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Posts Tagged ‘cosy mistery’

Rhys Bowen, auteure best-seller du New York Times, a été nominée dans tous les plus grands prix de romans policiers et en a gagné de nombreux, dont les Agatha et Anthony Awards. Elle a écrit entre autres la série Son Espionne royale, qui se déroule dans les années 30 à Londres, la série Molly Murphy Mysteries, au début du XXe siècle à New York, et la série Constable Evans Mysteries, au pays de Galles. 

Comté du Kent, Angleterre, 1934. Passer un smoking pour le dîner, utiliser une fourchette pour la viande, une autre pour le poisson… Franchement, quel intérêt à toutes ces simagrées ?

C’est pourtant bien ce à quoi va devoir se plier Jack Altringham, héritier du duc d’Eynsford fraîchement débarqué d’Australie.

Pour l’aider, une seule candidate, la charmante Georgie. Mais, dès son arrivée à Kingsdowne Place, dans le Kent, elle découvre que certains membres de la famille d’Eynsford se donnent beaucoup de mal pour mener la vie dure à son élève. Et quelques jours plus tard, le duc meurt poignardé.

Aux yeux de tous, Jack est le suspect parfait. Sauf pour Georgie qui va tout faire pour démêler le faux du vrai entre petits secrets, rancune de classe et vengeance à froid…

Son espionne royale et l’héritier australien est le septième tome de la série Son espionne royale, consacrée à Lady Georgiana de Glen Garry et Rannoch. Vous le savez, j’affectionne tout particulièrement les polars historiques, les années 20/30 et les cosy mysteries, autant vous dire qu’une série qui réunit ces trois éléments ne peut que me séduire !

Roman d’ambiance avant d’être un roman policier à part entière, son auteure, Rhys Bowen, nous plonge avec délice dans la société aristocratique de l’entre-deux-guerres avec réussite car tout au long du récit, j’ai davantage l’impression de lire un récit de cet époque écrit par Angela Thirkell ou de Stella Gibbons qu’un roman historique, un très bon point pour moi.

Georgie est une jeune fille intelligente et attachante, on a plaisir à la voir évoluer au sein de sa famille et dans son cercle d’amis, j’aime aussi beaucoup son grand-père, policier à la retraite qui est vraiment très sympatique et protecteur envers sa petite-fille et Darcy O’Mara, homme charismatique et mystérieux qui fait battre le coeur de notre héroïne, sans oublier Queenie, la bonne impayable de Georgie.

J’ai adoré l’ambiance de campagne anglaise de ce roman, découvrir le quotidien, les us et coutumes d’une famille aristocratique que l’autrice décrit si bien, on se croirait dans Downton Abbey et j’ai adoré cet aspect.

Il sera ici beaucoup question d’héritage mais aussi de la famille, des liens familiaux et aussi d’homosexualité, thème ô combien tabou à l’époque où est censée se passer cette histoire.

La plume de Rhys Bowen est fluide et enlevée, pleine d’humour, la galerie de personnages qu’elle nous brosse est bien intéressante, même si certains sont davantage dessinés que d’autres pour les besoins de l’enquête.

L’intrigue policière est bien ficelée avec des rebondissements et des fausses pistes et j’avoue que l’autrice m’a, une fois encore, bien eue : je n’ai pas été capable de trouver le coupable du meurtre de l’odieux duc même si le mobile, lui, était bien évident, et j’ai beaucoup apprécié de m’être fait menée par le bout du nez.

Ce que j’apprécie aussi beaucoup dans cette série ce sont les personnages féminins qui ont des caractères bien trempés : ce sont des femmes fortes, intelligentes et indépendantes, qui savent mener leur barque ! En premier lieu notre héroïne et la duchesse, mère de la victime.

Vous l’aurez compris, ce tome a comblé toutes mes attentes : une bonne intrigue, de l’humour et une atmosphère cosy, autant d’atouts qui font de ce cosy crime un très bon moment de lecture.

Si vous aimez les ambiances so british, les héroïnes pétillantes et cette période de l’histoire, c’est une série que je vous recommande !

Un grand merci à Filipa et aux éditions Robert Laffont pour cette lecture so british, j’ai adoré !

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Faith Martin, également connue sous son véritable nom, Jacquie Walton, est l’auteure de nombreux romans policiers à succès. Née à Oxford et amoureuse de la campagne anglaise, elle situe nombre de ses romans dans le cadre bucolique de la région oxonienne.

