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Posts Tagged ‘chick lit’

Elle court, elle court, la maladie d’humour… La preuve dans ce cabinet médical pas comme les autres. Après avoir été accueilli par une réceptionniste douce comme un pit-bull, vous aurez le choix entre une dentiste si gaffeuse que vous préférerez garder vos caries, un gynécologue odieusement misogyne, un bel acupuncteur dont les patientes sont piquées, ou Yohanna, la gentille généraliste qui va elle-même s’allonger chez le psy entre deux examens, Un homme bien étrange d’ailleurs, ce psy. Il lui fait revivre, sous hypnose, toutes ses premières fois, pour comprendre d’où vient son problème de manque de confiance en elle. Mais la situation dérape le jour où elle commence à développer de surprenantes aptitudes… Finalement, le plus malade n’est peut-être pas celui qu’on croit !

Une fois par mois, je m’accorde ma pause fifille, histoire de me détendre, et quoi de mieux qu’un peu de chick lit pour ça. Sauf si on tombe sur un très mauvais roman comme Toubib or not toubib.

C’est ma deuxième rencontre avec Agnès Abécassis, la première s’était déjà soldée sur un échec : le récit est plat et ennuyeux avec zéro humour dedans. Et bien c’est exactement le cas ici ! Plus grave encore, l’auteure manque de style mais aussi cruellement d’inspiration. Dans Chouette une ride que j’avais eu la folie de lire, l’héroïne était une trentenaire juive, écrivain (la bonne blague), dotée d’unhumour qui tombe à plat, maman de deux fillettes, divorcée et remariée. Ici, même topo : Yohanna a 35 ans, elle est juive, docteur, dotée d’un humour qui tombe à plat, maman de deux fillettes, divorcée et remariée.

Yohanna médecin généraliste partage son cabinet, un grand appartement dans le 16è arrondissement, avec 3 confrères : Iris Paoli une fille coincée, affublée d’un gros chat et accessoirement dentiste de son état, Gaston Mandelbaum, un gynécologue trois fois divorcé totalement pathétique et Félix Otsuka, un acupuncteur beau gosse dont les patientes sont folles. Voilà pour le point de départ.

Ce cabinet aurait du être un foyer d’humour car il aurait été facile à l’auteure de mettre en scène les patients : entre les effrayés de la roulette, les péripéties des grossesses ou les petites maladies infantiles, ce n’est pas la matière ou l’imagination qui manque, sauf lorsque l’auteur manque d’imagination bien-sûr. Et bien non que nenni. Des patients il va en être vaguement question mais de façon totalement sporadique. Yohanna se retrouve affublée d’une phobie, celle des premières fois. Elle consulte donc un psy hyper connu, le docteur Evan Leitner, sur le divan duquel elle va raconter par le menu son premier baiser, son premier amour et ses deux accouchements, mais de façon tellement plate, qu’on tourne les pages en espérant mieux après. Et bien non. Même l’accouchement en urgence d’une amie, sur un balcon, n’est pas drôle, car elle est trop forte Yohanna, sans avoir jamais pratiqué d’accouchement, elle met au monde un bébé qui se présente par le siège en un rien de temps, trop forte je vous dis !

Ensuite on entre en pleine science fiction. Yohanna, suite à ses séances psy, développe des propriétés exceptionnelles, notamment celle de lire dans le cerveau des gens ! Elle est décidément trop forte pour moi. Que dire de la fin abracadabrantesque ? Rien, cela n’en vaut vraiment pas la peine. Décidément, le courant ne passe pas entre Agnès Abécassis et moi.

Un livre à fuir à tout prix !

Lu dans le cadre du challenge La plume au féminin

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Ce n’est pas qu’Emma soit menteuse, c’est juste qu’elle a des petits secrets. Des trucs pas bien méchants. Par exemple, elle fait un bon 40, pas du 36. Elle trouve que Connor, son petit ami, ressemble étrangement au Ken de Barbie. Elle ne supporte pas les strings. Elle a très légèrement embelli son CV. Elle déteste sa cousine Kerry. Et avec Connor, au lit, c’est pas franchement l’extase. Bref, rien de bien méchant, mais plutôt mourir que de l’avouer.

Mourir ? Justement ! Lors d’un voyage en avion passablement mouvementé, Emma croit bien voir sa dernière heure arriver. Prise de panique, elle déballe tout au séduisant inconnu assis à côté d’elle.

