Rhys Bowen, auteure best-seller du New York Times, a été nominée dans tous les plus grands prix de romans policiers et en a gagné de nombreux, dont les Agatha et Anthony Awards. Elle a écrit entre autres la série Son Espionne royale, qui se déroule dans les années 30 à Londres, la série Molly Murphy Mysteries, au début du XXe siècle à New York, et la série Constable Evans Mysteries, au pays de Galles.
Comté du Kent, Angleterre, 1934. Passer un smoking pour le dîner, utiliser une fourchette pour la viande, une autre pour le poisson… Franchement, quel intérêt à toutes ces simagrées ?
C’est pourtant bien ce à quoi va devoir se plier Jack Altringham, héritier du duc d’Eynsford fraîchement débarqué d’Australie.
Pour l’aider, une seule candidate, la charmante Georgie. Mais, dès son arrivée à Kingsdowne Place, dans le Kent, elle découvre que certains membres de la famille d’Eynsford se donnent beaucoup de mal pour mener la vie dure à son élève. Et quelques jours plus tard, le duc meurt poignardé.
Aux yeux de tous, Jack est le suspect parfait. Sauf pour Georgie qui va tout faire pour démêler le faux du vrai entre petits secrets, rancune de classe et vengeance à froid…
Son espionne royale et l’héritier australien est le septième tome de la série Son espionne royale, consacrée à Lady Georgiana de Glen Garry et Rannoch. Vous le savez, j’affectionne tout particulièrement les polars historiques, les années 20/30 et les cosy mysteries, autant vous dire qu’une série qui réunit ces trois éléments ne peut que me séduire !
Roman d’ambiance avant d’être un roman policier à part entière, son auteure, Rhys Bowen, nous plonge avec délice dans la société aristocratique de l’entre-deux-guerres avec réussite car tout au long du récit, j’ai davantage l’impression de lire un récit de cet époque écrit par Angela Thirkell ou de Stella Gibbons qu’un roman historique, un très bon point pour moi.
Georgie est une jeune fille intelligente et attachante, on a plaisir à la voir évoluer au sein de sa famille et dans son cercle d’amis, j’aime aussi beaucoup son grand-père, policier à la retraite qui est vraiment très sympatique et protecteur envers sa petite-fille et Darcy O’Mara, homme charismatique et mystérieux qui fait battre le coeur de notre héroïne, sans oublier Queenie, la bonne impayable de Georgie.
J’ai adoré l’ambiance de campagne anglaise de ce roman, découvrir le quotidien, les us et coutumes d’une famille aristocratique que l’autrice décrit si bien, on se croirait dans Downton Abbey et j’ai adoré cet aspect.
Il sera ici beaucoup question d’héritage mais aussi de la famille, des liens familiaux et aussi d’homosexualité, thème ô combien tabou à l’époque où est censée se passer cette histoire.
La plume de Rhys Bowen est fluide et enlevée, pleine d’humour, la galerie de personnages qu’elle nous brosse est bien intéressante, même si certains sont davantage dessinés que d’autres pour les besoins de l’enquête.
L’intrigue policière est bien ficelée avec des rebondissements et des fausses pistes et j’avoue que l’autrice m’a, une fois encore, bien eue : je n’ai pas été capable de trouver le coupable du meurtre de l’odieux duc même si le mobile, lui, était bien évident, et j’ai beaucoup apprécié de m’être fait menée par le bout du nez.
Ce que j’apprécie aussi beaucoup dans cette série ce sont les personnages féminins qui ont des caractères bien trempés : ce sont des femmes fortes, intelligentes et indépendantes, qui savent mener leur barque ! En premier lieu notre héroïne et la duchesse, mère de la victime.
Vous l’aurez compris, ce tome a comblé toutes mes attentes : une bonne intrigue, de l’humour et une atmosphère cosy, autant d’atouts qui font de ce cosy crime un très bon moment de lecture.
Si vous aimez les ambiances so british, les héroïnes pétillantes et cette période de l’histoire, c’est une série que je vous recommande !
Un grand merci à Filipa et aux éditions Robert Laffont pour cette lecture so british, j’ai adoré !