5 novembre 1961  : la famille Hughes se prépare à célébrer la nuit de Guy Fawkes avec pétards et feux d’artifice. Tous sont rassemblés dans le jardin, quand le cabanon dans lequel sont entreposées les fusées s’embrase, causant la mort du patriarche, Thomas Hughes, enfermé à l’intérieur.

L’autopsie conclut rapidement à la mort par asphyxie et le coroner, Clement Ryder, classe l’affaire sans suite.

Mais le lendemain, Duncan Gillingham, un journaliste ambitieux, publie dans l’Oxford Tribune un article accusateur  : la justice aurait bâclé le dossier. Selon lui, la famille cacherait la vérité et le décès serait suspect.

Pour calmer l’opinion, l’inspecteur Jennings confie l’enquête à la jeune policière Trudy Loveday. Très vite, celle-ci se tourne vers Clement Ryder. Ils n’auront pas trop de leurs forces réunies pour tenter de percer les mystères du clan Hughes…

Vous connaissez mon goût pour les cosy mystery et vous savez que les enquêtes de Loveday & Ryder font partie de mes cosy mysteries préférés. C’est donc tout naturellement que j’ai jeté mon dévolu sur le cinquième opus de cette saga : Feu d’artifice mortel.

Cette série consacrée à Loveday & Ryder et écrite par Faith Martin met en scène un duo d’enquêteurs pas comme les autres, formé d’une jeune stagiaire Trudy Loveday qui rêve d’intégrer les rangs de la police en tant qu’enquêtrice à une époque où les femmes policières sont rares ; et de Clement Ryder, un ancien chirurgien devenu coroner depuis qu’il est atteint de Parkinson. Une maladie, dont il n’a informé et qu’il a de plus en plus de mal à cacher.

Cette nouvelle enquête est très réussie et le temps de ma lecture, j’ai eu l’impression de séjourner à Oxford en 1961 ! L’intrigue policière est classique mais efficace, l’autrice prend son temps pour jeter les bases de son récit, nous présenter les divers personnages. Rien de révolutionnaire mais une ambiance feutrée tellement agréable qu’on se croirait dans une enquête signée Agatha Christie.

Même si Faith Martin ne dame pas le pion à la reine du crime, elle sait fort bien tricoter ses enquêtes, j’ai soupçonné toute la famille qui haïssait le défunt et douté jusqu’à la fin, ne découvrant à aucun moment le mobile du crime ni l’auteur de l’assassinat de l’abject Thomas Hughes, un très bon point pour Mrs Martin.

Au-delà de l’enquête, toujours aussi bien ficelée, j’aime surtout les deux protagonistes principaux que je trouve éminemment sympathiques et attachants, l’ambiance bucolique d’Oxford et de ses environs, les secrets inavouables qui parsèment le récit, et la difficulté qu’ont Trudy et Clement pour comprendre la vérité m’ont charmée une fois de plus.

L’histoire est prenante de bout en bout et le dénouement m’a vraiment surprise une fois de plus ! Je trouve juste que le dénouement intervient un peu trop rapidement, je serai restée bien volontiers à Oxford quelques dizaines de pages supplémentaires. Et ma copinaute Belette, d’habitude bien meilleure enquêtrice que moi, n’y a vu que du feu et aimé autant que moi, son avis ici.

Si vous aimez les cosy murders, voilà une série qui, tome après tome, tient toutes ses promesses et que je vous conseille absolument, vous allez l’aimer c’est certain !

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Née en Angleterre, Julia Chapman a exercé comme professeur d’anglais au Japon, en Australie, aux États-Unis et en France. Elle a même dirigé une auberge dans les Pyrénées avec son mari pendant six ans. Aujourd’hui, elle habite dans les vallons du Yorkshire, dans le nord de l’Angleterre, dont les paysages si typiques lui ont inspiré sa série de romans, Les Détectives du Yorkshire.

Après un enlèvement qui l’a terrifiée, Delilah Metcalfe tente de retrouver ses esprits. Or les ennuis ne font que commencer : elle a découvert qu’une menace pesait aussi sur son coéquipier et prétendant Samson O’Brien.

Pour le protéger d’une mort certaine, elle va devoir prendre ses distances avec lui alors même qu’elle vient de propulser les émotions de son partenaire à des sommets étourdissants…

Et convaincre les habitants de Bruncliffe de l’aider ! Hélas, nombreux sont celles et ceux qui ont des griefs envers Samson. Car qui fait du tort à un seul en menace beaucoup…

Rendez-vous avec la menace est le septième tome des Détectives du Yorkshire et, vous le savez, c’est une de mes séries de cosy crimes préférées. J’adore retourner à Bruncliffe pour avoir le plaisir de retrouver le Yorkshire, sans oublier les protagonistes si attachants de cette saga que sont Samson, Delilah, Nathan, Lucy, Joseph, Arty et tous les autres.

