Feeds:
Articles
Commentaires

Posts Tagged ‘comédie policière’

Lu dans le cadre du challenge 1 pavé par mois :

challenge-un-pave-par-mois

Né en 1965 à Zamora, José C Vales a étudié la littérature espagnole à l’université de Salamanque, puis s’est rendu à Madrid où il s’est spécialisé dans la philosophie et l’esthétique de la littérature romantique. Il est également écrivain et traducteur. Véritable best-seller en Espagne, Cabaret Biarritz a reçu le prix Nadal (équivalent du Goncourt français) en 2015.

1938. Georges Miet, un jeune écrivain fougueux, se lance dans l’écriture d’un roman sur un drame survenu à Biarritz près de quinze ans auparavant.

Eté, 1925, le corps d’Aitzane Palefroi, une jeune libraire, a été retrouvé dans le port. Ce suicide précédé de trois noyades avait plongé la cité balnéaire dans un profond émoi. Il en est sûr, ce roman sera son chef-d’oeuvre.

Georges commence alors son enquête dans l’élégante station balnéaire. Il interroge tous les acteurs de la frétillante cité de cet été 1925 : employés de maison, grands bourgeois, gendarmes, journalistes, photographes et danseuses, nous faisant pénétrer dans l’alcôve sombre d’une bourgeoise de province, mais aussi dans les cabarets, les bordels de luxe et les restaurants les plus chics…

Cabaret Biarritz et sa très belle couverture estivale ne pouvait que rejoindre ma pal de vacances, et c’est sur la plage que j’ai découvert cette comédie policière signée José C. Valès.

Cette satire sociale brillante nous plonge au coeur des années folles et c’est surtout cette atmosphère qui m’a plu. Cela aurait du être un coup de coeur mais ce ne fut malheureusement pas le cas.

La faute à des digressions à n’en plus finir, à la multiplicité des personnages et à la construction même du récit. L’auteur a du talent c’est indéniable mais je suis restée sur ma faim.

Plus qu’un roman policier, c’est davantage une satire de la société privilégiée des années folles qui s’abreuvait de champagnes et de fêtes, dépensait sa fortune au casino et s’étourdissait dans les paradis artificiels. Ce contexte-là m’a plu.

L’histoire en elle-même, beaucoup moins. Impossible aussi de s’attacher aux personnages car ce roman polyphonique donne la parole à 29 voix en 33 chapitres, par le biais d’interviews.

Cette succession de monologues a fini par me lasser : trop longs et bavards, noyant le lecteur sous un flot d’informations parfois bien inutiles pour aboutir au dénouement !

Bien sûr, tout finit par se rejoindre et chaque personnage est important afin de bien appréhender tous les décès du roman, cinq en tout, mais que ce fut long et ennuyeux pour moi.

Une atmosphère géniale mais une lecture laborieuse pour moi hélas !

Read Full Post »

J.M. Erre vit à Montpellier et enseigne le français dans un lycée à Sète. Prenez soin du chien est son premier roman.

Max Corneloup, auteur de romans-feuilletons pour la presse et la radio, vient d’aménager au 5, rue de la Doulce-Belette. Pile en face de chez lui, au 6 de la rue Doulce-Belette, Eugène Fluche, artiste peintre sur coquilles d’œuf, collé à sa fenêtre, l’observe à longueur de journée.

Exaspéré, Max se met à espionner les moindres gestes d’Eugène et consigne le tout dans son journal intime. Pour entretenir ce climat de méfiance, il y a les concierges Mesdames Ladoux et Polenta, et les locataires : Madame Brichon, un cinéaste fou, Monsieur Zamora, un auteur de romans érotiques, Lazare Montagnac, un chien, Hector, Madame Poussin la femme de ménage, et d’autres personnages pas piqués des hannetons…

La méfiance règne et quand un cadavre est découvert, c’est une véritable psychose qui s’empare de Max et Eugène d’autant que le commissaire Taneuse, un drôle de zigue, est dépêché sur les lieux et semble les soupçonner.

Mais qui se cache derrière cette affaire ? Et surtout, à qui profite le crime ?

Il y a quelques années, j’avais découvert J.M. Erre avec Le mystère Sherlock qui m’avait beaucoup plu, je m’étais donc procuré Prenez soin du chien dans la foulée où il est donc resté près de quatre ans dans ma pile à lire avant que je ne l’en sorte.

Autant que je vous prévienne d’emblée : ce roman est un livre singulier de par sa structure, ses personnages et les genres qu’il brasse car il commence comme un contemporain avec deux hommes qui s’épient mutuellement, pour verser dans le polar.

Dans ce roman, tous les ingrédients sont là pour faire passer au lecteur un bon moment de lecture : une intrigue qui tient bien en haleine même si j’ai trouvé assez facilement qui tirait les ficelles, une histoire bien développée, des personnages hauts en couleur qui auraient toute leur place dans un asile psychiatrique et des situations cocasses.

