Pétrograd, février 1917. Dans une Russie épuisée par des années de guerre, où grondent la famine et le mécontentement, où sévit la police secrète du tsar, la comtesse Tsvetana Kolipova, 17 ans, rêve d’un monde qu’elle voudrait plus juste, moins arbitraire.
Éprise d’indépendance et de liberté, la jeune fille contribue à une revue clandestine et, par ce biais, déclenche une avalanche de révélations qui, en l’espace de quelques mois, vont balayer ses repères et, avec eux, les vestiges d’un empire qui vit ses derniers instants. Des contreforts de l’Oural à la Sibérie Occidentale, des rives de la Douma aux wagons du transsibérien, des premières émeutes populaires à l’exécution sommaire des Romanov, Tsvetana cherchera inlassablement à retrouver la trace de sa demi soeur Natacha, dont tout la sépare ; à mettre la main sur un étrange bijou aux vertus surnaturelles pour lequel certains seraient capables de tuer ; à rejoindre Roman Vrabec, enfin, ce jeune homme sans âge dont le destin semble irrémédiablement lié au sien, et dont elle tombe au fil des mois éperdument amoureuse…
Petrograd, février 1917. Alors que la Russie est en guerre contre l’Allemagne, le peuple russe crie famine et se soulève contre son tsar Nicolas II. Cette nouvelle tentative contre le régime sera la bonne, la Révolution est en marche et elle va tout balayer sur son passage.
Tsvetana Koliva, une jeune comtesse de 17 ans, ballerine au théâtre Mariinsky est très rebelle. Elle agit dans l’ombre pour éditer une revue de poésie interdite par le régime et méprise sa caste dont sa famille est l’un des fleurons. Elle n’aspire pas à vivre dans l’ombre du tsar mais à plus de justice sociale pour le peuple russe qui vit dans une misère terrible.
Son destin va croiser celui de Roman Vrabec, un personnage mystérieux en quête d’une bague au pouvoir incroyable dont elle va tomber éperdument amoureuse. Pris dans le tourbillon de histoire, ils n’auront de cesse de chercher cette bague aux trois anneaux à travers toute la Russie en proie à la guerre civile.
Vous connaissez mon intérêt pour l’histoire de la Russie et particulièrement cette période où le tsarisme est anéanti et où le destin des Romanov bascule dans l’horreur et comme j’avais beaucoup aimé le précédent roman de Jean-Michel Payet, Mademoiselle Scaramouche, je n’ai pas hésité une seconde à emprunter Dans la nuit blanche et rouge.
Mettre à la portée des plus jeunes cette période si troublée de la révolution russe c’était un pari osé mais réussi par l’auteur qui immerge le lecteur au cœur de l’histoire. La trame historique est véritablement passionnante et très bien dépeinte par Jean-Michel Payet qui s’est sans conteste bien documenté pour tisser son récit de façon la plus crédible possible historiquement parlant. Son style est simple mais toujours agréable et fluide à lire.
J’ai beaucoup aimé les personnages de Tsvetana et de Roman et les nombreux rebondissements qui émaillent le roman, nous entrainant de Petrograd à la Sibérie en passant par Iekaterinbourg et la célèbre maison Ipatiev.
Néanmoins, je trouve que l’auteur en fait trop, à l’image des poupées russes, il encombre son récit de détails et de bien trop d’histoires parallèles à celle de la principale qui suffisait amplement à capter l’intérêt du lecteur. La quête de la bague recherchée par nos héros me semble aussi trop rocambolesque pour qu’on y croie vraiment mais cela plaira sans nul doute aux jeunes lecteurs épris d’une touche de fantatique, qui sont le public visé par l’auteur.
Un bon roman historique empli d’un souffle romanesque et où la petite et la grande histoire se mêlent à merveille, que je conseille à celles et ceux que le sujet intéresse.
Lu dans le cadre du cadre des challenges 1 pavé par mois, et Première guerre mondiale :