J’adore ces polars qui ont pour cadre la campagne anglaise et cette jolie couverture signée Emily Sutton donne le ton et surtout très envie de découvrir cette histoire, comme toujours si bien troussée par Julia Chapman !

L’ambiance de ce petit village de fermiers où tout le monde se connaît et où aucun secret n’est bien gardé est vraiment agréable. Julia Chapman nous immerge sans problème au cœur du Yorkshire, avec sa campagne verdoyante, ses fermes et ses pubs et j’apprécie de retrouver Bruncliffe au fil des intrigues.

Et, tome après tome, la qualité est toujours au rendez-vous : le récit est de qualité, l’évolution des personnages est chouette et nous avons enfin des réponses à certaines de nos questions et ça c’est chouette.

Contrairement à d’habitude, point d’enquête sur un meurtre ou un vol. Ici, le récit se concentre, heure par heure, sur une seule journée : les habitants, ralliés par Delilah, vont tous se liguer pour sauver Samson d’une mort certaine, car un tueur à gages est à ses trousses, et en même temps le disculper des maux dont on l’accuse.

Une fois de plus Mrs Chapman sait y faire ! Les rebondissements et les fausses pistes sont nombreuses, les suspects potentiels sont légion et, of course, je me suis totalement fait berner car une fois de plus, je n’ai pas trouvé qui tirait les ficelles.

Le style de Julia Chapman est toujours aussi agréable et fluide et si vous aimez les cosy crimes, cette série est faite pour vous car elle comporte tous les ingrédients qui font le sel de ce genre : à savoir un cadre cosy, une bonne enquête, de l’humour et des personnages sympathiques, sans oublier un duo d’enquêteurs original et attachant.

Ma copinaute Belette est sur la même longueur d’ondes, retrouvez son avis ici !

Un grand merci à la collection La bête noire des éditions Robert Laffont pour cette lecture, comme toujours, très réussie.

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T.E. Kinsey a été journaliste en Angleterre pendant plusieurs années. Il a ensuite décidé de vivre pour ses passions et s’est lancé dans la plongée sous-marine, la guitare et la mandoline ! Désormais, il écrit à plein temps, notamment Les enquêtes de Lady Hardcastle qui connaissent un immense succès international.

Veuve excentrique au passé secret, Lady Hardcastle quitte Londres pour s’installer à la campagne. Accompagnée de Florence, sa femme de chambre qui pratique avec assiduité les arts martiaux, elle compte y trouver le repos, loin de la vie trépidante menée dans les colonies de l’empire britannique.

Mais la campagne peut vite se révéler pleine de surprises, notamment lorsque les deux compères découvrent un cadavre pendu à un arbre. Suicide  ? Lady Hardcastle, curieuse de nature, n’y croit pas et elle décide de prendre les choses en main. D’autant que les policiers locaux n’ont pas l’air très futés.

Lady Hardcastle et Florence plongent dans les nombreuses rivalités et les intrigues de leur village d’adoption. Et tout se complique lorsqu’un autre meurtre est commis… Pour les deux détectives amateurs, le tea time attendra, car une chose est certaine  : la vie à la campagne n’a rien d’un long fleuve tranquille  !

Vous connaissez mon intérêt pour le cosy mystery, le féminisme et la Belle-Epoque et une série qui réunit tout ça ne pouvait qu’atterrir dans ma PAL un jour ou l’autre. C’est ainsi que j’ai jeté mon dévolu sur Petits meurtres en campagne, premier tome des Enquêtes de lady Hardcastle signé T.E. Kinsey.

Et comme j’ai bien fait ! J’ai passé un très bon moment avec lady Hardcastle et Florence, sa dame de compagnie qu’elle traite d’égal à égal. Un duo détonnant en 1908 que ces deux femmes complices qui rivalisent d’humour et de piquant.

Les deux protagonistes sont très attachantes et il me tarde de poursuivre leurs aventures, heureusement pour moi quatre tomes sont parus à ce jour, le cinquième est prévu pour avril, de quoi me promettre de chouettes heures de lectures, si ils sont tous de cet acabit.

Ce premier tome contient tout ce que j’attends du genre : un roman policier douillet avec une intrigue à la campagne, au sein d’une communauté réduite, d’un village où les ragots vont bon train et mettent en scène des enquêteurs attachants. Une histoire à déguster avec une tasse de thé et quelques scones, of course my dear. 