Sans savoir que l’inconnu en question n’est autre que son P.-D.G. Passé le soulagement de sortir vivante de ce vol infernal, Emma réalise qu’elle vient de se mettre dans une situation pour le moins embarrassante…

Voilà un petit roman de chick lit bien sympathique et idéal pour se détendre entre deux romans plus noirs. Emma est une jeune femme qui nous ressemble beaucoup, une femme qui essaie de faire de son mieux pour contenter tout le monde. Emma est une menteuse, pas une mythomane, elle n’invente pas des histoires, elle tente de s’accommoder au mieux des petits tracs du quotidien : elle a enjolivé légèrement son CV car elle n’arrivait pas à trouver de job dans le marketing (comme tout le monde non ?), elle affirme à sa collègue qu’elle adore le crochet pour ne pas la froisser (comme tout le monde non ?), elle dit à son boyfriend adorer le jazz et les films de Woody Allen alors qu’elle n’aime ni l’un ni l’autre, histoire de passer du temps avec lui (qui n’a pas déjà menti à son chéri pour lui faire plaisir ?).

Sa petite vie est bien huilée jusqu’au moment où son avion qui l’a ramène d’Irlande, un vendredi soir, traverse des perturbations, et elle pense qu’elle va mourir. Elle ressent alors le besoin d’avouer tous ses petits mensonges à son voisin, un inconnu qu’elle ne croisera jamais plus… tout du moins jusqu’au lundi matin suivant où elle découvre que l’inconnu en question est en fait le propriétaire de la firme qu’il l’emploie.

Elle pense qu’il va la renvoyer puisqu’elle a lui a tout de même avouée avoir menti sur son CV, il n’en sera rien, et c’est une histoire d’amour qui va même se nouer entre eux, mais ça, c’est très vite prévisible !

Les petits secrets d’Emma réunit tous les ingrédients d’un roman de chick-lit : de l’amitié, de l’amour, de l’humour, un rythme rapide et des rebondissements constants. Reste que tout est cousu de fil blanc et que l’on devine sans peine ce qui va se passer dans la vie d’Emma, et c’est tout de même dommage. Heureusement il se lit vite et se révèle tout de même bien divertissant, mais j’espère que les autres romans de Sophie Kinsella sont meilleurs que celui-ci !

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Lu dans le cadre des challenges La plume au féminin, Lire sous la contrainte, STAR, ABC Babelio 2012-2013 et God save the livre

              

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Phoebe Swift vient d’ouvrir une boutique de vêtements d’occasion à Blackheath. Pour sur-monter sa tristesse due à la mort de sa meilleure amie Emma, elle se réfugie dans son métier: rendre à ces merveilleuses pièces vintage leur splendeur passée et leur offrir une nouvelle vie. Un jour, Phoebe rencontre Thérèse, une vieille dame française qui souhaite lui vendre quelques tailleurs et costumes élégants. Parmi sa garde-robe, Phoebe découvre un manteau d’enfant bleu ciel, datant des années 1940. Dans un premier temps, Thérèse préfère garder le secret sur l’histoire de ce manteau, mais à mesure que les deux femmes deviennent amies, elle se confie à Phoebe, qui écoute attentivement son récit sans se douter que celui-ci a un lien profond et intime avec sa propre vie…

J’avais beaucoup aimé Rose à la rescousse, à la fois drôle, tendre et émouvant, j’attendais donc beaucoup d’Un amour Vintage, le 4e roman signé Isabel Wolff, je l’ai malheureusement trouvé moins bon. J’ai lu très vite les 400 pages de ce roman frais, léger mais aussi émouvant, qui se laisse lire sans déplaisir.

L’amitié est le fil conducteur du récit : l’amitié entre l’héroïne et Emma, deux londoniennes, et la culpabilité de Phoebe face à la mort de sa meilleure amie, décès qu’elle se reproche amèrement et qui l’a incité à rompre ses fiançailles, dont je préfère pas vous en dire davantage sous peine de le dévoiler et de vous gâter la lecture. Et en parallèle, l’histoire d’une autre amitié entre une petite française et une petite juive, sur fond de seconde guerre mondiale, de secrets et de résistance. Phoebe se lit en effet d’amitié cette petite fille devenue femme âgée, qui est en phase terminale d’une longue maladie et qui souhaite vendre sa garde-robe. La culpabilité de Phoebe, nulle autre que cette femme ne peut la comprendre, puisqu’elle en souffre également. Ces passages sur l’amitié sonnent très justes et sont vraiment intéressants, dommage qu’Isabel Wolff en rajoute avec une histoire d’amour compliquée entre Phoebe et un veuf, affublée d’une gamine insupportable !

