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Posts Tagged ‘Cyrano de Bergerac’

Né en 1982, Léonard Chemineau se fait remarquer pour la première fois au concours Jeunes Talents 2009 du Festival d’Angoulême. Ingénieur de formation, il est spécialiste de l’environnement et du développement durable, mais choisit de se consacrer aujourd’hui à la bande dessinée.

Paris, décembre 1895. Au théâtre de la Renaissance, la grande et sublime Sarah Bernardt, joue pour la première une pièce en vers d’un jeune poète inconnu : La princesse lointaine.

La salle est pleine à craquer car le directeur du théâtre a lancé des invitations au Tout-Paris, comptant sur un succès. Le poète méconnu escompte bien quant à lui se faire un nom ce soir : Edmond Rostand.

Hélas pour l’un et pour l’autre, la pièce est un four et ne restera à l’affiche qu’une toute petite semaine. Pour Rostand, ce cuisant échec est une plaie ouverte qui mettra deux ans à cicatriser.

Fin 1897, Sarah Bernardt rend visite à Rostand, porteuse d’une excellente nouvelle : elle a convaincu son ami, le grand Constant Coquelin, le plus grand des comédiens, de jouer le rôle titre de sa prochaine pièce.

Seul problème, Edmond n’a pas écrit une ligne, l’inspiration l’ayant quitté le soir de la première de La princesse lointaine. Il se rend tout de même à l’invitation de Coquelin et se laisse convaincre d’écrire une pièce en vers dont le titre sera Cyrano de Bergerac.

Edmond est l’adaptation très fidèle de la pièce éponyme écrite par l’excellent Alexis Michalik. J’avais beaucoup aimé la pièce et le film, ne manquait plus que ce roman graphique à mon escarcelle et c’est désormais chose faite !

Aux manettes de cette adaptation très réussie, Léonard Chemineau, qui signe à la fois le scénario et les dessins avec beaucoup de talent, de rythme et d’humour.

Nous glissons nos pas dans ceux d’Edmond Rostand et nous plongeons avec délectation au cœur de la création d’une des plus grandes pièces du théâtre français : Cyrano de Bergerac.

Une création qui ne se fait pas sans mal, entre un auteur en manque d’inspiration, un acteur privé de scène, des problèmes financiers…

Avec un humour jubilatoire et une imagination échevelée, Léonard Chemineau sert fidèlement l’oeuvre d’Alexis Michalik et c’est un vrai bonheur de retrouver l’ambiance de la pièce et du film qu’il adapte tellement bien.

C’est une version romanesque de la genèse de Cyrano de Bergerac avec moult péripéties mais on retrouve aussi les passages emblématiques de l’œuvre. De trois actes, on passe à cinq, d’une comédie on passe à un drame. C’est drôle, bouillonnant, réjouissant… je manque d’épithètes tant je suis sous le charme.

Vous l’aurez compris, c’est une vraie réussite que je vous conseille vivement !

Un grand merci aux éditions Rue de Sèvres pour cette lecture, j’ai adoré.

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Lisa, une professeure de sport au physique parfait, ne perd pas de temps en grands discours. C’est une femme directe. Mais lorsqu’elle rencontre, lors d’un salon du livre, Philippe Mermoz, séduisant auteur à succès, elle pressent que sa seule beauté ne suffira pas. Elle demande à Irène, une collègue de français à l’apparence ordinaire, éprise de littérature, d’écrire à sa place quelques lettres destinées à le charmer. Irène accepte, se prend au jeu, et voilà que ses jours monotones, un peu tristes – un mari notaire, un enfant qu’elle n’arrive pas à avoir –, s’en trouvent profondément bouleversés. La correspondance s’intensifie, devient intime, se prolonge. Jusqu’à ce que Lisa, perdant patience, décide de retrouver l’écrivain pour une nuit… Irène sombre dans le désarroi. Peut-elle continuer à vivre comme avant ?

Lisa, une très jolie professeure de sport d’un lycée de Saumur, connaît un grand succès auprès de la gent masculine. Elle n’est donc pas du genre à se gargariser de grands discours et lorsqu’un homme lui plaît, elle est directe.

Mais lorsqu’elle rencontre Philippe Mermoz, ténébreux auteur à succès de Rizières au salon du livre de Saumur, elle pressent qu’il faudrait, pour une fois, une approche plus discrète. Aussi demande-t-elle l’aide d’Irène, une professeur de français effacée, au physique ordinaire, mais amoureuse des mots, pour écrire à sa place quelques lettres destinées à séduire l’écrivain.

Irène accepte, se prend au jeu, et voilà que sa vie monotone de provinciale, un peu triste (un mari notaire, un enfant qu’elle n’arrive pas à avoir) s’en trouve profondément bouleversée…

Tu seras ma beauté est le premier roman de Gwenaëlle Robert. Sous le nom de Gwenaëlle Barussaud, elle signe des romans historiques pour la jeunesse, dont je suis friande. C’est ainsi que je me suis retrouvée avec son premier récit pour adultes dans les mains.