L’intrigue policière est bien construite avec des meurtres et des cambriolages, des fausses pistes et des suspects à foison, bien malin qui saura démêler l’écheveau !

Pas moi en tout cas, je me suis bien fait bernée : je n’ai rien vu venir, bravo T.E. Kinsey ! Le décor historique est bien planté avec des clins d’oeil aux suffragettes, au ragtime, aux voitures et à la mode de ce début du XXè siècle.

Vous l’aurez compris : un bon cosy mystery avec du rythme, une plume fluide et agréable, de l’humour, des personnages attachants et une intrigue policière qui tient la route, moi je dis bonne pioche !

Ce n’est pas Belette qui va me contredire, elle a bien apprécié ce premier volume aussi, son avis ici.

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Frédéric Lenormand saupoudre depuis toujours ses intrigues historiques d’un humour savoureux. Auteur des Nouvelles Enquêtes du juge Ti, il a notamment reçu le prix Arsène Lupin et le prix Historia du roman policier historique pour sa série Voltaire mène l’enquête.

1778, À la Cour de Versailles, Necker, le ministre des Finances est au bord du burn-out. Le royaume doit resserrer les cordons de sa bourse mais les dépenses de la reine restent faramineuses. Heureusement, la reine attend un heureux évènement et tous espèrent ainsi qu’elle s’assagira.

C’est sans compter la nouvelle amie de Marie-Antoinette, Gabrielle de Polignac, qui ne cesse de quérir des faveurs pour elle et pour ses proches.

Pour Necker, c’en est trop surtout que son riche ami banquier, M. de Champsecret, a été assassiné ! Son ami protestant aurait-il été occis par un catholique ultra ?

Sur la scène du crime, un oiseau à bec jaune insulte la terre entière. Rose et Léonard, les intrépides détectives de sa Majesté, vont lui apprendre la courtoisie et à révéler le nom du meurtrier !

Vous le savez si vous me suivez régulièrement, j’adore les comédies policières de Frédéric Lenormand, grand spécialiste des enquêtes en carrosses, en perruques poudrées et en robes à panier !

Je ne pouvais donc tout simplement pas résister à l’envie de découvrir Le facteur frise toujours deux fois tant j’avais apprécié les précédents opus d’Au service de Marie-Antoinette.

Et ce nouveau volet ne fait pas exception à la règle, j’ai adoré cette enquête truculente, délicieuse et menée tambour battant, un petit bijou d’humour et d’intelligence avec pour toile de fond l’amitié entre la reine et la comtesse de Polignac qui fera couler beaucoup d’encre.

Pour imaginer ses personnages, l’auteur a pioché dans l’entourage même de Marie-Antoinette, et en premier lieu sa modiste et son coiffeur qui ont réellement existé. Pour la reine, ils ont rivalisé d’imagination et sont restés dans l’histoire de la coiffure et de la mode pour des tenues et des perruques extravagantes et coûteuses !

Leur duo est ici explosif car nos enquêteurs se détestent cordialement et vont sans cesse vouloir se mettre des bâtons dans les roues afin de se damer le pion : Rose est une maniaque de l’organisation, Léonard, un noceur. Rose paye ses dettes, Léonard est d’une ladrerie rare. Rose est courageuse, Léonard pleutre. Et j’en passe et des meilleurs.

Ils s’insultent copieusement, se raillent, gaussent de leurs bévues respectives mais ils vont devoir s’entendre pour mener à bien leur mission et retrouver l’assassin du banquier genevois.

Le duo est attachant et on a plaisir à les suivre dans les rues de Paris comme dans le sillage de la reine à Versailles. L’auteur a bien travaillé la psychologie de ses personnages et certains passages sont vraiment drôles.

L’intrigue policière est bien menée, les suspects et les fausses pistes sont légion, les clins d’œil à l’Histoire de France, les saillies et les traits d’humour font mouche, les titres des chapitres en sont un bon exemple.

La toile historique est aussi très bien respectée, Frédéric Lenormand connaît très bien le règne de Louis XVI et sous sa plume, on suit les coulisses de la diplomatie, les services secrets, la politique de cette époque et la vie à Versailles.

Comme toujours avec Frédéric Lenormand, cette comédie policière est enlevée, drôle et érudite : une vraie réussite ! J’espère qu’un autre tome arrivera vite car j’ai très envie de retrouver Rose et Léonard dans une nouvelle aventure. Et si vous ne connaissez pas encore cette série, qu’attendez-vous ??