Les amatrices de mode, et plus particulièrement de mode vintage, comme moi, trouveront leur compte dans les descriptions détaillées des nombreux modèles vendues par la jeune entrepreneuse. Un bémol toutefois, l’auteur a trop souvent recours au mélo et use de ficelles un peu trop grosses : une boutique de mode qui marche à merveille dès son ouverture, on n’y croit pas du tout, et des péripéties amoureuses, un peu trop évidentes.

A première vue, l’univers dans lequel évolue Phoebe pourrait paraître bien mièvre, mais ce roman est plutôt bien écrit et il en émane un certain dynamisme. Un peu d’optimisme bienvenu par ces temps de grisaille météorologique et économique mais qui m’a tout de même un peu déçue, je m’attendais à mieux.

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Lu dans le cadre des challenges La plume au féminin et God save the livre

     

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Rose Costello adore les problèmes… Les problèmes des autres de préférence. Elle adore dispenser ses bons conseils aux lecteurs, qui écrivent à son courrier du coeur, sur tous les sujets, de la diététique au divorce. Mais Rose est bien moins avisée lorsqu’il s’agit de sa propre vie… Son récent mariage est une catastrophe, elle a été obligée de déménager et elle croule sous les factures. Ses meilleures amies, deux jumelles farfelues, Béa et Bella, font pour une fois preuve de bon sens en lui suggérant de louer sa chambre d’amis. Théo, un comptable timide dévoré d’une passion secrète, semble être le pensionnaire idéal. Pourtant, au moment où tout semble s’arranger, l’univers de Rose sombre dans le chaos. Son mari essaie de la reconquérir, son rédacteur en chef lui demande plus de sexe ! et pire encore, elle croit qu’un inconnu la poursuit. Une seule personne semble comprendre le coeur de Rose sous ses épines. Mais si elle adore donner des conseils, est-elle capable d’écouter ?

Bonne pioche avec ce roman frais et bourré d’humour d’Isabel Wolff, parfait pour se mettre de bonne humeur avant d’attaquer la rentrée !

Rose, une madame détresse particulièrement en détresse, cumule les déboires et se révèle être une héroïne attachante avec laquelle on a beaucoup d’empathie et dont on a qu’une envie, qu’elle soit enfin heureuse. Dans son sillage, une poignée de personnages tout aussi intéressants, dont ses meilleures amies les jumelles et Bev, Théo, son colocataire astronome sans oublier Trevor, un labrador incroyable. Rose se trouve plutôt douée pour son job, elle a beaucoup de succès répond chaque jour aux dizaines de courriers qu’elle reçoit au journal et a même une émission de radio. Elle pense que son couple est aussi solide qu’un roc, ce en quoi elle se trompe. Se faire plaquer lorsque l’on a la réputation de Rose et une place en vue parmi les madames détresse d’Angleterre, gérer son dépit amoureux lorsque l’on doit gérer celui des autres, ce n’est pas si simple.

J’ai dévoré les 600 pages en quelques heures, tant le rythme et les mésaventures de Rose se succèdent sans temps mort. J’ai aussi découvert à cette occasion le phénomène des madames détresse qui fait fureur en Angleterre et que nous ne connaissons pas en France. On rit beaucoup aux aventures de cette responsable du courrier du coeur mais Isabel Wolff nous offre aussi de jolis moments d’émotion.

Rose à la rescousse fait partie des meilleurs romans de chick lit que j’ai pu lire, dans la lignée de Bridget Jones, c’est assez rare pour être souligné, si vous aimez ce genre, foncez, vous n’allez pas être déçues.

Un livre coup de coeur qui vaut le coup d’œil, frais et distrayant, mais qui fait aussi réfléchir sur notre société actuelle, sur l’attention que l’on porte ou pas aux autres, à la solidarité, etc.

Lu dans le cadre des challenges La plume au féminin et God save the livre

     

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Sophie, libraire à Vancouver, est prête à tout pour récupérer son ex. Même à s’improviser voyante et à proposer à Melanie, la nouvelle petite amie de Doug, qui s’intéresse au paranormal, une fausse consultation destinée à faire rompre les tourtereaux…

Mes lectures et à fortiori mes achats de chick lit sont souvent guidés par les titres, celui-ci m’a littéralement tapé dans l’œil car avouez qu’une libraire n’a pas grand chose à voir avec la voyance ! C’était aussi l’occasion pour moi d’ajouter un livre de plus au challenge Le nez dans les livres de George.