Paru en septembre dernier et depuis lors dans ma PAL, je me suis enfin décidée à l’en sortir et comme j’ai bien fait car ce roman est un petit bijou. Très littéraire, très bien écrit, comme toujours dirais-je car les récits jeunesse de l’auteure sont également très bien écrits, je me suis prise au jeu de ce roman, comme Irène s’est prise au jeu de sa correspondance avec Mermoz.

Dans ce Cyrano de Bergerac moderne, Gwenaële Robert raconte le destin émouvant d’une femme dont un échange épistolaire vient bousculer le quotidien et les espoirs. Une magnifique réflexion sur le pouvoir enchanteur des mots.

En mal d’enfant, toutes ses tentatives pour tomber enceinte se sont soldées par des échecs, elle va s’animer au fil de sa correspondance, au point de mettre son couple en péril et plonger dans une profonde dépression lorsqu’elle va cesser.

On suit ses tourments, ses errements et sa douleur. Il se dégage de ce roman un charme suranné, une mélancolie qui transparaît à travers les mots et qui reflète si bien la mélancolie de l’héroïne.

L’écriture très douce et pleine de pudeur de Gwenaële Robert nous fait entrer au plus profond du cœur de cette héroïne balzacienne, femme anesthésiée par la routine de sa vie provinciale, entre d’un côté un mari notaire et aimant mais bien terne et de l’autre, son métier de professeur de lettres qu’elle exerce face à des élèves peu enthousiastes.

Un roman très riche de part sa qualité littéraire, riche en émotions, à la fois sensible et plein de suspens. L’auteure, qui est professeure de lettres, nous régale de citations, nous rappelle des auteurs classiques et contemporains, et c’est vraiment plaisant de retrouver une telle poésie, une telle richesse littéraire dans une lecture.

Vous l’aurez compris, j’ai été séduite par Tu seras ma beauté, ce Cyrano de Bergerac au féminin et je vous invite vivement découvrir la plume délicate et littéraire de Gwenaëlle Robert dès maintenant.

Quant à moi je serai au rendez-vous de son prochain roman à paraître en septembre qui sera cette fois-ci historique, j’ai hâte de le découvrir.

Un grand merci à Filipa et aux éditions Robert Laffont pour cette belle lecture !

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Après l’échec de La princesse lointaine, ruiné, endetté, Edmond tente de convaincre le grand acteur Coquelin de jouer dans sa prochaine pièce. Une comédie héroïque, en vers, dont il n’a pas écrit une ligne. Pour l’instant, il n’a que le titre : Cyrano de Bergerac.heart_4edmond-alexis-michalik

Paris, décembre 1895. Au théâtre de la Renaissance, la grande et sublime Sarah Bernardt, joue pour la première une pièce en vers d’un jeune poète inconnu : La princesse lointaine.

La salle est pleine à craquer car le directeur du théâtre a lancé des invitations au Tout-Paris, comptant sur un succès. Le poète méconnu escompte bien quant à lui se faire un nom ce soir : Edmond Rostand.

Hélas pour l’un et pour l’autre, la pièce est un four et ne restera à l’affiche qu’une toute petite semaine. Pour Rostand, ce cuisant échec est une plaie ouverte qui mettra deux ans à cicatriser.

Fin 1897, Sarah Bernardt rend visite à Rostand, porteuse d’une excellente nouvelle : elle a convaincu son ami, le grand Constant Coquelin, le plus grand des comédiens, de jouer le rôle titre de sa prochaine pièce.

Seul problème, Edmond n’a pas écrit une ligne, l’inspiration l’ayant quitté le soir de la première de La princesse lointaine. Il se rend tout de même à l’invitation de Coquelin et se laisse convaincre d’écrire une pièce en vers dont le titre sera Cyrano de Bergerac.

Une fois n’est pas coutume, ce n’est pas un roman que je vous propose aujourd’hui mais une pièce de théâtre. Le théâtre est un genre que j’aime beaucoup, enfin essentiellement les comédies : Molière, Goldoni et au 19è, Labiche ou Feydeau.

Ici Alexis Michalik, également metteur en scène et acteur, nous propose de nous glisser dans les pas d’Edmond Rostand et de nous plonger au cœur de la création d’une des plus grandes pièces du théâtre français : Cyrano de Bergerac.

Avec un humour jubilatoire et une imagination échevelée, l’auteur nous donne à lire une pièce drôle et enlevée que j’ai dévoré et qui m’a fait prendre conscience que ce genre que j’ai délaissé, me donne un vrai plaisir de lecture à chaque fois.

Alexis Michalik nous livre sa version romanesque de la genèse de Cyrano de Bergerac avec moult péripéties et en insérant les passages emblématiques de l’œuvre. De trois actes, on passe à cinq, d’une comédie on passe à un drame…

Edmond est une pièce à lire mais également à voir depuis le 15 septembre au théâtre du Palais-Royal, dans une mise en scène de l’auteur of course ! Une pièce que j’aurai aimé découvrir si j’habitais Paris et que je vous recommande si c’est votre cas, je suis sûre qu’elle est aussi agréable à suivre qu’à lire !

Vous l’aurez compris, j’ai été séduite par Edmond, l’humour et l’inventivité de son auteur et je vous invite vivement à lire ce titre dès maintenant.

Un grand merci à Aurore et aux éditions Albin Michel pour cette lecture jubilatoire, j’ai adoré !

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