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Nadine Monfils, écrivain, scénariste et réalisatrice belge (Madame Edouard avec un casting prestigieux, dont Michel Blanc, Didier Bourdon, Balasko, Lavanant, Annie Cordy) est l’auteur de près de quatre-vingt romans et polars à succès. Elle a obtenu le prix coup de cœur Saint-Maur en poche 2012 et le prix polar de Cognac pour son thriller Babylone Dream paru aux Éditions Belfond.

Enfin les vacances, direction Knokke-le-Zoute ! Le peintre Magritte et sa femme Georgette se préparent à savourer les plaisirs de la côte belge : promenades en cuistax, croquettes de crevettes et moules-frites.

Mais avant ça, ils profitent de la plage, bien installés dans leur transat. Un peu plus loin, les aboiements de leur chienne Loulou sonnent la fin du farniente. En grattant dans le sable, elle a déterré une main.

Une aubaine pour René et Georgette qui vont se livrer à leur plaisir secret : traquer le meurtrier.

Après Les Détectives du Yorkshire de Julia Chapman et Son Espionne royale de Rhys Bowen, la nouvelle pépite du cosy mystery dénichée par La Bête noire nous vient de Belgique : Les folles enquêtes de Magritte et Georgette ! Nadine Monfils est aux manettes de cette série d’enquêtes inédites menées par le peintre René Magritte et sa femme, Georgette, sans oublier Jackie leur loulou de Poméranie, avec la mer du Nord pour dernier terrain vague.

Nom d’une pipe ! s’était révélé très divertissant et j’avais hâte de retrouver nos protagonistes les pieds dans l’eau dans cette seconde enquête A Knokke-le-zoute ! que j’ai lu justement à la plage, histoire d’être raccord même si la Méditerranée n’a rien à voir avec la mer du Nord !

Comme je connais très peu la Belgique, je trouve ces cosy mysteries très dépaysants, bourrés d’humour et j’apprends une foule de choses sur les surréalistes et of course sur René Magritte. Je trouve le couple qu’il forme avec son épouse très touchant et j’aime les suivre dans leurs pérégrinations.

Les intrigues sont bien ficelées et il n’est pas évident de découvrir le coupable de cette série de meurtres qui va endeuiller la très chic station balnéaire de Knokke-le-zoute ! C’est seulement dans les dernières pages que j’ai réussi à trouver le fin mot de l’histoire.

Nadine Monfils sait très bien tricoter ses histoires et franchement je me régale. Ma maman qui adore Son espionne royale est tombée sous le charme de cette série qu’elle m’a piquée avant même que je puisse les lire, un comble ! Comme moi, elle a bien ri aux saillies de Magritte et adoré le personnage de Georgette et celui de l’inénarrable Carmen, leur femme de ménage.

Bien sûr, comme tout cosy murder qui se respecte, il y a de l’humour, des ragots, des personnages hauts en couleur, et une enquête bien soft !

Le principal atout de cette série, c’est bien entendu le couple Magritte/Georgette. Nadine Monfils a rencontré à plusieurs reprises Georgette décédée il y a une trentaine d’années, et connaît très bien la vie et l’oeuvre du peintre, contrairement à moi, et c’est ce que j’ai apprécié ici aussi, me cultiver tout en m’amusant.

Un second tome épatant que je vous conseille absolument si vous aimez les cosy crimes, il vous plaira assurément. Ce n’est pas Belette qui vous dira le contraire, elle s’est régalée autant que moi comme vous pourrez le constater ici.

Un grand merci à La bête noire pour cet envoi !

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Faith Martin, également connue sous son véritable nom, Jacquie Walton, est l’auteure de nombreux romans policiers à succès. Née à Oxford et amoureuse de la campagne anglaise, elle situe nombre de ses romans dans le cadre bucolique de la région oxonienne.

Oxford, dimanche de Pâques 1961. A Briar’s Hall, propriété de la famille de Lacey, une chasse aux œufs est organisée pour les enfants du village. Eddie Proctor, 11 ans, meilleur ami d’Emily de Lacey, disparaît.

Son corps est retrouvé dans un puit, après plusieurs heures de recherches par la police dépêchée sur place. Trudy, est en première ligne mais ne peut que constater le décès de l’enfant.

Si l’enquête du coroner conclut à un accident tragique, le Dr Clement Ryder, médecin légiste, a des doutes car l’enfant réputé obéissant et sage, n’aurait, d’après ses parents, jamais mis sa vie en danger pour glaner quelques chocolats dont il ne raffolait pas.