Comme c’est un roman choral, tout au long des dix chapitres qui rythment le récit, on suit l’intrigue de plusieurs points de vue à travers des journaux intimes, des lettres, des articles, des petites annonces et des dialogues souvent désopilants.

Le style de Jean-Marcel Erre est brillant et drôle, et ce titre, qui m’a divertie par son humour et sa légèreté, m’a confirmée que je devais continuer à poursuivre ma découverte de cet auteur.

Toutefois, je dois bien admettre que je l’ai nettement moins apprécié que Le mystère Sherlock car si le roman démarre fort, qu’il se lit vite et bien, j’ai trouvé qu’il s’enlisait par moment, qu’il devenait trop délirant pour me plaire tout à fait et je n’étais pas mécontente d’arriver au point final même si dans l’ensemble j’ai apprécié ma lecture.

Si vous aimez les personnages totalement barrés et les comédies policières, Prenez soin du chien devrait vous plaire !

Read Full Post »

Lu dans le cadre du challenge 1 pavé par mois  :

challenge-un-pave-par-mois

Journaliste pour ActuParis ! Sixtine n’en revient pas ; elle a enfin décroché le job de ses rêves. La jolie brune est aux anges. Tant pis s’il lui faut abandonner sa passion des tenues bariolées pour entrer dans sa nouvelle vie. Et peu importe si, au journal, on lui confie les sujets dont personne ne veut.
Sans se départir de son sourire, ni d’un manteau jaune poussin, la pétillante rédactrice se lance dans son premier reportage. Mais comment couvrir le très rasoir congrès de « Mathématiques appliquées à la relativité et à la cosmologie » et le rendre moins désespérément ennuyeux? Sixtine a une idée : suivre un jeune chercheur, qui a l’avantage d’être sacrément sexy pour un mathématicien, et ses collègues un brin loufoques. Mais bientôt, Elvis Ellroy, le King de l’astrophysique, est assassiné. Or ce dernier s’apprêtait à faire des révélations qui auraient bouleversé notre perception de l’univers…

Sixtine Perceval est sur un petit nuage. A 25 ans, elle vient de décrocher le job de ses rêves : un poste de journaliste chez ActuParis, l’hebdomadaire le plus en vue de la capitale.

Malgré un patron incapable de se souvenir de son nom et qui débute les réunions de rédaction par un coup de revolver, un trio de collègues prêts à tout pour ne pas se faire voler la vedette, et un premier sujet loin d’être passionnant (elle est chargée de couvrir un congrès de mathématiques appliquées à la relativité et à la cosmologie), il en faut plus pour décourager la jeune femme.

Lors de la conférence d’inauguration, Elvis Ellroy, véritable star dans son domaine, fait une annonce fracassante : il a trouvé la clé des singularités, découverte qui, bien qu’obscure pour Sixtine, pourrait révolutionner le monde de la physique et notre conception actuelle de l’espace-temps.

Mais la curiosité de la jeune femme grandit lorsque qu’Ellroy est retrouvé mort dans sa chambre d’hôtel le matin même où il devait expliquer sa théorie. Cerise sur le gâteau : son cerveau a été aspiré !!

Pour Sixtine, c’est l’occasion rêvée d’écrire l’article qui lancera sa carrière. Aidée de son photographe Melchior et du so sexy mathématicien Bastien, elle part en quête de la vérité…

J’avais découvert cet été la plume fraîche et pétillante de Roxane Dambre à l’occasion de Un karma (presque) parfait et j’ai eu la surprise de recevoir sans même l’avoir demandé le premier tome de sa toute nouvelle série, Signé Sixtine, Derrière les étoiles.

L’autrice nous propose ici de suivre le quotidien de Sixtine, une jeune journaliste embauchée par un grand hebdomadaire parisien. Grâce à elle, nous découvrons les réunions de rédaction et les mécanismes de fabrication du journal. C’est un univers que j’aime bien, j’ai donc été ravie de la suivre dans les coulisses !

Mais ce qui m’a beaucoup plu c’est le volet vulgarisation scientifique du roman, Roxane Dambre met à la portée de tous la cosmologie et franchement ce n’était pas gagné en ce qui me concerne, mon niveau en sciences est à proche de zéro et mon intérêt pour cette matière pendant mes études, quasi inexistant. Il n’empêche que j’ai trouvé cela passionnant !

Je ne dirai pas que je suis incollable ou passionnée par les trous noirs, les planètes, le système solaire et les singularités, loin s’en faut, mais j’ai aimé apprendre des choses pendant ma lecture, tout en me divertissant car les chercheurs en cosmologie sont très drôles et leurs joutes verbales, vraiment jubilatoires.

