mariage avec Lita Grey, de découvrir les penchants de l’acteur pour les très jeunes femmes. Ce qui est surtout intéressant ici c’est de se rendre compte de la façon dont s’est construit la carrière du comédien, et de découvrir son sens inné des affaires qui vont faire de lui un homme riche et puissant.

Il est aussi question du bouleversement qu’est le cinéma parlant. Chaplin n’y croit pas et refuse de d’engouffrer dans la brèche, pensant à tort, que le public va vite se lasser de cette lubie et revenir au muet. Il va malgré tout connaître encore de jolis succès car le public lui reste fidèle.

Les dessins très colorés de David François en couleur servent bien le propos, j’ai beaucoup aimé cette maîtrise des couleurs même si, j’avoue, je goûte peu sa façon de dessiner les visages.

Il y a des changements de rythme bien vus : tantôt un seul dessin par page, tantôt des grandes cases sur fond noir à l’horizontale ou un découpage plus classique, tous ces changements apportent une dynamique que j’ai vraiment apprécié.

Si l’on sent que les auteurs vouent une profonde admiration à leur sujet, Chaplin est loin d’être une hagiographie puisque les côtés sombres de la personnalité de l’acteur ne sont pas passés sous silence : on l’observe tour à tour lâche, séducteur, ambitieux, en un mot, pas si sympathique que ça, contrairement à son double à l’écran, et c’est ce qui m’a plu aussi ici.

Un second volume réussi que j’ai eu plaisir à lire et que je vous conseille de découvrir à votre tour.

Un grand merci à Doriane et aux éditions Rue de Sèvres pour cette lecture, j’ai adoré !

Read Full Post »