Lorsque Martin de Lacey, le propriétaire du manoir, vient lui faire part du souhait du père de l’enfant de relancer l’enquête, Clement obtient de la police locale que Trudy Loveday soit affectée à l’affaire. C’est tout le petit monde de Briar’s Hall et de la famille de Lacey qu’il faudra étudier de près…

Vous connaissez mon goût pour les cosy mystery et vous savez que les enquêtes de Loveday & Ryder font partie de mes cosy mysteries préférés. C’est donc tout naturellement qu’après Le corbeau d’Oxford, Un pique-nique presque parfait et Meurtre en coulisse, j’ai jeté mon dévolu sur le quatrième opus : Le secret de Briar’s Hall.

Cette série consacrée à Loveday & Ryder et écrite par Faith Martin met en scène un duo d’enquêteurs pas comme les autres, formé d’une jeune stagiaire Trudy Loveday qui rêve d’intégrer les rangs de la police en tant qu’enquêtrice à une époque où les femmes policières sont rares ; et de Clement Ryder, un ancien chirurgien devenu coroner depuis qu’il est atteint de Parkinson. Une maladie, dont il n’a informé et qu’il a de plus en plus de mal à cacher.

Cette nouvelle enquête est très réussie et le temps de ma lecture, j’ai eu l’impression de séjourner à Oxford en 1960 ! L’intrigue policière est classique mais efficace, l’autrice prend son temps pour jeter les bases de son récit, nous présenter les divers personnages. Rien de révolutionnaire mais une ambiance feutrée tellement agréable qu’on se croirait dans une enquête signée Agatha Christie.

Même si Faith Martin ne dame pas le pion à la reine du crime, elle sait fort bien tricoter ses enquêtes, j’ai soupçonné tout le monde et douté jusqu’à la fin, ne découvrant à aucun moment le mobile du crime ni l’auteur de l’assassinat du petit Eddie, un très bon point pour Mrs Martin.

Au-delà de l’enquête, toujours aussi bien ficelée, j’aime surtout les deux protagonistes principaux que je trouve éminemment sympathiques et attachants, l’ambiance bucolique d’Oxford et de ses environs, les secrets inavouables qui parsèment le récit, et la difficulté qu’ont Trudy et Clement pour comprendre la vérité.

L’histoire est prenante de bout en bout et le dénouement m’a vraiment surprise une fois de plus ! Et ma copinaute Belette, d’habitude bien meilleure enquêtrice que moi, n’y a vu que du feu et aimé autant que moi, son avis ici.

Si vous aimez les cosy murders, voilà une série qui, tome après tome, tient toutes ses promesses et que je vous conseille absolument, vous allez l’aimer c’est certain !

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Margot et Jean Le Moal est un pseudonyme choisi par ce couple qui écrit à quatre mains. Elle est Alsacienne et lui Breton, Le Moal est d’ailleurs le nom de sa grand-mère. C’est en s’amusant des différences d’habitudes entre leurs régions qu’ils ont donné vie à cette héroïne alsaco-bretonne hyper attachante.

Locmaria, tranquille petite station balnéaire ? Cathie Wald commence sérieusement à en douter quand elle découvre sur la plage proche de sa maison un cadavre rejeté par la mer.

Il n’en faut pas plus pour relancer les rumeurs les plus folles à propos de notre joyeuse quinquagénaire : après tout, avant l’arrivée de Cathie il n’y avait jamais eu de mort suspecte ici. De plus, n’est-il pas curieux que son arrivée coïncide avec un tout nouveau trafic de drogue ?

Et voilà la machine à ragots qui s’emballe. Quand les forces de l’ordre arrêtent Erwan, le cuistot de Cathie et qu’elle-même subit des menaces, elle n’a plus d’autre choix que d’enquêter.

Aidée par des amies enthousiastes et par Yann, le journaliste secrètement amoureux d’elle, elle va affronter des ennemis sans scrupule. Et leur montrer que rien ne peut faire plier une Alsacienne à la tête d’une troupe de Bretons !

Une pilule difficile à avaler est la suite directe d’Une enquête à Locmaria et le second tome de Bretzel et beurre salé, une série de cosy mysteries made in Breizh et rien que pour cela, j’ai plaisir à plonger dans ces petites enquêtes sentant bon la choucroute royale et le kouign-amann.

Dans ce second opus, nous suivons à nouveau Cathie, notre héroïne tout droit venue de son Alsace natale et qui a jeté son dévolu sur ce petit village finistérien pour implanter son restaurant de spécialités alsaciennes.