Outre l’enquête menée par Sixtine pour découvrir l’assassin du king of cosmologie et l’humour de l’autrice, la richesse du roman vient de ses personnages : Sixtine, pétillante, intelligente, audacieuse, avec un goût des couleurs très personnel, reste cependant une héroïne normale à laquelle on peut s’identifier.

Les autres personnages sont également très attachants : Bastien, le jeune chercheur et sa bande de scientifiques gentiment barrés, Melchior, le jeune photographe stagiaire, Maminou, la grand-mère de Sixtine atteinte d’Alzheimer, Raphaël et les employés de sa pizzeria ou le commissaire chargé de l’enquête. Ils sont tous bien dessinés, avec une personnalité propre.

Un seul reproche toutefois : c’est bien trop court ! Je serai volontiers restée avec Sixtine, Melchior et tous les autres pendant quelques chapitres supplémentaires tant je me suis amusée et diverti pendant 400 pages.

Vous l’aurez compris, j’ai passé un très bon moment avec ce roman feel-good distrayant mais pas que et je ne peux que vous recommander de découvrir à votre tour, les aventures de Sixtine ! Pour ma part, je la retrouverai avec plaisir dès janvier à l’occasion du deuxième tome à paraître.

Un grand merci aux éditions Calmann Levy pour cette lecture pétillante, j’ai adoré !

Read Full Post »

Olympe a 38 ans, un emploi de photographe culinaire qui ne lui plaît qu’à moitié, une fille de 12 ans bien plus mature qu’elle, une famille déjantée, des copines délurées et un ex-mari, Bertrand, qui l’appelle chaton. Lorsqu’elle perd son job elle supplie son meilleur ami Hugo, qui tient une agence de détectives spécialisée dans les arnaques aux assurances, de l’embaucher. Faisant valoir son expérience de photographe, elle réussit à intégrer l’équipe de détectives à une condition : elle ne devra s’occuper que des affaires les plus simples. Bien entendu, Olympe n’est pas assez sage pour respecter les consignes. L’appel des commissions versées à chaque résolution d’affaire est trop fort pour qu’elle garde ses fesses confortablement posées sur le siège de sa voiture…
Mais que va-t-il se passer quand les cadavres commencent à s’accumuler et que l’on cherche à l’éliminer à son tour ?

Olympe Posteur est une parisienne de 38 ans, photographe culinaire de son état. Divorcée, elle est la mère de Aglaé, une ado de 12 ans, nettement plus mature qu’elle.

Alors qu’elle rejoint son boss Paul-Henri Foulque au Plazza Athénée pour un shooting photo, son chemin croise la route d’un homme sur le point de se jeter du pont Alexandre III.

N’écoutant que son bon cœur, elle empêche l’homme singulièrement dépressif de sauter mais se retrouve dans la scène, le tout sous les caméras d’une chaine d’info en continu.

Son patron, furieux qu’elle ne soit pas au rendez-vous, la licencie sur le champ. Sans job, elle supplie son meilleur ami Hugo de l’embaucher en tant qu’enquêtrice au sein de son agence de détectives spécialisée dans les arnaques à l’assurance.

Dès lors, le quotidien d’Olympe, ne sera plus du tout sous contrôle…

Tout n’est pas sous contrôle du tout est une comédie policière signée Sophie Henrionnet. Autant vous le dire d’emblée, j’ai préféré dans ce genre Les aventures improbables de Julie Dumont que j’avais trouvées vraiment hilarantes.

On va donc suivre pendant près de 400 pages la sympathique Olympe dans son quotidien de maman mais aussi dans ses filatures et ses enquêtes. Et si, au départ, ce job est purement alimentaire, elle va vite se prendre au jeu et se révéler plutôt futée et courageuse, même si elle est aussi un véritable paratonnerre à poisses !

Gaffeuse en diable, elle va tout de même mener sa barque comme une grande, se faire accepter des autres enquêteurs, en prenant pas mal de risques au passage.

C’est un récit pétillant, bourré d’humour, enlevé et sans temps mort, qui se lit tout seul et qui remplit formidablement bien son job de roman de détente.

Côté personnages, ils sont plutôt sympathiques et attachants, Olympe et Aglaé en tête qui forment un duo mère / fille assez extra, la grand-mère surnommée Barbara Cartland et le voisin policier au charme ravageur.

On pourrait néanmoins reprocher à l’auteure une intrigue cousue de fil blanc, une surenchère dans les aventures d’Olympe parfois tirées par les cheveux qui m’a fait lever les yeux au ciel, un humour un peu facile et pas mal de clichés.

Il n’en reste pas moins que si vous cherchez une lecture de vacances divertissante, Tout n’est pas sous contrôle du tout est fait pour vous !

Read Full Post »