Le point de départ, une rupture, est loin d’être original, bon nombre de romans de chick lit ont ce point de départ en commun. La suite, est elle, nettement plus originale et à dire vrai je me suis bien amusée à lire les mésaventures de Sophie Kintock.

Eileen Cook, qui s’est fait connaître par son blog, est très drôle et j’ai souvent ri à la lecture des péripéties et des rebondissements qui se succèdent sans temps mort dans la vie de Sophie Kintock, libraire de son état. Le rythme enlevé du récit m’a littéralement happé et j’ai eu beaucoup de mal à ne pas lire les 345 pages d’une seule traite, tant j’avais envie de savoir ce qui se passait ensuite.

L’héroïne est très attachante, car elle nous ressemble, c’est une fille tout ce qui a de plus normal, qui ne souhaite pas être seule tout simplement et qui refuse tout net que Doug aille compter fleurette ailleurs après six ans d’un amour sans nuage. Heureusement, elle peut compter sur Nick un professeur de science tout ce qu’il y a de plus sceptique, qui va l’aider à jouer les voyantes, et Jane, sa meilleure amie pour l’aider et surtout pour essayer de la ramener les pieds sur terre, souvent en pure perte puisque Sophie n’écoute guère leurs conseils et fonce tête baissée… dans les ennuis.

Le livre apporte un bon moment de lecture même s’il cumule les clichés : le petit ami égocentrique et calculateur, sa nouvelle petite amie une bimbo qui a oublié son cerveau, etc. : l’auteur aurait pu innover et proposer autre chose car c’est souvent ce que l’on reproche à ce genre littéraire, de tomber dans une certaine facilité.

Si vous aimez la chick lit ou que vous souhaitez démarrer une première lecture, je ne peux que vous conseiller celui-ci, car c’est un bon et vrai roman de fille avec de l’amour, de l’humour, de la vengeance, de l’amitié, bref la vie quoi.

 

Lu dans le cadre du challenge Le nez dans les livres et du challenge La plume au féminin

    

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Elles étaient les meilleures amies du monde. Les deux doigts de la manucure. Fondues de fond de teint, toquées de cosmétiques, elles partageaient tout, à commencer par leurs trousses de maquillage. Un quiproquo d’ados les a séparées. Vingt ans ont passés… Allie et Olivia piétinent au buffet d’une réunion d’anciens. Et les souvenirs affluent. Leurs vies d’adulte mériteraient, l’une comme l’autre, un bon coup de rouge. Au diable les points noirs, on se dit tout sans fard. Ou l’amitié comme antirides…

J’aime la chick-litt mais souvent elle me déçoit, et c’est le cas ici. Non que l’on passe un mauvais moment mais ce roman ne me semble pas inspiré du tout. L’auteur prend comme point de départ l’amour des deux héroïnes pour les cosmétiques et parsème ses titres de chapitres de slogans publicitaires empruntés à l’Oréal, Maybelline et autres, mais ça ne suffit pas emballer la beautysta qui est en moi.

Allie et Olivia sont les meilleures amies du monde, elles sont inséparables et vivent d’une amitié plutôt fusionnelle jusqu’au jour où un malentendu les brouillent. L’auteur fait sans cesse des come-back entre les adultes qu’elles sont devenues et les adolescentes qu’elles étaient. L’une réussit tout ce qu’elle entreprend, et l’autre à l’inverse, sombre dans la dépression, sa vie en miettes. La vie les met de nouveau face à face à l’occasion d’une soirée d’anciens élèves, vont-elles saisir l’occasion pour enterrer la hache de guerre ?

Outre que le sujet n’est pas d’une originalité folle, on s’ennuie rapidement et on se hâte de tourner les pages pour qu’il se termine au plus vite. Allie et Olivia sont plutôt attachantes mais celui qui sauve ce livre du naufrage et lui donne un petit intérêt, c’est finalement Noah, un homme dont Allie est amoureuse, et qui se révèle être le vrai héros du livre.

L’auteur, connue pour Shoe addicts et les secrets d’une shoe addict, ne me donne pas vraiment envie de la lire à nouveau.

 

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