Si elle y a déjà noué de solides amitiés, elle a aussi ses détracteurs, fait aussi l’objet de rumeurs quant à sa fortune soudaine et d’une campagne de presse acharnée d’un journaliste parisien.

J’ai retrouvé avec plaisir Locmaria en cette période estivale car l’histoire se passe au mois d’août, j’étais raccord. Ses fêtes, son folklore, ses crêpes, son restaurant alsacien et ses potins font le charme de ces histoires policières douillettes.

La bêtise des clans et les rancœurs sont tenaces… Mais pas que… La période estivale rime avec fête. Et qui dit fête, dit tentations. Hélas, Locmaria est soumis aux tentations illicites, un trafic de drogue venu de Marseille envahit le petit village et le passé d’Erwan ressurgit.

Comme le premier volet, l’intrigue est plutôt bien ficelée et tient en haleine. L’enquête est menée tambour battant, et Cathie et ses amis vont damer le pion à la gendarmerie locale, un peu à la ramasse sur ce coup-là !

L’histoire est bien construite, on a plaisir à suivre les protagonistes que l’on connait de mieux en mieux et le cercle des personnages s’élargit, mettant du piment dans l’histoire.

Une série bien sympathique qui rappelle beaucoup Agatha Raisin, elle ne détrône pas mes cosy mysteries préférés mais elle se lit ma foi fort bien et je serai au rendez-vous du tome 3 lorsqu’il paraîtra.

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Nadine Monfils, écrivain, scénariste et réalisatrice belge (Madame Edouard avec un casting prestigieux, dont Michel Blanc, Didier Bourdon, Balasko, Lavanant, Annie Cordy) est l’auteur de près de quatre-vingt romans et polars à succès. Elle a obtenu le prix coup de cœur Saint-Maur en poche 2012 et le prix polar de Cognac pour son thriller Babylone Dream paru aux Éditions Belfond.

C’était au temps où Bruxelles bruxellait… À l’arrêt du tram, le célèbre peintre René Magritte, chapeau boule, costume sombre et pipe au bec, a une vision étrange : une jeune femme en robe fleurie, debout à côté de son corps !

Il en parle à Georgette, son épouse, et immortalise la scène dans un tableau. Quelques jours plus tard, cette femme prénommée Madeleine est retrouvée assassinée, avec une lettre d’amour parfumée dans son sac et un bouquet de lilas sous sa robe.

Magritte et Georgette décident d’enquêter car si Magritte et la police, penchent pour la culpabilité de Roger Dutilleul, le mari de la défunte, Georgette pense que la vérité est ailleurs.

Entre deux séances de peinture, Magritte sillonne Bruxelles en tram et joue les enquêteurs comme son idole de jeunesse Nick Carter et pour le plus grand plaisir de Georgette.

Nom d’une pipe ! est le premier tome de la nouvelle pépite du cosy mystery dénichée par l’excellente collection La Bête noire : Les Folles enquêtes de Magritte et Georgette !

On oublie la verte campagne anglaise et sa petite communauté où tout le monde se connait et où les ragots vont bon train, pour Bruxelles et l’une de ses figures les plus emblématiques : René Magritte.

Aux manettes de cette série d’enquêtes inédites menées par le peintre René Magritte et sa femme Georgette, l’autrice de polars belge Nadine Monfils, passionnée du peintre surréaliste.

Pour être franche, ma seule lecture de cette romancière ne fut pas une réussite et j’avais peur de ne pas adhérer mais heureusement ce ne fut pas le cas, je suis totalement sous le charme et je n’ai qu’une hâte : être en vacances pour lire le tome 2 les pieds dans l’eau !

Au-delà de l’intrigue policière bien ficelée, truffée de références à Jacques Brel et au cinéma, l’une des passions du peintre, cette lecture fut avant tout dé-pay-sante ! Si j’ai été à Bruxelles deux fois, je suis loin de connaître cette ville et j’ai adoré sillonné la capitale belge aux côtés de Magritte, loin des sentiers touristiques.

Les personnages principaux, Magritte et Georgette sans oublier Loulou, le loulou de Poméranie et Carmen leur femme de ménage qui fait tout sauf le ménage, sont épatants. Là encore, ce fut très dépaysant dans leur façon de parler car Nadine Monfils esseime tout au long du récit, du vocabulaire belge totalement inconnu pour moi.

Heureusement ma copinaute Belette qui m’a accompagnée dans cette lecture est bruxelloise et a joué les interprètes mais n’ayez crainte, si les mots ne vous sont pas familiers, ils n’empêchent aucunement la compréhension de l’histoire, ça apporte juste une touche truculente et authentique vraiment sympathique.

Bien sûr, comme tout cosy murder qui se respecte, il y a de l’humour, des ragots, des personnages hauts en couleur, et une enquête bien soft ! Une fois n’est pas coutume, j’ai facilement deviné le mobile des meurtres et l’identité du coupable, mais cela n’a rien ôté à mon plaisir de lecture.

Le principal atout de cette série, c’est bien entendu le couple Magritte/Georgette. Nadine Monfils a rencontré à plusieurs reprises Georgette décédée il y a une trentaine d’années, et connaît très bien la vie et l’oeuvre du peintre, contrairement à moi, et c’est ce que j’ai apprécié ici aussi, me cultiver tout en m’amusant.

Un premier tome épatant que je vous conseille absolument si vous aimez les cosy crimes, il vous plaira assurément. Ce n’est pas Belette qui vous dira le contraire, elle s’est régalée autant que moi comme vous pourrez le constater ici.

Un grand merci à La bête noire pour cette découverte, j’ai adoré cette pépite !

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Robert Thorogood est le créateur et scénariste de la série TV à succès Meurtres au paradis, suivie par 5 millions de téléspectateurs en France. Pour Les Dames de Marlow, il s’inspire de sa mère et de ses amies, qui se retrouvent le soir autour de mots-croisés en buvant du whisky. Avec une femme au foyer, une mère célibataire et une veuve de près de 80 ans, Thorogood met en lumière des femmes indépendantes, courageuses et pleines d’esprit, prêtes à tout pour résoudre des crimes.

Dans la petite ville de Marlow, en Angleterre, Judith Potts, 77 ans, mène la vie qui lui plaît. Elle boit un peu trop de whisky et se baigne toute nue dans la Tamise, et alors ? Au pays des excentriques, elle est la reine !

Un soir, alors qu’elle fait trempette dans la Tamise dans le plus simple appareil, elle entend, provenant de la maison de son voisin, Stephen, un cri suivi d’un coup de feu. Elle en est sûre : un meurtre a été commis.

Mais la police ne la croit pas. Pas d’énigme sans solution pour Judith Potts ! La vieille anglaise passionnée de mots-croisés va se lancer dans l’enquête avec, à ses côtés, Becks, la femme du vicaire, et Suzie, la promeneuse de chien et commère attitrée de Marlow.

Et elles ne sont pas au bout de leur surprise car bientôt d’autres meurtres vont secouer la petite ville anglaise et faire de nos trois héroïnes, des apprenties détectives redoutables. Vous reprendrez bien un nuage de crime avec votre thé ?

Comme je vous le disais ici, les cosy mysteries ont le vent en poupe et comme j’aime beaucoup ce genre, je n’ai pu résister à la sortie d’une toute nouvelle série Les dames de Marlow enquêtent signé Robert Thorogood, le créateur d’une série télévisée que j’aime bien, Meurtres au paradis.

Dans ce premier tome, Mort compte triple, l’auteur plante son décor, nous présente les différents protagonistes de ses prochaines histoires et bien évidemment ses héroïnes Judith, Becks et Suzie.

Trois femmes d’âge différent qui permettent aux lectrices, car ce sont les femmes qui plébiscitent les cosy crimes, de pouvoir se reconnaître au moins dans l’une d’elles, bien vu !

Même si ce tome 1 est introductif, il nous propose une histoire sympathique et bien ficelée avec une enquête qui tient toutes ses promesses avec des secrets, des fausses pistes et des rebondissements.

Et même si j’avais deviné, bien avant nos enquêtrices en herbe, le fin de mot de l’histoire, j’ai passé un agréable moment à Marlow, charmante petite bourgade anglaise au bord de la Tamise.

Comme le veut le genre auquel il appartient, Les dames de Marlow, cochent toutes les cases du cosy murder : de l’humour, une intrigue qui fleure bon à la campagne, au sein d’une communauté réduite, ici un village où les ragots vont bon train et des enquêtrices attachantes. Une histoire à déguster avec une tasse de thé et quelques scones, of course my dear. 

Robert Thogorood introduit tout de même quelques éléments un peu plus originaux car point de solo ou de duo ici mais un trio de femmes, trois grilles de mots croisées bien corsées (les amateurs.trices apprécieront) en rapport avec l’histoire.

Un premier tome prometteur qui me donne envie de découvrir la suite des aventures de Judith, Becks et Suzie. Et vous, avez-vous succombé aux dames de Marlow ?

Lu dans le cadre du Mois Anglais :

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